Revenue de l'enfer de Claire Lý

Revenue de l'enfer de Claire Lý

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Pascale Ew., le 10 septembre 2008 (Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (22 905ème position).
Visites : 2 949 

Une lente et étonnante conversion

Claire Ly a vécu l'enfer des camps khmers avec au départ sa maman et son fils. Elle nous offre ici son témoignage.
A côté des nombreux autres livres traitant de ce sujet, celui-ci a le mérite d’aborder la tragédie vietnamienne sous un nouvel angle : Claire Ly nous raconte sa lente conversion du bouddhisme au catholicisme. D’un autre côté, j’aurais aimé qu’elle nous livre plus de détails concernant ces années d’enfer et ses sentiments durant cette période. Mais je comprends bien qu’elle a dû, pour survivre, se forger une carapace et que cela ne doit pas être facile pour elle de le faire. Elle explique d’ailleurs à la fin que lorsqu’elle a atterri en France, elle détestait qu’on lui pose des questions juste pour pouvoir s’apitoyer sur elle.
J’ai été interpellée par les réflexions de Claire Ly sur notre catholicisme : grâce à son regard extérieur, elle nous offre une approche inédite et exprime des critiques souvent fondées, qui remette en question notre bonne volonté parfois mal placée de chrétiens. En tous cas, les voies de Dieu sont effectivement bien impénétrables et parfois très détournées et imprévues !

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L'enfer des camps communistes Khmers rouges, avant la "Résurrection" !

9 étoiles

Critique de Anonyme11 (, Inscrit(e) le 18 août 2020, - ans) - 21 août 2020

Claire Ly, rescapée des camps Communistes Khmers rouges, nous raconte son terrifiant parcours dans l’enfer de Pol Pot et de ses sbires.
En plus des malheureusement : « classiques » et horribles descriptions de déshumanisations physiques et psychologiques ainsi que des innombrables massacres, l’auteur décrit la MANIPULATION mentale par l’IDEOLOGIE, notamment par le détournement des préceptes Bouddhiques.
Puis, débordant de Haine contre ses tortionnaires Communistes et toutes les atrocités qu’elle subit, Claire Ly, n’ayant plus envie de choisir « la voie du milieu » Bouddhique, ni de se laisser « guider » par son Karma, décide de prendre en main sa vie et son destin.
Elle fait donc le choix de prendre comme Témoin le « Dieu des Occidentaux », le Dieu de la Bible.

Claire Ly restitue parfaitement cette implacable Idéologie Communiste : aberrante et monstrueuse, qui consiste à « purifier » les esprits des gens de toutes pensées « impérialistes », « bourgeoises », « contre-révolutionnaires »…, en exterminant 2 MILLIONS de Cambodgiens innocents sur 7 à 8 millions d’habitants, engendrant ainsi le GENOCIDE de : 25 % de la population Cambodgienne !

L’auteur résume fort bien, à travers son dramatique vécu, cette ignoble volonté exterminatrice des Communistes, page 128 :

» Il a passé toute sa vie à monter cette scierie menuiserie, classée parmi les plus importantes du pays. Deux balles ont eu raison de sa vie et de son oeuvre, confisquée au nom d’une idéologie qui se veut juste mais qui prône la haine des classes comme moteur. Mon père est mort, son oeuvre est confisquée, mais la société nouvelle promise n’est pas là. Quel gâchis ! Et dire que ces chefs Khmers rouges ont appris cette idéologie en France, le pays des droits de l’Homme. Un comble ! ».

Puis, Claire Ly exprime clairement son profond dégoût pour tout ce qui relève désormais de : l’Idéologie, page 133 :

« Les khmers rouges m’ont guérie de toute utopie idéologique, je peux comprendre n’importe quelle réalité matérielle, mais qu’on ne me parle pas d’idéologie telle que le patriotisme ; j’ai vécu dans ma chair les « dérapages » de la grande idéologie marxiste. L’éducation politique de ces chers camarades rouges m’a rendue allergique à toute idéologie. Je suis devenue une femme désenchantée qui n’a plus aucune envie de se sacrifier à des « soi-disant grandes causes » : aider le Cambodge à survivre…, sauvegarder la Tradition Angkorienne… ou reconstruire une société nouvelle… ».

On retrouve dans ce poignant témoignage de Claire Ly, comme toujours dans le monde Totalitaire Communiste : la BARBARIE et l’INHUMANITE absolues !

Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :
– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;
– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;
– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;
– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;
– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;
– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;
– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;
– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;
– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;
– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;
– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;
– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;
– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;
– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;
– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;
– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;
– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;
– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;
– Gustaw Herling (Un monde à part) ;
– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;
– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;
– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;
– Primo Levi (Si c’est un homme) ;
– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;
– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;
– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;
– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;
– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;
– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;
– François Bizot (Le Portail) ;
– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;
– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;
– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;
– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).

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