La zone du dehors de Alain Damasio

La zone du dehors de Alain Damasio

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Julius, le 6 avril 2007 (Inscrit le 24 novembre 2004, 50 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (26 884ème position).
Visites : 7 719  (depuis Novembre 2007)

nos experts sont formels, il y a eu une explosion avant !!

de retour juste pour vous parler de la zone du dehors, la bombe d'avant la bombe : la horde du contrevent ! Alain Damasio est le roi de la jungle ! ses cris imposent le respect, enfin quand je parle de jungle, c'est l'espace vert entre le supermarché et le nouveau lotissement avec les maisons à 100000 euros. Pas grave je suis comme un con sur ma balançoire, et son cri fait stopper mon balancement, la chair de poule qui parcourt le dos, un bref silence qui succède au klaxon du salaud qui a pas voulu laisser passer l'autre salaud au rond point dangereux qui jouxte mon espace vert !
Quand je finis le livre, je suis époustouflé, comme pour la horde, rien que le titre d'un chapitre m'époustoufle (bizarre ce mot ...) Réfléchir c'est fléchir 2 fois ! branle bas de combat dans ma tête, cette phrase m'explose le ciboulot (j'en entends qui rigolent au fond là ! un peu de respect !!) que dire de plus ? que ceux qui n'ont pas encore lu la horde et la zone le fassent, en ce moment ma cible ce sont ceux qui vont à la messe, je leur dis tout fier, droit comme i, la voix grave :
- au lieu d'aller à la messe, prenez un livre et lisez, vous verrez, c'est beaucoup plus enrichissant, 1h par semaine de lecture vaut 100 fois plus qu'une heure de messe et que dire d'1h de horde ou de zone ??? vous connaissez la fonction exponentielle ?...

PS : que ceux qui veulent faire un doublon de cette critique, n'hésitez pas, réfléchir avant de poster une critique, c'est ...

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Les éditions

  • La zone du dehors [Multimédia multisupport], roman Alain Damasio
    de Damasio, Alain
    La Volte / SC. FICTION
    ISBN : 9782952221795 ; 19,39 € ; 15/03/2007 ; 492 p. ; Broché
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Catastrophique : de la littérature fast food

1 étoiles

Critique de Flo21 (, Inscrit le 1 février 2011, 51 ans) - 9 avril 2018

Même si sur le fond ce roman fleuve (644 pages) a quelques sympathiques trouvailles, c'est avant tout une bien pâle copie de 1984. D'ailleurs l'action se passe en 2084 (bonjour la subtilité). L'action ne ménage aucune surprise. On a compris dès le départ ce qui allait arriver et le message est transcrit avec beaucoup de lourdeur et n'est pas intelligemment amené.
Ce qui est très dérangeant dans ce livre, c'est qu'on a l'impression qu'il a été écrit au fil de la plume par un ado révolté. Il n'y a pas de cohérence, de lisibilité, de structuration dans ce roman, ça part dans tous les sens avec des élucubrations sans fin. Impression de confusion totale et d'overdose au bout de 150 pages.
Mais le plus gênant, c'est l'absence complète de style. Il n'y a pratiquement aucune narration et 80% de dialogues qui ont été écrits sans aucune relecture (c'est flagrant). Les phrases sont chaotiques, pas harmonieuses, les images sont scolaires et pataudes (voire ridicules). On passe sans transition de la vulgarité la plus gratuite à des passages d'amour genre Harlequin. Le style est véritablement CATASTROPHIQUE ! Petit florilège de ce qui est pour moi de l'anti littérature ou de la littérature de gare on ne peut plus bas de gamme :
- La pupille du jeune homme se dilate comme un anus sous l'émotion...
- Un frisson de surprise excitée s'est propagé dans mon sillage comme un prolongement somptueux de mon propre frisson...
- Puis que j'éjacule sur une de mes toiles pendant qu'elle m'enfonçait, avec une certaine délicatesse, mon pinceau dans le cul...
- La nuit avait glissé en elle, dans le modelé de ses formes, sous sa peau, une douceur si évidente que son corps en semblait liquide de sensualité...
- Le serpent droit du temps perdait ses écailles dans un aquarium ??????? (que veut dire cette phrase complètement absurde et niaise?)

Bon voilà, rien à rajouter. C'est un roman de gare de bas étage écrit de façon très scolaire et sans subtilité par un gamin de lycée. Et il faut se coltiner ça sur 644 pages...

très en-dehors

3 étoiles

Critique de Colt (, Inscrit le 26 août 2010, 51 ans) - 31 mai 2016

Je le dis tout de suite : j'ai été emballé par la horde du contre-vent, un livre en passe de devenir culte, et qui a fait connaître Damasio.

C'est donc avec plaisir que je me suis lancé dans la ZDD, pour déchanter très vite. J'ai dû m'accrocher pour dépasser les 100 premières pages de ce qui ressemble plus à un essai ou un manuel romancé du parfait anarchiste ou révolutionnaire.
Presque toutes les grandes questions de ceux qui contestent l'ordre établi y passent : que faire pour se faire connaître et entendre ? Faut-il avoir recours à la violence ?...etc... Tout cela est abordé sous forme de débats très longs et pénibles, de disputes, d'atermoiements... évoqués par plusieurs personnages successifs. C'est lourd et ennuyeux.

Quant au décor planté par l'auteur, qui n'est là que prétexte à sa prose anarchiste-révolutionnaire, on a beaucoup de mal à s'y projeter. le lecteur reste étranger à ce monde étrange.

Un peu hésitant

7 étoiles

Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 45 ans) - 16 avril 2014

Après avoir lu La horde du Contrevent et même si cette Zone du Dehors a été écrit avant, on en attend évidemment beaucoup. Dans un futur pas si éloigné (2084, référence évidente), nous sommes donc sur un astéroïde en orbite autour de Saturne au sein d'une société où la violence a presque complètement été éradiquée. Bien sûr, la contre-partie est une simili-démocratie basée sur le mérite où, tous les 2 ans, votre position sociale est révisée en fonction de notes obtenues sur tous les aspects de votre vie : amabilité, sociabilité,... Notes données par vos amis, collègues, supérieurs,... Un groupe, la Volte, se bat contre ce système et tente de trouver des solutions pour ouvrir les yeux de la population.
Damasio montre bien la difficulté de se battre contre un système établi et que les limites à ne pas franchir son difficiles à placer, et à maintenir dans un combat idéologique. Il montre clairement à quel point nous sommes influençables et comment, déjà, aujourd'hui, ici, chacun d'entre nous se laisse déjà emmener vers un système tel que celui qu'il décrit. Car la facilité, la volonté de sécurité, le confort, le tout relayé par les médias, la télé en particulier, nous font glisser inexorablement vers cette société "idéale".
Malheureusement, le livre est quand même assez difficile à lire, oscillant entre des passages dignes des grands page-turner et d'autres de pures réflexions. De plus, ces moments de pures réflexions sont souvent empreints de la logique du monde qu'il a créé, rendant son propos moins percutant. L'ensemble est intéressant, mais ce phénomène "action/réflexion" atteint son paroxysme dans 2 chapitres centraux. J'ai l'impression que Damasio a voulu nous montrer les dérives de notre monde, de ces médias, de la recherche absolue de sécurité au détriment de la liberté mais, que, pour faire passer son message, il a placé ça dans un univers de SF, avec des belles scènes d'action. Le résultat est assez incohérent, et j'ai du mal à adhérer à 100%.
De plus, à la fin du bouquin, apparaissent des nationalités terriennes, concept totalement absent du reste du bouquin et j'ai du mal à voir leur intérêt et comment il en arrive là. Donc, malgré le temps passé à l'écrire, il y a encore des incohérences et des lacunes dans le roman.
Cependant, l'histoire reste sympa, le fait d'utiliser plusieurs narrateurs (comme dans la Horde) nous permet d'avoir plusieurs points de vue, parfois lors du même dialogue ; et le message est indispensable, car la dérive qu'il dénonce prend racine aujourd'hui, au cœur de nos sociétés médiatisées et capitalistes. Irons-nous jusqu'à la dystopie de Damasio ?

"_ Que voulez-vous, monsieur Capt, nous n'en finissons pas de payer nos révolutions. "Les hommes naissent libres et égaux en droit." Quelle folie, quelle inconscience dans une telle déclaration ! Et voilà trois siècles que les gouvernements du monde se débattent avec cette folie, avec cette liberté dont personne ne sait que faire. Comment gouverner un peuple qui se dit libre ? Comment gérer la liberté ? Nos rois avaient Dieu, les valeurs transcendantes, la religion ; nos empereurs la discipline ; nos tyrans la terreur... Mais nous, que nous a-t-on laissé ? Ne se devait-on pas d'innover ? La démocratie pure, sans défaut et sans tache, peut-être est-ce dont vous rêvez, monsieur Capt, mais c'est l'anarchie.
_ Exactement
_ Comprenez donc qu'il fallait que son avènement soit doublé, et comme contrebalancé par un surcroît de contrôle, opéré politiquement par le vote qui brise l'expression individuelle du pouvoir, économiquement par les circuits de consommation où nous fait graviter le capitalisme, socialement par la discipline du Clastre...
_ Et psychologiquement par une diffusion de l'Opinion qui assure la circulation du "bon sens". Alors l'imitation et le conformisme se propagent en coulée de ciment et pourvoient à la cohésion du corps social.

Volte et révolte

9 étoiles

Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 63 ans) - 27 mars 2014

Dans le futur, la terre ravagée par les guerres et la pollution se dépeuple au profit de quelques colonies disséminées dans le système solaire. Des villes naissent ainsi entourées d’un milieu hostile mais elles fournissent néanmoins tout le confort d’une société moderne. Un paradis bien à l’abri des difficultés terriennes. Un cocon aseptisé, contrôlé et sécurisé où les citoyens sont pris en charge jusque dans leurs vies la plus intime. Une fausse démocratie qui truque la réalité et régule à l’excès la vie de ses citoyens. Heureusement, une poignée de fous décide de résister à ce Big Brother invisible et sournois qui anesthésie les habitants en comblant leurs moindres désirs. La zone du dehors, c’est l’histoire de quelques révoltés qui se battront jusqu’au bout pour rester libres et vivants. De leurs débuts hésitants où ils se demandent si distribuer des tracts est suffisant jusqu’à l’affrontement final avec le gouvernement, on suivra ces anarchistes qui rêvent d’un monde idéal et se donneront les moyens d’y parvenir. Difficile pourtant de réveiller les consciences. La population confortablement installée devant ses écrans ne voit pas l’utilité et les dangers de cette énorme escroquerie démocratique. Cette belle aventure, rude, triste et humaine est très bien rendue par l’auteur qui reste toujours lucide sur l’issue d’un tel combat. Un roman politique qui donne matière à réflexion sans jamais imposer son point de vue.
Mais Damasio c’est aussi un style unique! Une écriture inventive, organique, vivante et belle qu’on prend beaucoup de plaisir à lire et à relire. Le genre de livre qu’on annote pour pouvoir retrouver certains passages marquants. En lisant ce roman, on pense obligatoirement à La Horde du Contrevent. Pas pour son histoire mais pour sa manière de jouer avec les mots et pour son ambiance poétique. La Zone du Dehors est un roman stylé et intelligent et vous l’avez compris, j’ai adoré !

Damasio fainéant...

10 étoiles

Critique de Django (, Inscrit le 3 septembre 2010, 50 ans) - 3 septembre 2010

Damasio pourrait nous faire le plaisir d'écrire plus.
Seulement deux romans et à mon sens deux Oeuvres.
Il faut le lire pour le croire.
Alors LISEZ. C'EST UN ORDRE.

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