Pour l'amour de Philae de Christian Jacq

Pour l'amour de Philae de Christian Jacq

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Sorcius, le 2 décembre 2001 (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 082ème position).
Visites : 5 869  (depuis Novembre 2007)

De l'émotion à l'état pur

VIe siècle après Jésus-Christ. L’Egypte est chrétienne. Oubliés les anciens dieux égyptiens et les dynasties de pharaons. Le Dieu unique règne sur Constantinople et sur tout son empire, dont l’Egypte fait partie depuis que les Romains l’ont prise à Cléopâtre quelque 600 ans plus tôt.
L'Empire romain d'Occident est mort depuis, mais pas celui d’Orient. Les paysans égyptiens aussi bien que les prêtres ou l’aristocratie ont dû renoncer à leur foi " païenne " et adopter les croyances chrétiennes. Mais les dieux d'antan sont lents à mourir et souvent les superstitions restent tenaces au coeur des Egyptiens, même si, par sécurité, ils feignent de les avoir oubliées.
Quelque part dans le Sud, sur la belle île de Philae - que l’on visite aujourd’hui avec bonheur –, une communauté reste cependant tolérée par les autorités. Il s'agit d’une communauté de prêtres et de prêtresses adorant le culte d’Isis, la mère des dieux. On y laisse les quelque cinquante adeptes tranquilles, parce que, vivant en autarcie sur leur île, ils ne peuvent pas faire beaucoup de tort à la religion officielle et ils n'ont pas le droit de quitter Philae. Et puis, ils mourront bien un jour et, puisqu’il leur est interdit d'accueillir de nouvelles recrues, le culte d'Isis mourra avec eux. La communauté est très riche et possède des terres où ses membres ne peuvent se rendre. Des paysans y travaillent, qui ne sont pas chrétiens, mais se sont faits baptisés de force. D'autres sont obligés de devenir policiers et d'aller rançonner leurs propres familles. Et dès qu'un paysan est soupçonné de déserter, il est poursuivi, torturé et tué. C'est la persécution chrétienne dans toute son horreur, celle qu'on oublie bien facilement aujourd'hui pour montrer d'un doigt offusqué la persécution musulmane.
Et puis, il y a Isis et Sabni, qui règnent sur la communauté et qui s'aiment d'un amour quasi divin. Mais leur destin n'est apparemment pas de vivre paisiblement, et quand un jeune homme, Christos (!), arrive à Philae en suppliant la communauté de le prendre avec eux, les choses se précipiteront. Théodore, l'évêque, est le maître spirituel et temporel de l'île Eléphantine, le représentant local de Constantinople. Il protège Philae, par amitié pour Sabni, mais ne peut rien contre le préfet, Maximin, qui arrive de l'Est et qui, porteur de tous les pouvoirs, veut faire d'Isis sa femme. Si elle refuse, la fin de Philae est proche.
Ce roman est un cri d'amour, de révolte. Toute l'horreur d'une persécution religieuse y prend forme, réveillant les remords enfouis du christianisme. Et puis, il y a également toute la magie de l'Egypte qui sommeille derrière les lignes et qui vous enivre. J'ai lu ce livre en visitant Philae et je peux vous dire sans honte que j'ai sangloté des minutes entières en terminant ce livre. Avec "l'Affaire Toutankamon" et "Champollion l'Egyptien", le meilleur Christian Jacq.

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J'ai pas accroché

1 étoiles

Critique de Lagoon (, Inscrite le 31 octobre 2005, 58 ans) - 22 mars 2006

Je ne saurais dire pourquoi, mais j'ai pas terminé ce roman, en fait j'ai pas dépassé les 10 premières pages.

Je l'ai rangé, essayé 2 fois déjà de le relire, mais il ne passe pas. Pourtant le thème semble intéressant, mais je trouve l'histoire lourde et dure à démarrer.

Je le laisse reposer, et je reviendrai dessus.

C'est bien vrai!

10 étoiles

Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 21 décembre 2001

Oui, c'est vrai que tout jugement est subjectif... Peut-être que le mien, en ce qui concerne Christian Jacq est déformé, parce que j'ai lu la plupart de ses livres en Egypte, lors d'un voyage de près de trois semaines qui fut le plus beau voyage de ma vie... La magie égyptienne n'est compréhensible que par ceux qui l'ont vécue...
J'ai lu aussi le Juge d'Egypte, mais pour moi, c'était beaucoup moins bon. Pour l'amour de Philae, c'est une tragédie qui a eu
lieu (bon, c'est romancé, d'accord, mais même!), c'est beau beau beau! Mais heureusement qu'on a chacun ses livres préférés! Que deviendraient certains écrivains sinon?

Mouais...

5 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 21 décembre 2001

Disons pour être gentil que c'est un des moins mauvais romans de Christian Jacq avec la trilogie "le juge d'Egypte". C'est très agréable à lire, bien fait, sympa, et tout et tout. On y retrouve le manichéisme habituel de l'auteur et la psychologie sommaire des personnages: les méchants sont abominablement odieux et les bons si merveilleux qu'on ne peut s'empêcher de verser une larmichette quand ils sont victimes de la connerie humaine.
Mouais.
C'est (un peu) mieux que de la littérature de gare, mais donner 5 étoiles à ce livre, là, je ne comprends pas. Ca prouve en tous cas une chose, c'est la subjectivité de tout jugement.

Amour, amitié et...connerie humaine.

9 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans) - 3 décembre 2001

Tout cela se retrouve dans ce merveilleux petit roman. C'est également un de mes "Jacq" préférés avec le Juge d'Egypte. Quelle chance d'avoir pu le lire sur place! Je t'envie Sorcius!

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