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Deux textes en miroir, deux états d'âme et deux tableaux de Breugel. Pour "La chute d'Icare", voyez sur http://www.wga.hu/ et dans la fenêtre "search", case "title", tapez "The fall of Icarus", case "autor", tapez "Breugel".
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Le soleil brillait. La vie allait son train, vent dans les voiles, un sillon après l'autre.
Icare est resté encore quelques fractions de seconde en suspension dans l'air, après avoir perdu ses ailes. Brûlées, les ailes... D'avoir voulu voler trop loin, trop haut, trop vite. De s'être approché trop près des flammes vives. Puis vient la chute, une gerbe d'écume près d'une avancée du rivage, en forme de demi-pyramide... Et puis plus rien. Juste la mort dans un petit coin du paysage. La vie la mort, pelote de noeuds inextricable.
Et pour ceux que la loterie du sort a épargnés, la vie continue, vent dans les voiles, un sillon après l'autre. Avec seulement quelques remous dans un petit coin du paysage, souvenirs fugaces de la fragilité du souffle qui fait tourner le monde.
Cela même que l'on voudrait oublier, cela même que l'on préfèrerait ne pas savoir, dans un petit coin du paysage. Ne pas vouloir voler trop haut, trop loin, trop vite. De peur de se brûler les ailes. Fuir les flammes trop vives de peur de se brûler, consumer, réduire en cendres... Pourtant sous le soleil, dans sa chaleur et sa lumière, la vie va son train, vent dans les voiles, un sillon après l'autre.
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Le soleil brillait. La vie allait son train, vent dans les voiles, un sillon après l'autre.
Icare est resté encore quelques fractions de seconde en suspension dans l'air, après avoir perdu ses ailes. Brûlées, les ailes... D'avoir voulu voler trop loin, trop haut, trop vite. De s'être approché trop près des flammes vives. Puis vient la chute, une gerbe d'écume près d'une avancée du rivage, en forme de demi-pyramide... Et puis plus rien. Juste la mort dans un petit coin du paysage. La vie la mort, pelote de noeuds inextricable.
Et pour ceux que la loterie du sort a épargnés, la vie continue, vent dans les voiles, un sillon après l'autre. Avec seulement quelques remous dans un petit coin du paysage, souvenirs fugaces de la fragilité du souffle qui fait tourner le monde.
Cela même que l'on voudrait oublier, cela même que l'on préfèrerait ne pas savoir, dans un petit coin du paysage. Ne pas vouloir voler trop haut, trop loin, trop vite. De peur de se brûler les ailes. Fuir les flammes trop vives de peur de se brûler, consumer, réduire en cendres... Pourtant sous le soleil, dans sa chaleur et sa lumière, la vie va son train, vent dans les voiles, un sillon après l'autre.
Deux très jolis textes, Fée, j'aime la référence aux peintures, l'image, l'aspect impressioniste. Ils se ressemblent très fort dans le ton mais j'ai une petite préférence pour la Tour de Babel. Je poste le même commentaire, j'ai un peu du mal à dissocier les deux!
J'ai donné mon avis dans l'autre texte et je rajouterais que la construction est très bien faite : on sent le sens évolué au fil des textes. C'est le dernier paragraphe, surtout, qui se distingue des autres. C'est poétique, c'est très bien!
Je préfère celui-ci à La Tour de Babel. Je lui trouve plus de sentiments; Les répétitions volontaires lui donnent beaucoup de force. Jolie écriture et fond à réflexion (comme l'autre bien sûr)
Pas lu l'autre encore. J'y vais après. On t'a suffisamment dit l'autre jour que raconter des histoires n'était pas trop ton truc pour dire cette fois ci que dans un exercice ... plus ... poétique tu t'en sors toujours aussi bien.
Bien construit, bien écrit. Et il faut regretter qu'il n'y ait pas plus d'Icare ?
Bien construit, bien écrit. Et il faut regretter qu'il n'y ait pas plus d'Icare ?
J'aime bien le rythme, la poésie qui se dégage de ce texte avec cette suite de mots répétés: "vent dans les voiles, un sillon après l'autre".
Les mots imposés "pyramide et loterie"cassent un peu la magie de ton texte.
Les mots imposés "pyramide et loterie"cassent un peu la magie de ton texte.
Les deux textes sont beaux et émouvants, notamment pour ce que l'on devine - à tort j'espère - de blessure élégamment dissimulée sous la prose.
C'est celui-ci que je préfère malgré tout parce que le texte seul permet de reconstituer le tableau qui n'est donc pas qu'un simple prétexte.
Allez, tu choisis plutôt bien tes "collaborateurs" picturaux...
Bravo.
C'est celui-ci que je préfère malgré tout parce que le texte seul permet de reconstituer le tableau qui n'est donc pas qu'un simple prétexte.
Allez, tu choisis plutôt bien tes "collaborateurs" picturaux...
Bravo.
c'est poétique, c'est vrai mais je vois Icare d'une manière plus idéaliste sans doute
joliment écrit en tout cas
joliment écrit en tout cas
Bonsoir Fée,
Un souffle fait tourner le monde,
Il a la force d'un univers,
Ses pas sont ceux des géants
Qui, dans le regard de nos âmes
Ont vaincu nos envies.
Le vent des cieux ennivre
Notre soif de jouir
De tous ces désirs neufs
Qui emmènent
Nos vies dans l'oubli.
J'emporte de mes heurs
Le plaisir immense
D'un destin si beau
Qu'aucune de mes pensées
Ne deviendra le passé.
FLC.
Un souffle fait tourner le monde,
Il a la force d'un univers,
Ses pas sont ceux des géants
Qui, dans le regard de nos âmes
Ont vaincu nos envies.
Le vent des cieux ennivre
Notre soif de jouir
De tous ces désirs neufs
Qui emmènent
Nos vies dans l'oubli.
J'emporte de mes heurs
Le plaisir immense
D'un destin si beau
Qu'aucune de mes pensées
Ne deviendra le passé.
FLC.
J'ai presque envie de dire que ce texte (tout comme l'autre) n'a rien à voir avec l'exercice. Les contraintes y sont pourtant présentes mais je les trouve bien au-dessus d'un simple exercice, il y a un jeu d'écriture et une beauté qui rendent ces textes différents, mélange de poésie et de réflexion, un petit côté triste et désespéré dans tout ça. C'est en tout cas très beau.
Une idée comme ça. On reprend comme ça vient un "A la une" et on le poursuit. Librement. Je viens de le faire après le poulet de Balamento.
Le nombre de signes on s'en fout un peu.
Le nombre de signes on s'en fout un peu.
Nul besoin de Breugel dans celui-ci non plus !
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