Correspondance de Marie de Flavigny Agoult, George Sand

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Nance, le 7 juin 2008 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 8 étoiles
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Voyeurisme

L’amitié entre l’écrivaine George Sand et la comtesse Marie d'Agoult (future écrivaine Daniel Stern) a été comme un feu de paille : intense et de courte durée.

Charles F. Dupêchez a fait du très bon travail. Je n’avais rien lu de George Sand ou de Daniel Stern et je connaissais leurs histoires que de façon générale. La préface fait un résumé de leur vie avant, pendant et après leur correspondance, ce qui m’a soulagé, on n’est pas obligé d’avoir lu d’autres livres pour comprendre celui-ci, il se suffit à lui-même. Dupêchez explique aussi avant chaque lettre, quand c’est nécessaire, les circonstances, l’environnement et cite les correspondances avec d’autres personnes à ce moment-là, ce qui nous place dans l’atmosphère et facilite notre compréhension.

George Sand et Marie d'Agoult sont deux femmes au caractère fort, elles ont quitté leur mari respectif pour être libre, ce qui était mal vu au dix-neuvième siècle. Au moment de leur rencontre, Marie d'Agoult était la compagne du compositeur Franz Liszt et George Sand venait de rompre sa liaison avec Alfred de Musset et cherche à avoir la garde de ses enfants. Au début, ça se complimente à qui mieux mieux, elles se donnent des surnoms (pour Sand, Piffoël ou mignonne, pour d’Agoult, Fellow ou princesse et pour Liszt, Fellow ou crétin), elles voyagent ensemble et même cohabitent un certain temps. Quand Marie part pour l’Italie, ça va se détériorer. Il y a des problèmes de transport pour le courrier et ça va créer des malentendus. D’Agoult va faire des commentaires sur la vie privée et professionnelle de Sand et Sand, de son côté, va faire un portrait peu flatteur du couple d'Agoult-Liszt à Balzac, qui va s’en inspirer pour son roman Béatrix. Quiproquos, dialogues des sourds, cancans, suspicions, coups de poignard dans le dos... ça va être le début de la fin. Dit comme ça, on dirait un suspense, mais c’est plus subtil que ça.

C’est la première fois que je lis les correspondances de quelqu’un et j’avoue avoir aimé ça. C’est très intime et je me suis sentie voyeuse. Je le conseille à ceux qui sont intrigués par ces deux femmes.

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