Un chocolat chez Hanselmann de Rosetta Loy

Un chocolat chez Hanselmann de Rosetta Loy
( Cioccolata da Hanselmann)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Eireann 32, le 16 avril 2006 (Lorient, Inscrit le 7 novembre 2004, 76 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 973ème position).
Visites : 4 636  (depuis Novembre 2007)

La quête du passé familial.

Une grande demeure en Suisse en ce mois d’Août 1940, Madame Arnitz vit avec ses filles, des demies-sœurs, Margot et Isabella. Arturo, jeune réfugié juif ami d’Isabella, est caché par ces dernières. Quelle sont les relations exactes entre Arturo et Madame Arnitz ?
La guerre se rapproche, les discussions vont bon train, les mérites des armées en présence, l’invasion de la Somalie par l’armée italienne, les possibilités de l’armée suisse «Elle aimerait bien savoir ce qu’il ferait, le général Guizan (Général en chef des armées suisse) avec toute la bonne volonté du monde, contre les Pantzerdivisionen ». Margot s’enfuit avec Arturo, pour des mois d’errance à travers l’Europe. Ils reviennent après la guerre mariés. Là commence la seconde partie du livre.
Isabella meurt, ses deux filles s’entredéchirent, l’une d’elles, Lorenza, cherche des fragments du passé familial. Elle fait la connaissance de Margot, en apprend un peu plus sur Arturo, son parcours de réfugié juif pendant la guerre. Margot lui parle d’Eddy, un ami d’enfance, amoureux d’elle qui est mort noyé, accident ou suicide ? Mais dorénavant Margot est seule, son enfant est mort, elle a divorcé, que cache l’histoire familiale qui suit la grande Histoire européenne ? Tous les ingrédients d’une saga familiale sont réunis. Adultère, morts, amis trahis, chantage et pots de vin.
Tout cela m’a semblé touffu et il y a beaucoup trop de personnages à mon goût, Je pense que j’aurai dû commencer par « A l’insu de la nuit », recueil de nouvelles que j’ai également dans ma bibliothèque.
Mais l’écriture est agréable, peut-être que ce genre de littérature ne m’inspire pas vraiment ?
Extraits :
-Isabella est comme la princesse de la fable qui s’est retrouvée gardeuse d’oies à force d’attendre qu’on la reconnaisse comme l’épouse du roi.
-Comme si le mot «jeune» devait justifier la paresse, l’arrogance, l’étourderie.
-En bonne Suissesse, maman veille à garder devant Eddy une attitude plus réservée.
-mais la voie aiguë du Grand Assassin continue de lancer ses menaces par les microphones de la moitié de l’Europe.
-Peut-être par réaction à sa mère, à toutes ces scènes auxquelles elle avait assisté petite, les vêtements rajustés à la hâte et les mensonges enfilés les uns à la suite des autres.
Une beauté que la maladie a agressé sans parvenir à la détruire.

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Les éditions

  • Un chocolat chez Hanselmann [Texte imprimé], roman Rosetta Loy trad. de l'italien par Françoise Brun
    de Loy, Rosetta Brun, Françoise (Traducteur)
    Payot & Rivages / Collection Littérature étrangère.
    ISBN : 9782743600990 ; 4,17 € ; 02/08/1996 ; 208 p. ; Broché
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Secrets et non-dits.

6 étoiles

Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 53 ans) - 22 décembre 2011

Le « personnage » central de ce livre est sans doute Chesa Silvascina, village perdu dans la montagne Suisse où se retrouvent régulièrement les membres d’une même famille autour de Madame Arnitz, la matriarche du clan.
C’est là bas, dans la maison familiale, que les intrigues et les drames se nouent, et qu’on y enterre les secrets. Car c’est le point de ralliement de tous les protagonistes : Isabella et Margot, les filles de Madame Arnitz (nées de père différent), Eddy, le fils adoptif de la même Madame Arnitz, Arturo, un juif qui se cache sous un faux nom, (avec la complicité d’Isabella), la bonne, le jardinier et tous les enfants.
Tout le monde ment. Tout le monde sait quelque chose et tait ce quelque chose aux autres.
Sur un fond de guerre qui altère et fausse les relations, ce roman est celui du non-dit et des ravages de la grande Histoire sur la petite.

Mais pour faire émerger l’aspect nébuleux et malsain de ces relations chaotiques, Rosetta Loy tente de mettre de la distance entre l’histoire et le texte, pour permettre au lecteur de déceler au lieu de découvrir, et le résultat reste mitigé, parce que l’hermétisme dérange un peu et n’embarque pas (ou en tout cas pas tout le temps).
Un manque de cohérence textuelle, la structure un peu défaillante avec deux parties qui s’enchaînent mal rendent la lecture quelque peu laborieuse et trop moyennement plaisante.

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