Le Che s'est suicidé de Pétros Márkarīs

Le Che s'est suicidé de Pétros Márkarīs
( O Tse autoktónīse)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tirolina, le 9 avril 2006 (Poitiers, Inscrite le 9 avril 2006, 34 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (55 449ème position).
Visites : 4 776  (depuis Novembre 2007)

Un policier grec savoureux

Tout commence avec un homme d'affaire connu qui se suicide lors d'un direct dans une émission de télé phare. Cela aurait pu tourner court: c'est un suicide, la justice n'a pas à s'en mêler.

Tout commence avec le personnage de Kostas Charitos, commissaire en congé maladie qui a bien du mal à supporter l'inaction et le caractère envahissant et autoritaire de sa femme, Adriani.

Cela aurait pu tourner court.
Mais voilà: le suicide public de l'un réveille l'instinct de flic de l'autre. Kostas Charitos décide de se pencher sur l'affaire, autant pour s'occuper et échapper à sa femme que pour réellement découvrir la vérité sur ce suicide que lui seul trouve douteux. Une drôle de manière de terminer son congé maladie, qui met hors d'elle la pauvre Adriani dont le souhait le plus cher était de passer quelques jours sur une petite île paisible.

L'intrigue est alors captivante. Elle nous happe. Elle nous emmène tout à la fois à la redécouverte du passé politique sombre et secret de la Grèce contemporaine et à la découverte d'affaires politico-financières bien modernes au coeur du vaste chantier de préparation des Jeux Olympiques d'Athènes. Au coeur d'un mystère auquel il est le seul à croire, le commissaire Charitos marche seul... jusqu'à ce que le cours des évènements contraigne les autorités à bien vouloir reconnaître que tout n'est pas aussi clair qu'elles l'auraient souhaité.

Le commissaire Charitos navigue alors sous le soleil plombant d'Athènes au volant de sa petite voiture trop vétuste et dangereuse au goût de la pauvre Adriani qui n'en peut plus de ce mari qui ne prend pas de vacances. Petros Markaris est un as du personnage croqué avec bonne humeur, sympathie et humour. Le futur gendre médecin de Charitos est le gendre rêvé de toutes les belles mères avec ce qu'il faut d'humour et de bonne humeur. Il apporte à l'histoire une fraîcheur inattendue dans une Athènes brûlante et étouffante. Le journaliste à l'affût des scoops marchande avec autant de cupidité que d'affection des informations à ce commissaire qu'il connaît trop bien. Le vieux gauchiste, ami inavoué de ce flic de Charitos, est croqué avec une grande tendresse...

Petros Markaris nous livre ici une enquête captivante et pleine de suspense entre atmosphère étouffante de l'été athénien et fraîcheur surprenante d'un verre givré qu'on sirote à l'ombre d'une terrasse.

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Les éditions

  • Le Che s'est suicidé [Texte imprimé], roman Petros Markaris traduit du grec moderne par Caroline Nicolas
    de Márkarīs, Pétros Nicolas, Caroline (Traducteur)
    Seuil / Seuil policiers (Paris).
    ISBN : 9782020668422 ; 20,30 € ; 09/02/2006 ; 411 p. ; Broché
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moi, j'ai failli en arriver à la même extrémité ...

1 étoiles

Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 7 avril 2015

Pas arrivé au bout, abandonné juste après la centième page, la lecture est laborieuse, ça n'avance pas et comme le dit Pipierre, ce que j'avais lu était encore dans la partie résumée du quatrième de couverture. Pourtant l'auteur ne manque pas d'humour et la relation de son héros avec sa femme est plutôt agréable à suivre, mais il n'y a aucun rythme et ça devient vite d'un ennui ...mortel.
je déteste abandonner un bouquin, ça ne m'arrive jamais... Je ne pourrai plus le dire.

Décevevantopoulos

4 étoiles

Critique de Pipierre (, Inscrit le 28 juillet 2006, 64 ans) - 3 novembre 2006

J'aime lire des auteurs étrangers qui nous font découvrir leur pays tout en nous captivant dans une intrigue policière.
Malheureusement ici, Athènes nous est à peine décrite si ce n'est par le nom grec des rues qui nous sont citées à coup de trois ou quatre par paragraphe. On se croirait dans un guide d'itinéraire.
Quant à l'action, on est rendu à la moitié du livre, que tout ce qu'on savait en lisant le résumé ne s'est pas produit en entier. C'est très long, et on suit l'enquête pas à pas, mais de bien petits pas qui parfois ne mènent nulle part.
Quant à la fin et la raison des suicides: cela m'a laissé perplexe et on doit faire une acte de foi sur la persuasion que la personne coupable a pu mener à terme. Je n'y ai pas cru.
Seul le commissaire Charitos et son épouse sauvent la mise, par leur relation savoureusement torturée.

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