Page 1 de 1
Il y’a la rencontre avec vous qui pourrez peut être comprendre, alors j’avoue que j’ai un jour mis un livre dans mon sac. Il faut me comprendre, il faut me pardonner, il n’était même pas neuf, il n’y avait pas de belles images sur du beau papier glacé, non il était juste jeté là dans la cave avec d’autre livres, ils étaient en voie de pourriture. J’y ai jeté un coup d’œil et un titre m’a attiré. Qu’est ce que je faisais avec mon sac dans une cave ? Aujourd’hui je ne le sais plus, mais cela m’a permis de libérer un livre de cette indigne condition.
Le livre était de MARIO PUZZO (c’est idiot de mourir, tout un programme pour moi), je l’ai aimé et je l’ai fait circuler, à présent il n’est plus avec moi, il est partit ailleurs. J’espère seulement que celui qui l’a, l’aime un peu et ne l’a pas mis dans une cave.
Pourtant… oui pourtant j’attend d’avoir une cave pour y mettre les livres que je n’aime pas (les livres qui me font honte dans ma bibliothèque, ceux que je mets tout au fond), en espérant que quelqu’un passera et mettra certains dans sa poche ou son sac, car même les livres mal-aimés par moi je n’arrive pas à les mettre dans la poubelle. Le premier article des droits du livre est pour moi : les livres doivent vivre avec ceux qui les aiment.
Mériterai je votre opprobre ?
Le livre était de MARIO PUZZO (c’est idiot de mourir, tout un programme pour moi), je l’ai aimé et je l’ai fait circuler, à présent il n’est plus avec moi, il est partit ailleurs. J’espère seulement que celui qui l’a, l’aime un peu et ne l’a pas mis dans une cave.
Pourtant… oui pourtant j’attend d’avoir une cave pour y mettre les livres que je n’aime pas (les livres qui me font honte dans ma bibliothèque, ceux que je mets tout au fond), en espérant que quelqu’un passera et mettra certains dans sa poche ou son sac, car même les livres mal-aimés par moi je n’arrive pas à les mettre dans la poubelle. Le premier article des droits du livre est pour moi : les livres doivent vivre avec ceux qui les aiment.
Mériterai je votre opprobre ?
Non ! Figures-toi que je fais pire : je ne garde jamais plus de dix livres chez-moi (hors dictionnaires). Je les lis, et généralement, je les abandonne à l’endroit même ou je les finis. Ce peut être dans un train, en avion, au bistrot… Et pour ceux que je finis chez moi, je les mets dans un carton pour, une fois le carton plein, le déposer à la bibliothèque municipale. Je suis lecteur, amateur de littérature, bibliophage et non bibliophile.
C’est bien simple je suis incapable d’abandonner un livre, alors un livre que j’ai aimé c’est pratiquement impossible même si je veux partager avec d’autres personnes le plaisir qu’il m’a procuré. Partons de là j’aimerai bien être la quand ton carton se remplit et que tu t’apprête à le balancer, ma bourse en serait fors aise.
Moi c'est pareil, les livres que j'ai aimés, j'y ai laissé un petit quelque chose de moi à l'intérieur. Ca doit paraître futile.
J'en mets quelques rares sur ebay, ceux avec lesquels je n'ai pas de lien "affectif"! ;o)
J'en mets quelques rares sur ebay, ceux avec lesquels je n'ai pas de lien "affectif"! ;o)
La remarque de Yali me rappelle l'opération qui avait été organisée l'année passée, le 11 septembre à Bruxelles, dans les galeries Saint-Hubert. Les organisateurs (je ne me souviens plus de leur nom) suggéraient que chacun abandonne dans un endroit public un livre qui l'avait marqué, pour qu'il soit adopté par quelqu'un d'autre... cela faisait une impression bizarre de croiser des gens en se demandant lequel découvrirait votre livre et l'emporterait! Par contre, comme souvent dans des occasions très médiatisées, on avait l'impression que les journalistes étaient partout, avec micros et caméras...
Les organisateurs étaient, entre autres, les éditions Maëlstrom. Il y avait une deuxième session dans la soirée beaucoup moins médiatisée. Les livres pouvaient être libérés partout... J'en ai laissé un dans un distributeur de billets.
Je ne sais quel était le titre du livre abandonné, mais moi ça m’aurait fait plaisir de tomber sur un bouquin en allant chercher du pognon. Le monde à l’envers quoi. Vous avez des trucs sympas en Belgique. L’opération est annuelle ?
Non, c'était exceptionnel (et ça n'a pas été bien vu par tout le monde: utiliser la date du 11/09 pour un événement culturel était pour certains malsain, même si c'était une attention positive)
Cette action se nommait "Attentat poétique", en plus...
Je l'ai laissé dans ce distributeur pour être sûre que quelqu'un le trouve! J'ai lâché "Le bruit et la fureur"... Je sais, c'est pas des plus joyeux ni facile mais bon, il m'avait marquée.
Cette action se nommait "Attentat poétique", en plus...
Je l'ai laissé dans ce distributeur pour être sûre que quelqu'un le trouve! J'ai lâché "Le bruit et la fureur"... Je sais, c'est pas des plus joyeux ni facile mais bon, il m'avait marquée.
L’idée même de tomber sur un livre me plaisait déjà, mais William Faulkner « Le bruit et la fureur ». Ce n’est plus un don, c’est un cadeau.
Respect !
C’est vrai que la date de l’événement semble inappropriée, quant au titre « Attentat poétique »… Faute de goût ou provocation ?
Respect !
C’est vrai que la date de l’événement semble inappropriée, quant au titre « Attentat poétique »… Faute de goût ou provocation ?
Non, je pense que sincèrement l'intention était louable. Pour moi, c'était peut-être un peu provocateur mais la provocation doit-elle être l'apanage des causes personnelles? Les termes utilisés étaient un antagonisme à l'horreur totale par un acte complètement désintéressé.
Bon, concrètement, ça n'a pas changé la face du monde (mais qui y parvient en ces temps-ci?!!) mais ça a rallié quelques personnes. Et puis j'avais laissé mon adresse email à l'intérieur... histoire de suivre un peu sa trace et de savoir quel impact ce livre aurait pu avoir sur l'heureux (ou malheureux) découvreur!
Bon, concrètement, ça n'a pas changé la face du monde (mais qui y parvient en ces temps-ci?!!) mais ça a rallié quelques personnes. Et puis j'avais laissé mon adresse email à l'intérieur... histoire de suivre un peu sa trace et de savoir quel impact ce livre aurait pu avoir sur l'heureux (ou malheureux) découvreur!
J’imagine en effet que cela n’a pas dû changer la face du monde, n’empêche que la tentative est belle. Peut-être à reconduire ?!
Tiens ça me rappelle la dernière fois ou j’ai traîné mes dents chez le dentiste, j’ai attendu deux plombes et bien sûr, j’avais emmené un livre, et bien sûr, je l’ai fini, et donc laissé sur place. C’était un recueil de nouvelles de John Fante intitulé « Grosse faim ». Quelques mois plus tard je me présente à l’accueil pour la visite de routine, et, ni une ni deux, l’hôtesse sort le livre de l’un de ses tiroirs et me le tend dans un sourire, joli le sourire. Bref je récupère le bouquin et je lui demande si elle l’a lu ? « Je n’ai pas osé ! » a-t-elle répondu. « Je n’ai pas osé ! » tu y comprends quelque chose toi ?
Bon, je brûle de savoir, la personne qui a récupéré le Faulkner : heureux ou malheureux découvreur ?
Tiens ça me rappelle la dernière fois ou j’ai traîné mes dents chez le dentiste, j’ai attendu deux plombes et bien sûr, j’avais emmené un livre, et bien sûr, je l’ai fini, et donc laissé sur place. C’était un recueil de nouvelles de John Fante intitulé « Grosse faim ». Quelques mois plus tard je me présente à l’accueil pour la visite de routine, et, ni une ni deux, l’hôtesse sort le livre de l’un de ses tiroirs et me le tend dans un sourire, joli le sourire. Bref je récupère le bouquin et je lui demande si elle l’a lu ? « Je n’ai pas osé ! » a-t-elle répondu. « Je n’ai pas osé ! » tu y comprends quelque chose toi ?
Bon, je brûle de savoir, la personne qui a récupéré le Faulkner : heureux ou malheureux découvreur ?
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre