Micharlemagne

avatar 21/02/2009 @ 11:13:35
A propos du "Genséric" : à quelle époque le livre a-t-il été publié ?

Saint Jean-Baptiste 21/02/2009 @ 11:29:51
Mon édition est de 1935.
Mais je vois que le premier tirage date de décembre 1932.

Micharlemagne

avatar 21/02/2009 @ 11:48:20
Mon édition est de 1935.
Mais je vois que le premier tirage date de décembre 1932.

Merci beaucoup. Je pense que cette précision était importante... Si j'ai le temps, je te dirai pourquoi.

Micharlemagne

avatar 21/02/2009 @ 12:00:48
En attendant, la bibliographie de Gautier est fort intéressante :
http://jean-loic.lequellec.club.fr/page2/page14/…
On constate que Gautier était un spécialiste de l'Afrique du Nord (entre autres). Rien d'étonnant donc à son intérêt pour les Vandales.
D'autre part, on observe que Gautier était un des maîtres à penser de Fernand Braudel qui le considérait comme "le plus grand (probablement) des géographes et historiens d'expression française à la veille de cette dernière guerre".

Saint Jean-Baptiste 21/02/2009 @ 14:42:24
Merci beaucoup, c'est toujours intéressant d'en savoir plus sur un auteur.
Tout ce qui est dit dans le livre est qu'il était Professeur à l'Université d'Alger.

Antinea
avatar 21/02/2009 @ 16:53:45
Tu peux en dire un peu plus sur les vandales, stp ?
Micharlemagne, SJB ? Juste histoire d'éclairer ma lanterne...
;)

Saint Jean-Baptiste 21/02/2009 @ 19:26:44
Ben, Antinea, en gros, c'était des barbares qui selon l'auteur n'étaient pas pire que les autres.
Leur pays d'origine était la Scandinavie. Ils avaient séjournés aux extrémités orientales de la Germanie avant de s'établire pour deux siècles sur le Danube.
Et puis, poussés par les Huns, ils avaient envahi le monde romain dans le milieu du cinquième siècle.
Comme tous ces barbares, c'était des nomades dont la seule industrie était le pillage.
Ils ont vagabondé dans toute la France et l'Espagne avant de s'arrêter en Andalousie. Là, menacés d'extermination par les Suèves et les Ostrogoths qui étaient arrivés avant eux, ils sont partis sous la conduite de Genséric en Afrique du Nord par le détroit de Gibraltar.

La campagne de Genséric en Afrique du Nord et la description du pays et des peuples qui s'y trouvaient est le principal objet du bouquin.

En résumé, les Vandales ont détruit toutes les villes des actuels Maroc, Algérie, Tunisie, sauf Carthage où ils se sont établis.
Puis, comme ils avaient une flotte et qu'il fallait bien vivre, ils se sont mués en pirates : ils ont pillé les côtes espagnoles, puis italiennes et puis Rome.

D'après l'auteur, Genséric avait fait un pacte secret de non-agression avec Byzance qui possédait la plus grande flotte de la Méditerranée ; l'armée et la flotte byzantine étant sous le contrôle de barbares cousins des Vandales, les Alains. C'est très plausible : à cette époque, et déjà du temps de la Guerre des Gaules, l'armée romaine était composée de Germains.

Pour finir les Byzantins, se sont décidés à détruire la flotte vandale et ont envahi l'Afrique. Genséric est mort octogénaire, en janvier 477. Justinien en septembre 533 porta l'estocade en détruisant ce qu'il restait des Vandales.

Les Ostrogoths, les Wisigoths et les autres barbares en général, s'étaient mis au latin et n'avaient pas vraiment détruit toute civilisation. Les Vandales bien : en Afrique, à part Carthage, la Tunis actuelle, ils avaient tout détruit. Et ils avaient maintenu leur langue. C'était des sortes d'intégristes.

La province de Carthage, était, avec l'Égypte, le fleuron de l'Empire romain. Son grenier à grain. Ses cultures d'huile d'olive était une exclusivité mondiale. C'était, avec Athènes, le plus haut centre de culture du monde romain. C'était un grand centre de philosophie, de science, et de religion avec Saint Augustin.

En détruisant tout, les Vandales ont ainsi fait le champ libre pour les Arabes qui devaient envahir le Maghreb deux siècles plus tard.

Un détail intéressant : on a la composition de la flotte de Genséric qui est passée en Afrique ; et on connaît le nombre d'hommes par navire.
L'auteur en arrive à la conclusion que le peuple vandale comptait 80000 âmes dont 18000 soldats au moment où il passe le détroit de Gibraltar.

Sahkti
avatar 22/02/2009 @ 16:21:14
SJB, tu aimes bien les "sans couverture" on dirait :-))

A la prochaine fois! ;-)

Saint Jean-Baptiste 22/02/2009 @ 16:27:02
Non, je n'aime pas ça du tout !
La couverture de mes livres ne veut jamais paraître... C'est tro 'zinjuste ! ;-((

Heureusement que tu es là, Sahkti, encore merci. ;-))

Dirlandaise

avatar 22/02/2009 @ 18:17:01
Non, je n'aime pas ça du tout !
La couverture de mes livres ne veut jamais paraître... C'est tro 'zinjuste ! ;-((

Heureusement que tu es là, Sahkti, encore merci. ;-))


Pourquoi ne pas le faire toi-même SJB ? C'est si simple pourtant de faire une recherche sur le Web avec Google Images tu finis toujours par trouver ce que tu cherches... Il me semble que c'est à ta portée...

Antinea
avatar 22/02/2009 @ 18:26:14
Les vandales se déplaçaient avec femmes et enfants , donc ?

Passionnant ton post SJB !

Saule

avatar 22/02/2009 @ 19:01:35
Saule, à propos de 421 et de 481 je me suis creusé la cervelle...

Le 421 évoque pour moi ce jeu, bien amusant, qui se jouait naguère dans les cafés.
Et 481 je ne vois rien ;-(((

C'était difficile à trouver, les Saints sont connus par leur date de décès, pas de naissance ! Mais donc "Si ces deux dates doivent dominer toutes les autres dans ce farouche Vème siècle", c'est : "parce qu'elles sont aussi les années de naissance d'une grande dame et d'un plus grand seigneur, de toute la future chrétienté, Sainte Geneviève et Saint Benoit

Saule

avatar 22/02/2009 @ 19:04:27

En résumé, les Vandales ont détruit toutes les villes des actuels Maroc, Algérie, Tunisie, sauf Carthage où ils se sont établis.
Puis, comme ils avaient une flotte et qu'il fallait bien vivre, ils se sont mués en pirates : ils ont pillé les côtes espagnoles, puis italiennes et puis Rome.

Le mot vandale vient de là, je suppose, ça me semble justifié !

Saint Jean-Baptiste 22/02/2009 @ 20:40:47
Saule, à propos de 421 et de 481 je me suis creusé la cervelle...

Le 421 évoque pour moi ce jeu, bien amusant, qui se jouait naguère dans les cafés.
Et 481 je ne vois rien ;-(((

C'était difficile à trouver, les Saints sont connus par leur date de décès, pas de naissance ! Mais donc "Si ces deux dates doivent dominer toutes les autres dans ce farouche Vème siècle", c'est : "parce qu'elles sont aussi les années de naissance d'une grande dame et d'un plus grand seigneur, de toute la future chrétienté, Sainte Geneviève et Saint Benoit

Et désormais, tous les CLiens et CLiennes savent aussi que Saint Benoît se fête le 11 juillet et Sainte Geneviève le 3 janvier...
;-))

Débézed

avatar 22/02/2009 @ 23:13:11
Saule, à propos de 421 et de 481 je me suis creusé la cervelle...

Le 421 évoque pour moi ce jeu, bien amusant, qui se jouait naguère dans les cafés.
Et 481 je ne vois rien ;-(((

C'était difficile à trouver, les Saints sont connus par leur date de décès, pas de naissance ! Mais donc "Si ces deux dates doivent dominer toutes les autres dans ce farouche Vème siècle", c'est : "parce qu'elles sont aussi les années de naissance d'une grande dame et d'un plus grand seigneur, de toute la future chrétienté, Sainte Geneviève et Saint Benoit


Lequel celui d'Aniane ou celui de Nurcie ?

Saule

avatar 22/02/2009 @ 23:26:10
Celui qui est fondateur du monachisme en occident je pense, je ne sais d'où il était. Malheureusement Ruskin l'oublie en chemin dans son histoire, en fait il commence à parler de Geneviève, puis il mentionne la Gaule, ce qui l'oblige à faire une très longue parenthèse sur la Gaule, et il ne revient plus ni à Geneviève ni à Benoit. Il a une manière de raconter l'histoire, disons, particulière.

Débézed

avatar 23/02/2009 @ 00:06:41
Celui qui est fondateur du monachisme en occident je pense, je ne sais d'où il était. Malheureusement Ruskin l'oublie en chemin dans son histoire, en fait il commence à parler de Geneviève, puis il mentionne la Gaule, ce qui l'oblige à faire une très longue parenthèse sur la Gaule, et il ne revient plus ni à Geneviève ni à Benoit. Il a une manière de raconter l'histoire, disons, particulière.


Sous le contrôle de SJB, Saint Benît de Nursie est le fondateur du monachisme bénédictin au V° siècle et Saint Benoît d'Aniane en est le réformateur au VIII° siècle.

Revedunjour
04/03/2009 @ 04:36:50

Une vraie trouvaille que ce bouquin ! Vient-il du "grenier" ?

Non, non, Antinea, ce n'est pas un livre du grenier, c'est une "trouvaille" dans un fond de rayon de la vente de la Croix-Rouge, comme dit Saule.

Dans "les livres de grenier", je dois relire l'Atlantide, de qui tu sais... Pêcheurs d'Islande de Pierre Loti et Une Vie de Maupassant.
J'espère que tu les as dans ta "bibliothèque de grand-mère", ce sont des chef-d'œuvres absolus...


Je vais essayer de trouver quelque part(bouquinistes,sûrement!) ce bouquin qui semble passionnant!
Oui,relis vite "Pêcheurs d'Islande"...Je l'ai moi-même relu il y quelques mois...
D'une infinie tristesse,d'une autre époque...mais un grand voyage dans le temps:Loti,de toute façon,c'est toujours une lecture de voyages,de découvertes d'autres moeurs et coutumes...
Bon,l'esprit "colonialiste" est toujours présent(c'est valable pour presque tous les auteurs jusqu'assez tard avant la 2eme Grande Guerre..)..
Il faut faire l'impasse sur certains propos,se "recaler" dans le contexte..J'avoue que pour moi,c'est,parfois,très difficile..

Saint Jean-Baptiste 04/03/2009 @ 11:51:35
Revedunjour
Je ne trouve pas qu'il faille faire impasse sur certains propos de livres anciens.
Il faut se dire que c'était des propos tenus par des gens "bien" ; mais c'était à une autre époque.
Ce qui était considéré comme "correct" il y a un siècle, ne l'est plus du tout aujourd'hui.
On voit l'évolution des mentalités, c'est un des intérêts des "vieux" livres, je trouve.

Ferdinand Lot passe pour être "le" spécialiste des Invasions barbares. Et je crois bien qu'il a été réédité dans des collections plus récentes, toujours chez Payot.
Mais souvent il veut tout dire en un seul livre. C'est, bien sûr intéressant de se faire une idée générale, mais je trouve que c'est plus amusant de voir un fait historique dans son détail.

Au plaisir de lire tes critiques... ;-))

Saint Jean-Baptiste 04/03/2009 @ 11:55:07
Celui qui est fondateur du monachisme en occident je pense, je ne sais d'où il était. Malheureusement Ruskin l'oublie en chemin dans son histoire, en fait il commence à parler de Geneviève, puis il mentionne la Gaule, ce qui l'oblige à faire une très longue parenthèse sur la Gaule, et il ne revient plus ni à Geneviève ni à Benoit. Il a une manière de raconter l'histoire, disons, particulière.


Sous le contrôle de SJB, Saint Benît de Nursie est le fondateur du monachisme bénédictin au V° siècle et Saint Benoît d'Aniane en est le réformateur au VIII° siècle.
Et, surtout, les CLiens européens n'oublient pas que le Saint Benoît de Nurcie, qu'on célèbre le 11 juillet, est leur saint Patron...
;-))

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