Saule

avatar 16/07/2004 @ 19:25:01
Pause-déjeuner ? Plutôt pause-dîner, non, en tant que Belge !

Pour caractériser la personne, outre la classification de base introverti/extraverti, Jung estime que chacun utilise aussi à un degré divers une des quatre fonctions suivantes qui nous servent à s'orienter dans la vie: sensation, pensée, sentiment, intuition. Chacun va développer celle des quatre fonctions qui lui convient le mieux.

Il y a un test qui permet de déterminer son type psychologique, je vais rechercher le lien et vous le donner. Moi je suis introverti de type sensation principal, intuition secondaire.

Comme tu le dit très bien c'est utile de connaître son type, pour soi-même et pour comprendre les autres.

Pour le w-e : depuis longtemps. A cause du tour de France dans la montagne on est obligé d'anticiper un peu la fin de journée pour voir l'arrivée (décevante en fait, toujours Armstrong). Mais je travaille demain donc je peux me le permettre.

Saule

avatar 16/07/2004 @ 20:27:52
Moi je suis introverti de type sensation principal, intuition secondaire.
correction : pour moi c'est intorverti sentiment (sensation est ma fonction inférieure).

Le lien : http://www.merelle.net/test/

Je suppose que sur un site de lecture on va trouver une grande majorité d'introvertis.

Stavroguine 10/06/2014 @ 18:52:10
Je suis en cours de lecture du Rivage des Syrthes et je relis vos échanges et même si, comme le relève Saule, la critique de SJB est à croquer, je suis surpris de ne pas du tout être d'accord. Non seulement, je ne m'ennuie pas une seconde des fabuleuses (et longues) descriptions que fait Gracq -- non, mais, vraiment ! qui s'ennuie de la beauté ? En fait, je pense comprendre : c'est sûrement un peu comme s'ennuyer au musée, mais quand on aime une belle écriture, on est quand même servi ici --, mais en plus, je trouve qu'il s'en passe, des choses, dans ce roman ! Ca n'arrête pas ! J'irais même jusqu'à dire que c'est un fantastique roman d'espionnage ! Quand Aldo part dans l'église à la recherche de la rumeur, quand on nous fait visiter le palais Aldobrandi où gravitent toute sorte de gens suspects, à commencer par la jolie Vanessa, et puis, cette menace constante et invisible du Farghestan endormi ! On est dans un pur roman de guerre froide ! C'est du Tom Clancy en bien écrit -- comment ça, j'exagère ?! Et où on nous décrit l'atmosphère d'une ville au bord de la crise plutôt que l'armement sophistiqué de telle ou telle autre partie (ce qui est quand même beaucoup plus fin et beaucoup plus intéressant).

Bref, j'adore ! Je ne dirais pas que je le dévore, mais j'en déguste chaque ligne !

Stavroguine 10/06/2014 @ 19:34:57
D'ailleurs, après avoir écrit ça à main levée, ça me paraît, en y songeant, de plus en plus évident ! Franchement, un roman publié en 1951, qui met en scène un espion ("monsieur l'observateur") et deux puissances ennemies qui sont en guerre sans s'affronter, avec des gens qui annoncent l'affrontement imminent et l'apocalypse qui en découlera pour eux comme on craint de se prendre une bombe atomique sur le coin de la tronche, un Etat tout entier qui, endormi par de trop de grands succès, a besoin de cet ennemi et de cette frayeur pour se sentir revivre à travers la menace de son propre péril... si tout ça n'évoque pas la guerre froide, alors qu'est-ce que ça peut bien être ?

Saule

avatar 10/06/2014 @ 19:43:01
Là, je dois dire, après ce que tu en dis j'ai vraiment envie de le lire. Ce sera une lecture de cet été.

Stavroguine 10/06/2014 @ 20:01:41
Je n'en suis qu'à une grosse moitié, mais je t'y encourage vivement.

En fait, là où je suis en désaccord non seulement avec SJB, mais aussi avec les critiques même positives du site (à commencer par celle de Lucien), c'est que tous évoquent un roman de l'ennui.

Or, moi, en tout cas jusqu'au point où j'en suis, j'y vois sûrement un roman de l'attente. Une attente peut-être provoqué par un certain "ennui de civilisation" (c'est en effet suggéré), mais vraiment, l'objet du roman, c'est bien cette attente de ce quoi que ce soit qu'on pressent, qu'on craint et qu'on espère en même temps. Un peu comme dans Sur les falaises de marbre (qui a semble-t-il inspiré Gracq) et où la destruction (ou ici, sa menace) devient principe de vie parce qu'elle force le renouveau.

J'évoquais un roman d'espionnage, mais il ne faut pas s'attendre à du James Bond. C'est un roman d'atmosphère, une atmosphère d'orage, et Gracq décrit cela comme d'autres décrivent une fusillade.

Avada

avatar 10/06/2014 @ 20:17:20
SJB tu pourras te consoler de cette lecture ennuyeuse en pensant que tu nous as bien faire rire avec ta critique. Comme souvent les mauvais livres font les bonnes critiques.



Oui, sa critique est vraiment marrante ^^!

Radetsky 18/11/2014 @ 16:00:42
Passant en revue les critiques consacrées aux oeuvres de Gracq je tombe sur ce fil.
Ennui ? Si on veut ; c'est essentiellement, à mon avis, celui qu'ont éprouvé ceux qui ont vécu la "Drôle de guerre" en 1940.

Une vieille civilisation épuisée et à peine convaincue de la valeur de ce pourquoi elle va devoir sans doute se battre, assiste à la fuite du temps. C'est une sorte d'agonie blanche où le poids des responsabilités écrase plus que celui des armes ; un "à-quoi-bonisme" qui distingue ce livre du Désert des Tartares de Buzzati. Et les finasseries d'une diplomatie florentine soudain arrivée à la limite de ses illusions ne préserveront pas le vieil Etat d'avoir à affronter pour de bon ce qu'il a toujours nié : la mort. Une métaphore de la vie humaine, où les heures de temps cotonneux et privé de sens qui se traînent sans fin apparente conduisent, parmi quelques fugaces épisodes de douleur ou de plaisir, vers la conclusion absurde qu'on se révèle impuissant à conjurer et à affronter. C'est une tragédie munie d'un retardateur, d'un camouflage, où nul artifice violent ou spectaculaire ne brise la trame d'un destin déjà inscrit sur le marbre.
Un grand livre.

Mr.Smith

avatar 19/11/2014 @ 11:29:15
Radetsky, ce dernier commentaire est plus inspiré que ta critique.
Paresseux.

Radetsky 19/11/2014 @ 13:11:19
Radetsky, ce dernier commentaire est plus inspiré que ta critique.
Paresseux.
Oui, tu as raison, je fais amende honorable ; mais je ne peux rien changer à ma critique squelettique, hélas, gravée dans le marbre informatique :-(

Ludmilla
avatar 19/11/2014 @ 13:15:23
Oui, tu as raison, je fais amende honorable ; mais je ne peux rien changer à ma critique squelettique, hélas, gravée dans le marbre informatique :-(
Mais si, tu peux. Il suffit d'envoyer ton nouveau texte à moderation@critiqueslibres.com :-)

Radetsky 19/11/2014 @ 13:24:03
Oui, tu as raison, je fais amende honorable ; mais je ne peux rien changer à ma critique squelettique, hélas, gravée dans le marbre informatique :-(

Mais si, tu peux. Il suffit d'envoyer ton nouveau texte à moderation@critiqueslibres.com :-)

C'est fait, merci !! Et merci aussi à Mr Smith qui m'a secoué les puces :-)

Yotoga

avatar 21/11/2014 @ 09:44:14
"C'est un livre que nous avions été obligés de lire au collège quand nous avions 17 ans. Nous avions décidé de lire chacun 12 pages ; comme nous étions 30, nous étions arrivés au bout des 360 pages sans trop de mal et nous n'avions plus qu'a faire notre résumé en commun."

> Je trouve ca trop fort ! Que la classe forme une communauté sans concurrence et dans l'esprit d'entre-aide...ca manquait definitivement dans mes années lycées (1995-1998) où l'esprit de compétition en faisait baisser les bras à plus d'un.

Radetsky 21/11/2014 @ 13:16:27
Je trouve ca trop fort ! Que la classe forme une communauté sans concurrence et dans l'esprit d'entre-aide...ca manquait definitivement dans mes années lycées (1995-1998) où l'esprit de compétition en faisait baisser les bras à plus d'un.
Eh oui, tu es née bien trop tard et ce phénomène se rencontrait un peu partout ailleurs que dans l'enseignement.

Saint Jean-Baptiste 21/11/2014 @ 19:02:46
... dans mes années lycées (1995-1998)
Hé hé, Toyota, maintenant on sait ton âge.., ;-))

Mais, tu sais, je ne crois pas que nous formions une communauté sans concurrence et plus solidaire que quarante ans plus tard.
Nous avions beaucoup le goût de la compétition : je me souviens par exemple, que nous faisions la course en vélo pour voir qui arriverait le premier à la sortie de l'école des filles qui se trouvait à l'autre bout de la ville (pour les Liégeois : de la rue Hors-Château au Boulevard d'Avroy devant le Lycée Waha).

Mais les livres, à cette époque coûtaient très chers. Si bien qu'on était obligé de se cotiser à plusieurs pour acheter un classique ; et puis on faisait des échanges et, finalement, on lisait tous les mêmes livres. Et quand on montait de classe, on revendait ses livres aux suivants si bien que hélas ! on ne se constituait pas de bibliothèques.

On ne se rend pas compte à quel point le Livre de Poche a changé le monde ; le Livre de Poche, à ses débuts, coûtait 10 fois moins qu'un livre dans une édition traditionnelle mais il n'a existé que plus tard, je crois qu'il a commencé dans les années 1955-56. Et à ce moment là, les années collège étaient déjà loin...

Dirlandaise

avatar 21/11/2014 @ 19:44:51
Toyota ! ;-)))))))))))))

Saint Jean-Baptiste 21/11/2014 @ 19:58:58
Toyota ! ;-)))))))))))))
Dirlandaise.... grrrrrrrrr !!!

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