Saint Jean-Baptiste 13/08/2007 @ 00:19:39
Non, moi pas ! Pour moi, c'est mieux de dire :
- je trouve que Maxime Fermence est mauvais (et puis expliquer pourquoi si possible).
Parce que si on dit :
- Maxime Fermence est mauvais, on a l'air de dire : - c'est comme ça, c'est pas à discuter...

Provis

avatar 14/08/2007 @ 14:29:15
Bienvenue à toi sur le site, Chouette ! Tu serais tout à fait chouette si tu complétait ta fiche...
C'est pas qu'on est curieux, mais...
;-))
, je sais bien que tu n'es pas une vieille chouette .. :o))
Alors, tu la connais, Provis ? ;-)
Ah, je crois bien ! :o))
Mais attention, il y a "chouette" et "chouette" !!

Peut-être faut-il que je précise mon précédent post ? Il suffit d'ouvrir le TLF :

CHOUETTE1, subst. fém.
......
[En parlant d'une pers.]
a) [P. allus. au personnage d'un roman d'E. Sue] Vieille chouette. Femme âgée, méchante et désagréable. Qu'est-ce qu'elle me veut encore, cette vieille chouette? (MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, p. 299).

et
CHOUETTE2, adj.
.....
Pop., fam.
A. [En parlant d'une pers.] Qui est d'un commerce agréable; dont le comportement est digne d'éloges. Vrai alors, si elle te ressemble, elle doit être chouette ta sœur! (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, III, 1, p. 224).

Inutile de le préciser, la Chouette dont on parle est de la seconde espèce .. :o)

Chouette 16/08/2007 @ 01:52:26
Charmeur! J'ai choisi ce pseudo exprès avec le double sens du terme (+deux autres, d'ailleurs...à trouver ; ))

Shelton
avatar 16/08/2007 @ 08:08:30
Il me semble que l'usage du "je" ou du "nous" dans un texte, une critique ou un édito est un débat de même nature que les discussions sans fin entre l'usage du "tu" et du "vous" dans les relations de travail.

Pour moi il s'agit dans les deux cas de trouver le contexte qui nous permette d'être à l'aise, clairs et honnêtes. Il ne doit pas y avoir de doute sur ce que je dis, pas de sous-entendu.

Si chaque fois que je parle, écris, le lecteur ou l'auditeur doit se demander si là je parle en mon nom propre, au nom de mon média, au nom de tout le site, de toute l'humanité... le pauvre !

Dans ce cadre-là, je pense que le "je" dois signifier que c'est moi qui parle en mon nom propre et personnel...

Par contre, quand je suis amené à prendre la parole au nom d'une communauté (site, chercheurs, enseignants d'une école, d'une filière, membres d'un jury...), le nous me parait non seulement justifié mais presque obligatoire et juste.

Micharlemagne

avatar 16/08/2007 @ 10:50:17
Tout cela c'est très bien ! Si on parle au nom d'une communauté, cela devient évident. Mais ce n'est pas le problème. Personnellement, quand j'écris un texte à caractère scientifique, j'utilise le "nous" quasiment d'instinct. La formation universitaire sans doute... "Nous avons retrouvé dans les archives de la Maison royale des Pays-Bas, un texte mentionnant ceci ou cela" ou "Notre conclusion est que..." Je ne prends pas cela pour un pluriel majestatif, mais plutôt comme une marque de modestie. "J'ai trouvé"... "Ma conclusion"... cela sonne un peu "Moi, je..." et le moi est haïssable...
Si, au contraire, j'écris un article dans une gazette et que c'est le fruit d'une expérience sur le terrain, j'utilise le "je". Cela ferait un peu cloche d'écrire : "Après une marche de plusieurs kilomètres, nous nous sommes trouvés crotté et boueux". Sans compter qu'il faut accorder l'adjectif au sujet. Or le sujet serait pluriel. Donc il faudrait dire "crottés". Ma copine me ferait rire si elle disait : "Nous sommes descendues de cheval, bien crotteuse." Ce serait pourtant exact. Quoique le correcteur de Word refuse un adjectif au singulier avec le nous. Ce qui est stupide puisqu'il l'accepte avec le vous. Bref, si je peux me permettre, c'est une question de "feeling".
A ce propos, j'attirerai l'attention générale sur le fait que la seule personne que les Anglais tutoient, c'est... Dieu ! dans les prières du "Common Book", on utilise le mot "Thou" qui est le tutoiement et qui, hors cet usage, est aujourd'hui complètement oublié dans la langue de Shakespeare. Enfin, il y a toute une discussion à ce sujet, puisque certains disent qu'en réalité "you" n'existe pas mais qu'il s'agit de l'emploi détourné du caractère "Y" qui, du temps de la grande Elizabeth, signifiait "TH". Sur les enseignes des très vieilles auberges anglaises, on trouve encore parfois cette forme : "Ye Old Inn".
Et voilà qui nous (!) ramène à des choses bien plus agréables. Santé !

Shelton
avatar 16/08/2007 @ 11:09:50
Alors, à la bonne tienne !

Provis

avatar 19/08/2007 @ 17:04:28
J’espère que tu ne m’en voudras pas, Micharlemagne, de commenter ton post.

C’est sans doute quand on n’est pas d’accord qu’il est important de s’exprimer : ça m’embêterait que celles et ceux qui viennent ici nous questionner gentiment repartent de ce site littéraire avec des idées fausses. Or, il se trouve que je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu dis, en particulier sur les pluriels de majesté et de modestie. Voici donc mon avis personnel.

Si, au contraire, j'écris un article dans une gazette et que c'est le fruit d'une expérience sur le terrain, j'utilise le "je". Cela ferait un peu cloche d'écrire : "Après une marche de plusieurs kilomètres, nous nous sommes trouvés crotté et boueux". Sans compter qu'il faut accorder l'adjectif au sujet. Or le sujet serait pluriel. Donc il faudrait dire "crottés".
Je ne pense pas, parce qu’à mon avis le sujet n’a que l’apparence du pluriel. Pour moi, il est singulier puisqu’il désigne une seule personne, toi (ou vous, si vous préférez..). Il faudrait donc écrire : "nous nous sommes trouvé crotté et boueux" (trouvé et crotté sans s ; autrement dit, l’apparence du pluriel ne s’appliquerait qu’à nous sommes).

Ma copine me ferait rire si elle disait : "Nous sommes descendues de cheval, bien crotteuse."
De même, ta copine (qui a de l’humour et qui peut donc se permettre le néologisme « crotteux ».. :o)..) devrait écrire, à mon avis : "Nous sommes descendue de cheval, bien crotteuse" ..

Quoique le correcteur de Word refuse un adjectif au singulier avec le nous. Ce qui est stupide puisqu'il l'accepte avec le vous. Bref, si je peux me permettre, c'est une question de "feeling".
Oui, on sait ce qu’il faut penser de Word, qui n’a rien de "Perfect", et ce qu’on peut en attendre. Word n’a de véritable utilité qu’en tant que lexique (recueil de mots) et remède à l’inattention, et ce n’est pas demain la veille qu’il sera capable de corriger valablement les fautes de grammaire et de syntaxe.

En revanche, je ne suis pas d’accord avec toi quand tu dis que c’est une question de feeling. Le feeling ? ce truc anglo-saxon que les élèves utilisent quand ils ne connaissent pas la règle, et qui régulièrement leur vaut un 2/20 ?? .. :o))
La règle laisse parfois le choix entre plusieurs alternatives, mais tout n’est pas permis, et certaines pratiques sont fautives. Reste à savoir lesquelles..

Mic1 16/04/2009 @ 16:35:53
En tant qu'auteur de publications en sciences dures, j'utilise lorsque je suis seul auteur, le "nous" de modestie même si j'ai parfois l'impression qu'il pourrait être interprété comme un "nous" de majesté. L'usage veut que même un auteur singulier utilise le "nous" plutôt que le "je".

En effet, la plupart des articles sont à auteurs multiples et donc utilisent logiquement le "nous" collectif, donc le lecteur est habitué à la présence d'un "nous" et pas d'un "je". Aussi lorsqu'un auteur singulier utilise le "je", c'est à double tranchant, en insistant sur la paternité de sa prose, il divertit le lecteur du fond en le ramenant à une forme qui n'est pas d'usage (que ce soit un "nous" de modestie ou un "nous" collectif).

En lisant un article de recherche, on souhaite en comprendre et en apprécier le fond avant d'en connaître le ou les auteurs. Le "je" disséminé dans le texte perturbe notablement la lecture car il ramène sans cesse à la singularité de l'auteur ("moi je"). Dans tous les cas, que ce soit un "nous" de modestie, ou collectif, ou bien un "je", le lecteur qui souhaite identifier le ou les auteurs doit se reporter à la première page (ou la dernière), donc à choisir entre le "je" ou le "nous", mieux vaut ne pas choquer et divertir inutilement le lecteur sur la forme et rendre ainsi plus marquant le fond.

Stavroguine 16/04/2009 @ 16:58:19
En tant qu'auteur de publications en sciences dures, j'utilise lorsque je suis seul auteur, le "nous" de modestie même si j'ai parfois l'impression qu'il pourrait être interprété comme un "nous" de majesté. L'usage veut que même un auteur singulier utilise le "nous" plutôt que le "je".

En effet, la plupart des articles sont à auteurs multiples et donc utilisent logiquement le "nous" collectif, donc le lecteur est habitué à la présence d'un "nous" et pas d'un "je". Aussi lorsqu'un auteur singulier utilise le "je", c'est à double tranchant, en insistant sur la paternité de sa prose, il divertit le lecteur du fond en le ramenant à une forme qui n'est pas d'usage (que ce soit un "nous" de modestie ou un "nous" collectif).

En lisant un article de recherche, on souhaite en comprendre et en apprécier le fond avant d'en connaître le ou les auteurs. Le "je" disséminé dans le texte perturbe notablement la lecture car il ramène sans cesse à la singularité de l'auteur ("moi je"). Dans tous les cas, que ce soit un "nous" de modestie, ou collectif, ou bien un "je", le lecteur qui souhaite identifier le ou les auteurs doit se reporter à la première page (ou la dernière), donc à choisir entre le "je" ou le "nous", mieux vaut ne pas choquer et divertir inutilement le lecteur sur la forme et rendre ainsi plus marquant le fond.


Mouais... "Je" ou "nous", dans un texte scientifique, ça sonne mal. Mieux vaut s'efforcer de privilégier la voie passive, les formules indéfinies etc...
Si vraiment on y est contraint, "nous" est clairement mieux que "je", mais c'est vraiment pas folichon je trouve de personnaliser autant une oeuvre de recherche (du moins dans cette forme, après la recherche et la thèse défendue en elles-mêmes peuvent bien sûr être très personnelles).

Antinea
avatar 16/04/2009 @ 20:08:09
Comme beaucoup de publications scientifiques sont en anglais, le problème est résolu.

Saule

avatar 17/04/2009 @ 00:17:22
Je trouve que aussi bien le "I" que le "We" sonnent un peu faux en anglais, donc je pense un peu comme Stavro. En général on travaille avec une équipe, alors dire "I" c'est pas trop approprié, mais en même temps si on dit "We" c'est comme si on n'osait pas assumer ce qu'on dit.

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