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Zou 28/03/2005 @ 15:12:44
Voici mon premier texte "libre". Merci déjà de vos critiques. A bientôt. Vais m'atteler à l'appel aux d'jeuns.

* * *

Quand elle sortit du cinéma, elle s’étonna de n’être point ravie du silence qui l’avait enveloppée durant la séance par l’agitation qui s’emparait d’habitude de ses semblables aux premières heures du week-end.

En réalité, la neige avait recouvert la ville sans crier gare et les passants se faisaient plutôt rares.

Elle put se prélasser ainsi encore quelques minutes dans l’atmosphère chaude et douillette du film qu’elle venait de refermer. Un peu comme lorsque l’on s’éveille avant l’heure et qu’il est ainsi permis de s’enrouler à nouveau dans sa couette et de se laisser flotter à la surface du sommeil.

Elle descendit précautionneusement les marches qui séparaient les portes du cinéma de la rue et fit quelques pas en direction du parking.

Elle se sentait pionnière en cet éphémère désert blanc qu’elle avait un peu honte de fouler la première.

Et puis tout d’un coup, la réalité repris ses droits.

Elle se rappela qu’il allait lui falloir parcourir dans ces conditions amusantes pour l’homme qui marche mais moins plaisantes pour celui qui roule, les quelques kilomètres qui séparaient la toile de son toit.

De plus, personne ne l’attendait à la maison.

Un mari en mission à l’étranger et les jumeaux en classe de neige.

Elle prit son courage à deux mains et son volant dans les mêmes.

Pour une fois, la Renault ne fit pas de difficulté et se mit docilement en route.

C’était plutôt de bon augure.

Elle en avait probablement marre de se geler le carburateur et devait avoir hâte de se réchauffer les pneus au garage.

Très vite elle se rendit compte avec quel appétit la neige avait dévoré le gris du macadam.

Une fois la ville derrière, ce n’était plus qu’une mer laiteuse devant.

Plusieurs fois de suite, elle inspira profondément et expira lentement pour se détendre au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait dans la nuit.

Les lumières se firent plus rares, son regard plus court et la Renault plus méfiante.

Le temps restait suspendu aux flocons qui s’étaient remis à tourbillonner devant des essuie-glace affolés.

Allons, bon ! Voilà son portable qui s’illuminait et s’agitait dans son sac posé sur le siège passager.

Tout en continuant à fixer la route, une main sur le volant, elle envoya l’autre en mission « décrochage ».

C’était sans compter ses bracelets qui s’entortillèrent autour du frein à main pour ne céder qu’au prix d’une pluie de perles multicolores dont, aujourd’hui encore, il lui arrive d’en retrouver sous un coin écorné du tapis de sol ou au fond d’un vide-poche.

Son poignet de se découragea cependant pas, brave petit soldat et continua sa fébrile progression en tentant de pénétrer le camp retranché de son sac à main toujours en proie aux secousses de ce sacré vibreur.

Il est de ces jours où toute femme regrette d’avoir dédaigné le petit sac étriqué et bcbg (pléonasme ?) au profit de ces généreux sacs ventrus pourvus de mille poches et fidèles gardiens du strict dénécessaire.

Enfin, ses doigts rencontrèrent l’agitateur.

Le pouce aveugle mais néanmoins connaisseur pressa la touche verte…au moment où le silence reprenait sa place.

La prudence lui recommanda de remettre à plus tard la consultation des appels en absence.

Elle pouvait conduire à une main mais il lui était impossible comme certains de jeter un œil …les siens étaient inséparables.

Elle mit donc sa curiosité en mode « sourdine ».

Mais qui donc avait bien pu l’appeler à cette heure ?

Comme si elle n’était déjà pas suffisamment angoissée par sa croisière blanche.

Et la tempête qui redoublait.

Tout d’un coup, il lui sembla voir quelqu’un au milieu de la route qui agitait de grands bras. Araignée sur toile cirée blanche.

S’arrêter ? L’éviter et continuer sa route ?

Les conditions atmosphériques se prêtaient assez bien au slalom mais elle n’avait jamais été une conductrice chevronnée au grand dam de ses fils qui n’arrivaient pas encore à faire la différence entre une piste de karting et la voie publique.

Pas le choix ! Elle rétrograda prudemment et s’arrêta. La mygale replia six de ses pattes et pris le visage d’un homme d’une quarantaine d’années, boule de poils surmontée d’un pompon vert et serrée dans une veste sombre.

Il s’était déjà un peu écarté de la trajectoire de la Renault et bondit vers la porte passager.

Il est de ces nuits où l’on regrette d’avoir sacrifié le luxe d’un verrouillage central à l’esprit d’économie.

- Pouvez-vous m’emmener ?
- Euh ? Mais .. !

Trop tard, l’homme avait délicatement assigné son sac à résidence sur la banquette arrière et s’installait à côté d’elle.

Elle était toujours sans réaction que le pompon disparaissait dans la poche de la veste aussi vite rejoint par deux moufles tricotées main avec, si elle en jugeait par leur aspect, de la laine de récupération.

- Euh ?
- Oui ?
- Mais… enfin ! Qui vous a permis ? Que voulez-vous ?
- Assez discuté. Démarrez !

Après tout, l’action lui parut pour l’heure moins dangereuse que son stationnement au milieu du bois.

Elle se remit donc en route pendant que l’homme se frottait les mains pour les réchauffer.

Son esprit cognait aux angles de son crâne, son cœur était en pleine rave-party et ses jambes tremblaient comme des poules que l’ont vient d’égorger.

- Sale temps ! Où allons nous ?

Elle se tourna vers lui quelques secondes, interloquée.

- Je pensais que vous alliez me le dire ; généralement les auto-stoppeurs ont bien une ….

Elle s’arrêta net, elle avait vu briller quelque chose de métallique entre ses mains.
Il se rendit compte de la pause qu’elle avait marquée et fourra prestement l’objet dans sa poche.

- Une destination ? C’est ça ? Je n’y ai pas encore pensé. Mais ça viendra. Roulez !

Elle ne faisait que ça, rouler. Enfin, elle essayait mais elle n’allait quand même pas faire le Paris-Dakar en attendant que l’autre se décide !
Se décide à quoi, au fait ? Finalement, il valait mieux qu’il se concentre sur sa destination que sur la manière dont il allait à coup sûr la violer, au mieux la tuer et si les dieux étaient avec elle, lui piquer son sac ou sa voiture.

Elle tentait de se rassurer mais au fur et à mesure que ses pensées se faisaient plus claires, elle se dit que décidément les dieux étaient aux abonnés absents puisque s’il avait eu l’intention de la délester ou de lui emprunter l’auto, il l’aurait fait immédiatement.

Restait le viol ou le meurtre.

A tout prendre, elle préférait mourir là sur place tout de suite.
Elle appuya sur l’accélérateur et braqua brusquement en direction d’un arbre.

- Vous êtes folle ! Vous allez nous tuer !

Et il empoigna le volant et contre-braqua vers la route qui semblait s’être écartée face à la détermination de notre conductrice du dimanche.

La voiture s’immobilisa non sans avoir auparavant dessiné de jolis cercles sur la route comme au spirographe.

Elle se laissa retomber, la tête entre les mains, le front contre le volant.
Il sortit, fit le tour de la voiture et lui intima l’ordre de se glisser sur le siège passager.
Elle s’exécuta sans mot dire et il prit sa place.

Ils roulaient maintenant depuis une bonne dizaine de minutes lorsqu’elle glissa doucement sa main le long de son siège et tenta de saisir son téléphone portable dans son sac sur la banquette arrière.

Oui, ça y était ! Elle le sentait, s’en empara, et ramena tout aussi lentement son bras vers ses genoux.
L’homme regardait fixement devant lui.

La touche d’appel d’urgence ? Ah, oui, le 7. Elle pressa la touche. Aussitôt une lumière bleutée envahi l’habitacle !

- Vous pouvez toujours essayer, il n’y a pas de réseau dans cette région !

Il ne lui avait même pas jeté un coup d’œil, sa voix était étrangement calme.

- Mais que me voulez-vous à la fin ?
- Vous le saurez bien assez tôt.

Elle l’observa à la dérobée. Cheveux longs et bouclés. Barbe pareille mais au féminin. A travers tout ça, on devinait un nez droit, des lèvres charnues. Un regard dans le rétroviseur lui renvoya l’éclair d’iris clairs qui lui firent immédiatement baisser les yeux .

- Vous mémorisez pour le portrait robot ? Ironisa-t-il.

Elle répondit par un silence.

- J’ai faim !
- Je ne sais si nous allons encore trouver quelque chose d’ouvert à cette heure, se hasarda-t-elle à répondre.

Après tout quelle heure était-il ? Il lui semblait qu’il y avait une éternité qu’elle était sortie du cinéma.
On ne l’y reprendrait plus du reste à se la jouer indépendante quand mari et enfants faisaient bande à part.
Elle aurait du rester chez elle, bien au chaud et se contenter d’un dvd et d’une bonne tasse de thé.

- Et chez vous, doit bien y avoir quelque chose dans le frigo ?
- Non, nous partons en vacances demain matin et …
- Nous ?
- Mon mari et mes deux fils.
- Et comme, ça on se ballade la nuit en pleine tempête de neige plutôt que de faire ses valises ?
- …
- Appelez chez vous, maintenant on est sorti du bois, ça devrait aller.
- Pourquoi ?
- Pour leur dire que vous aurez un peu de retard !
- Mais ?
- Exécution !
- ….
- Mais allez-y, bon sang !
- Euh … Y a personne chez moi.

Qu’elle était sotte ! Elle aurait du appeler n’importe qui et faire semblant. Mais non, elle s’était laissée avoir. Il paraît qu’au States, ils donnent des cours pour apprendre comment réagir lorsqu’on est victime de terroristes ou pris en otage…Lorsqu’elle l’avait lu dans un magazine, elle en avait parlé à son mari.
Comme d’habitude, il avait à peine levé les yeux de son PC. Ce serait intéressant pour mon boulot, pourtant avait-elle poursuivi. Un « Ma chérie, on détourne rarement un car scolaire » avait clos le sujet.

- Votre adresse ?
Elle sursauta.
- Oui, vous habitez bien quelque part ?

Elle la lui donna et tel un bon petit GPS le guida pour les derniers kilomètres.
Au moins, sa famille ne chercherait pas son corps pendant des jours.

Une demi-heure plus tard, le frigo était vraiment prêt pour de longues vacances.

- Et maintenant ?
- Le divan du salon fera l’affaire.

Elle croyait rêver .
Voilà qu’il comptait passer la nuit chez elle.

- Vous resterez dans le fauteuil. A côté. Et ne tentez rien, Madame.

Les émotions, la chaleur du plaid en polar et les longues heures de veille pendant qu’il zappait de Arte à Euronews et en canaux inverses, eurent raison de sa détermination à garder les yeux ouverts.
Il lui sembla bien un moment l’entendre se lever mais l’engourdissement de sa conscience était un si merveilleux refuge….

Le lendemain matin, l’homme avait disparu.
Elle fit le tour de la maison. Rien par contre n’avait suivi le même chemin.

Ce n’est que plus tard dans l’après-midi, alors qu’elle s’apprêtait à téléphoner à sa mère pour lui dire qu’elle était trop fatiguée et qu’elle reportait au lendemain sa visite hebdomadaire qu’elle aperçut sur l’écran de son portable l’appel en absence de la veille.

« Allo, ma chérie ? Tu ne réponds pas ? J’ai été très occupé ces derniers jours avant mon départ et j’ai oublié te prévenir. Il y en a aussi chez nous. Tu sais, ces cours dont tu m’avais parlé l’autre soir. Je t’ai inscrite Ils te contacterons. Bisous. Bonne nuit. »

Tiens, un second appel en absence lui avait échappé. Probablement lorsqu’elle était dans la zone « sans réseau » avec son cher … moniteur, sans doute se dit-elle en souriant.

« Allo, ma chérie ? C’est maman. Je suis très inquiète. Je sais que tu es de sortie ce soir. Sois prudente. Ils viennent d’annoncer aux infos qu’un dangereux truand s’est évadé ce soir du centre pénitentiaire. Tu sais celui qui n’est pas loin de la ville. Ils le recherchent toujours. Bonne nuit .»

Bluewitch
avatar 28/03/2005 @ 15:37:40
Alors, Zou... Par où vais-je commencer? Par l'impression générale, peut-être? Oui. Ton texte est un bon exemple de face à face entre bonne mère de famille et individu louche. Il me semble que tu as établi le contexte du cinéma en plein hiver rien que pour pouvoir permettre ce face-à-face, ce qui lui donne un peu un aspect de décor tout fait. Quelques maladresses, longueurs (la première phrase me semble un tantinet à rallonge) mais une ambiance globale qui donne envie de lire le texte jusqu'au bout, c'est, à ce niveau, bien mené. Maintenant, tu aurais pu te lâcher plus pour ce qui est de décrire la psychologie des personnages (me semble bien sereine cette femme qui voit sont destin se résumer à " il allait à coup sûr la violer, au mieux la tuer et si les dieux étaient avec elle, lui piquer son sac ou sa voiture."), je pense que c'est un point à retenir pour te prochains textes.
J'ai bien aimé te lire, sinon, je ne peux que t'encourager à continuer.

Zou 28/03/2005 @ 15:45:06
Merci Blue de m'avoir lue et d'avoir répondu à mon appel à critiques ! C'est vrai que j'ai la manie de ne pas savoir me défaire des mots. Mais bon promis, je ferai le nettoyage de printemps dans mon prochain texte ! Enfin, vais essayer !

Sahkti
avatar 28/03/2005 @ 15:52:09
La première phrase me semble maladroite, elle est longue mais ce n'est pas vraiment ça qui me gêne, c'est plutôt qu'elle a un air confus et puis c'est trop académique, ça manque de vie. Pas bon pour un début qui doit accrocher.

Je trouve également que tu passes trop vite sur certaines scènes. Par exemple la Renault qui démarre de suite, point à la ligne. Sans que ça apporte forcément plus d'infos sur cette femme, ça aurait été bien que tu développes, que tu crées une ambiance, que tu nous parles des ratés de cette voiture, car si tu soulignes qu'elle démarre au premier tour "pour une fois", c'est que ce n'est pas toujours le cas, ça aurait été bien de profiter de ce petit passage mineur pour poser une atmosphère et nous rendre cette femme plus vivante, plus humaine à travers des petites contrariétés de sa vie quotidienne.
D'autant plus qu'ensuite tu le fais très bien avec la scène du portable, on s'y croirait. Rien de plus agaçant qu'un téléphone qui sonne quand on conduit et qu'on ne peut mettre la main dessus :)

A nouveau quelques petits trucs qui me gênent un peu, comme si tu passais trop vite sur tout cela. Elle pense qu'elle va se faire violer mais elle te dirait presque ça entre la poire et le fromage, pas d'angoisse, pas de tension, une simple constatation. Faut la faire vibrer cette bonne femme! Le type à côté d'elle me paraît bien plus crédible!
La fin serait également à retravailler, elle est décrite comme nerveuse mais ça ne se voit pas très fort, il manque un truc!

Je crois que ça devrait être retravaillé et renforcé, il manque un ressenti dans ce texte, j'y crois moyennement à cette histoire, trop linéaire sans surprises. Sinon, le style est agréable.

Zou 28/03/2005 @ 16:01:24
Merci à toi, Sahkti. Tu as mis le doigt dessus. A force de se protéger sous une cuirasse on ne peut que créer que des personnages en armure. Vais tenter de les rendre un peu plus humains...au risque de faire remonter des émotions bien enfouies. Viiiiiite un divan ! Merci encore à toi, Sahkti.

Acie 28/03/2005 @ 17:36:43
et bien moi, je suis d'accord sur la fin qui manque de ressenti : le soulagement, les questions qui auraient dû l'envahir etc, mais pour le moment où elle se demande si elle va se faire violer ou autre, c'est très étrange, j'ai ressenti une sorte d'ironie passive de la vie, qu'il faut s'y attendre, mais pas plus de révolte que ça. Est-ce dans son personnage? est-ce son caractère d'être blasée, de se soumettre à cette injuste insécurité de la femme aujourd'hui?
Je me demandais...

Acie 28/03/2005 @ 17:38:46
cependant j'oublie de dire le principal, ça m'a tout de même captivée, j'ai lu rapidement et j'y étais, ce qui n'est pas toujours le cas des histoires que j'ai lues, mais c'est sans doute le style suspens, thriller presque qui fait ça aussi.
Je ne devrais pas comparer les styles, c'est une question de goût.

Catimini 28/03/2005 @ 17:38:54
Pas mal mené, ce texte! Le thème du personnage ordinaire (sponsorisé par Renault...) confronté à une situation extra-ordinaire. On a envie de savoir ce qu'il adviendra de cette dame
Je reste cependant sur ma faim...
Sur le fond:
Je pense que les personnages ne sont pas assez caractérisés. Cette dame, momentanément sans mari et enfants, va au cinéma seule. Qu'est-ce qui la distingue des milliers d'autres qui le font? Il est vrai que c'est une femme ordinaire (cette fichue Renault!-:)), mais est-ce une femme active, une bourgeoise oisive? Ne serait-elle pas agacée que l'homme mette les pieds sur son joli canapé fleuri? Et qu'en est-il de ses pensées secrètes? Elle détaille le visage de l'homme pendant un moment... qu'en pense-t-elle? On dirait qu'elle y est sensible. Un trouble naissant?

Idem pour l'homme: on ne perçoit pas assez sa personnalité (un rustre? un gentleman hirsute?etc). A la fin, l'on apprend qu'il est un dangereux truand évadé, mais qu'a-t-il pu bien faire pour nous faire complètement frissonner retrospectivement?

Sur la forme:
Je trouve que les dialogues ne sont pas assez forts ("Et ne tentez rien, Madame": un peu plat-plat étant donné la situation!)
Je tique aussi sur certaines phrases:
- "Et puis tout à coup, la réalité reprit ses droits"
D'autres sont curieuses: "...il lui était impossible comme certains de jeter un oeil...les siens étaient inséparables" Là, j'hésite entre le fou-rire de l'astuce, et la perplexité! Il faudrait en fait choisir le ton: dramatique, comique, noir, burlesque... mais le méli-mélo laisse une impression étrange...
La première phrase, l'accroche est trop longue aussi.

Sinon, le reste est vraiment bien. Il y a des phrases et des images magnifiques:
- Elle put se prélasser ainsi encore quelques minutes dans l'atmosphère chaude (jusqu'à la fin du paragraphe).
- le temps restait suspendu aux flocons
- elle se setnait pionnière etc

Voilà un petit avis à chaud, un petit avis seulement...

Tistou 28/03/2005 @ 18:14:59
Que des femmes qui te répondent Zou! Allez je m'y colle.
D'abord, impression d'ensemble, je dirais que ton texte m'a bien accroché. Ca reste crédible. Une petite tension dramatique monte progressivement. La fin est peut être trop happy, ou disons clean?
En tous cas, j'ai lu d'un bout à l'autre sans lever le nez. Bon indice.
Que ce ne soit pas parfait, je n'en doute pas. Mais j'ai trouvé tes consoeurs un peu sévère avec toi. Autre bon signe ; des critiques construites, argumentées et détaillées.
Pour un premier texte libre, tu peux être contente. Pas de doute!

Zou 28/03/2005 @ 18:18:42
Merci aussi à vous deux, Acie et Catimini.
Je me rend compte qu'à nouveau (comme dans mon conte d'après Perrine) je n'ai pas réussi à faire comprendre la fin de l'histoire. En réalité, je voulais laisser le lecteur dans le doute...comme le femme. Cette prise d'otage était-elle le premier exercice du stage où son mari avait décidé de l'inscrire (gestion du stress lors d'une prise d'otages ou en présence de terroristes) ou bien était elle bien réelle et s'était-il agi en réalité, non pas d'un moniteur, comme elle semble le croire, après l'écoute du message laissé par son mari, mais bien de l'évadé.
Pour le surplus, Catimini, c'est vrai qu'à certains moments j'étais attirée par le côté burlesque que pouvait prendre la situation et que finalement le texte fait un peu "sans genre". Il fait pas rire et il fait pas peur !
Ah ! 100 fois sur le métier remettre l'ouvrage. Encore merci.

Zou 28/03/2005 @ 18:21:29
Ah Tistou ! Un peu de douceur masculine ! Ca réchauffe le coeur d'une pauvre apprentie CLienne. Merci, merci !

Catimini 28/03/2005 @ 18:33:38
. Cette prise d'otage était-elle le premier exercice du stage où son mari avait décidé de l'inscrire (gestion du stress lors d'une prise d'otages ou en présence de terroristes) .


Si, si, cet aspect est réussi puisque cette explication "rassurante" m'avait traversé l'esprit. Mais peut-être, en gardant le même canevas de fin qui est parfait, faudrait-il allonger un peu la sauce, enrichir l'histoire, passer de cette explication rassurante qui nous soulage à l'effroi de la réalité? Enfin, quelque chose comme ça...

Zou 28/03/2005 @ 18:39:45
Merci, Cat. Tu me rassures et me consoles un peu ! Non, je rigole, suis pas au bord de la cris de nerf, quand même ! Je suis en tout cas contente de l'échange et vais essayer de m'en nourrir pour la suite. En tout cas merci à toutes et tous s pour les précisieuses minutes consacrées à me lire et surtout à me critiquer. Je vous souhaite à tous une excellente fin de week-end.

Killgrieg 28/03/2005 @ 21:54:34
Difficile de commenter ton texte. Allez ! zou ! je me lance.

Une chose très, très rare d’abord ; tu emballes le lecteur dans ton histoire avec talent.

C’est d’autant plus remarquable – et là je passe aux vacheries – que ton texte a deux gros défauts ; plusieurs phrases bancales et quelques incohérences.
D’abord les phrases dites « bancales ». La première bien sûr, je l’ai relu trois fois avant de la comprendre et me suis dit : « oublie-la et passe à la suite ». En passant à la suite j’en ai vu d’autres qui ressemblaient à celle-ci. Ces phrases m’ont moins gêné parce que j’étais emballé par ton histoire… J’avais tout de même envie de crier : « de la simplicité Zou ! ça serait tellement bien si c’était plus simple » et aussi : « mais aère bordel ! (je suis familier quand je crie seul chez moi) sauter des lignes ne suffit pas ! mets-z-y des virgules et des points »… Oui ! simple ! c’est important la simplicité du style dans ce type de récit. Il est plus difficile de s’inquiéter pour l’avenir de la dame quand on s’interroge déjà sur l’origine d’un COD égaré.
Tu as de belles idées, de jolies formules aussi, qui gagneraient tellement en efficacité si elles étaient plus simples, plus courtes.
Passons aux incohérences. Des détails, mais des détails qui m’ont fait décrocher, un peu, parfois…
Une bataille autour du volant en pleine tempête de neige
Un kidnappeur qui laisse sa victime tranquillement assise dans un fauteuil
Une victime qui s’endort malgré tout si profondément qu’elle ne l’entend pas partir
Une victime qui ne téléphone à personne ensuite pour demander du secours sinon à sa mère pour la prévenir qu’elle serait trop fatiguée pour la voir…
Comme pour les phrases, je pense sincèrement que tout ça pourrait être facilement évité. Mets-toi en scène quand tu écris, imagine les situations…. la neige glissante sur cette route de campagne, la voiture qui part dans tous les sens et qui ne s’immobilise pas tranquillement « non sans avoir auparavant dessiné de jolis cercles sur la route comme au spirographe ».

Comprends bien ce que j’essaye de dire. Si je prends le temps de te faire autant de critiques c’est bien parce que – et là je vais encore crier – J’AIME TA FAÇON DE RACONTER ! !
J’ai pris beaucoup de plaisir à te lire malgré tout ! et ça c’est très fort !
Donc, j’en veux encore…

Zou 29/03/2005 @ 10:09:05
Merchi, Killgrieg. J'avais cassé le moule mais vais tenter de le recoller pour continuer à te raconter des histoires ! Et te tracasse pas pour les cris, j'avais coupé le volume ! A bientôt et merci vraiment.

Yali 29/03/2005 @ 19:13:10
Ben, à le lecture des commentaires de Killgrieg, je en trouve rien à ajouter. Non rien, tout est là et bien dit. Y'a plus qu'a, et, donc, allez Zou !

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