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Assis dans ce vieux fauteuil, témoin de tous ses instants de solitude, ce vieil ami de soirs de flemme; il contemple sa vie. Un coup d'oeuil dans le rétro. Bribes d'existence, instantanés jaunis, on appelle çà des souvenirs. Pour lui, il s'agirait plutôt d'un cauchemar. Une vie subie plutôt que voulue. Une vie qui n'a jamais atteint les pyramides que l'on se construisait tout petit. Brèves d'enfance, rêves d'enfants.
Aujourd'hui, les pyramides se sont définitivement écroulées, soufflées en l'espace d'une seconde comme de vulgaires châteaux de cartes. Aujourd'hui, il en est sûr! Il a perdu son emploi. Victime d'un capitalisme exacerbé, d'une société devenue jungle dans laquelle "Only the strong survive".
Aujourd'hui, c'était le dernier jour de grève dans son entreprise verrière. 100 jours de combat, 100 jours pour rien. Aucune évolution favorable sur l'électro-cardiogramme des pertes d'emploi. La grève est terminée, le combat est fini. Les piquets ont disparus, les caméras sont parties. Pour lui reste seulement un futur incertain, tragique. Marre de lutter, de se révolter. Cà ne sert de toute façon à rien…
Aujourd'hui, il a décidé de mettre sa vie entre parenthèses. L'espace d'un instant, il va tenter le diable ou tutoyer les anges. C'est selon. Il va jouer sa vie à la roulette russe comme Christopher Walken dans "Voyage au bout de l'enfer". La vie, cette loterie. Une balle! Rien qu'une balle! Une chance sur six d'en finir. Cinq chances de continuer malgré tout. Fin lamentable ou nouveau départ?
Il place le canon sur sa tempe. C'est froid. Le cœur soudain commence à battre plus fort. Plus le temps de réfléchir. Plus le temps de fléchir. Il est temps tout simplement. Il fait tourner la barillet qui s'arrête soudain. C'est l'instant. Il arme la détente. La vie en suspension….
Aujourd'hui, les pyramides se sont définitivement écroulées, soufflées en l'espace d'une seconde comme de vulgaires châteaux de cartes. Aujourd'hui, il en est sûr! Il a perdu son emploi. Victime d'un capitalisme exacerbé, d'une société devenue jungle dans laquelle "Only the strong survive".
Aujourd'hui, c'était le dernier jour de grève dans son entreprise verrière. 100 jours de combat, 100 jours pour rien. Aucune évolution favorable sur l'électro-cardiogramme des pertes d'emploi. La grève est terminée, le combat est fini. Les piquets ont disparus, les caméras sont parties. Pour lui reste seulement un futur incertain, tragique. Marre de lutter, de se révolter. Cà ne sert de toute façon à rien…
Aujourd'hui, il a décidé de mettre sa vie entre parenthèses. L'espace d'un instant, il va tenter le diable ou tutoyer les anges. C'est selon. Il va jouer sa vie à la roulette russe comme Christopher Walken dans "Voyage au bout de l'enfer". La vie, cette loterie. Une balle! Rien qu'une balle! Une chance sur six d'en finir. Cinq chances de continuer malgré tout. Fin lamentable ou nouveau départ?
Il place le canon sur sa tempe. C'est froid. Le cœur soudain commence à battre plus fort. Plus le temps de réfléchir. Plus le temps de fléchir. Il est temps tout simplement. Il fait tourner la barillet qui s'arrête soudain. C'est l'instant. Il arme la détente. La vie en suspension….
Bien, Nothingman. Sombre mais bien dit.
J'aime beaucoup ceci:
"Aujourd'hui, il a décidé de mettre sa vie entre parenthèses. L'espace d'un instant, il va tenter le diable ou tutoyer les anges"
J'aime beaucoup ceci:
"Aujourd'hui, il a décidé de mettre sa vie entre parenthèses. L'espace d'un instant, il va tenter le diable ou tutoyer les anges"
Oui, très bien écrit !!!
Très court moment bien décrit, ça s'enchaîne, on s'enfonce petit à petit, pour en finir là...
J'aime beaucoup les dernières lignes, celle-ci surtout :
Il n'est plus temps de refléchir, il n'est plus temps de fléchir...
Très court moment bien décrit, ça s'enchaîne, on s'enfonce petit à petit, pour en finir là...
J'aime beaucoup les dernières lignes, celle-ci surtout :
Il n'est plus temps de refléchir, il n'est plus temps de fléchir...
Pardon, il faut tirer les il n'est
Désolée...
Désolée...
"Brèves d'enfance, rêves d'enfant", c'est ça que j'ai aimé moi. Belle écriture pour une scène de fin de vie choisie bien triste. Beau texte, très prenant, et c'est mieux qu'on ne sache pas s'il a réussi ou pas à s'arrêter là...
Effectivement: belle écriture et hommage émouvant aux acteurs d'une récente longue grève en Belgique. C'est bien de saisir l'occasion d'un "simple exercice" pour dire des choses aussi graves.
Les quelques fautes m'ont gênées au début (ça ne me va pas de dire ça, moi qui en fait tant) mais prise par le texte, je n'ai plus rien vu que la signification de tes mots jusqu'à la fin. J'apprends, en plus, que cette grêve a bien eu lieu... Il y a bien du y en avoir des personnes à se retrouver comme cet homme... C'est un beau texte, boulversant.
Bravo
Bravo
Sorry évidemment, il fallait lire oeil. Je n'avais pas ouvert le bon en publiant ce petit texte. Il fallait lire le barillet et non pas la barillet. Petite faute de frappe. Et Only the strong survives avec s bien entendu.
Mea culpa....
Mea culpa....
Un texte réussi ; engagé ; vacherie de réalité Ce qui me fait dire Nothigman, que tu devrais te joindre à nous plus souvent.
Dorénavant, dès que je peux, je viens. Je commence tout doucement à prendre goût à tous vos exos. Mais le temps est une chose bien rare chez un étudiant en dernière année. Mais promis Yali, cet exercice ne sera pas le dernier -)))
Actu bidon: ici, ce n'est pas le cas, triste réalité, posée en jolis mots. Bravo
Une belle écriture, quelques tournures stylées que d'autres ont déjà relevées. Un thème pas facile, mais tu as évité le piège de la caricature sociale.
J'espère te relire bientôt
J'espère te relire bientôt
Hélas pas une actu bidon pour les belges. On peut supposer que certains ont songé à ce que tu décris si bien. Combien de restés sur le carreau suite à cette grève qui semblait sans fin.
Noirceur et tristesse au rendez-vous, on ne sent pas les containtes, tout glisse tout seul.
Noirceur et tristesse au rendez-vous, on ne sent pas les containtes, tout glisse tout seul.
Rien de bien euphorisant en effet. Quotidien malheureusement réel pour trop, et certainement de plus en plus pour les années à venir. Quand l'actualité rencontre l'exo, on pourrait dire cela puisque tu maries les 2, avec bonheur.
Un texte qui dépasse de loin le cadre de l'exercice. En peu de mots, tu plantes un décor, tu crées une atmosphère, tu suscites émotion et réflexion. C'est une vraie réussite, et je me joins à Yali, Krystelle et les autres... pour exprimer le souhait de te lire plus souvent.
Trop pathétique et irréaliste à mon goût. Pourtant ça part très bien, mais sur 'à la roulette russe comme Christopher Walken dans "Voyage au bout de l'enfer".' ça retombre gravement...
Pourquoi s'obliger à une chute sur un texte aussi court ? C'est peut-être là que justement l'absence de chute s'imposerait... Non ?
Pourquoi s'obliger à une chute sur un texte aussi court ? C'est peut-être là que justement l'absence de chute s'imposerait... Non ?
Et bien moi, à l'inverse de Balamento, je me suis plutôt embourbée dans le tout début de l'histoire, ensuite mon intérêt est allé grandissant probablement en raison du fait d'actu pas bidon du tout que tu évoquais, et j'ai dévoré la fin. Comme quoi .... Mais n'est pas ce qui fait toute la richesse de ces critiques ?
Une idée comme ça. On reprend comme ça vient un "A la une" et on le poursuit. Librement. Je viens de le faire après le poulet de Balamento.
Le nombre de signes on s'en fout un peu.
Le nombre de signes on s'en fout un peu.
et un suicide de plus Un!
bien joué Nothingman!
vraiment pas facile à traiter comme sujet en plus (nombreux sont ceux qui se sont plantés cf Eddy mitchell qui m'a toujours fait rire).
Bien écrit, concis... bravo
bien joué Nothingman!
vraiment pas facile à traiter comme sujet en plus (nombreux sont ceux qui se sont plantés cf Eddy mitchell qui m'a toujours fait rire).
Bien écrit, concis... bravo
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