Courir avec des ciseaux de Augusten Burroughs

Courir avec des ciseaux de Augusten Burroughs
( Running with scissors)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Aria, le 2 juin 2007 (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 865ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 281  (depuis Novembre 2007)

Maison de fous

Après le divorce de ses parents, Augusten, 12 ans, se retrouve élevé par sa mère, très atteinte psychologiquement. Elle est notamment persuadée,d'écrire des poèmes magnifiques et cela lui prend tout son temps et son énergie. Sans compter ses amours lesbiennes avec la femme du pasteur...

Augusten se construit donc tout seul, finit par refuser d'aller à l'école où il se sent comme un OVNI. Le psychiatre de sa mère, le Dr Finch, chez qui c'est la cour des miracles, finit par le recueillir, comme il le fait parfois avec certains de ses patients.
La famille du Dr Finch est un vrai poème. Tout va à vau-l'eau, chacun est libre de vivre comme il l'entend, le tout dans un joyeux foutoir. Les anecdotes plus folles les unes que les autres se succèdent.

Pendant 150 pages, j'ai trouvé tout ça plutôt rigolo. Ensuite, certaines scènes m'ont paru trop pesantes pour être drôles. Cette tragi-comédie ne convient peut-être pas à toutes les humeurs. Mais je suis sûre que certains se régaleront.

Il semble que ce roman soit largement autobiographique. Pauvre Augusten, il est certain qu'il était voué à l'écriture ;-)

A la lecture de ce roman, j'ai pensé à un autre auteur américain qui excelle à raconter des histoires complètement déjantées : T.C. Boyle.
A. Burroughs n'a malheureusement pas son talent.

"Running with scissors"
Traduction de Christine Barbaste .

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Les éditions

  • Courir avec des ciseaux [Texte imprimé] Augusten Burroughs traduit de l'américain par Christine Barbaste
    de Burroughs, Augusten Barbaste, Christine (Traducteur)
    10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
    ISBN : 9782264043788 ; 8,80 € ; 20/03/2006 ; 317 p. ; Poche
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Tragi-comédie !

9 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 67 ans) - 27 octobre 2014

Comment l'auteur a t-il pu survivre à une telle enfance :
L'abandon du père, les épisodes délirants à répétition de la mère, le "remisage" dans une famille de frappadingues où le droit à la liberté, -entremêlé de concepts psychanalytiques mal ingérés- est tellement outrancier qu' il devient impossible d'y être soi-même.
Pas de scolarisation, les premières amours à 13 ans avec un homme de 34 ans, une angoisse du présent et du lendemain persistante !
On sourit certes, à certains moments, on rit même, mais quelle affreuse détresse derrière ce récit où se mêlent une expression de la sexualité pas toujours très saine, des rapports humains cruels, des épisodes de pure folie.
Quels personnages échappent à la caricature ?
Pas le psy, le plus taré de tous
Pas le père, violemment abandonnique
Pas la mère, trop enfermée dans son souci créatif, sa psychose et ses amours
Pas la femme du psy, engluée dans son statut d'esclave, aux trop rares rébellions
Pas les enfants du psy, restés au domicile, eux aussi contaminés, sauf peut-être Natalie ?
Et peut-être aussi, le frère de l'auteur, malgré son léger autisme.
Ce livre laisse un goût d'amertume. L’auteur enfant et adolescent y fait preuve à la fois d'une merveilleuse inconscience et d'une extraordinaire lucidité. Ces qualités et son amour de l'écrit, qu'il ne décèle pas encore mais utilise quotidiennement, sont sans doute le secret de sa survie.
Cet ouvrage, sans vraie ossature temporelle, livre les épisodes marquants d'une enfance douloureuse, sans complaisance, avec une raillerie et un abandon rares.
Pour moi, prioritairement, il fait mal mais c'est un bel exemple de résilience.

Déjanté à fond!

9 étoiles

Critique de Provisette1 (, Inscrite le 7 mai 2013, 11 ans) - 17 septembre 2014

Jamais, je crois, je n'ai lu un livre aussi ouf, aussi foldingue!

Honnêtement, les situations décrites et vécues par l'auteur sont tellement impensables lorsqu'elles sont, ainsi, accumulées que l'on songerait plutôt être dans la lecture d'un scenario de vie(s) écrit par un Tarentino Kusturique!

Si vous souhaitez lire très rapidement un récit plus que vivant, si totalement "allumé" que vous aurez le sentiment d’être sur une autre planète souvent, alors, n’hésitez pas. lisez-le!

Déjanté !

9 étoiles

Critique de Catleyas (, Inscrite le 18 avril 2012, 37 ans) - 18 avril 2012

J'ai adoré, je conseille ce livre à tous ceux qui aiment la littérature moderne...
L'auteur donne un vrai coup de jeune à l'autobiographie, un genre trop souvent terne et ennuyeux.
Pourquoi n'a-t-on pas d'auteurs comme Burroughs en France ?
Le roman a été adapté au cinéma mais rien n'y fait,le film ne vaut pas le texte.
Le personnage du psy et deuxième père d'Augusten est incroyable, un ogre, gourou, médecin sans diplôme... Existe-t-il vraiment ?

Un départ pas gagné dans la vie !

10 étoiles

Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 45 ans) - 11 juillet 2010

C'est déjanté, un peu trash parfois, amoral souvent et pourtant, il semble que ce soit l'histoire vraie de l'enfance de l'auteur. Je lis ses romans à l'envers (après "Déboire", je compte lire bientôt "Un loup à ma table"), c'est à dire que je remonte le temps de sa vie.

Augusten a 8 ans quand ses parents se séparent. Il semble que ce soit une sage décision car leurs seuls rapports depuis des années se résument à des insultes parfois alimentées par des coups. Sa mère est une illuminée poétesse qui rêve de célébrité et son père est professeur de mathématique alcoolique. Le tout commence déjà assez mal... Cela s'aggrave encore lorsque sa mère, irresponsable nombriliste se débarrasse littéralement de son fils en le confiant aux soins de la famille de son psychiatre, le docteur Finch. Il entre alors dans une autre dimension, sans morale, sans limite où un mot choisi au hasard dans la bible décide du destin, un endroit sale et assez malsain. Il fait la rencontre des deux filles du docteur, Hope et Natalie ainsi que de son fils adoptif, Neil, 33 ans, qui va se prendre de passion pour Augusten, surtout lorsque celui-ci lui avoue avec innocence son penchant homosexuel.

Un film a été réalisé récemment sur la base de ce roman (avec Annette Bening, Gwyneth Paltrow, Jill Clayburgh et avec pour slogan "Ne les dérangez pas, ils le sont déjà assez" !). Le peu d'extraits que j'ai vu me semble plus "propret" que ce que j'ai lu et je pense que certains chapitres sont difficile transposables, mais j'aimerai bien le voir !

En flânant sur le net à propos de l'auteur, je suis tombée sur son blog (http://www.augusten.com/site/index.php) et sur des photos personnelles, notamment sur la période "Déboire". C'est assez sympa de faire le lien entre la réalité d'une vie et un roman. Il y a notamment une photo des journaux intimes d'Augusten.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce bouquin, malgré le fond assez noir, c'est vivifiant.

Hilarant, original, dément

8 étoiles

Critique de Zorrewind (, Inscrit le 7 août 2009, 56 ans) - 7 août 2009

Récit d’une adolescence pas comme les autres dans une époque pas comme les autres. Comment vivre dans l'Amérique des années soixante-dix, entre une mère psychédélique en mal d'amour, et un psy allumé, en guise de tuteur. Le récit d'une construction de soi à coups de ciseaux. Augusten Burroughs se raconte drôlement bien: le comique de la situation est répercuté de scène en scène, jusqu'à la fin, pour ombrager pudiquement le drame de la perte de l'enfance. Un livre stupéfiant, une autobiographie sincère, une sorte de thérapie et un exutoire pour Augusten, qui nous livre ses secrets et sa vie ouvertement, ses pensées profondes sont purent, ce qui va le sauver bien souvent. Une écriture efficace qui oscille entre une certaine légèreté et une ironie plus pesante, l'histoire que l'on découvre est incroyable. On est tout de suite pris dans la lecture de ce récit qui se déroule dans une Amérique complètement déjantée. Hilarant, original, dément, maîtrisé, transcendant, émouvant, sensible, vengeur. Une effervescence d'inventivité et d'intelligence qui vous étourdit par son audace, sa beauté et le sentiment puissant d'être vivant. Courir avec des ciseaux met tout concurrent potentiel définitivement hors-jeu. Jovial, extravagant, souvent hilarant! Les anecdotes racontées dans Courir avec des Ciseaux peuvent être à la fois si effrayantes et si follement drôles au sens littéral qu'il en résulte une véritable comédie de situation. Roman autobiographique choc, Courir avec des ciseaux est le récit tragi-comique d’une enfance et d’une adolescence hors des sentiers battus, aux Etats-Unis, dans les années 70 mais aussi une réflexion plus large sur la sexualité, le mariage et la société américaine.

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  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  Le film :) 1 Nouillade 5 juillet 2008 @ 19:46

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