Teacher 16/07/2004 @ 16:17:23
Le principe est simple: il s'agit de "libérer" vos livres déjà lus à un endroit public. ceux ci sont marqués d'une pastille passe-livre qu'on colle soi-même et d'une étiquette explicative à l'attention de celui qui trouve le livre. Et à chaque livre libéré et trouvé, on va sur le site http://www.passe-livre.com/default.asp pour faire part du parcours du livre. Une belle idée. Et si chaque critiqueur libérait un livre dans les prochains jours, cela contribuerait à promouvoir cette noble idée. J'ai libéré mon premeir livre aujourd'hui sur le parking d'un hypermarché.

Féline
avatar 16/07/2004 @ 16:31:51
J'en avais déjà entendu parler et avais d'ailleurs été faire un tour sur le site. Mais à l'époque, ce n'était pas du tout développé en Belgique. Qu'en est-il aujourd'hui?

Mais je dois avouer que j'ai d'énormes difficultés à me séparer d'un livre que j'ai aimé même si j'ai envie de le faire partager :-/.

Teacher 16/07/2004 @ 17:02:02
Apparemment ce site concerne la France, la Belgique, l'Italie.
Tu as raison, je me suis séparé d'un livre que j'ai en double pour ne pas le regretter mais peut être qu'à l'avenir, je me séparerai d'autres. Il ne s'agit pas de se séparer -se sépare t-on jamais d'un livre- mais de les libérer!!!

Paikanne 16/07/2004 @ 17:40:41
J'ai souvenir que voici quelques mois, on avait évoqué (en Belgique) cette opération pour un jour (mais je ne sais plus lequel...), j'avais d'ailleurs lu un article à mes élèves évoquant cette action ponctuelle et certains m'avaient dit avoir "libéré" un livre...

Patman
avatar 21/07/2004 @ 19:07:32
J'ai souvenir que voici quelques mois, on avait évoqué (en Belgique) cette opération pour un jour (mais je ne sais plus lequel...), j'avais d'ailleurs lu un article à mes élèves évoquant cette action ponctuelle et certains m'avaient dit avoir "libéré" un livre...


En effet, ça s'est passé le 11 septembre 2003 est était intitulé l'attentat poétique. Ce n'était pas qu'en Belgique d'ailleurs... l'action a été mondiale ! J'y ai activement participé (et ça m'a valu pas mal d'ennui !) ...mais d'autres "critiqueurs" en ont été également : Bluewitch, Lucien et d'autres

Miriandel 22/07/2004 @ 00:55:40
Et l'auteur là-dedans ?

Saluons ces brillantes idées de partage "à la Kazaa" grâce auxquelles les artistes pourront, peut-être, à leur tour, lancer la mode du "passe-compte-en-banque" quand la furie de communication ne leur permettra plus que de vendre un seul exemplaire de leur oeuvre : celui mis à la disposition de tous ?

A croire que cette initiative vient d'Ormesson, qui voudrait que plus personne n'écrive pour ne pas faire écran au génie des brillants anciens !

Existe-t-il une charte de respect de la propriété intellectuelle dans ce vibrant élan de partage culturel ?

Isaluna 22/07/2004 @ 08:51:18
C'est pas un peu excessif comme réaction, Miriandel? A t'entendre, il ne faudrait plus prêter un livre, de peur de faire du tort à l'auteur... et si c'était justement l'occasion de le faire découvrir à de nouveaux futeurs lecteurs?
Qu'en pensent les auteurs présents sur ce site?

Yali 22/07/2004 @ 10:21:47
Et les auteurs ? Parlons en !
Hormis ceux qui caracolent en tête des ventes littéraires, ben je crois qu’ils doivent être satisfaits d’une telle opération. C’est un peu de publicité pour leur bouquin, et, peut-être que le découvreur, s’il a aimé, ira s’en chercher un autre. On peut l’imaginer en tout cas. On peut imaginer également que le premier souhait d’un auteur, c’est d’être lu.
Rappelons qu’un artiste touche entre 4% et 10% sur la vente d’un bouquin, quelquefois plus — mais c’est rare vu qu’on ne prête qu’aux riches. Alors, soit l’auteur vend déjà beaucoup, et ça ne lui fait pas un manque à gagner énorme si on lui perd quelques livres dans la cité, soit il ne vend pas, ou peu, et le manque à gagner est encore plus infime. Les entre-deux sont rares en France. Et puis tant qu’on y est pourquoi ne pas s’en prendre aux bibliothèques municipales, qui, grosso modo, font la même chose ?
Du point de vue de l’éditeur évidemment, c’est une autre histoire…
La question ne se pose pas autrement quant au partage des MP3 sur internet, depuis des années nous entendons dire par les maisons de disques que les artistes perdent de l’argent. Lesquels ? Les Rolling Stones dont le pourcentage est énorme et qui sans ciller vous refourguent une compilation, soit un copier/collé réalisé en une heure pour 15 €uros. Ou celui qui, presque inconnu, se retrouve propulsé en tête des ventes parce que découvert et au préalable, écouté, diffusé, sur internet ? Nombre de groupes sans le téléchargement MP3 sur Internet, n’auraient jamais signé dans une maison de disque parce que « Pas dans le ton », « Pas dans l’époque » etc…
Qui perd de l’argent hormis les Majors qui depuis plus d’un demi-siècle marge à 60% sur leurs productions, et qui, à la moindre baisse de marge fout les artistes dehors parce que pas ASSEZ rentable. À titre d’exemple Sinclair n’a plus de maison de disque parce que jugé comme sous productif, ses albums sont donc disponibles uniquement sur le net et gratuitement, parce que dans le fond, ce qui l’intéresse c’est la musique, pas le commerce.
De plus selon un rapport très sérieux, (je vous filerai l’URL, faut que je la retrouve) puisque réalisé sous le contrôle du CNIL on se rend compte que la diffusion des MP3 sur internet est économiquement bénéfique. En effet, la demande pour les concerts va grandissante, et les produits dérivés ne se sont jamais aussi bien vendu qu’aujourd’hui.
Le seul mal que peut faire ce genre d’opération, — je reviens au livres — c’est de diffuser autre chose que la soupe que nous vendent les éditeurs tous le jours, soupe avec laquelle leur marge bénéficiaire est tout bonnement indécente. Parce que vous savez, un roman, c’est un seul homme derrière son stylo, une mise en page, un peu de papier et de la diffusion. Nous sommes loin du coût d’un film,par exemple, et pourtant ce n’est pas moins onéreux pour le client. Alors, qui ce genre d’opération peut gêner ? Le marchand peut-être, mais certainement pas l’auteur.
Quant à la propriété intellectuelle, ben, ne mélangeons pas tout, à cette occasion, les œuvres ne sont pas touchées, pas altérées, pas détournées, pas sorties de leur contexte, pas employées à d’autres fins,. La propriété intellectuelle à rarement à voir avec le mercantilisme.

Teacher 22/07/2004 @ 10:27:30
Voilà une réaction disproportionnée! Premièrement on ne trouve pas de livres tous les jours .Ensuite, les bibliothèques prêtent des livres, on s'en prête entre amis... Ce n'est pas nouveau, ce qui n'empêche pas d'en acheter. Et enfin, vu le prix excessif des livres --en France- la lecture devrait être réservée aux gens qui en ont les moyens! Ceci est ridicule et profondément injuste.
Et après avoir lu un bon livre d'un auteur , effectivement, on peut avoir envie d'en découvrir d'autres du même et comment? en l'achetant ou en l'empruntant dans une bibliothèque et non pas en attendant de le trouver dans la rue.
Certes, on peut acheter mais on achète les livres qui ont une promotion médiatique et ce n'est pas forcément les meilleurs auteurs qui bénéficient de ce système.
Franchemment, je trouve cette réaction plutôt ridicule.

Teacher 22/07/2004 @ 10:31:34
je m'en prends bien sur à la réaction de Miriandel et je suis d'accord avec la précédente

Miriandel 22/07/2004 @ 20:22:49
Tiré du texte de "Teacher"
Franchemment, je trouve cette réaction plutôt ridicule.


Serait-il possible, entre gens de bonne compagnie, d'éviter les attaques personnelles ?

Sahkti
avatar 22/07/2004 @ 20:44:19
Pour Miriandel: quelle naïveté!
Sais-tu que sur Amazon, par exemple, site ô combien important pour beaucoup d'entre nous, de nombreux auteurs ayant pignon sur rue sont enregistrés comme simples quidams et en profitent pour envoyer des critiques bien entendu élogieuses de leur prose et de d'en faire de la retape en veux-tu en voilà. Idem sur des forums littéraires bien connus de la toile (me souviens d'une très belle réaction, ailleurs, de Rotko à ce sujet).
Rien de neuf sous le soleil alors de là à accuser les adeptes du partage public de bouquin d'être soumis aux diktats du commerce littéraire, il faut que je me marre, cela n'a rien à voir du tout.

Kilis 22/07/2004 @ 20:47:05
Je trouve le concept vraiment bon et poétique.
J'aime la part faite au hasard, le jeu qu'un tel acte pourrait avoir sur un destin,...le destin du livre aussi m'intéresse, l'objet-livre.

Miriandel 22/07/2004 @ 23:02:03
...de là à accuser les adeptes du partage public de bouquin d'être soumis aux diktats du commerce littéraire, il faut que je me marre, cela n'a rien à voir du tout.


Et où as-tu lu cela dans mon texte ?

Bien... je vois que je ne m'en tirerai pas en exposant simplement un point de vue différent.
J'imaginais pourtant que sur un site littéraire il serait permis d'écrire à contre-courant sans devoir s'en justifier, c'est quand même un monde !

1° Argument des bibliothèques.
Effectivement, les biblios partagent des livres, mais celles que je fréquente ne prêtent pas les nouveautés. Or, je suppose que tout le monde a compris que je conteste moins la libre circulation des "Comentarii" de César que des publications récentes.

2° Le partage de livres entre relations.
C'est un fait que les livres se prêtent, même si cette pratique ne peut être prise en référence. A la rentrée de janvier, 690 livres sortent. Un peu cher de les acheter tous, à supposer qu'on dispose du temps de les lire.
La nuance est que ses livres restent la propriété de qui les achète, ils ne sont pas libérés dans la nature.

3° Le piratage.
Il est banalisé dans le domaine musical, et, technologie aidant, il se banalisera dans d'autres secteurs que le jeu vidéo, n'est-ce pas évident ?
Je condamne l'attitude qui consiste à disposer d'une oeuvre selon son bon plaisir, au mépris des réalités des marchés qui les produisent.
Je peux, non ?

4° Le mercantilisme.
Il me semble un peu facile de cracher en choeur sur les éditeurs et ceux qui vivent du commerce de produits, à vocation artistique ou non. C'est d'un conventionnel...
Quelle que soit l'opinion de chacun sur les acteurs de la vie artistique et économique, pourrai-je rappeler que tout travail mérite salaire, et que les éditeurs, les distributeurs et même les gens du marketing ont le droit de vivre.
Trève de procès à bon marché.


Quoi qu'il en soit, j'ai exprimé mon point de vue, j'aurais apprécié ne pas devoir me justifier d'en avoir un différent.

Salut.

Monique 22/07/2004 @ 23:05:23
g'sundheit

Saule

avatar 22/07/2004 @ 23:32:18
Miriandel,

Je pense que la plupart des livres qui s'échangent ainsi sont des vieux livres "cultes" qu'un amoureux veut faire connaitre à d'autres. Il ne s'agit pas de nouveautés.

Mais ce qui m'étonne et qui me semble fallacieux dans ton argumentation, c'est ceci

Je condamne l'attitude qui consiste à disposer d'une oeuvre selon son bon plaisir, au mépris des réalités des marchés qui les produisent.
Je peux, non ?

Le droit de disposer d'un bien est pourtant un attribut essentiel du droit de propriété. Il ne s'agit aucunement de piratage, de reproduction illégale ou de contrefaçon : si j'achète un livre, je peux le donner ou même le vendre, je ne vois vraiment pas le problème !

Ceci dit ton avis est intéressant, comme tout avis l'est dans dans la mesure ou celui qui l'émet le justifie !

Teacher 23/07/2004 @ 12:44:19
Je te prie d'accepter mes excuses : je ne voulais pas te blesser.

Yali 23/07/2004 @ 13:03:55
Je n’avais pas l’intention de polémiquer outre mesure, mais il est des choses…tout de même.

Bien... je vois que je ne m'en tirerai pas en exposant simplement un point de vue différent.
J'imaginais pourtant que sur un site littéraire il serait permis d'écrire à contre-courant sans devoir s'en justifier, c'est quand même un monde !


Il y a une large mesure entre se justifier et s’expliquer. Ta première intervention, n’expliquait rien mais taxait d'irresponsabilité tout ceux qui participent à des actions comme « passe-livre », sous prétexte de protéger les artistes. Seulement, même chez les artistes, il est des courant d’idées opposés, et même chez ceux qui vivent principalement des droit d’auteurs !

1° Argument des bibliothèques.
Effectivement, les biblios partagent des livres, mais celles que je fréquente ne prêtent pas les nouveautés. Or, je suppose que tout le monde a compris que je conteste moins la libre circulation des "Comentarii" de César que des publications récentes.

En résumé, les gens qui n’ont pas les moyens d’acquérir les nouveautés devraient s’en priver ?

2° Le partage de livres entre relations.
C'est un fait que les livres se prêtent, même si cette pratique ne peut être prise en référence. A la rentrée de janvier, 690 livres sortent. Un peu cher de les acheter tous, à supposer qu'on dispose du temps de les lire.
La nuance est que ses livres restent la propriété de qui les achète, ils ne sont pas libérés dans la nature.

Saule l’a rappelé, le droit inaliénable d’un acheteur et de disposer à sa guise du produit qu’il achète, et dans ce cas particulier seule la copie, même partielle, lui est interdite. Il ne me semble pas que ce soit le cas, et donc, dans le cadre d’une manifestation comme « passe-livre » chacun respecte la loi. C’est-à-dire ce que la cité, soit la majorité, un jour, à décidé pour le bien de tous.

3° Le piratage.
Il est banalisé dans le domaine musical, et, technologie aidant, il se banalisera dans d'autres secteurs que le jeu vidéo, n'est-ce pas évident ?
Je condamne l'attitude qui consiste à disposer d'une oeuvre selon son bon plaisir, au mépris des réalités des marchés qui les produisent.
Je peux, non ?

Et bien j’aimerais beaucoup que tu nous expliques ses réalités de marché dont tu parles, oui, beaucoup. Et puis, il était un temps de moindre technologie où copier un disque sur une cassette ne faisait pas de vous pour autant un pirate, ni ne mettait en péril les réalités du sacro-Saint marché, pourquoi ?

4° Le mercantilisme.
Il me semble un peu facile de cracher en choeur sur les éditeurs et ceux qui vivent du commerce de produits, à vocation artistique ou non. C'est d'un conventionnel...

Oui, si conventionnel, si habituel, que tous avons remarqué que les éditeurs font des efforts incommensurables pour produire autre chose que de la soupe et surtout de la nouveauté. Tu vois c’est ça la différence entre justifier et expliquer, tu cites les 690 nouveautés, mais tu ne dis pas combien d’entre elles sont de simples traductions, combien sont de simples adaptations, combien sont écrites par des gens déjà publié ou déjà médiatisés, etc. Bref combien de nouveautés dans les 690 ?

Quelle que soit l'opinion de chacun sur les acteurs de la vie artistique et économique, pourrai-je rappeler que tout travail mérite salaire, et que les éditeurs, les distributeurs et même les gens du marketing ont le droit de vivre.

Oui, tous travail mérite salaire, et ses gens-là ont tout à fait le droit de vivre au moins autant que les auteurs, cependant, pas à leur détriment. Et surtout pas au détriment des cette diversité culturelle qui nous est si chère, à nous consommateurs (à moi en tout cas), pas assez aveugles pour ne pas se rendre compte que la diversité tend, grâce aux éditeurs, aux distributeurs et au marketing, à devenir voie unique.
Trève de procès à bon marché.

Oui : trêve.

Quoi qu'il en soit, j'ai exprimé mon point de vue, j'aurais apprécié ne pas devoir me justifier d'en avoir un différent.

T’as le droit à tout, pour ma part, je respecterai ton opinion, si tant est que tu me l’expliques. Et puis, pas de quoi s’offusquer, ceci est un forum, et ce mot à l’origine désignait les places publiques sur lesquelles on débattait, et donc, nous débattons.
Rien de plus, rien de moins.
Et soit le bienvenue.

Yali 23/07/2004 @ 13:05:09
Le bienvenU, bien sûr!

Monique 23/07/2004 @ 14:44:17
Trève de procès à bon marché.

Oui : trêve
Yali tu m'étonneras toujours !...

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