Pendragon
avatar 19/01/2010 @ 11:16:16
Saule, tu as raison sur un point en particulier, je confonds la cause et l’effet (diantre, pourvu que Friedrich me pardonne) : je ne peux pas justifier les inégalités sociales par l’application de la courbe de Gauss sous le prétexte qu’elles y entrent parfaitement. Par contre, est-il juste de dire que, quoi qu’on fasse et quoi que l’avenir nous réserve, il y aura toujours, toujours des inégalités qui entreront dans une gaussienne !? Le seul but que nous devons nous imposer est que cette courbe soit la plus plane possible, mais courbe il y a et courbe il restera…

Quant à mon découragement, Bolcho, c’en est un et en même temps ce n’en est pas un. En fait, comme je crois fermement (un peu trop !?) dans l’évolution (pas Révolution) naturelle des choses, naturelle pris dans le sens premier, à savoir, une forme de régularisation d’un système en vase clos (ceci en considérant que la Terre est un vase clos – je ne parle donc pas encore de l’exploration spatiale), je suis persuadé que les choses vont s’arranger, c-à-d que la Terre va s’arranger, la Terre va se stabiliser de plus en plus et l’être humain, en tant que parfait emmerdeur vis-à-vis de celle-ci, finira par se mettre au pas parce qu’il n’aura pas le choix (et cela se fera après qu’il y aura eu des millions de morts pour des raisons diverses – sécheresse, montée des hauts, famine, pollution, …) et à ce moment-là, une forme d’égalité arrivera. Egalité, toujours soumise à la gaussienne hein, c-à-d qu’il y aura toujours des plus égaux que d’autres. Par contre, les amis, je ne crois pas que NOUS puissions faire quoi que ce soit, l’être humain est une sale bête individualiste et les rares qui ne le sont pas sont beaucoup trop marginaux pour espérer avoir le poids suffisants pour changer la masse… Donc, il faut laisser faire, car se battre ne sert à rien sinon à se créer une vie désagréable. C’est lâche ? Non, pas du tout, c’est réaliste ! Je ne serai sur cette Terre que pour un court laps de temps et j’ai des responsabilités vis-à-vis de mes proches, c’est mon rôle de leur donner une « belle » vie, ce n’est pas mon rôle de m’occuper de la Terre, elle s’occupera bien d’elle-même toute seule, mais cela prendra encore des siècles…

D’ailleurs, à la question qui est sur tous les médias « quelle Terre laisserons-nous à nos enfants ? », je réponds : « je m’en tape, mon rôle est de laisser des Enfants meilleurs que moi à la Terre » et donc, la vraie question que les médias devraient poser est « quels enfants laisserons-nous à la Terre »… mais pour ça, il faut un peu plus de neurones et accepter que nous avons TOUS au moins une responsabilité que nulle excuse ne peut effacer (pas comme les autres) : c’est l’éducation que l’on donne à nos gosses (ou à nos neveux pour ceux qui n’en n’ont pas).

Attila 19/01/2010 @ 15:47:18
Joli fil, bravo à tous!!!

Pendragon
avatar 20/01/2010 @ 10:14:06
@Saule
Je n’ai pas dis que la Terre se vengera et qu’elle tuera des millions de gens, là, c’eut été de l’anthropomorphisme en plein, j’ai dit que la Terre s’arrangera, qu’elle se régulera, s’auto-régulera. Tu sais que je crois aux modèles mathématiques, aux statistiques et de manière plus vaste aux équations liants les causes et les conséquences. Et bien, c’est assez simple : la déforestation a des conséquences directes sur la faune et la flore, des conséquences indirectes sur l’air, le carbone et de là, bien entendu des conséquences indirectes sur l’homme… qui finiront par faire mal. La désertification… idem ! Le réchauffement climatique… idem ! La surpopulation… idem ! Le malheur d’Haïti n’est pas tant le tremblement de terre, qui n’est finalement qu’une catastrophe naturelle qui arrive une fois par jour à Tokyo, le véritable malheur d’Haïti est que c’est un pays pauvre avec des maisons construites dans des matériaux de piètre qualité, avec une population au mètre carré élevée et un service d’aide à la population pour le moins bancal… les conséquences sont donc désastreuses, 1 000 000 de sans abris, 250 000 blessés et 75 000 morts. Il y a là, une forme de « régulation » absolument non voulue par la Terre évidemment, qui va, à cause de catastrophes naturelles ou non, éliminer de plus en plus de monde. Et quand on parle de « naturel », il y a les tsunamis, les météorites, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les inondations, les tornades, etc, … et il est clair qu’il y aura de plus en plus de morts puisque nous sommes de plus en plus nombreux et que nous « détruisons » ce qui avant aurait pu nous protéger un minimum : la forêt ou la carrière au pied du volcan, les berges autour des rivières, les barrières de corail dans la mer, etc, … C’est en ce sens que la Terre va se réguler. On casse notre propre maison en oubliant que non seulement on n’en a qu’une mais qu’en plus, quoi qu’il advienne, elle était là bien longtemps avant nous et qu’elle sera encore là bien longtemps après… Voilà pourquoi je dis que la seule chose que nous puissions faire, c’est éduquer nos enfants pour leur faire prendre conscience que chaque acte à une conséquence, directe ou indirecte, à court ou long terme.

Je crains que nous nous soyons éloignés de la notion d’inégalité de ce début de fil… par contre, je me demande si nous ne nous sommes pas rapproché du fil sur la foi !? Ben oui, si on admet mon point de vue, où placer un dieu quelconque dans tout ça ?

Saule

avatar 20/01/2010 @ 18:23:12
Et ben, ce n'est pas vraiment optimiste ton point de vue. Je crois quand même que l'homme et la société peuvent évoluer, et que ce n'est pas inéluctablement la terre qui aura raison de nous.

Ceci dit, il faut être conscient que maintenant déjà, des populations souffrent de famine et de catastrophes naturelles qui sont dues à la légèreté avec laquelle l'homme agit.

Pour revenir aux inégalités : l'auteur soutient justement, chiffre à l'appui, que l'idée d'une distribution normale (la grosse majorité des gens dans le centre) des richesses matérielles, sociales et symboliques est une idée fausse. Il y a au contraire la formation de deux pôles opposés : les nantis qui accumulent et à l'autre extrême les autres qui cumulent les handicaps. Et au milieu : il y a de moins en moins. Le concept de classe moyenne ne résiste plus à l'évolution des chiffres.

Saule

avatar 20/01/2010 @ 19:31:31
Ben oui, si on admet mon point de vue, où placer un dieu quelconque dans tout ça ?

Dieu, il est dans chaque personne qui crève de faim, chaque personne qui ne sait se loger, tout ceux qui souffre. ("J'étais en prison et tu m'as visité, j'avais faim et tu m'a donné à manger,..."). Si tu écoutes attentivement le Silence, tu peux entendre la complainte de Dieu qui demande à son peuple "Que m'avez vous fait ?".

Il faut arrêter avec votre idée du Dieu omnipotent assis sur son nuage... la spiritualité, ça évolue, vous en êtes resté au catéchisme d'un enfant de cinq ans !!

Pendragon
avatar 21/01/2010 @ 14:47:42
J'ai du mal à comprendre une société avec uniquement des riches et des pauvres et pas de classe moyenne, je ne vois vraiment pas comment cela peut se faire... Il y aura toujours les supers riches omnipotents et les pauvres petits "esclaves"... et entre les deux, il faut bien des contremaîtres pour manier le fouet non ?

Quant à ta notion de dieu, c'est vrai que je me suis arrêté très tôt au catéchisme, mais je ne saisis pas non plus... c'est quoi alors Dieu ? Il "existe" ou il "n'existe" pas ? Dans le sens premier du terme, pour un croyant j'entends, évidemment. Je ne te demande pas s'il est pépère sur son nuage, s'il intervient ou s'il nous regarde en pleurant, mais bien s'il a une existence qui suffise à justifier les institutions diverses (Eglises) ou bien si ce n'est plus qu'une façon de parler (même pour les croyants), plus qu'une forme de dialogue virtuel spirituel psychologiquement bénéfique ?

Bolcho
avatar 21/01/2010 @ 15:42:57
Ben oui, il a raison Pendragon : finalement, il existe ou pas ? C'est ça le problème avec les croyants modernes et cultivés : ils en arriveraient quasiment à dire que Dieu est, en finale, la communauté de ceux qui y croient, un point c'est tout. Dieu existe si on y croit, et il n'existe plus sinon. Etat virtuel n'empêche nullement ce dieu d'être comme ceci ou comme cela et de vouloir ceci plutôt que cela. Bien sûr, puisque s'il n'est que la communauté de ceux qui y croient, il évolue en même temps que cette communauté...mais avec quelques centaines d'années de retard, les religions devenant en quelque sorte d'immenses freins au changement, des sortes de machine à garder les traditions le plus longtemps possible, parfois à l'avantage de l'humanité (puisque cela induit un temps de réflexion qui peut parfois être profitable) et parfois à son désavantage, mais souvent au mépris du fonctionnement démocratique (c'est tout de même bien l'idée d'un dieu qui est un des meilleurs support à l'idée de la hiérarchie, puisque ce « bonhomme » est au-dessus des autres, une sorte de super-chef : oui, je sais, c'est une vision enfantine des dieux, mais c'est celle que partage l'énorme majorité des croyants de toutes religions).

Cela dit, le fil dévie sacrément, encore que, comme je viens de le dire, les dieux ne sont pas des exemples d'égalité, loin de là, et ils ont été moult fois utilisés de manière parfaitement explicite pour inciter les pauvres à la patience (dans le genre : « quand vous serez mort, tout s'arrangera »).

Enfin, Pendragon ne voit pas où sont passés les « à moitié riche, à moitié pauvres », ceux qui tiennent le fouet et en profitent au passage, la petite-bourgeoisie donc. Elle est toujours là d'une certaine manière puisqu'il y a des revenus intermédiaires entre ceux des miséreux et ceux des ploutocrates. Mais, comme l'écart entre ces deux extrêmes ne cessent de grandir, l'écart entre le petit-bourgeois et le riche se creuse lui aussi, au point que les revenus intermédiaires sont de plus en plus proches du bas de l'échelle (je suis sur que tu vas nous trouver un truc de matheux pour expliquer ça : une échelle logarithmique ?). Mais surtout – et tout le bouquin est construit sur cette idée de système qui veut que la richesse entraîne tous les avantages et la pauvreté tous les inconvénients - cela exclut de plus en plus grande des classes intermédiaires de l'accès au prestige social, au pouvoir politique, à l'influence sur les idées, la morale, le cours des choses en général. On est un peu revenu à la situation d'avant 1789, sauf que la noblesse d'épée est devenue une noblesse d'argent qui toise avec toujours le même mépris les vils roturiers que nous sommes.

Saint Jean-Baptiste 21/01/2010 @ 16:45:49
Ben moi je ne suis d’accord ni avec Pendragon, ni avec Bolcho.

Pendragon se demande comment pourrait exister une société sans classe moyenne.
Mais la classe moyenne est une denrée rare. Elle est aussi récente que le sont les démocraties et en sont d’ailleurs la condition « sine qua non » : pas de classe moyenne, pas de démocratie possible.
Les pays africains et d’Amérique latine sont bien là pour le démontrer : la propriété est dans les mains de quelques familles, les aristos, qui détiennent tous les pouvoirs et les privilèges qui en découlent. Les quelques gardes chiournes qui tiennent le fouet sont des privilégiés du régime sans constituer une classe sociale.
Un peu comme en URSS les agents de l’Administration.

À l’intention de Bolcho : la noblesse d’épée d’avant 1789 est peut-être remplacée aujourd’hui par la noblesse d’argent à ceci près que cette noblesse d’argent ne jouit juridiquement d’aucun pouvoir, d’aucun privilège, ni d’aucun droit particulier dus à l’argent : un homme une voix.
Quant au pouvoir d’une classe de nantis sur le social, le politique, les idées, la morale… c’est encore un mythe qui a la vie dure : j’ai plutôt l’impression qu’aujourd’hui la loi se fait dans la rue et la morale et les idées se discutent plutôt au café du Commerce que dans les salons des nantis.

Ce qui, me semble-t-il, fait défaut dans nos sociétés, ce sont des Maîtres à penser qui seraient écoutés : des Érasme, des Thomas More, des Montesquieu, des Tocqueville…

Oburoni
avatar 21/01/2010 @ 16:46:56
Ben oui, si on admet mon point de vue, où placer un dieu quelconque dans tout ça ?

Dieu, il est dans chaque personne qui crève de faim, chaque personne qui ne sait se loger, tout ceux qui souffre. ("J'étais en prison et tu m'as visité, j'avais faim et tu m'a donné à manger,..."). Si tu écoutes attentivement le Silence, tu peux entendre la complainte de Dieu qui demande à son peuple "Que m'avez vous fait ?".

Il faut arrêter avec votre idée du Dieu omnipotent assis sur son nuage... la spiritualité, ça évolue, vous en êtes resté au catéchisme d'un enfant de cinq ans !!


Ben oui, c'est pour cela que s'ils sont pauvres c'est la volonté de Dieu. N'essayons pas de combattre la pauvreté, maintenons les démunis dans leur état de démunis ( mere Thérésa en Inde en est l'exemple le plus choquant et révoltant... ).

Quant a la spiritualité, si elle évolue ( dans les pays occidentaux libéraux ) c'est parce qu'elle a été confronté de plein fouet a la pensée libérale. La raison contre la foi et la foi, en retour, qui perd du terrain face au rationalisme... pour le grand bien de la société.

Mais pardon, je ne veux pas faire dévier un passionnant débat qui est deja sur le point de dérailler ;-))

Saule

avatar 21/01/2010 @ 17:37:58

Quant à ta notion de dieu, c'est vrai que je me suis arrêté très tôt au catéchisme, mais je ne saisis pas non plus... c'est quoi alors Dieu ? Il "existe" ou il "n'existe" pas ? Dans le sens premier du terme, pour un croyant j'entends, évidemment. Je ne te demande pas s'il est pépère sur son nuage, s'il intervient ou s'il nous regarde en pleurant, mais bien s'il a une existence qui suffise à justifier les institutions diverses (Eglises) ou bien si ce n'est plus qu'une façon de parler (même pour les croyants), plus qu'une forme de dialogue virtuel spirituel psychologiquement bénéfique ?

La seule chose qu'on peut dire avec une relative certitude, c'est qu'il existe une image de Dieu dans la psyché humaine. Quant à savoir si Dieu existe réellement, personne ne le sait. Il existe des mystiques qui ont fait une expérience religieuse, elles ont expérimentés la force "numineuse" (c'est le mot consacré) de ce que Jung appelle des archétypes. Et elles ont mit le mot Dieu sur cette expérience. Ça ne veut pas encore dire que Dieu existe au sens métaphysique du terme. Personne ne le sait. Il n'est pas plus rationnel de penser que oui que de penser non.

De toute façon, qu'on croie en Dieu ou pas n'est pas important, ce qui compte c'est les valeurs humaines qu'on défend. Normalement, les religions sont contres les inégalités, en tout cas le christianisme. Dans les faits, ça a rarement été le cas, c'est très dommage.

Pendragon
avatar 21/01/2010 @ 17:44:51
Ah oui, je vois ce que tu veux dire ! C’est effectivement logarithmique ! C’est-à-dire que le « pauvre » va gagner péniblement sa croûte avec ses 750 euros par mois (je parle de nos régions d’abord, on tentera d’étendre cela à la terre ensuite) qui lui permettront à peine de se loger, de manger, de s’habiller et de s’abonner à Belgacom TV, le « bourgeois », fier de sa position va gagner entre 4 et 8 fois plus, ce qui lui permettra… ben en gros, de faire la même chose, mais en mieux (plus grosse maison, meilleure bouffe, plus beau vêtements, Belgacom TV et un projecteur multimédia BlueRay), tandis que le « riche », lui, gagnera encore 10-20 fois plus que le plus gros des bourgeois, ce qui lui permettra d’avoir une vie radicalement différente avec Palaces, voyages, Lamborghini, Gucci, hélicoptères, aller-retour Terre-Lune, voire même une cryogénisation quand il aura 80 ans. Et donc, forcément, la vie bourgeoise se rapproche bien plus de la vie du pauvre.

Si on l’étend à la terre, ben on garde le même principe, mais on ajoute encore des « sous-pauvres » qui gagne l’équivalent de 200 euros par mois (oui, je parle en équivalent car ça me gonfle solide quand j’entends les journalistes dirent « vous vous rendez compte, ils ne gagnent que 15 euros par mois », omettant de dire qu’une location d’appart. ou un poulet ou un vélo ou un sari coûtent 20 fois moins cher que chez nous et que donc, le niveau de vie est comparable avec des salaires non comparables !), ce qui amène « nos pauvres » à être aussi 3 à 4 fois plus riches qu’eux et donc, finalement, surtout ne vous plaignez pas hein les cocos… tandis que les riches, eux, plafonnent toujours dans les hautes sphères !

J’ai bien saisi…

Euh oui, sauf qu’il ne faut pas confondre le nécessaire et le futile, c-à-d ne pas confondre la nourriture saine que je peux me payer en tant que bourgeois, mais que le « pauvre » ou même le « petit bourgeois » juste en dessous de moi ne peut pas se payer avec le voyage sur la lune, que je ne pourrai certes jamais me payer mais dont je me fiche (enfin, je ne m’en fiche pas mais cela ne m’empêche pas de vivre) !

Et donc, tout ça pour dire, oui, les niveaux de richesse des « riches » seront tels que tous les autres auront une allure de bourse molle (si je puis dire) – ou, pour être une peu matheux quand même, autant essayer de différencier le millimètre du centimètre avec un décamètre – mais je me préfère quand même avec mon huile première pression à froid biologique qu’avec une huile de palme qui rend aveugle…

Saule

avatar 21/01/2010 @ 18:20:35
La promesse du capitalisme c'était qu'elle allait supprimé la classe sociale des pauvres, de ceux qui ont 750 euros par mois pour vivre. Tout ces gens allaient monter dans la classe moyenne, ceux qui ont le double ou le triple.

Or, c'est l'inverse qui se passe : la classe moyenne se détériore, ce qui ne laisse qu'un pôle de très riches et un pôle de très pauvres. Ce n'est pas ce que intuitivement je pensais (voir ma discussion avec Near à l'époque), mais c'est ce que les chiffres montrent.

Pendragon
avatar 21/01/2010 @ 20:02:46
Sauf que même si je comprends ce que vous dites, je n'y souscris pas ! Exemple réel : je gagne une somme X, mon boss gagne 2x plus que moi, son boss gagne 2x plus que lui et le directeur de ma boîte gagne encore 2x plus. Puis vient le chef du directeur, leader européen qui gagne encore 2x plus, puis son chef 2x plus, puis son chef 2x plus puis enfin le CEO de ma boîte encore 2x plus. Puis viennent les actionnaires, encore 2x plus et enfin les gros actionnaires, encore 2x plus...

Si vous faites le calcul, entre moi et le plus gros il y a un facteur 2 exposant 9, soit 512 !!!! Mais ce n'est pas tant ça qui est important, parce que ma foi, j'ai pris 2x pour faire simple mais cela pourrait être x1.25 ou autre. Non, ce qui est important, c'est qu'il y a une gradation, une linéarité dans le gain... et que donc, je ne vois pas de fossé entre les pauvres bourgeois et les riches over riches. Après les milimètres et les centimètres, je peux voir les décimètres, les mètres et autres...

Non ?

PS : et n'oublie pas de me répondre sur Dieu... ^^

Saule

avatar 21/01/2010 @ 20:36:09
Pour Dieu, je t'ai répondu au-dessus, @17:37

Pour les inégalités, il faut que je retourne voir les chiffres dans le livre. Mais à mon avis, si tu prends quelqu'un qui a un revenu de 2000 euros net par mois par exemple, il est déjà dans le pourcentile 90 des plus gros revenus (il n'y a que 10% des gens qui ont un revenu supérieur). Ce n'est pas tellement les inégalités entre ceux-là et les 10% qui gagnent plus qui posent problème. Le problème serait que la proportion de gens qui ont moins de 1000 euros (c'est un exemple à nouveau) grossi.

Donc un fossé se creuse entre les moins de 1000 euros, qui sont de plus en plus nombreux, et les plus de 2000. La catégorie entre 1000 et 2000 a tendance à diminuer. (Bolcho, corrige moi si je dis des bêtises).

Saint Jean-Baptiste 21/01/2010 @ 21:29:40
Je ne veux pas me faire le défenseur du capitalisme.
Je m’applique même tous le jours à chercher un autre système pour le remplacer.
;-))
Mais il faut être juste : le capitalisme a fait plus, pour le bien des populations, que tout autre système.

Rappelez-vous sous Louis XV et, même au temps de la Commune en 1871, ce n’est quand même pas Mathusalem… Et si vous avez oublié ce qui se passait au début du siècle dernier, relisez Zola, il n’a rien exagéré.
À ce moment là, les masses ouvrières et agricoles, 90 % de la population, vivaient dans une misère pire que le Thiers-Monde d’aujourd’hui. En moins d’un siècle cette misère a été éradiquée grâce au capitalisme qui a permis à la technologie de se déployer.
Car aujourd’hui il y a encore de la pauvreté chez nous, mais plus de la misère – si on compare notre Europe au reste du monde.

Donc, il faut relativiser : la capitalisme n’est pas le pire des systèmes. En attendant d’en trouver un autre, c’est même le moins mauvais.

Le drame, c’est que depuis une vingtaine d’années, on ne respecte plus les règles, et le fossé entre riches et pauvres s’élargit de plus en plus.
C’est d’autant plus révoltant qu’on en connaît les causes : c’est la Mondialisation, mise en place du temps des Thatcher et Reagan, et encouragée par la Constitution ultra libérale de l’Europe. On a « oublié » d’instituer en même temps un pouvoir politique mondial.

Actuellement les financiers mondialistes font absolument tout ce qu’ils veulent. Il n’existe aucun pouvoir à leur opposer.
Et comme ce ne sont pas des philanthropes…

Saint Jean-Baptiste 21/01/2010 @ 23:11:04

En ce qui concerne la révolution, je suis pour attendre encore un peu, …

« L’insurrection révolutionnaire (…) engendre de nouvelles injustices, introduit de nouveaux déséquilibres et provoque de nouvelles ruines. On ne saurait combattre un mal réel au prix d'un plus grand mal ».
(Paul VI )

Bolcho
avatar 22/01/2010 @ 00:42:17
SJB, quand tu nous dis que pendant la Commune c’était encore pire que le Thiers-monde, il y a comme un fumet de « Semaine sanglante » qui flotte sur Paris. Auguste te remercie de lui rendre ainsi hommage…
Pour ce qui est de ta citation de Paul VI, tu as bien visé : il n’y a que lui qui pouvait me convaincre… c’est vrai qu’on aurait dû garder la monarchie de droit divin après tout.
J’essaierai d’être plus sérieux demain. D’ici-là, bonne nuit.

Pendragon
avatar 22/01/2010 @ 12:14:17
"La seule chose qu'on peut dire avec une relative certitude, c'est qu'il existe une image de Dieu dans la psyché humaine."

C'est beau et bien exprimé... mais cela sous-entendrait que Dieu serait une invention humaine... qui, dans le meilleur des cas, aurait été "créé" par la puissance de la pensée collective... auquel cas nous ne serions pas plus avancé sur son influence réelle ou non dans nos vies quotidiennes, par contre, nous serions fixés sur le fait qu'il n'a pas pu créer le monde et les étoiles et l'homme et la femme née de sa côte... Ah oui, mais ça les catholiques modernes l'admettent déjà... zut alors, bref, on n'est pas plus avancé... moi qui pensais que CL allait être le premier site à apporter une preuve, quelle qu'elle soit...

Oburoni
avatar 22/01/2010 @ 15:12:10
Et puis ce n'est vrai.

Il y a un peuple d'Amazonie -les Pirahas- qui N'ONT PAS de croyances religieuses. C'est une de leurs multiples caractéristiques qui challengent beaucoup de notre savoir, concernant la spiritualité, mais aussi le langage etc...

Un livre est paru a leur sujet écrit par Daniel Everett, qui a vécu parmi eux pendant plus de trente ans je crois.
Et, petite parenthese anecdotique ( je ne résiste pas :-) ) : ce qui est marrant est que ce Mr Everett était un pretre missionaire envoyé la-bas pour les christianiser et, a leur contact,il est devenu athée...

Pendragon
avatar 22/01/2010 @ 15:17:13
Oui mais bon, on ne va pas parler des exceptions ou des extrêmes de la gaussienne, sinon, on ne s'en sort plus hein...

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