A l'ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque
(Im Westen nichts Neues)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 53 avis)
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Un très grand livre !
Ici, la guerre de 14-18 est vue du côté des Allemands et décrite par un très grand écrivain allemand.
Ce n'est pas qu’un livre sur la guerre, loin de là ! C'est un livre d’abord sur l’homme et c'est aussi un livre intelligent.
Les tranchées, les combats au corps à corps, à la baïonnette, l’incroyable boucherie qu’a été la guerre 14, le froid, la faim, la peur, la bêtise, la condition de rat plutôt que d’homme, la vie dans des paysages lunaires tant ils ont été bombardés et rebombardés. Voilà l’univers dans lequel les personnages de ce roman vont devoir vivre et tenter de survivre.
Le narrateur s'appelle Paul et avec ses copains de régiment ils forment un groupe de sept. A vivre ce monde aberrant, pour lequel l’homme ne peut pas être fait, combien survivront ?
Ils s'étonnent d’abord que les officiers et sous-officiers puissent être aussi autoritaires et dictatoriaux. Personne dans la vie civile ne pourrait s’arroger autant de pouvoirs et d’arbitraire. Remarque écrit : « … si tu donnes à un homme un petit bout d'autorité, c'est la même histoire : il se jette dessus. Cela va de soi, car l’homme, par lui-même, n'est, à l’origine, qu’une sale bête… »
Et puis, Paul va, à ses yeux, devenir un assassin quand, caché dans une tranchée, un ennemi va tomber à côté de lui. Sans se poser de question, par réflexe, il va lui sauter dessus et le larder de coups de couteau. Il sera immobilisé avec lui dans la tranchée et l'entendra râler pendant des heures. Il s'en approchera et découvrira dans les yeux de l’homme toute la terreur du monde, tout l’effroi du monde… Ce Français qui va expirer à côté de lui mettra plus d’une journée pour mourir et Paul, va lui parler sans cesse dans sa tête. Au point de presque devenir cet homme. Et Paul souffrira comme lui, dans sa tête. « C’est le premier homme que j'ai tué de mes mains et dont, je peux m’en rendre compte exactement, la mort soit mon ouvrage….. Mais chaque souffle met mon coeur à nu. Ce mourant a les heures pour lui, il dispose d'un couteau invisible, avec lequel il me transperce : le temps de mes pensées. »
Gérard Duval n’est plus un ennemi : il a un nom et est typographe. Il a une femme et une fille et Paul ira jusqu’à lire les lettres qui sont dans son portefeuille !…
La guerre touche à sa fin et Paul se rend compte que ce sont des hommes vidés de toute énergie qui vont rentrer au pays. Comment après tout cela reprendre la vie normale ?. Ce sera impossible ! Mais l’espoir est toujours plus grand qu’on ne le pense et Paul se dit : « Il n'est pas possible que cette douceur qui faisait s’agiter notre sang, que l'incertitude, l’inquiétude, l’approche de l’avenir et ses mille visages, que la mélodie des rêves et des livres, que l'ivresse et le pressentiment des femmes n’existent plus. Il n’est pas possible que tout cela ait été anéanti sous la violence du bombardement, dans le désespoir et dans les bordels à soldats. »
Les troupes françaises devaient penser la même chose et Roland Dorgelès, dans ses « Croix de bois », nous a aussi fait le récit de ce qui a été une des plus grandes horreurs de l’histoire. Mais le livre d’Erich Maria Remarque m'a toujours semblé supérieur ! Il a une dimension de plus dans l'interrogation.
Les éditions
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A l'ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque
de Remarque, Erich Maria
le Livre de poche
ISBN : 9782253006701 ; 6,10 € ; 14/06/1973 ; 224 p. ; Poche -
À l'ouest rien de nouveau [Texte imprimé], roman Erich Maria Remarque traduit de l'allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac préface de Patrick Modiano
de Remarque, Erich Maria Hella, Alzir (Traducteur) Bournac, Olivier (Traducteur)
Stock / La Cosmopolite (Paris)
ISBN : 9782234062115 ; 15,99 € ; 11/03/2009 ; 288 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (52)
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L'absurdité de la guerre.
Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 12 janvier 2024
C’est seulement le deuxième auteur allemand que je découvre après l’ami retrouvé. ..
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 72 ans) - 9 février 2019
-C’est à peu près ça, dit Kat, tandis qu’il se prépare pour un grand discours. Mais la raison en est ailleurs. Regarde, lorsque tu as dressé un chien à manger des patates et qu’ensuite tu lui présentes un morceau de viande : malgré tout, il se précipitera dessus, perce que c’est sa nature ; si tu donnes à un homme un petit bout d’autorité, c’est la même histoire : il se jette debout d’autorité, c’est la même histoire : il se jette dessus. Cela va de soi, car l’homme, par lui-même, n’est, à l’origine, qu’une sale bête et ce n’est que plus tard que, peut-être, il reçoit une couche de décence, comme une tartine graissée. Or, la vie militaire consiste en ce que l’un a de l’autorité sur l’autre. Le malheur, c’est que chacun a beaucoup trop d’autorité : un caporal peut tourmenter jusqu’à la folie un simple soldat, comme un lieutenant un caporal, et un capitaine un lieutenant. Et, par le fait que chacun connaît son autorité, il s’habitue à en abuser. Prends la chose la plus simple. Nous venons de l’exercice et nous sommes crevés de fatigues : voici qu’on nous commande de chanter. Il en résulte un chant très peu animé, car chacun est content d’avoir encore tout juste assez de force pour traîner son barda. Et alors la compagnie fait demi-touret, comme punition, doit exécuté une heure d’exercice supplémentaire. Au retour, l’ordre de chanter est renouvelé : on chante pour de bon. A quoi ça rime-t-il ? Le commandant de compagnie en a fait à sa tête parce qu’il a de l’autorité. Personne ne le critiquera, au contraire il passera pour énergique. D’ailleurs, ce n’est là qu’une babiole ; il y a des procédés bien plus catégoriques pour vous en faire baver…
Une oeuvre puissante, qui nous hante longtemps
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 14 octobre 2016
D’une plume élégante, sobre, sans fioritures, humoristique même, il a su toucher nos cœurs et nos âmes en suivant l’histoire de ce soldat allemand et de ses camarades, qui raconte la guerre telle qu’il l’a vécue, intimement, tristement, fatalement presque mais avec la force d’y survivre, quoique lui-même se sent déjà mort à l’intérieur de tant d’horreur, de souffrances et de morts. Avec ce livre, on y est vraiment dans la guerre, celle de la boucherie à peine croyable qu’elle a été, restituée dans les faits à hauteur d’homme, avec sensibilité et sans rien édulcorer, sans la glorifier ou la philosopher.
On y retrace un condensé de situations dans lesquelles pouvait se trouver le soldat : au front, au repos, en mission, à l’hôpital, en permission dans sa famille ou gardien d’un camp de prisonniers, nous montrant la diversité des conditions et événements de la guerre et de la souffrance humaine qu’elle engendrait, pas seulement sur le front mais sur toute la société allemande restée en arrière du front, qui en subissait aussi les effets.
Un livre magnifique et bouleversant, qui ne jette qu’un cri : « plus jamais ça ». On sait ce qui est advenu depuis… De notre point de vue, 1 siècle plus tard, en nous repenchant sur cette époque terrible, on pourrait dire, pensif : à l’avenir, rien de nouveau…. Toute guerre est tellement triste. Plusieurs semaines après avoir fermé la dernière page de ce livre, on en reste encore hanté…
Dur !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 5 septembre 2015
Et puis la première moitié du livre parcourue l'évidence apparaît... ces jeunes hommes supportent ces horreurs parce qu'ils ont compris qu'il fallait le faire en baissant la tête.
La douleur devient mécanique et chacun attend son tour.
Un livre dur, sans une once d'espoir.
La guerre des tranchées comme si vous y étiez.
Critique de Spit (, Inscrit le 25 juillet 2014, 50 ans) - 30 juillet 2014
J'aime beaucoup comment est dépeinte la vie du héros. Cependant, comme le fait remarquer Le_dabe, on a une vision un peu trop innocente des combattants. Il y a quelque chose de faux, la guerre ne se fait pas qu'avec des babas-cools.
guerre 14-18
Critique de Mario-san (, Inscrit le 5 juillet 2014, 45 ans) - 28 juillet 2014
Ce livre, qui nous raconte la vie de Paul Baümer, enrôlé à 19 ans dans l'armée allemande lors de la guerre de 14-18 -livre terrible et tendre, c'est sa grande force-, nous fait entrevoir comment un homme, vous, moi, n'importe qui, paysan ou intellectuel, artiste ou employé, ignare ou savant, brute ou délicat, peut devenir et demeurer, tout le temps que l'exige la guerre, un soldat, cette créature hybride et improbable, ce mélange de bassesse et d'héroïsme, qui cesse volontairement de penser parce que la conscience de ses actes le tuerait aussi sûrement qu'une balle ou un obus...
Un manuel plus qu'un roman
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 26 février 2014
Je viens cependant de le relire à l’approche des commémorations et je regrette sa composition en forme de manuel. Le livre aborde différents thèmes : la tranchée, l’offensive, le repos en seconde ligne, la permission, le camp de prisonniers, l’hôpital, où l’auteur décrit l’horreur et la déshumanisation des troupes. Cette composition très schématique, que l’on retrouve dans d’autres romans comme « un temps pour vivre, un temps pour mourir » sur la seconde guerre, est sans doute la raison de la forte prescription des enseignants et donc de sa popularité. L’écriture de Remarque y est bien moins belle que dans d’autres romans tel que « l’obélisque noir » qui reste pour moi son chef d’œuvre.
A mettre entre toutes les mains
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 3 juillet 2013
Pas étonnant que ce livre ait été interdit par le régime nazi et que son auteur ait dû s’exiler. Un ouvrage essentiel d’un très bon niveau littéraire qui reviendra certainement à l’avant-scène à la veille du centenaire du début du conflit.
Bella horrida bella
Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 13 février 2013
Dans une tranchée de 14-18...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 45 ans) - 4 septembre 2012
Le roman demeure d'une grande neutralité, sans jamais verser dans la haine raciale. Un bijou.
" L'horreur du front disparaît lorsque nous lui tournons le dos; nous faisons à son sujet des plaisanteries ignobles et féroces. Lorsque quelqu'un meurt, nous disons qu'il a fermé son cul et c'est ainsi que nous parlons de tout. Cela nous empêche de devenir fous. Tant que nous le prenons de cette façon, nous sommes capables de résister. "
Cela donne le ton à un grand livre...
Roman majeur du XXème
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 25 juin 2012
Un tout grand roman donc, tant au niveau des scènes de combat que celles où l'on découvre les personnages blessés ou simplement au repos.
Douloureux
Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 3 mai 2012
De plus, j'ai trouvé l'écriture très belle, extrêmement immersive. Ce qui a parfois rendu la lecture pénible car j'étais tellement plongée dans l'histoire que j'avais l'impression de voir les tranchées, la misère et les horribles blessures des soldats.
Mieux encore, j'ai trouvé l'auteur tellement juste dans ses propos que j'aurais pu souligner des phrases à chaque page.
Je pense qu'il n'y a pas de meilleur ouvrage pour montrer la bêtise, l'ineptie et la cruauté de la guerre.
A faire lire à tous les militaristes chevronnés...
Formidable
Critique de Lomegas (, Inscrit le 24 mars 2012, 34 ans) - 29 avril 2012
Je me suis peut-être un peu ennuyé vers le milieu du livre mais le début et la fin sont vraiment captivants. Rien à redire.
J'espère que ses autres livres sont aussi bien écrits.
Un classique du collège...
Critique de Mulan78 (, Inscrite le 8 novembre 2011, 52 ans) - 8 novembre 2011
Je me suis alors souvenue que j'avais aimé ce livre et la première image qui m'est revenue à l'esprit est celle de ce combat au corps-à-corps entre le jeune héros allemand et un soldat français, et la longue agonie de ce dernier qui suivra... ces longues heures pendant lesquelles Paul va finir par s'identifier à ce soldat "ennemi", et nous faire comprendre que les sentiments étaient les mêmes, quelle que soit la nationalité des jeunes combattants...
J'ai alors pu dire à ma fille que la lecture de ce livre, malgré son caractère obligatoire, pourrait lui apprendre qu'il faut toujours penser à voir les choses sous plusieurs angles différents avant de juger.
Une merveille sur les atrocités de la guerre
Critique de Chrisland (, Inscrit le 27 septembre 2011, 64 ans) - 21 octobre 2011
Ce livre est en effet devenu une sorte d'icône, une stèle symbolique pour le pacifisme, alors même que, pas une phrase du texte n'est un plaidoyer direct pour la paix (ou contre la guerre). Des faits, encore des faits, et de surcroit la petite musique desespérée mais toujours humaine du jeune narrateur.
Aucun autre écrit ne traduit à ma connaissance aussi bien l'absurdité et l'horreur quotidienne de la guerre, mais surtout son effet délétère sur la psyché d'un combattant.
On retrouvera cependant un effet quasi identique à la vision des dix épisodes de "Band of brothers", la série produit par Spielberg, située en 1944 après le débarquement américain.
Analyse psychologique de l'idiotie de la guerre
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 11 septembre 2011
quitus pour des tueurs
Critique de Le dabe (, Inscrit le 6 novembre 2010, 92 ans) - 9 juin 2011
D'où le ton larmoyant de ces livres sur les guerres vues par les combattants, ficelés pour inciter à la pitié comme on la ressent tout en dégustant la côtelette, pour les moutons ou les vaches poussés à l'abattoir .
On oublie que ces animaux n'ont pas de fusils et ne tirent pas au canon sur leurs semblables.
La même critique est valable pour les Genevoix, les Barbusse... qui ont tiré de gros avantages de ces attendrissements : argent, notoriété, académies. Bref rien que de la pornographie guerrière.
la guerre...encore et toujours!
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 8 juin 2011
Enfin bon, voilà quoi!
Inoubliable
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 28 mars 2011
J'ai été totalement bluffé par ce roman qui traduit le mieux l'horreur que devait être le champ de bataille. J'ai lu beaucoup de supports sur la guerre de 14, mais jamais ils ne m'avaient mis à ce point dans la peau du soldat : la déshumanisation, l'attente de l'attaque, les bombardements, la disparition des camarades, la montée au front, le retour en permission ...
Ce livre a sa place en tête des listes et devrait être étudié dans toutes les classes. Le fait que le soldat soit allemand apporte un petit quelque chose en plus pour nous Français, car il fait abstraction de la notion d'identité et de nationalisme.
Sans faire la démonstration de sentiments antimilitaristes, le roman nous délivre en toute simplicité une décharge émotionnelle puissante.
Universel
Bouleversant
Indispensable
Ça donne des frissons...
Critique de Destroy-Bazar (Paris, Inscrite le 9 mars 2011, 29 ans) - 9 mars 2011
Vivre la guerre de l'intérieur
Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 24 janvier 2011
Et, plus prenant encore, la relation qu'il a nouée avec ses compagnons d'infortune. Tous ces hommes, si jeunes par l'âge, qui sont obligés de grandir trop vite pour affronter ce qui les attend. C'est pour ma part ce que je retiendrai de ce livre: le sentiment d'une génération entièrement sacrifiée au gré de ceux qui décident à l'arrière. Un témoignage fort.
Néanmoins, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, et certains passages au style assez peu naturel.
Catastrophe...
Critique de Guidi (,, Inscrit le 7 décembre 2009, 28 ans) - 16 janvier 2011
Ensuite, ce livre relève extrêmement de descriptions, qui sont normalement là pour soulever ce qu'il se passe, mais pour moi ça a été vraiment barbant sachant que les descriptions pendant deux pages, ce n'est pas du tout mon truc !!!
Mais j'avoue qu'il y a tout de même une histoire à travers cela, mais je ne suis vraiment pas féru de ce type de livres...
Grand moment...
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 44 ans) - 29 novembre 2010
Ce livre est un petit chef d'oeuvre (par la taille).
L'auteur nous fait ressentir la guerre comme si on y était: Les combats, les moments d'attentes, les frayeurs, les accidents...
EMR nous place dans la peau de Paul, et nous fait ressentir tous les états dans lesquels se trouve le narrateur.
Outre les horreurs de la guerre, il nous fait découvrir les grands moments de fraternité et de solitude qui découlent de ce conflit.
Humainement indispensable.
Superbe
Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 17 novembre 2010
Très bien écrit , on se rend compte de la préciosité d'une vie riche et ici difficile qui peut disparaître à tout moment dans l'enfer de la guerre
Un grand classique
Critique de Zagreus (, Inscrit le 16 novembre 2010, 40 ans) - 16 novembre 2010
Universel
Critique de Chameau (, Inscrit le 10 novembre 2010, 44 ans) - 15 novembre 2010
Un livre bouleversant
Critique de Karhan (, Inscrite le 19 juillet 2009, 32 ans) - 19 juillet 2009
J'ai beaucoup aimé ce roman car il décrit avec justesse les horreurs de la guerre sans tomber dans l'apitoiement.
Cette guerre a renforcé l'amitié qui existait entre les soldats et l'esprit de camaraderie leur permettait de supporter l'existence dans les tranchées.
C'est l'un des romans les plus tristes que j'ai lu, il m'a fait voir la guerre d'un autre œil.
Il m'a également appris beaucoup de choses au sujet de la dure vie des soldats dans les tranchées : les difficultés qu'il ont à se nourrir, dormir, le sentiment que plus rien ne sera pareil après la guerre, la perte d'ambition et de motivation dans la vie.
je le recommande très fortement.
Quelle oeuvre et quel auteur : Erich Maria REMARQUE
Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 25 juin 2009
Comme toutes les critiques éclairs disent toutes beaucoup de choses complémentaires, Je n'ai rien de plus à ajouter, sinon que ce que je trouve très moderne dans ce livre écrit en 1928, c'est toute la partie philosophique et les réflexions de l'auteur sur tout ce qui se passe. Alors j'ai choisi quelques extraits :
..."Nous sommes délaissés comme des enfants et expérimentés comme de vieilles gens;nous sommes grossiers, tristes et superficiels : je crois que nous sommes perdus."...
..."Seul l'hôpital montre bien ce qu'est la guerre. Je suis jeune, j'ai vingt ans;mais je ne connais de la vie que le désespoir, l'angoisse, la mort et l'enchaînement de l'existence la plus superficielle et la plus insensée à un abîme de souffrances. Je vois que les peuples sont poussés l'un contre l'autre et se tuent sans rien dire, sans rien savoir, follement, docilement, innocemment. Je vois que les cerveaux les plus intelligens de l'univers inventent des paroles et des armes pour que tout cela se fasse d'une manière encore plus raffinée et dure encore un peu plus longtemps."...
..."La vie qui m'a porté à travers ces années est encore présente dans mes mains et dans mes yeux. En étais-je le maître? Je l'ignore. Mais, tant qu'elle est là, elle cherchera sa route, avec ou sans le consentement de cette force qui est en moi et qui dit "Je"."...
-8 juillet 2009 : Je viens de voir le film réalisé en 1930 par Lewis Milestones, qui est d'une fidélité par rapport au livre, presque incroyable, tant j'y ai retrouvé toute l'ambiance du livre, et peut-être même le style de Remarque, si tant est que ce soit possible. En tout cas, l'acteur Lew Ayres aurait mérité certainement l'oscar du meilleur acteur cette année-là : 1930. Le film, lui a récolté 2 oscars : meilleur film et meilleur réalisateur. Chapeau! Quand on pense que le cinéma parlant n'existait que depuis une année...
Chronique d'une génération sacrifiée
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 25 novembre 2008
Avec Baümer, Kat, Kropp, Tjaden et quelques autres, on assiste à la vie de simples bidasses dans cette Première Guerre Mondiale. On essuie le feu, on voit ses camarades mourir les uns après les autres, on partage la mort et la blessure avec eux. On partage aussi les bons moments, qu'il s'agisse de faire le mur pour aller séduire quelques Françaises, se faire un repas de roi avec une oie ou deux porcelets ou encore passer à tabac un officier mesquin et se retrouver aux arrêts, tout est partagé, il ressort à chaque instant une immense camaraderie, un lien unique entre ces soldats, la seule bonne chose de la guerre. Tout le reste est stupide et immonde: se battre contre des inconnus, contre des frères qui deviennent sur la décision d'un quelconque ministre, nos pires ennemis, se battre pour une cause qu'on ne comprend pas, des millions de jeunes envoyés à la mort pour une notion aussi abstraite que la Patrie, parce que, peut-être, 60 personnes dans le monde n'ont pas réussi à se mettre d'accord, s'accusant mutuellement des pires immondices.
La guerre est horrible mais plus horrible encore est l'absence d'espoir de ces jeunes soldats. Ceux qui découvrent la vie par la mort. Ceux qui, alors qu'ils commençaient à peine à aimer le monde, se retrouvent plonger dans l'enfer des tranchées. Ceux qui n'ont pas d'attache et qui ne voient poindre aucun futur, coincés entre deux générations. Une génération de "propres à rien", traumatisés par tant de mort et d'atrocité. Une génération morte, amputée, sacrifiée sur l'autel de la vanité et de l'absurdité, donnée en offrande à la guerre, dévorée jusqu'à l'écoeurement par la Patrie.
indispensable
Critique de Kikiliberte (, Inscrite le 10 avril 2008, 70 ans) - 1 août 2008
Je le conseille SANS MODERATION
génial
Critique de Ingrid26510 (, Inscrite le 8 mars 2008, 37 ans) - 8 mars 2008
Et la guerre toujours est belle
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 4 mars 2008
En tout cas deux livres à faire lire dans toutes les écoles de France et de Germanie.
La "der des der"
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 31 octobre 2007
Un livre à lire pour comprendre la première guerre mondiale autrement que par les grandes batailles.
On change...
Critique de In_octavo (, Inscrite le 20 août 2006, 52 ans) - 20 août 2006
Si l'horreur et l'absurdité de la guerre n'était pas encore une chose acquise pour moi à l'époque où je l'ai lu (au collège), ce n'a plus été le cas après!
Originaire de Moselle, ce récit m'a d'autant plus touchée que j'ai grandi dans le souvenir de personnes (voisins, grands-parents...) qui ont vécu la IIème guerre. Eux avaient grandis dans le souvenir de la Ière...
Les lieux chez nous portent les traces de ces évênements dans la terre, les maisons, et les gens. Une rancoeur dirigée vers l'ennemi est toujours présente, encore de nos jours.
Ce livre fait écho à tout cela, et m'a fait comprendre, quand je l'ai lu, que les nationalités n'existent plus face au canon ou la baïonette: le soldat meurt, point final.
Il fait partie de ces livres qui transforment les gens...
Un livre poignant.
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 49 ans) - 21 mars 2006
Le sujet est tellement bouleversant qu'on ne peut que se poser des questions devant la bravoure de ces hommes. L'auteur a réussi son livre, car à la fin du roman, on est vraiment écoeurés par cette guerre. On est éprouvé par ce récit et par les conditions inhumaines vécus par ces hommes, et je pense que c'est ce que voulait l'auteur. Il voulait nous faire prendre conscience de l'absurdité de cette guerre, mais aussi du courage et de la bravoure des hommes qui ont participé à ce conflit.
Même si le sujet est très dur, il n'en reste pas moins que le livre est bien écrit. On a, malgré le dégoût, envie de savoir comment va se terminer l'histoire de ce jeune soldat. Bref c'est un chef d'oeuvre qui doit être lu.
très fort
Critique de Zondine (, Inscrite le 24 septembre 2005, 56 ans) - 23 janvier 2006
L'immoralité de toutes les guerres
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 20 janvier 2006
Le récit raconte la guerre du soldat dans les tranchées. Mais c'est avant tout une démystification du héros guerrier, une remise en question du courage et une démonstration de l'immoralité de toutes les guerres.
Il nous montre la déchéance morale et la perte de toutes valeurs qu'entraîne l'obligation de tuer, sans même savoir pourquoi, des hommes qu'on ne connaît même pas et qui au fond, ne sont même pas des ennemis.
Comme l'a souligné Alcoran dans une critique précédente, c'est le récit de la permission qui est le plus émouvant : il montre le mieux le désespoir du soldat. A 19 ans, ce garçon a perdu le sens de la vie et se retrouve étranger dans son village, chez ses amis, et jusque dans sa famille. La seule valeur qui lui reste est la solidarité entre ses frères d'infortune et c'est presque avec soulagement qu'il retourne au front.
Ce livre est écrit dans un langage très simple, qui lui donne une allure de reportage, quand il s'agit de faits de guerre ; et dans un style plus littéraire quand il s'agit de considérations personnelles de l'auteur.
Dans son genre c'est un modèle. Tout en relatant des faits d'armes, ce livre touche à l'essentiel de la condition humaine et c'est à juste titre qu'il est considéré comme un des plus grands livres de tous les temps.
La guerre du point de vue du soldat
Critique de Alexandre (, Inscrit le 10 mai 2005, 44 ans) - 19 janvier 2006
Ce livre se focalise sur Paul, le narrateur, ses pensées, ses malheurs, comment il arrive à tenir le coup au milieu de tant d’horreurs et de monstruosités. La vie d’un simple soldat, celle de toute une génération sacrifiée d’allemand et de français qui ne savent faire que la guerre.
Sa vie de militaire se résume à ses camarades, les cigarettes, les parties de cartes. Ses petits bonheurs sont du repos et un bon repas. Rien de plus. Ses pensées, il les évite de peur de voir ce qu’elles révèleraient. Son ancienne vie de civil lui paraît étrangère et son futur ne se projette qu’au jour suivant.
Bref, l’auteur nous propose de nous mettre à la place de ce soldat et de voir les effets destructeurs de la guerre tant sur la santé physique que morale. Roman bouleversant et cruelle.
A lire pour ne pas oublier.
un homme à la guerre
Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 5 janvier 2006
montre les états d'âme de cet allemand, cet ennemi de la France, cet homme aussi, celui qui est dans la tranchée d'en face.
anti guerre
Critique de Lise (Rabat, Inscrite le 13 février 2005, 43 ans) - 31 octobre 2005
Ce livre nous fait vivre des moments trés forts, il nous marque pour la vie. A lire ABSOLUMENT.
A l'ouest, rien de très beau
Critique de Jean Meurtrier (Tilff, Inscrit le 19 janvier 2005, 49 ans) - 29 août 2005
Erich Maria Remarque nous donne sa vision détaillée de la guerre via un ensemble d'anecdotes vécues par Paul, le narrateur. En contre-partie le fil conducteur de l'histoire est fort mince et j'ai parfois eu du mal à accrocher. Mais les états d'âmes du combattant sont si justement rendus que l'on plonge véritablement dans chacune des situations racontées.
OK avec Jules
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 12 avril 2005
C'est encore plus fort de le lire pour un français car la dimension universelle de l'oeuvre prend encore plus de sens.
très beau livre
Critique de Lepôvreélève (, Inscrite le 4 mars 2005, 37 ans) - 13 mars 2005
Beaucoup d'émotion
Critique de Persepolis (Vouvray sur Loir, Inscrite le 19 avril 2004, 46 ans) - 20 février 2005
Remarquable
Critique de Mak (Jonquière, Inscrit le 4 décembre 2004, 36 ans) - 4 décembre 2004
Ce livre est marquant
Critique de Alcoran (Paris, Inscrit le 19 juillet 2004, 48 ans) - 2 septembre 2004
Curieusement le passage qui m'a paru le plus intéressant c'est la permission, duquel j'ai ressenti une impression de vide, presque de mort.
Mais plusieurs lectures seront nécessaires pour apprécier toute l'oeuvre. En tout cas merci à critiqueslibres de m'avoir fait découvrir ce bouquin, et je note aussi les références des autres critiques sur ce bouquin.
Quelque chose...
Critique de Isabe (Montréal, Inscrite le 14 juillet 2004, 49 ans) - 20 juillet 2004
Je l'ai fait lire à quelques-uns de mes élèves qui ont adoré autant que moi.
On s'en balance...
Critique de Moni (Paris, Inscrit le 19 janvier 2004, 37 ans) - 19 janvier 2004
Du reste, j'ai apprécié ;-)
Un livre d'actualité ?
Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 14 avril 2003
En critiquant ce livre je repense au débat récent en France sur la participation à la guerre en Irak. Notre cher président a déclaré "La France n'est pas une nation pacifiste". Comme si le pacifisme était une insulte ou quelque chose d'infamant.
La lecture de ce livre me conduit à répondre à ChiChi, quel dommage que la France ne soit pas un pays pacifique.
A ne pas oublier !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 17 juin 2002
Un livre fort.
Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans) - 30 novembre 2001
Un livre remarquable
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 27 novembre 2001
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