Sebdams 30/08/2005 @ 19:56:41
salut , je cherches des poemes sur le prenom elise , merci

Lyra will 30/08/2005 @ 20:28:14
Tu ne veux pas l'écrire toi même ?
:0)

Je n'en connais pas,désolée, mais je pense qu'en tapant google/ poème Elise tu devrais avoir du choix.

Sibylline 30/08/2005 @ 20:47:22
Tu mettras la signature ou tu diras qu'il est de toi? ;-))))

Sahkti
avatar 30/08/2005 @ 21:12:04
INVITATION AU VOYAGE

"Les trains ! Les trains par les tunnels étreints
Ont fait de ces cabarets roses
Où les tziganes vont leur train
Les tziganes aux valses roses
Des îles chastes de boulingrins.
Il passe sur automobiles,
Il passe des fragiles rentières
Comme sacs à loto mobiles.
Vers des parcs aux doux ombrages,
Je t'invite, ma chère Elise.
Elise ! Je t'invite au voyage
Vers ces palais de Venise.
Pour cueillir des fleurs aux rameaux,
Nous déposerons nos vélos
Devant les armures hostiles
Des grillages modern-style;
Nous déposerons nos machines
Pour les décorer d'aubépine;
Nous regarderons couler l'eau.
Peut-être que sexagénaires
Nous suivrons un jour ces rivières
Dans d'écarlates automates
Dont nous serons propriétaires !
Mais en ces avenirs trop lents
Les chevaux des Panhard
Ne seront-ils volants ?
A vendre : quatre véritables déserts
A proximité du chemin de fer.
S'adresser au propriétaire-notaire
M.Chocarneau
18, Boulevard carnot."

Max Jacob, Le laboratoire central, Gallimard, 1921, s.p.

Sahkti
avatar 30/08/2005 @ 21:13:08
Première Eglogue - Nemoroso (extraits, 18-19)

"Courantes ondes, pures, cristallines,
arbres qui vous mirez en elles,
verte prairie pleine d'une ombre fraîche,
oiseaux qui en ce lieu semez vos plaintes,
lierre qui le long des arbres chemine
et qui se tord sur leur sein vert :
je me suis vu si étranger
au pesant mal que je ressens
et plein d'une si pure joie,
que je me récréais dans votre solitude
où dans un doux sommeil je reposais,
quand ma pensée n'errait
par des chemins où elle ne se trouvait
que souvenirs plein d'allégresse.
Dans cette vallée même, où maintenant
je m’afflige et m'épuise en la tranquillité
je fus jadis joyeux et en repos.
O vain bonheur, caduque et fugitif !
Dans mon sommeil ici parfois il me souvient
qu'ouvrant les yeux je vis Elise à mon côté.
O destin misérable !
O toile délicate,
avant l'heure livrée
au tranchant aiguisé de la mort !
Et sort lus convenable
à ma vie chargée d'ans,
mais plus dure que fer,
puisque n'a pu la briser ton départ."

"Corrientes aguas puras, cristalinas,
árboles que os estáis mirando en ellas,
verde prado de fresca sombra lleno,
aves que aquí sembráis vuestras querellas,
hiedra que por los árboles caminas,
torciendo el paso por su verde seno:
yo me vi tan ajeno
del grave mal que siento
que de puro contento
con vuestra soledad me recreaba,
donde con dulce sueño reposaba,
o con el pensamiento discurría
por donde no hallaba
sino memorias llenas d’alegría;
y en este mismo valle, donde agora
me entristezco y me canso en el reposo,
estuve ya contento y descansado.
¡ Oh bien caduco, vano y presuroso!
Acuérdome, durmiendo aquí algún hora,
que, despertando, a Elisa vi a mi lado.
¡Oh miserable hado!
¡Oh tela delicada,
antes de tiempo dada
a los agudos filos de la muerte!
Más convenible fuera aquesta suerte
a los cansados años de mi vida,
que’s más que’l hierro fuerte,
pues no la ha quebrantado tu partida."

Garcilaso de la Vega, Eglogas, Narcea Ediciones, 1972, s.p.

Ghislaine 30/08/2005 @ 23:14:06
Bonsoir Sebdams,

J'avais beaucoup aimé les poèmes d'ARAGON sur Elsa : " Plus belle que les larmes," " Elsa au miroir, " Les yeux d'Elsa," que tu pourras retrouver vers la fin de la page suivante :

http://www2.ac-toulouse.fr/eco-triolet-toulouse/…

Saint Jean-Baptiste 30/08/2005 @ 23:23:50
Merci, Sahkti. Cette Invitation au Voyage de Max Jacob (1921) est un régal !

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