Clamence 08/11/2011 @ 12:58:34
Ce n'est pas un fil
qui attend d'autres mots
de chatoiements
donnés à la lecture

Un fil à suivre, à coudre, à gravir et tirer
un fil partage
morceau de pull
pour qui a froid
trop chaud
que sais-je encor

un fil surréaliste
pour l'écheveau
de nos pensées
des éclats d'expression
qui passent
et dansent
au bout des touches
le long de nos claviers
les longes de mes index
à l'amble de nos mains
frôlées sans nous toucher

Amis poètes

Clamence 08/11/2011 @ 13:07:46
la main m'a échappé !

Un fil pour dire ce qui
ne se dit pas se murmure peut-être
tout bas
bas
Tout

Ouvrez la poésie
ouvrez grand les claviers
les paumes de votre encre
comme
cette épaule dénudée que je voyais hier
Dans les yeux d'un enfant
qui n'était pas le mien

Comme ce qui n'a pas de sens
ce qui n'a pas d'ancrage
pas de sons
ce n'est pas prononcé
comme Breton Eluard Aragon Gala
Parterre de mots juchés
sur les épaules
de plumes avortées

amis poètes
ouvrez la poésie
comme on ouvre le coeur
des cadavres extatiques
exquis et excusables
de mots qui ne servent rien
hors la beauté qu'on choie
qu'on y fleurit
sans réfléchir
sur la blancheur de neige
de nacre
tourbillonnantes
de nos journées

Ouvrez la poésie
qu'elle ne soit pas sous word
qu'elle emprunte ici
peut-être
sa chanson inachevée
son exutoire
pour mieux nous échapper
aux clapiers du monde
à ses cloaques
ses discours qui bedonnent
comme un pommier trop lourd
dont la branche a sombré (;)

Ouvrez la poésie
et

Clamence 08/11/2011 @ 13:14:56
(Pour qui voudra suivre : surtout, surtout, une seule règle : ne pas réfléchir...échapper à la pensée consciente, et se jeter, nu(e), fragile et frêle, sous les soubresauts qui passent..;parfois jaillit du sens, et parfois non. Est-ce important, toujours, le sens? ;)

Virgile

avatar 08/11/2011 @ 13:53:18
Parle lui, tu peux lui parler de ce que tu veux, si tu veux quelque chose. Moi je ne veux rien, je ne vaut rien, je ne dis rien, je ne tais rien. L'état est délétère, ta vie est un fantôme. Ca ne semble pas pouvoir mener à quoi que ce soit d'autre qu'à une fuite en avant éternelle. J'ai peur de ne pas me perdre, j'ai l'intention de manger des tartines, je ne sais pas pourquoi et je ne sais pas quand, j'aime le fromage, le bruit de mes dents qui s'enfoncent dans la matière molle. Un chuintement plutôt. Quel drôle de mot. La vie est mal faite, je ne sais pas pourquoi ni comment la faire mieux, alors je me tais. Je ne sais pas parler. J'éprouve le manque, je ne sais pas si il vaut mieux le laisser me remplir, tenter de l'ignorer ou faire avec. Bah, les girafes n'ont aucune chance de m'aider. Je n'ai pas sommeil. Pas de soleil, pas d'oseille, alleluia.

La vie est un long fleuve tranquille... patatras! Les oracles se sont tus bruyamment, dans un bruit d'amants, évidemment, toutes ces vies d'amants, tous ces bris d'amants...

Valadon
avatar 08/11/2011 @ 13:58:44
De l'autre cote d'un temps

Un temps ou les mots crevaient ses silences dans leur douloureuse imprecision
Un temps ou les nuits hantees de musique de demons de feux follets de pages de plumes et d'encre rendaient ses matins hagards
Un temps de peut etre de pourquoi de jamais de toujours de larmes de solitude
Un temps ou Paris chantait des airs puissants genereux violents saisissants
Un temps ou l'on ne se protegeait ni des pluies ni des hommes ni des vents ni des hasards

Il y en a eu des pas des guitares des errances des rencontres des espoirs des murmures et des cris
Et l'orage a passe la tempete a gemit le feu a brule mais
fini fini
chut
pour un instant un moment pour un siecle pour l'eternite
qui sait
il n'y a plus que le ruisseau
la vague
la pluie
le lac
il n'y a plus que l'eau qui glisse coule s'etends se donne se reprend
s'eternelle
il n'y a plus
que
l'eau

JEyre

avatar 08/11/2011 @ 13:59:20
Pluie d'étoiles
Une infinité à inventer
Clarté des lendemains
Nuit sans lune
Bâteau sans encrage
Terre de mes rêves
Horizon maudit
Vague d'absence
Amour sans répit
Je pleure
Tout le sel de mon âme
Les tourbillons de la vie
Des questions, des peurs, des angoisses
Et demain je me réveillerai aussi

Une coupure, du sang
Un baiser volé
Mon enfant pleure
Toute ma tendresse
Mon dépit à terre
Je ne sais la relever
Quand viendra le jour
Zigzag infâme
Sourire pétrifié
Et encore recommencer
La tête me tourne
Les yeux levés
Crever l'abcès
Crever d'aimer
Crever d'en crever
Et demain
Et encore
Pour toujours, pour un temps
Vivre

Palorel

avatar 08/11/2011 @ 15:30:28
Je colonise plus ou moins les dromadaires, selon qu’ils s’accordent ou non à mes violons. Un catalpa au milieu d’un salon de thé n’y changerait rien. Si le harcèlement cessait, je tomberais dans le porridge. Le déballage me gêne davantage que les papillons, mais ça dépend. J’ai depuis longtemps la sensation désagréable que le froid du gnou se transmet de mes murs jusqu’à mes oreilles : besoin d’une planche de salut pour enrayer le phénomène. Peut-être aussi parce que le dégoupillage de goyaves me fait du bien ? En fait je n’ai jamais vraiment su, pas de réponses satisfaisantes à apporter à mes ecchymoses, pas plus qu’aux lézards dans lesquels mon esprit se fourvoie.
Le cloporte est un arriviste, qu’on se le dise !

Sissi

avatar 08/11/2011 @ 15:38:43
Je ne dois pas tricher, je ne dois pas tricher, je ne dois pas tricher, alors je dois tout dire, ou bien rien, mais le faire tout de suite ou jamais, parce que plus tard n'existe pas dans certaines circonstances, seul maintenant compte mais à l'instant, il y a...là, tout de suite, maintenant est déjà parti et je cours, cours, pour le rattraper, en vain, je fais plus vite, le plus vite que je peux mais rien n'y change rien, alors je vais arrêter de courir après ce que je ne pourrai jamais rattraper, et m'arrêter, là, maintenant, le temps d'un instant, qui s'en va lui aussi au moment même où je ne fais que l'évoquer, avant que je n'aie pu le saisir et lui dire tout ce que j'avais à lui dire, sans tricher.

Sissi

avatar 08/11/2011 @ 15:43:09
C'est génial, ce truc!
Mais on ne peut le faire qu'une seule fois si c'est vraiment à brûle pourpoint...
C'est bête, mais sans prétendre vous connaître, je trouve que ça correspond bien aux personnalités quand même.
Quand je ferai une rencontre CL avec vous, on le fera, sur des papiers, on mettra tout dans un chapeau et on essaiera de retrouver qui a écrit quoi, OK?


Pieronnelle

avatar 08/11/2011 @ 16:01:30
Attends ! Tout se bouscule, les mots , les choses. Nous sommes coude à coude aucun de nous ne peut avancer ; Attends ! Il s’en trouvera bien un qui arrivera à passer. Coude à coude, pied contre pied, regard contre regard ! Que se passe-t-il ? Pourquoi ce monde immobile ? je n’ai pas peur, j’attends. J’attends un frémissement, un murmure, un désir. Tous sont là, se regardent . Lequel se dégagera des autres, parviendra à partir de cette prison de coudes ? Et ces âmes entremêlées qui se perdent dans le flot des pensées ? Comment sortir, comment partir ? Ce monde immobile qui nous tient dans ses mains atrophiées, tordues ; qui nous retient . Un frémissement, un murmure, un désir, oui je les entends. Attends, j’arrive. Je dois me dégager, les repousser, dégager mon âme. J’arrive ! Mon bras est passé, puis mon pied, puis mon corps, puis tout; je suis seule, ils m’ont enfin libérée. Attends, j’arrive !

Clamence 08/11/2011 @ 16:54:36
C'est génial, ce truc!
Mais on ne peut le faire qu'une seule fois si c'est vraiment à brûle pourpoint...
C'est bête, mais sans prétendre vous connaître, je trouve que ça correspond bien aux personnalités quand même.
Quand je ferai une rencontre CL avec vous, on le fera, sur des papiers, on mettra tout dans un chapeau et on essaiera de retrouver qui a écrit quoi, OK?


:)
(en fait, on peut bien le faire plusieurs fois, mais pas trop à la suite, car on finit toujours, au bout d'un moment, par réfléchir, et cesser le lâcher-prise. Mais si c'est à plusieurs jours, d'heures pour certains, d'intervalle, en traînant ici, et tiens, j'y vais, ça marche toujours. Et selon les humeurs du moment, ça change beaucoup. Merci, merci beaucoup, d'avoir suivi, de suivre encore parfois j'espère, c'est beau^^)

Clamence 08/11/2011 @ 17:07:06
http://youtube.com/watch/…

Peux-tu parler sans réfléchir
sans me parler
hausser le ton
crier encore
encore
ENCOR
en corps

Parler sans réfléchir
voir mes mains sous ta peau
glisser le miel
de ces paroles
non prononcées
non entendues

Peux-tu parler sans même agir
et empreinter
mon dos courbé
sous la caresse du vent
sous le soleil tiédi de lait
laisser allez
laissez

Parler sans réfléchir
et sans construire encore
l'attente
au bout des bras
les doigts ouverts
ou verts
pensez mes songes aux soleils amollis
amoindris

parlez sans réfléchir
sans ré- fléchir
encore sous les abdos
divan
couchée
plombée

JEyre

avatar 08/11/2011 @ 19:34:36

Quand je ferai une rencontre CL avec vous, on le fera, sur des papiers, on mettra tout dans un chapeau et on essaiera de retrouver qui a écrit quoi, OK?


J'ai hâte !! Bonne idée Sissi :)

JEyre

avatar 08/11/2011 @ 19:35:49
Ca me plait beaucoup tous vos bouts d'inconscient, c'est beau ! (et drôle parfois!)

Nathafi
avatar 08/11/2011 @ 20:08:44
Je n'avais pas trouvé
les mots
pour te dire combien je t'aimais
mes silences n'ont pas suffi,
tu es parti
lassé de mes rimes
et métaphores.
Tu es parti
à tout jamais
quittant mon coeur
si empli de ta sève
Le temps, censé
effacer la douleur
n'y a pas suffi.
La gorge nouée,
un bras, une jambe en moins,
je vis
mais ne souris plus.

Et les soirs d'amertume
je pense
à ce qui aurait pu être
si...
Si j'avais su trouver
les mots
pour te dire combien je t'aimais

Sur le vif
au détour d'un fil
première pensée
sans réflexion
De ces sentiments
que l'on éprouve
sans jamais oser
en parler
et qui pourtant
ont besoin de fuser

Sissi

avatar 08/11/2011 @ 20:13:08
Ca me plait beaucoup tous vos bouts d'inconscient, c'est beau ! (et drôle parfois!)


.....et triste, aussi....Nathafi tu m'as vraiment émue, là...

Yokyok
avatar 09/11/2011 @ 06:49:49
une pensée ?
oui... non !
la saisir
elle m'échappe, fout le camp
feuille d'automne, tourbillon
de mes pensées
néantes
vers quoi tends-je ?
potentialités, à thé, altéré
alité !
poudre de lait qui se dissous
dans les limbes du petit matin
il pleut
tout a disparu

Sissi

avatar 09/11/2011 @ 09:26:06
J'aime bien comme tu écris, Yokyok!
Et j'aime qu'on parle de l'insaisissable, alors ça me parle....merci!

JEyre

avatar 09/11/2011 @ 17:13:22
Parfait Yokyok ! Tu vois quand tu veux :-)

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