Oburoni
avatar 04/12/2011 @ 21:57:45
Merci pour ce livre ;-)

J'avoue etre perplexe...

Certes, les préjugés et erreurs qui veulent que l'évolution soit compatible avec Dieu (au moins une vision téléologique) sont assez répandues. Cela dit la France est un pays assez athée; Darwin n'aurait-il donc rien a voir avec cette montée de l'athéisme ?
L'attitude des anglo-saxons face a l'évolution fait surement rire. Les plus grands chercheurs sur le sujet sont pourtant anglo-saxons. Dans ces pays le public en comprends donc parfaitement les enjeux : l'évolution telle qu'on la comprend ne laisse pas de place au compromis, c'est Dieu ou Darwin, mais pas les deux. La France a-t-elle une si pauvre culture scientifique qu'elle est incapable de saisir les conséquences d'une telle théorie ?

Que certains ne le saisissent pas, oui cela on le devine. Mais un si large public ?(!)

Elya
avatar 05/12/2011 @ 08:10:53
Il est vrai que malgré le titre du livre et le résumé que j'ai pu en faire, le fait que les gens puissent à la fois croire en Dieu et Darwin est loin d'être le propos le plus important de l'argumentation de Dominique Guillo. En fait, ce n'est pas ce qu'il cherche à étudier, mais il apparaît dans ses résultats quelques éléments qui peuvent faire penser qu'en effet des gens se revendiquant croyants envers dieu revendiquent aussi leur croyance envers le darwinisme, et des athées ou agnostiques pouvaient afficher explicitement que selon eux croire en Dieu et en la théorie de l'évolution actuelle n'était pas incompatible ; la théorie de l'évolution ne suffisant pas par exemple, selon eux, pour expliquer l'existence de la conscience humaine ou l'apparition de la première vie sur terre...

Ce qui me semble largement démontré ici, c'est que la grande majorité du grand public, y compris des gens ayant suivi en parti une formation scientifique, au moins au secondaire voire à l'université, ont une compréhension biaisée du néo-évolutionnisme.
Dans les manuels scolaires, les arbres généalogiques placent quasi-systématiquement l'homme à une extrémité.
Et lorsqu'on demande à 100 élèves en 3° année d'école d'ingénieur en statistique issus de classe préparatoires scientifiques de tracer un arbre généalogique des individus suivants : une amibe, une baleine, un chêne, un chimpanzé, un humain, un lézard, on retrouve dans la grande majorité des arbres généalogiques l'homme a une extrémité, et les individus rangés selon l'apparente complexité de leur organisme, l'amibe étant quasi-systématiquement à l'extrémité de l'homme, et le chêne étant entre ceux deux-là ! Il y a même souvent des liens directs entre les espèces, sans chaînons intermédiaires.

Le constat est aussi très choquant lorsqu'on lit le dossier de Sciences&Vie sur ce thème mais aussi les réponses qu'il a suscité. Sur 100 lettres reçues, selon D. Guillo et ses confrères, 64 relèvent d'un finalisme très explicite, 12 d'un finalisme plutôt implicite et ce malgré que les individus se disent adhérer à l'idée d'évolution du vivant. Quelques extraits :

"Oui, c'est vrai que l'évolution se déroule par mutation et au hasard. Mais la vraie question n'est-elle pas de savoir pourquoi la vie est-elle apparue et pourquoi s'acharne-t-elle tant à se poursuivre ? Et si le programme était au niveau de la finalité et non pas de la cause efficiente ?"

"Présenter en ironisant "intelligent design" comme une forme plus subtile du créationnisme est tendancieux! Considérons l'évolution de la matière. C'est de la téléologie, un dessein. Il n'y a aucun conflit avec le darwinisme."

Evidemment, certaines limites de l'étude sont soulignées et semblent évidentes : faible échantillon, notions parfois suggérées, fautes d'expression...
Je te recommande de lire ce bouquin relativement court pour te faire ta propre idée. Questionner son entourage propre, leur faire réaliser le test de l'arbre généalogique permet aussi de donner une tendance.

Personnellement après avoir lu les quelques réponses des enseignants qu'a interrogé D. Guillo, et vu que cela ressemblait vraiment à ce que j'aurai pu répondre avant d'avoir lu ce livre (je fais largement parti du grand public décrit ici) et à ce que disent en général les gens autour de moi, je suis convaincue qu'en effet, les notions que nous avons dans notre scolarité de l'évolution sont biaisées et finalement nous sommes incapables pour la majorité de comprendre (et non d'apprendre) ne serait-ce que les grandes lignes de la théorie de l'évolution.

Saint Jean-Baptiste 05/12/2011 @ 15:57:50
Très belle critique, Elya, et très intéressant commentaire qui donnent envie de lire le livre.

Oburoni, je ne vois pas pourquoi les chrétiens auraient un problème à croire en Dieu et à Darwin. Si leur foi dépendait d’une théorie scientifique, et que les théories de Darwin venaient en contradiction, je comprendrais qu’il y ait un problème.
J’ai l’impression que ça restera toujours une question en suspens pour toi parce que tu te fais une conception fausse de la foi des chrétiens.

Les chrétiens n’ont pas mieux compris que les autres le comment de la création, ils ont tenté de connaître le pourquoi.
Et le pourquoi leur est donné par le récit de la Genèse et par le prologue de saint Jean, d’où il ressort que c’est « quelqu’un » qui a créé par « amour », et que, pour faire simple, les chrétiens appellent Dieu.

Ce qui est intéressant, à titre anecdotique, c’est que les penseurs grecs en soit arrivé à la même conclusion par des déductions de la pensée pure, sans aucun recours à un quelconque procédé d’observation scientifique : un « quelqu’un » a créé « par amour ».
Évidemment, on sait que ce mot amour, en français, a été galvaudé. En grec, il y a huit mots qui sont tous traduits en français par amour. Ça ne facilite pas la compréhension…

Guigomas
avatar 05/12/2011 @ 18:10:05
Merci pour ce livre ;-)

J'avoue etre perplexe...

Certes, les préjugés et erreurs qui veulent que l'évolution soit compatible avec Dieu (au moins une vision téléologique) sont assez répandues. Cela dit la France est un pays assez athée; Darwin n'aurait-il donc rien a voir avec cette montée de l'athéisme ?
L'attitude des anglo-saxons face a l'évolution fait surement rire. Les plus grands chercheurs sur le sujet sont pourtant anglo-saxons. Dans ces pays le public en comprends donc parfaitement les enjeux : l'évolution telle qu'on la comprend ne laisse pas de place au compromis, c'est Dieu ou Darwin, mais pas les deux. La France a-t-elle une si pauvre culture scientifique qu'elle est incapable de saisir les conséquences d'une telle théorie ?

Que certains ne le saisissent pas, oui cela on le devine. Mais un si large public ?(!)


C'est propre aux anglo-saxons, ça, de s'intéresser à la forme des becs des volatiles ou au sacrifice des chiens de prairie... c'est le genre d'activité qu'un anglais doit adorer... ow ow Charles, regardez le bec de ce volatile comme il est différent de celui du pareil volatile de la voisine île... Etrange, n'est-il pas ?

Activité qui ne résiste pas au bruit d'une bouteille de pinard qu'on débouche, ceci explique peut-être pourquoi on évolue moins vite de ce côté du Channel.

PS: juste pour rire
PPS : j'ai toujours "Darwin et le Christianisme" sur ma table de chevet et l'ébauche d'une critique quelque part, je l'ai presque fini mais j'ai du mal...

Oburoni
avatar 05/12/2011 @ 20:48:26

j'ai toujours "Darwin et le Christianisme" sur ma table de chevet et l'ébauche d'une critique quelque part, je l'ai presque fini mais j'ai du mal...


Tiens, je croyais que nous l'avais zappé ! ;-))

Oburoni
avatar 05/12/2011 @ 21:14:37

J’ai l’impression que ça restera toujours une question en suspens pour toi parce que tu te fais une conception fausse de la foi des chrétiens.



^^déja vu^^ :-)

La foi chrétienne implique la croyance en un dessein et une finalité. L'évolution n'est pas le produit d'un dessein, elle est aléatoire et n'a pas de finalité. Il y a donc bien une contradiction flagrante.

Alors, oui, comme le souligne Elya elle n'explique pas la conscience. N'allez pourtant pas croire que cela la réconcilie avec la foi. Tout juste le simple fait que la conscience soit plus répandue qu'on ne le pense dans la nature et a différents degrés montre que, SI des questions métaphysiques doivent se poser alors ces questions doivent impliquer l'ensemble du vivant (au moins TOUTES les especes dotés de conscience, et non pas seulement les humains). Poubelle, donc, l'anthropocentrisme chrétien ;-)

Dieu omniscient, omnipotent et bon contre un procédé aveugle fait de hasard et de nécéssité = Darwin 1, Dieu 0. ;-)

DE GOUGE
avatar 05/12/2011 @ 21:14:38
Parce qu'on ne descend pas d'Adam et Eve ?
Sans parler de Lilith, la grande oubliée ? et au profit de qui ?
Pour elle aussi, toute une étude à mener..........!!!!

Je ne suis pas une spécialiste de la théorie de l'évolution, mais chaque fois que je peux, je prends un pied d'enfer à écouter "sur les épaules de Darwin" sur France Inter ! J'ai l'impression d'être intelligente ...ça me change !

Entre Dieu et Darwin, mon choix est fait !
L' histoire de Darwin, ses angoisses, ses incertitudes, sa lutte personnelle devant une sociéte hiératique, me bouleverse.

Un grand homme, un superbe combat !

Saule

avatar 05/12/2011 @ 22:07:02
Ce qui est bizarre, c'est que le mot "évolution" implique aussi la notion d'un dessein et d'une finalité. Il y a un problème de vocabulaire, puisque l'évolution est censée être aléatoire et sans finalité.

Ceci dit, ça me semble être de la spéculation (le fait qu'il n'y ait pas d'intentionalité, qu'est-ce qu'on en sait après tout ?).

Mais peut-être est-ce une question de caractère : je préfère l'émotionnel au rationnel :-)

Radetsky 05/12/2011 @ 22:30:14
Ce qui est bizarre, c'est que le mot "évolution" implique aussi la notion d'un dessein et d'une finalité. Il y a un problème de vocabulaire, puisque l'évolution est censée être aléatoire et sans finalité.
Ceci dit, ça me semble être de la spéculation (le fait qu'il n'y ait pas d'intentionalité, qu'est-ce qu'on en sait après tout ?).
Mais peut-être est-ce une question de caractère : je préfère l'émotionnel au rationnel :-)

Il y a un principe général de la matière : les stratégies de conservation et d'adaptation dans un stade donné de l'espace-temps. Ces stratégies vivent dans un "espace dialectique" où chaque "avancée" (subjectivement déclarée telle par les êtres humains) se double d'une régression dans une autre perspective. Action et réaction, création et destruction vont de pair et il est abusif de décider arbitrairement que telle direction l'emporte sur une autre ou qu'elle est un "signe" quelconque d'un prétendu "sens", qu'il soit redevable à M. Darwin ou à M. Dieu. La supernova qui finit à l'hospice des naines rouges, ou le trou noir sont là pour le dire. Il en va pareillement pour l'acharnement à trouver une théorie unifiée que les expériences démentent chaque jour. Einstein et Schrödinger n'ont pas fini de se créper le chignon... Cette manie de la totalité unifiée est une scorie des mythes antiques, une nostalgie de la divinité salvatrice, qui dérive immanquablement vers l'espoir d'une "finalité". Nous nous érigeons à la fois en juge et partie, bien qu'étant à un stade où s'impose l'indécidable, ce qui conduit toute hypothèse à sombrer dans la catégorie du mythe. la Raison convoquée en vain n'y intervient, à son tour, que comme mythe.

Feint

avatar 05/12/2011 @ 22:32:50
Ce qui est bizarre, c'est que le mot "évolution" implique aussi la notion d'un dessein et d'une finalité. Il y a un problème de vocabulaire, puisque l'évolution est censée être aléatoire et sans finalité.

Ceci dit, ça me semble être de la spéculation (le fait qu'il n'y ait pas d’intentionnalité, qu'est-ce qu'on en sait après tout ?).

Mais peut-être est-ce une question de caractère : je préfère l'émotionnel au rationnel :-)
Pas dans son sens premier : "Changement progressif de position ou de nature", nous dit le TLF. Et c'est bien cette acception qui traduit la pensée de Darwin.
Qu'il n'y ait pas d'intentionnalité, ça ne fait aucun doute, Saule. Il suffit de se pencher d'un peu près sur la question pour s'en rendre compte. A ce sujet je te recommande tout particulièrement l'article "Pas nécessairement une aile", de Steven Jay Gould (dont la lecture a marqué l'un de mes bouquins, d'ailleurs).

DE GOUGE
avatar 05/12/2011 @ 22:33:05
Saule,

pourquoi allies-tu évolution et finalité ?

Evolution, pour moi : c'est porte ouverte vers ...ailleurs !

Vivent l'émotionnel, la découverte, l'inattendu !

Feint

avatar 05/12/2011 @ 22:35:16
il est abusif de décider arbitrairement que telle direction l'emporte sur une autre ou qu'elle est un "signe" quelconque d'un prétendu "sens", qu'il soit redevable à M. Darwin ou à M. Dieu.
Pour Darwin, c'est clair : il n'y a pas de "sens" de l'évolution.

Oburoni
avatar 06/12/2011 @ 07:02:18
Ce qui est bizarre, c'est que le mot "évolution" implique aussi la notion d'un dessein et d'une finalité. Il y a un problème de vocabulaire, puisque l'évolution est censée être aléatoire et sans finalité.



Exactement :-)

Le mot "évolution" impliquant un but, au moins l'idée d'une amélioration était d'ailleurs assez courant a l'époque de Darwin (une telle notion ne contredisait pas les travaux d'un Lamarck, par exemple). Pourtant l'auteur de "L'Origine des Especes" refusait de l'employer, justement parce qu'il CONTREDIT sa théorie. Darwin parlait en fait de "descendance avec modification" ("modification with descent") et de "sélection naturelle" ("natural selection").

Comme le souligne Feint, ce qui est devenu l'évolution telle qu'on la définit en biologie n'est pas une marche en avant vers un but prédéfinis, mais bien une suite de modifications aléatoires, heureuses ou désastreuses, dans un environnement tout aussi hasardeux.

Pour anecdote, que l'usage du mot "évolution" triompha finalement des réticences de Darwin ne doit pas nous surprendre. Dans une Angleterre victorienne alors en pleine révolution industrielle l'idée de progrés était trop fortement ancré dans les esprits... ;-)

Avada

avatar 06/12/2011 @ 07:37:28
C'est pour ça que le mot "évolution" est mal choisi en français. Il est trop ambigu et peut rendre les idées de Darwin incompréhensibles.

Pour parler de la théorie de Darwin, il faut essayer d'éliminer tout le vocabulaire appréciatif. D'énormes contresens ont été fait à partir de tous petits mots. Par ex, utiliser "fort" dans "le plus fort" au lieu d'"adapté" (et même, là, le mot "adapté" a une connotation positive, par opposition par ex à "inadapté"). Il est très difficile de parler de cette théorie parce que notre langue, façonnée par des siècles de pensée religieuse, n'est pas adaptée au mode de pensée proposé par Darwin. Dire, la "Nature sélectionne", c'est déjà faire un contresens sur l'Evolution. Mais il est très difficile d'exprimer ce que j'appellerai "la passivité" de l'évolution et l'absence totale de finalité. Il faudrait faire des phrases sans sujet ou utiliser uniquement des tournures impersonnelles.

Elya
avatar 06/12/2011 @ 07:58:31
Je n'avais pas notion que Darwin avait rejeté le terme d'évolution, c'est intéressant.

Avez-vous connaissance de livres qui explicitent en peu plus en détail l'incompatibilité entre sciences et force divine ? J'ai l'impression que les biologistes l'admettent d'office comme une vérité depuis longtemps établie compte-tenu de l'inexistence absolue de la finalité. Mais ils n'entrent pas assez dans les détails. Par exemple personnellement je ne sais pas si toutes les religions évoquent nécessairement une finalité, un dieu omniscient... ? L'évolution implique nécessairement le hasard, cela ne me pose aucun problème. Mais peut-on, doit-on vraiment mettre toutes les religions dans le même tas ? A-t-on vraiment tranché sur le sujet ?

J'avais lu à ce propos Pascal Boyer : Et l'homme créa les dieux, mais sa thèse, fort intéressante, me semble une parti tant d'autres. Il parle de "pourquoi croit-on" plutôt que de "pourquoi croire en des forces divines n'est pas compatible avec le darwinisme". Quelques lignes ne suffisent pas pour effacer des années de fausses conception de l'évolution !

Elya
avatar 06/12/2011 @ 08:00:20
Avada, je crois justement que D. Guillo réussi un tour de force à ce sujet.

Avada

avatar 06/12/2011 @ 10:03:20
Très belle critique Elya. Je suis tout à fait d'accord a priori avec la thèse du livre que je n'ai pas lu (si je l'ai bien comprise). Beaucoup de gens méconnaissent la théorie de Darwin et la pose pourtant en dogme, dans une attitude de foi, en utilisant en même temps les arguments des croyants les plus convaincus ... Le thème du livre que tu as lu est passionnant.

Je ne crois pas que toutes les religions proposent une finalité. Le livre de Pascal Boyer, dont je n'ai lu pour le moment que le début, présente un grand nombre de religions très différentes. Mais l'idée de Boyer qui considère que l'esprit de l'homme est "formaté" pour croire, explique sans doute la difficulté qu'on a à comprendre la théorie de l'évolution qui, pourtant, est très simple dans ces grandes lignes.

Je crois que le spécialiste de la question de l'incompatibilité entre sciences et force divine est Dawkins qu'Oburoni a critiqué sur le site. Un titre évocateur : "Pour en finir avec Dieu" mais je ne l'ai pas lu.

Oburoni
avatar 06/12/2011 @ 11:29:12

D'énormes contresens ont été fait à partir de tous petits mots. Par ex, utiliser "fort" dans "le plus fort" au lieu d'"adapté" (et même, là, le mot "adapté" a une connotation positive, par opposition par ex à "inadapté").


Oui et, ici aussi, en pleine contradiction avec la théorie de Darwin. L'idée des plus forts qui survivent au détriment des plus faibles fut d'ailleurs popularisé par un sociologue eugéniste (Herbert Spencer)... Pensez-y quant on vous sort Darwin pour justifier la loi de la jungle !

Merci Avada de le souligner : il n'y a pas de forts ou de faibles, juste des organismes adaptés a un environnement donné; lorsque cet environnement change il y a ceux qui peuvent s'adapter et ceux qui ne le peuvent pas. Or le manichéisme fort/faible ne rends pas compte de cette flexibilité hasardeuse.

Mais cela cache une volonté de nous voir comme le sommet d'une création : tout aurait évolué pour arriver a notre couronnement. C'est absurde. D'abord parce que, chaque organisme étant parfaitement adapté a son milieu alors tous devraient constituer un sommet en soi. Ensuite parce que, puisque ces milieux sont en constants état d'instabilité, la loterie qui s'opére (des especes apparaissent, meurent ou évoluent au gré des catastrophes et circumstances des plus hasardeuses) fait peu de place a un dessein.

Les forts et féroces dinosaures n'étaient-ils pas le sommet du vivant jusqu'au moment oú, pas de bol, ils se prirent une météorite sur le coin de la tronche (et fassent place nette aux faibles petits mammiferes...) ? C'était il y a 60 millions d'annéés, l'une des 5 grandes extinctions qui marqua la Terre... A quand la prochaine ?^^

Oburoni
avatar 06/12/2011 @ 11:40:09

Avez-vous connaissance de livres qui explicitent en peu plus en détail l'incompatibilité entre sciences et force divine ?


Richard Dawkins, "L'horloger aveugle" ou "Climbing Mount Improbable". "L'éventail du vivant" de Stephen Jay Gould n'est pas mal non plus, mais difficile a lire.

Saint Jean-Baptiste 06/12/2011 @ 15:09:13


C'était il y a 60 millions d'annéés, l'une des 5 grandes extinctions qui marqua la Terre... A quand la prochaine ?^^

La prochaine sera celle que les écolos appellent de tous leurs vœux. C’est celle qui marquera l’extinction de l’espèce humaine, pour le plus grand bien de la planète.
;-)
Mais soyons sérieux et revenons à Darwin et à Dieu.
Darwin n’a constaté ni dessein, ni finalité dans l’évolution. Donc, scientifiquement, et jusqu’à nouvel ordre, il n’y a pas de finalité constatable dans la création.

Mais les chrétiens ne se placent sur le plan scientifique, ils se placent sur le plan de la croyance. Pour eux, la finalité de la création, au moins, la finalité de l’homme, se trouve dans le message de la Révélation.
Ils n’ont rien constaté du tout mais ils croient : « heureux qui croit sans avoir vu » à dit un certain Jésus il y a deux mille ans.

La voie de la croyance est différente de la voix scientifique mais il n’y a pas opposition.
Ce sont deux voies parallèles qui se rejoindront sans doute à l’infini.
Alors, rendez-vous à l’infini Oburoni ?

Page 1 de 10 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier