Une nouvelle génération

Je viens de finir la lecture du nouveau roman de Faïza guène, Du rêve pour les oufs, et je ne peux m'empêcher de penser qu'une nouvelle génération d'auteurs est en train de naître. Entre autres, avec Emmanuel Arnaud et son premier roman "Les trilingues", Faïza guène enfin prouve que la langue "des cités" est littérature.

Cela choque les vieilles branches, mais c'est ainsi. Non seulement cette langue est littérature, mais elle peut-être La nouvelle littérature. Ce qui nous plaît tellement chez F. Guène ou E. Arnaud, ce n'est pas tellement l'humour, qui correspond certainement à leur caractère propre (quelqu'un a pensé à les faire se rencontrer ?), mais c'est l'intime conviction avec laquelle on ressort de la lecture de leur livre que quelque chose est en train de changer dans la langue et la littérature française. Et que cela se passe vraiment maintenant, nous sommes en train de le vivre.

Auparavant, la langue des cités était "sympathique", ou comique. Elle faisait peur aussi, parfois. On a même crée des écoles pour guérir certains de ses adeptes trop assidus qui ne voulaient plus du tout utiliser la langue "normale".

Avec F. Guène et E. Arnaud, cette époque semble révolue. La nouvelle langue pas à pas appréhende et transfigure l'ensemble des sentiments humains. Et nous n'en sommes qu'au commencement de l'histoire ! Peut-être de nouveaux auteurs surgiront-ils bientôt. Certainement, de grands chefs-d'oeuvre sont en prépartion.

Surveillons le mouvement ! Nous ne risquons pas d'être déçu.

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  Du rêve pour les oufs [Texte imprimé] Faïza Guène

  de Guène, Faïza
  Hachette / La Fouine (Paris)
  ISBN : 9782012372368 ; 16,20 € ; 23/08/2006 ; 210 p. ; Broché

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