Les forums

Forums  :  Forum des livres  :  Pilgrim  :  Pilgrim bis

Sahkti
avatar 14/06/2004 @ 15:52:19
Qu'est-ce que ça veut dire la rigueur d'une critique? Oui, j'ai lu les critiques précédentes et alors? Doivent-elles influencer ce que j'ai pensé du livre? Non, désolée. Je l'ai lu et j'ai trouvé cela agréable, chacun ses goûts et sa manière de considérer les choses, cela ne signifie pas que Bluewitch et toi vous êtes plantés. Aucun rapport.

Tout d’abord et surtout, c’est le personnage de Jung que j’ai aimé dans ce livre. Pour reprendre les propos de Bluewitch, un être drolatique, léger et aussi schizophrène que son patient. Pas souvent qu’on donne une telle image de Jung, n’est-ce pas. A ce sujet, je
conseille la biographie de Kaj Noschis, parue aux Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, dans laquelle il établit des parallèles indispensables entre biographie et théories de Jung pour comprendre quelle personnalité l’animait réellement derrière cette apparence prise parfois pour de la froideur ou de la suffisance. De Jung, on sait beaucoup de choses, on sait également que beaucoup d’expériences personnelles ont influencé son travail et pourtant, de nombreuses tranches de sa vie sont longtemps restées dans l’ombre alors qu’elles aussi ont joué un rôle majeur dans l’évolution de la pensée du psychologue.
Donc oui, qu’un auteur présente une facette (même fictionnelle) un peu différente de Jung, ça me plaît et sur ce point, Findley s’en sort plutôt bien. C’est d’un roman qu’il s’agit ici et je souris de voir qu’on peut s’offusquer devant les libertés prises avec Jung alors que d’autres s’accommodent très bien des mêmes libertés prises avec l’histoire ou la religion dans Da Vinci Code.

Sur le personnage de Pilgrim aussi, si changeant, lunatique, un être mystérieux dans lequel il faut déchiffrer, du travail pour le lecteur, certes, d'autant plus que celui-ci reste quelquefois sur sa faim. A lui d’imaginer les vides et les silences, je préfère ça aux explications toutes cuites qui racontent tout et ne laissent aucune place à la liberté.

Puis il y a un rythme, une espèce de folie qui se dégage du récit et qui colle assez bien à ce qui se passe dans la tête des personnages et qui compose la trame du récit : douce folie incompréhensible, c’est surréaliste, tout se mélange.

Nous avons lu le même livre Pendragon, mais l'avons apprécié différemment c'est tout.

Page 1 de 1
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier