L'inconnue de Peyrolles de Françoise Bourdin

L'inconnue de Peyrolles de Françoise Bourdin

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Jean Meurtrier, le 27 mars 2007 (Tilff, Inscrit le 19 janvier 2005, 49 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 590ème position).
Visites : 6 371  (depuis Novembre 2007)

Hospital Payroll

Chez les Fontanel, on est médecin depuis plusieurs générations. Henry dirige une clinique en région parisienne et son fils Adrien, célibataire endurci, lui succède progressivement. Pascale, la petite dernière, 32 ans tout de même, est pneumologue. Il n’y a que Camille Montague, la deuxième femme d’Henry, mère de Pascale qui n’a pas eu la chance de faire de prestigieuses études. Bâtarde d’un officier français et d’une indochinoise, sa vie n’a été qu’un enfer jusqu’au moment où Henry la prend amoureusement sous son aile.
Le récit commence dans le Sud-Ouest, à l’enterrement de Camille qui s’est éteinte neurasthénique dans son appartement parisien. Pascale se console de la mort de sa mère avec Samuel, son ex-mari, expatrié à Toulouse pour faire le deuil de leur douloureuse séparation. Avant de retourner à Paris, Pascale décide de revoir Peyrolles, la propriété familiale en région albigeoise dans laquelle elle a vécu ses douze premières années. Il lui vient alors une idée un peu folle : racheter la propriété et s’y installer. Mais elle bute contre la réticence presque incompréhensible de son père et de son demi-frère. Néanmoins, la petite Fontanel est opiniâtre et arrive à ses fins, aidée financièrement et professionnellement par Samuel, toujours épris malgré lui. Anesthésiste, il lui dégotte une place au CHU de Toulouse, dirigé par le très séduisant Laurent Villeneuve, dans le service de pneumologie dirigé par l’acariâtre Nadine Clément.
A Peyrolles, Pascale se heurte à l’hostilité de la population locale. C’est que les Fontanel n’y ont pas bonne presse. Elle n’en comprend pas la raison, même en fouillant dans ses lointains souvenirs. Et pourquoi l’ancien jardinier tient-il à entretenir le domaine, même gracieusement ? Le mystère familial prendra une nouvelle dimension quand Aurore, cohabitante et amie d’enfance de Pascale tombera sur un ancien livret de famille caché dans un meuble du grenier.
Voilà un roman facile comme j’aime en dévorer de temps en temps pour me vider le crane. L’histoire évolue dans le charme dépaysant du Sud de la France. Les principaux protagonistes ont été gâtés par le destin et la nature : ils sont beaux, riches, intelligents, attentionnés... Pas de vrai salaud non plus parmi les personnages secondaires. Même Nadine Clément bénéficie de circonstances atténuantes.
Ces bourgeois coincés évoluent dans un luxe raffiné quoique tendance kitsch vieillot. Ils se rendent à l’aéroclub pour faire des petits tours en avion de plaisance ou en hélicoptère. Ensuite ils se retrouvent dans des restaurants renommés et passent apparemment de formidables soirées, mortelles à mon sens. En résumé c’est l’opulence, dans le genre « je n’ai plus d’eau, du champagne ça ira ? ». J’aime bien péter dans la soie occasionnellement, même par procuration.
Le canevas est classique : des secrets de famille divulgués au compte-goutte, plusieurs amours en suspens, une amie enthousiaste pour contrebalancer le drame. Malheureusement, les révélations finales manquent un peu d’intérêt. Il est vrai que les polars modernes nous habituent à des retournements de situation spectaculaires. Cependant, j’estime les symptômes excessifs en comparaison de l’énigme elle-même.
On passe cependant un bon moment à condition de faire abstraction du côté un peu cul-cul de ce type de littérature. Je reviendrai certainement à Françoise Bourdin avec le secret et l’héritage de Clara qui seraient d’un niveau supérieur.

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Une bonne lecture de plage sans la plage !!

8 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 11 juillet 2013

C’était la première fois que je lisais une livre de Françoise Bourdin et j’ai passé un moment vraiment agréable.

Alors oui, ça n’est pas de la Grande Littérature, c’est souvent très caricatural, oui ça ressemble à un téléfilm, mais l’écriture est agréable et très fluide, les personnages attachants et surtout j’ai vraiment été intriguée par ses secrets de famille.
Le rythme est soutenu et le suspense est bien mené alors que demande le Peuple !

Bref une lecture idéale pour cette période estivale sur une chaise longue.

Peyrolles ou le paradis sur Terre!

8 étoiles

Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 39 ans) - 17 juillet 2007

Une belle histoire d'amour où le dilemme en est le thème, une enquête mystérieuse sur fond d'un décor qui fait rêver... j'ai beaucoup aimé! Il se lit très facilement, on se prend au jeu, on tombe sous le charme de Peyrolles et de Pascale, très bon livre de vacances d'été... sous la pluie! lol
J'ai beaucoup rechigné avant de le lire, je sais pas trop pourquoi, et là il ne me restait plus que lui à lire, je me suis lancée, je ne suis pas déçue!

Je ne connaissais pas Françoise Bourdin et je sens que je ne vais pas m'arrêter là!

Histoire d'aujourd'hui

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 27 juin 2007

On est ici, avec ce roman de Françoise Bourdin, dans le domaine de l’histoire. “L’inconnue de Peyrolles” est une belle histoire et ne vise pas à autre chose que de nous la faire connaître. Autant le dire de suite, c’est une très belle histoire. Du pathos en abondance mais sans mauvais goût. On est dans l’émotionnel, Françoise Bourdin fait vibrer la corde de la sensibilité. Encore faut-il en avoir une ! (de corde !)
C’est mon cas et j’ai donc largement goûté cette “Inconnue”.
Loi du genre ? On se trouve, comme dans les romans de Higgins Clark, ou d’autres de ce registre, dans un monde de privilégiés pas forcément si répandu dans la vraie vie, la nôtre pour être plus précis !
Dans la famille Fontanel, on est médecin de père en fils, et fille, et les problèmes matériels (vous savez ceux qu’on ne résout qu’avec de l’argent !) n’existent pas, ou si peu, dans le monde que nous décrit Françoise Bourdin. C’est définitivement la faiblesse de ce genre d’écrits. Donc, si pas de soucis matériels, soucis de sentiments ? Banco ! On va se concentrer sur les problèmes que rencontre Pascale Montanel lorsque, un peu déstabilisée par son divorce non assumé, elle se met en tête de quitter la région parisienne et le cocon paternel pour reprendre la propriété familiale du côté d’Albi. Le père de Pascale semble des plus réticents … et ce sera l’un des objets des pages de ce roman.
C’est bien imaginé, bien traduit en mots. L’histoire est belle, de celles dont on voudrait croire à la possibilité d’exister. Ne rêvons pas, nous sommes dans la fiction. Ou plutôt si, justement, rêvons !

Le langage des fleurs

8 étoiles

Critique de Gilou (Belgique, Inscrite le 1 juillet 2001, 75 ans) - 29 mars 2007

Après la toute bonne critique de Jean Meurtrier, j'y ajoute mes émotions.

Pascale, l’héroïne de cette histoire, est pneumologue. D’une lignée de Médecins Les Fontanel.
Elle est divorcée de Samuel, mais lui est toujours amoureux de son ex-femme. Fou amoureux !!
Difficile à comprendre mais ce sont des choses qui arrivent.

Après l’enterrement de sa Mère Camille, elle décide sur un coup de cœur de revenir habiter dans la maison familiale à Peyrolles. Cette décision ne plaît pas du tout à son Père, ni à son frère Adrien. Mais contre l’avis de tous, elle s’installe avec son amie Aurore dans cette grande battisse pleine de souvenirs.

En fouillant au grenier à la recherche de meubles et accessoires pour s’installer, Aurore trouve un vieux carnet dans un tiroir, c’est le carnet du premier mariage de Camille !!! Cela est un mystère pour Pascale.
Elle ne comprend pas. Pour elle tout était limpide jusqu’à ce jour, un papa, une maman, un grand frère adoré et voilà le grain de sable.

Elle n’en restera pas là et veut aller jusqu’au bout et tout connaître du passé de Camille, sa mère…

Cette belle histoire nous plonge dans des décors et ambiances chaleureux, une autre façon de vivre, à la fois le milieu médical et campagnard.

Belle composition de Françoise BOURDIN qui nous fait à nouveau vibrer d’émotion.
À lire par ses fans et je crois qu’ils sont nombreux.

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