Lyra will 13/03/2005 @ 00:30:18
Bonne nuit tout le monde, je me lève tôt alors..., merci Sib, merci tout le monde, et à la prochaine ? :0)

Percute 13/03/2005 @ 00:31:28
Eh bien je n'ai pas fini de donner mon avis mais c'est vrai qu'il serait raisonnable d'aller au lit ... Je vous dis donc à tous bonsoir, bonne nuit, et à demain ! ; )

Ah et j'oubliais ! Merci pour cette agréable soirée en votre compagnie ! L'expérience m'a plu, je reviendrai aussi souvent que possible aux odes-sonnets (ou autres !) ! Et Fée, contente de t'avoir eu parmi nous, même si c'était l'horaire habituel !

; )

Percute 13/03/2005 @ 00:33:03
* eue ... Désolée !

Sibylline 13/03/2005 @ 00:33:58
Te tracasse pas Lyra, je ne m'étais pas vexée, tu penses! On ne peut pas tout commenter, moi cette fois, j'ai renoncé. D'habitude je le fais, mais j'ai du mal. Aujourd'hui, j'ai tout lu mais je n'ai pas tout commenté. Ca ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié.
Allez, cette fois c'est le lit,
A demain tous et merci pour cette soirée ;-)))

Fee carabine 13/03/2005 @ 02:31:14
KILLGRIEG: Nous avons manifestement pensé à la même Marguerite! Et je dois dire que tu as fait très fort, résumer tout Faust en 3 vers, et dans un racourci saisissant "empêcha que son âme soit frite"... chapeau! et la suite du poème ressemble à une déclaration d'amour, sans aucune mièvrerie, c'est beau :-).

LYRA: Heu... J'ai pas tout compris, mais la faute en est certainement à mes sinus... Mais j'aime beaucoup l'image de la beauté de la marguerite qui s'effrite faute de soleil, le "un peu palote, un peu paqu'rette" et surtout monsieur Cloporte qui arrive sur son cheval blanc :-).

SJB: Bon, ce n'est pas vraiment le genre de texte que l'on s'attend à trouver sous la plume d'un saint homme ;-). Polisson, tendrement coquin mais quelle fin tragique! Ca coule tout seul, une vraie réussite!

PERCUTE: une frite au lieu d'une marguerite? Ha, les hommes... Ils ne comprennent vraiment rien à rien ;-). Je trouve que ce poème a beaucoup de sens en fait, on sent bien les déceptions en demi-teintes qui finissent par s'accumuler... Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître!

BLUEWITCH: C'est noir de noir aujourd'hui. "J’ai prié ton retour, sous tous les campaniles, /Me laissant au matin, plus vide et plus aigri.", et finalement "Trou noir : d’un seul PAN mon cerveau tu détruisis." Tu ne laisses vraiment aucun espoir à l'amoureux transi! Mais c'est convaincant de bout en bout, fluide et on ne ressent pas les contraintes, ce qui n'était pas facile.

YALI: 'Et puis t’as vu, j’ai rien du fier à bras / Allez belle Io, bella mia, belladone / Sois magnanime, un peu, et pardonne / pour l’homme qui sur toi se cambra". Pffff, Dur dur de résister à tant d'éloquence! La colère de Marguerite ne va pas durer longtemps, surtout si elle accepte de se la jouer "amourette". Comment dire? C'est une vraie merveille que tu nous donnes là: tu joues avec les mots en y prenant un plaisir manifeste et communicatif, mais ça va beaucoup plus loin, c'est un texte qui ouvre des portes où le lecteur peut laisser courir son imagination et en même temps, il a un ton et un style très personnel. Une merveille!

Killgrieg 13/03/2005 @ 09:03:04
Bolcho
Adepte talentueux de l’alexandrin,
Tu donnes une vision noire de l’amour, la jalousie et de leurs conséquences…
Toujours de savoureux morceaux

Nothingman
Constat froid d’un amoureux bafoué, le rythme aurait gagné à être plus régulier, mais la déesse élancée comme une frite est un must et ça ce n’est pas rien, Man !

Sibylline
Amours brefs, amours de fêtes foraines, un tour de manège et puis s’en vont…
Si je trouve les premiers vers un peu forcés, la dernière strophe est un bonheur !
Et shiva bien sûr :-))

Kilis
a quoi bon parler de l'ensemble, j’oublie tout quand l’horizon se cambre, que le régime m’aigrit et crains les yeux regard-fusil.

Sahkti
Pfff et ouch!
J’ai bien ri au début, un peu jaune à la fin. Mais quel plaisir, c’est trivial et entraînant.
J’userai dorénavant du sens que tu as donné à belladone…

Toundra
Encore un homme puni! La dernière strophe est un délice, quelle imagination pour les sévices

Killgrieg
T’aurais mieux fait d’aller manger ta pizza

Lyra
Comme déjà dit La fontaine revu par La Lyra, avec en prime un cloporte sur cheval blanc, Un!
Tu dois t’éclater dans tes rêves :-)))

Saint Jean Baptiste
Amour champêtre et drame familiale, fallait oser!
Savoureux

Percute
Beaucoup de sourires
Ah que les hommes sont loins de ressembler aux princes charmant. Quand ce n’est pas le football, l’auto, c’est la chasse aux cloportes… Goujats, ennuyeux et cruels; doit pas être bon d’être une demoiselle.

Bluewitch
On ne parle pas assez du courage des cloportes… Merci Blue
Les femmes sont dures quand même, même en alexandrins

Fée
C’est Faust, la belle au bois dormant, l’odyssée et le Cid…
On dirait un Shrek littéraire :-)))

Yali
“Ta lune et moi mon campanile”
prétentieux va!
Le ton, l’humour sont là, le tempo prend des libertés… Comme d’hab, plaisir toujours.

Voilà je crois que j’ai fait le tour. Bravo à tous et merci pour la soirée.

Sibylline 13/03/2005 @ 09:06:41
Ah lala, le cerveau est une merveilleuse machine. Ce matin je me suis réveillée en fredonnant, et que fredonnais-je? "Pauvre Rutebeuf", version Ferré.
Et alors, me direz vous? Eh bien:
Que sont mes amis devenus
Qua j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est mort-e
Bonjour vous tous amis pouets

Sibylline 13/03/2005 @ 09:07:09
"que j'avais"

Yali 13/03/2005 @ 09:15:38
   Du rangement !

   Bolcho
   Ce joyeux samedi, j’ai sorti Marguerite
   Qu’était belle à crever – d’ailleurs j’avais la frite -.
   Cette fille est une drogue, et j’me la pique au bras,
   Par-dessus, par-dessous, c’est une Belladone
   Dont la toxicité jamais ne te pardonne
    (C’est elle, je le sais, qu’avant-hier tu cambras).

   La belle donne tout, je la sens pâquerette
   Qui s’effeuille souvent, à la moindre amourette.
   Marguerite est la joie, la chance, le gri-gri,
   Dans le plat de la vie, elle est un campanile
   Qui se dresse et vous dresse et vous rend l’âge aigri.
   Que faire direz-vous avec la juvénile

   Enfant, qui vous colle comme une colle forte,
   Et vous transforme en terre, en caillou, en cloporte ?
   C’est tout simple, il le faut, prenez votre fusil
   Et sans y penser plus, sans que rien ne lambine,
   Tirez-vous donc dedans avec la carabine
   Et tuez le veinard que l’amour détruisit !


   Nothingam
   Que je vous parle de Marguerite
   Cette déesse élancée comme une frite
   Et qui un jour me tendis les bras
   Mais cette femme, dangereuse belladone,
   Dont le poison jamais ne pardonne
   Jusqu'à l'échine me cambra.

   Avec elle, oubliez les paquerettes,
   Fleurs que l'on égrenne au gré des amourettes
   Avec elle, fini aussi les gri-gri
   Se murer dans une campanile
   Est un comportement certes bien juvénile
   Qui pourtant semble convenir aux caractères aigris.

   Décidémment, elle est bien trop forte
   Celle qui toujours écrase les vulgaires cloportes
   Et assassine dans un grand coup de fusil.
   Jamais, cette "Calamity Jane" ne lambine
   Quand il s'agit de dégainer sa carabine.
   Quant à mon cœur, à jamais elle le détruisit.


   Sibylline
   Il effeuillait la marguerite
   En vidant son cornet de frites
   La blonde qui était dans ses bras
   Aussi mortelle qu'une belladone
   Et qui voulait qu'on lui pardonne
   conclut "je t'aime" et se cambra.

   Oh, ce n'était qu'une paquerette
   Un p'tit cornet, une amourette
   Y'avait pas besoin de grigri
   Ni de prière au campanile
   pour savoir, ardeur juvénile,
   qu'ils se quitteraient, même pas aigris.

   Pour l'instant, l'amour était forte
   rien d'une larve, rien d'un cloporte.
   Son feu, comme celui du fusil,
   prendrait bientôt l'allure lambine
   des plus antiques carabines,
   retour au gris qu'il détruisit.


   Kilis
   Ah ! effeuiller la marguerite
   Si près d’une baraque à frites
   Que m’en tombe les bras
   J’préfère croquer la belladone
   L’horizon me pardonne
   Que l’orage cambra

   Contentons-nous d'une pâquerette
   Passons d’amour à amourette
   Sans amulette, sans grigri
   Faisons sonner le campanile
   Comme campanule juvénile
   Ah ! que ce régime m’aigrit !

   Elle est partie ? Ben elle est forte !
   Me v’là traité comme un cloporte
   Dans ces yeux noirs : regard-fusil
   Faudrait pas trop que je lambine
   Que l’fusil passe à carabine
   Cor' un amour que frite détruisit !


   Sahkti
   Jean culbutait souvent Marguerite
   Qui tenait la baraque à frites
   Et l'étouffait de ses grands bras
   Il fourrageait sa belladone
   Espérant que Dieu lui pardonne
   Un soir d'ivresse elle se cambra…

   Il devint fou de sa pâquerette
   Mais il n'était pour elle qu'amourette
   Ses attributs lui servaient de gri-gri
   La faisaient grimper au campanile
   Elle lui préférait les juvéniles
   Et finit par rendre Jean aigri

   Las il la traita de femme forte
   Et la chassa comme un cloporte
   De rage elle empoigna son fusil
   Il ne fallait pas qu'elle lambine!
   Vite elle pointa la carabine
   Et la grande verge détruisit.


   Toundra
   Dans la France lointaine, près de la mer Margueritte,
   Petit port qui sentait la morue jusque dans les frites
   Un grand et beau marin ballait des bras
   Et à la ronde de ses connaissances, des belladones
   Offraient à foison, pour que sa femme lui pardonne
   De tant cambrer les roses de la Cambra

   Mais celle-ci préférait les pâquerettes
   Qui lui rappelaient sa jeunesse et ses amourettes
   Ou même un pauvre petit grigri
   Aussi, une nuit elle craqua, quand, sous le campanile
   Le pauvre lui offrit une fleur de jasmin trop juvénile
   Un œil au beurre noir il se prit, et encore, aigri !

   C’est que la bonne femme était forte
   Et qu’elle avait l’habitude de chasser les cloportes
   Et les huissiers à coups de fusil
   Et que s’aidant de sa carabine
   Il n’y eu aucun amant qu’elle ne détruisit.


   Killgrieg
   Comme la douce Marguerite
   empêcha que son âme soit frite
   et tendit à Faust ses bras,
   Aussi puissant que belladone
   poison qui jamais ne pardonne,
   ton corps, quand il se cambra

   m’envoya dans les pâquerettes.
   Notre histoire, plus qu’une amourette
   n’eut pas besoin d’autre grigri
   que la lueur d’un campanile
   pour donner un air juvénile
   à mon vieux cœur pourtant aigri.

   ma rage, ma passion, si fortes;
   l’enseigne que les lieux clos portent
   soufflèrent d’un coup de fusil
   et mon corps s’il, parfois, lambine
   Là, à grands coups de carabine
   le bordel pour toi détruisit.

   Lyra Will
   Près d’un grand tournesol pleure une marguerite,
   C’est qu’il lui fait de l’ombre, et sa beauté s’effrite,
   C’est alors qu’une plante arrive, et par le bras
   Lui dit viens avec moi, je suis belladone.
   Et le grand tournesol : que le ciel te pardonne…
   A ces mots, petite fleur, de peur, se cambra,

   Elle se sent un peu palote, un peu pâqu’rette,
   Mais peut-être bella donne des amourettes ?
   Elle dit avoir des pouvoirs, peut-être un gri-gri ?
   Elle éclaire le monde tel un campanile,
   Et assure au futur, une beauté juvénile,
   A ces fleurs dépressives, à présent moins aigries.

   Ce n’est là que la ruse d’une fleur très forte,
   Petite fleur succombait si monsieur cloporte,
   Sur son beau cheval blanc, brandissant son fusil,
   N’était pas arriver pour chasser la lambine,
   Il ne fallut alors qu’un coup de carabine,
   Pour causer amouret’, que nul ne détruisit.

   Saint Jean-Baptiste
   Effeuillons-la, veux-tu, avant qu'elle ne s'effrite
   Je t'aime, un peu, beaucoup, je te prends dans mes bras
   Ton pied allait fouler la vile belladone
   Je t'emporte avec moi, Cupidon me pardonne
   Il décoche une flèche et ton dos se cambra

   Le petit polisson te pousse aux pâquerettes

   Accorde-moi, veux-tu, une tendre amourette
   J'ai mes deux doigts croisés autour de ton gri-gri
   Goûtons, si tu le veux, l'hombre du campanile
   Le printemps nous souri et l'herbe est juvénile
   Cachons-nous tous les deux, voilà ton père aigri

   Ta maman l'accompagne et lui donne main forte
   Mais non, mon tendre ami, ils chassent les cloportes
   Ha, bah si tu le dis ! Mais il tient son fusil ?
   Hé ! oui, pas de quartier, ils chassent les lambines.
   L'amour est bien plus fort que fusil-carabine
   Mais non ! Car il fit feu et tout se détruisit !


   Percute
   Elle eût voulu des marguerites
   Mais il lui offrit une frite
   Et, ayant attrappé son bras
   La mena voir des belladones
   Dont les fruits toujours on pardonne
   Comme leur tige qui cambra

   Mais pas la moindre paquerette
   Ce n'est pas gai cette amourette :
   Belladone pour tout gri-gri
   Pas de repas au Campanile
   Et que fait-elle, juvénile
   A l'aimer, lui, vieux et aigri ?

   Elle veut une étreinte forte
   Lui écrase juste un cloporte
   Et l'achève à coups de fusil
   Une fois de trop il lambine :
   Lent pour ranger la carabine ...
   Et leur amour se détruisit

   Bluewitch
   « Viens donc là !», que je t’ai dit un jour, Marguerite,
   Viens par là, avant que le Soleil ne t’ait frite !
   Viens tout contre moi, trouver le chaud dans mes bras.
   Viens là… immobile et cruelle Belladone !
   Dedans, je rêvais, que le Diable me pardonne :
   Qu’un jour là-dessous moi, la belle se cambra.

   Sous ton pied, écrasé, comme une pâquerette :
   Après quelques jours d’une inutile amourette,
   Mes bras tu as quittés. Malgré tous mes grigris.
   J’ai prié ton retour, sous tous les campaniles,
   Me laissant au matin, plus vide et plus aigri.
   Tu as vampirisé mon ardeur juvénile.

   J’ai voulu m’imposer : tu étais la plus forte.
   J’avais moins d’influence qu’un courageux cloporte
   Contre tous mes assauts, tu sortis ton fusil,
   Car tu ne souffrais pas que mon amour lambine.
   Ou alors tenais-tu peut-être une carabine ?
   Trou noir : d’un seul PAN mon cerveau tu détruisis.


   Fée Carabine
   à son cher Valentin, savourant ses frites
   offertes par le prince qu'il sert de son bras
   Sans verser une larme car de belladone
   elle a orné ses beaux yeux, qu'il lui pardonne!
   Et la Marguerite fièrement se cambra...

   Elle attendait, effeuillant une paquerette
   son savant docteur, sa si belle amourette.
   Elle est séduite par ses très puissants grigris,
   son rire franc, ruissellant d'un campanile
   et puis sa fougue et son ardeur juvénile...
   Mais Valentin s'en revient de la guerre aigri

   Et de voir sa soeur amoureuse, si forte
   fut sa colère contre ce vil cloporte
   que ni une ni deux il décrocha son fusil,
   non, pour l'honneur de sa soeur, point ne lambine
   mais Faust fut plus prompt avec sa carabine
   Pan, et d'un coup fatal leur bonheur détruisit


   Yali
   Je t’en conjure Marguerite
   Soit pas vache, moi j’ai la frite
   Et puis t’as vu, j’ai rien du fier à bras
   Allez belle Io, bella mia, belladone
   Sois magnanime, un peu, et pardonne
   pour l’homme qui sur toi se cambra

   Ensemble, encore, effeuillons la pâquerette
   Ensemble encore jouons là « amourette »
   Je t’offre mon bidule, mon truc, mon gri-gri
   Puis toi ta lune et moi mon campanile
   Et à tour de rôle, sans être aigri
   Poursuivons nos plaisirs juvéniles

   Viens ma gravure, eaux fortes
   Xilo, estampe, que l’on clos porte
   Puis dormir en chiens de fusil
   Et au matin, on lambine
   On range la carabine
   Celle que le doute, hier, détruisit

Lyra will 13/03/2005 @ 09:46:39
Merci pour le rangement, on était nombreux cette fois si :0) (il manquait Tistou et ?)


[qoute]Tu dois t’éclater dans tes rêves :-)))


Tu plaisantes, mais c'est vrai, j'ai un fou rire pratiquement tous les matins, mais c'est bien plus compliqué et déjanté que ce que je peux écrire-là :0))

Lyra will 13/03/2005 @ 09:47:24
J'ai oublié un quote, tant pis !!

Killgrieg 13/03/2005 @ 09:54:25
J'ai oublié un quote, tant pis !!

mais t'as mis un "qoute"

Lyra will 13/03/2005 @ 09:55:27
J'ai oublié un quote, tant pis !!

mais t'as mis un "qoute"

A bah oui, c'est pour ça, j'avais même pas fait attention.

Percute 13/03/2005 @ 12:04:23
SYBILLINE --> Vraiment très beau, bien rythmé en plus ! Plein de jolies expressions ! Je ne citerai aucun passage que j'ai particulièrement aimé, car ça voudrait dire presque tout citer ! En plus on ne sent pas du tout les contraintes ! Bravo !

Saint Jean-Baptiste 13/03/2005 @ 12:08:03
Merci Yali, comme ça c'est plus facile !

Alors le printemps s'approche. Il invite à l'amour et les odines et odins n'y ont pas résisté.

Bolcho (dernier sur la ligne de départ, il arrive le premier)
C'est l'amour héroïque : "tirez-vous donc dedans avec la carabine"
Et pourtant, ça commençait si bien : "qu'elle est belle à crever" c'est pas poétique, ça ?
"D'ailleurs j'avais la frite" et bien voilà, pourquoi faire compliqué quand c'est si simple ?
"La belle donne tout, je la sens pâquerette
"Qui s'effeuille souvent à la moindre amourette"
Quand je vous disais que ça commençait bien ! ;-))

Nottingman, pour son coup d'essai a fait un coup de maître ! (et à toute vitesse)
"Cette déesse élancée comme une frite
.. .. Jusqu'à l'échine me cambra" Bein, dis donc, t'en a eu de la chance toi ! ;-)

Chez Sibylline, ça balance à merveille sur la cadence de 8 pieds.
".. ..
Et qui voulait qu'on lui pardonne
Conclu "je t'aime" et se cambra"
Hé ! bien voilà la bonne méthode ! Qui résisterait ?
Tout est poésie, ben, pardi c'est une ode, non ? ;-) Et au moins ça finit bien, avec :
"Les plus antiques carabines,
"Retour au gris qu'il détruisit.
C'est une belle ode, en vérité !

Ha ! Kilis a toujours les bons conseils, elle !
"Passons d'amour à amourette
"Sans amulette sans grigri
"Faisons sonner les campanile
"Comme campanile juvénile
Mais la fin, alors, quel réalisme ! "Cor un amour que frite détruit" Hé oui, Kilis, faut se méfier des frites ! ;-))

Sahkti s'est surpassée ! c'est croustillant, c'est à mourir de rire ! Mais quelle histoire !
Jean qui culbutait Marguerite, il l'étouffait dans ses grands bras, il fourrageait sa belladonne.. ..,
Et allez donc ! Les grandes histoires d'amour, les vrai de vrai, ne peuvent être que dramatiques : "Vite elle pointa la carabine et la grande verge détruisit " ! Ca vallait le coup !! ;-))

Tountra aussi ne fait pas dans le détail ! "Il n'y eu aucun amant qu'elle ne détruisit", et pourtant ça commençait si bien, dans "Ce petit port qui sentait la morue jusque dans les frites".
Mais les faibles femmes ? "Un œil au beurre noir il se prit", le pauvre "grand et beau marin qui ballait des bras !" Pour une débutante, ça commence fort ! Bravo !

Avec Killgrieg, c'est la grrrande histoire d'amour !
"Ton corps quand il se cambra
"M'envoya dans les pâquerettes .. ..
"Ma rage ma passion si fortes
"L'enseigne que les lieux clos portent.. .. (ça c'est la trouvaille !)
Et au moins, ça finit bien : "Le bordel pour toi détruisit " !

SJB a copié sur Lyra, si, si, regardez à la deuxième ligne : sa frite qui s'effrite ! comme chez Lyra. ;-))
Mais quand on veut copier, il faut s'asseoir à côté du premier de classe !
Lyra, c'est la poésie pure, relisez la première ligne :
"Près d'un grand tournesol pleure une marguerite" La Fontaine n'aurait pas fait mieux !
et puis la première strophe, une ode à la nature !
Et tant qu'on y est, relisons tout ! Ha ! quand le printemps inspire la jeunesse !
Et quand les poètes se donnent la peine de se faire comprendre ! ;-)) !
Quand même une chose qui cloche un peu, Lyra. Tu devrais mieux écouter la cadence. A la quatrième ligne, tu ajoutes un "la" avant bellanone et tu retombes sur tes 12 pieds. (c'est un détail, il suffit de lire tout haut et on l'entend).

Bluewitch nous raconte ses (?) amours dramatiques ! Et ça commence fort, "Le soleil ne t'ait frite" ! (hi hi c'est tout bon ça !) et ça continue, les pieds écrasés, les ardeurs juvéniles vampirisées ! Et c'est pas fini, l'amour lambine ? on sort le fusil ! Et pan dans le cerveau !
Hé Bluewitch, rassure-moi, c'est pas du vécu, quand-même ?

Avec Percute, c'est la tendre poésie !
"Elle eût voulu des marguerites
" Mais il lui offrit une frite !
C'est pas mignon, ça ? "Mais pas la moindre pâquerette" Ha ! Y a des gougeas, quand-même !
Et puis encore : "Elle veut une étreinte forte / Lui écrase juste une cloporte". Et bien voilà, tout est dit, fallait pas, fallait pas, fallait pas, ça devait finir par des coups de fusil !
Et tout ça dit sur 8 pieds c'est très beau !

La Fée Carabine en direct, c'est la bonne surprise du jour !
Elle nous raconte une terrible histoire dans le genre historiquo-épique !
La savoureuse histoire de Valentin et Marguerite et leurs amours un peu contrariés quand-même ! Mais dites donc, quand Faust en personne s'en mêle, pas de détail : Pan !
Et allez donc, ça a bardé ce soir !
Dis, soigne bien ton rhume, Fée Carabine, mais en douceur, hein !

Yali nous a fait une ode, une vrai ! Et pour une ode, c'est une ode !
Quelle Marguerite résisterait ?
"Soit pas vache, moi j'ai la frite" Ha ! quand on sait parler aux femmes :
"Je t'offre mon bidule mon truc, mon grigri
"Puis toi ta lune et moi mon campanile ! (rien moins, hé ! bien dis donc ! ;-))
Et enfin, avec Yali, tout fini bien, puisque c'est la carabine qu'on détruisit !

Et allez donc; que de belles histoires d'amour !
Bravo les odins, bravo les odines !
Merci Sibylline !

l

Percute 13/03/2005 @ 12:45:15
Quand même une chose qui cloche un peu, Lyra. Tu devrais mieux écouter la cadence. A la quatrième ligne, tu ajoutes un "la" avant bellanone et tu retombes sur tes 12 pieds. (c'est un détail, il suffit de lire tout haut et on l'entend).


Si on lit " su - is ", ça marche !

Bluewitch
avatar 13/03/2005 @ 12:45:43
Hé Bluewitch, rassure-moi, c'est pas du vécu, quand-même ?

Je ne tire pas assez bien! ;o)

Kilis 13/03/2005 @ 14:03:18
Franchement, je trouve que tout le monde a été bon avec des rimes pas très faciles.
Alors, j’y vais de mon petit commentaire pour chacun :

Bolcho
Ah, cette jeunesse toxique qui tant désarçonne !
Comme tu dépeins bien l’aventure jusqu’à la solution finale :
« Tirez-vous donc dedans avec la carabine »
Tu nous confirmes, Bolcho, que « Désespérés sont le chants les plus beaux ».
Nothingman
Tu hésitais et tu vois, ce n’était pas plus difficile que ça.
Je trouve que tu t’es très bien débrouillé.
J’aime bien la comparaison inattendue :
« Cette déesse élancée comme une frite »
Et le « Jusqu'à l'échine me cambra. »
et la référence à « Calamity Jane » m’a fait rire
car cest le pseudo quemploie volontiers ma fille cadette
Sibylline
C’est adorable, Sib, et plein d’humour :
« Oh, ce n'était qu'une paquerette
Un p'tit cornet, une amourette »
Et aussi ces derniers vers
« Son feu, comme celui du fusil,
prendrait bientôt l'allure lambine
des plus antiques carabines,
retour au gris qu'il détruisit. »
Sahkti
Truculence et humour rose qui vire au noir
Tout bon. J’ai bien rigolé.
Toundra
Bonne idée le détournement des mots :
« la mer Marguerite »
Et « les roses de la Cambra »
Et aussi la référence à Brel dans Amserdam :
« Et ça sent la morue jusque dans le coeur des frites
que leurs grosses mains nues… »
Killgrieg
J’apprécie souvent tes images dans ta prose
Etbien ici aussi :
« ton corps, quand il se cambra
m’envoya dans les pâquerettes. »
Et surtout :
« ma rage, ma passion, si fortes;
l’enseigne que les lieux clos portent »
Marrant ce « Cloporte » que tu scindes en deux
comme le fait Yali avec un autre sens.
Lyra Will
Bravo. C’est toujours très joli Lyra, très musical, très onirique.
« Près d’un grand tournesol pleure une marguerite,
C’est qu’il lui fait de l’ombre, et sa beauté s’effrite,
C’est alors qu’une plante arrive, et par le bras
Lui dit viens avec moi, je suis belladone. »
J’aurais ajouté un pied au dernier vers :
« Lui dit viens avec moi, je suis la belladone »
Saint Jean-Baptiste
Je me répète, SJB, mais ta facilité m’époustoufle
« Effeuillons-la, veux-tu, avant qu'elle ne s'effrite
Je t'aime, un peu, beaucoup, je te prends dans mes bras
Ton pied allait fouler la vile belladone
Je t'emporte avec moi, Cupidon me pardonne
Il décoche une flèche et ton dos se cambra »
Et avec humour en plus !
« Ta maman l'accompagne et lui donne main forte
Mais non, mon tendre ami, ils chassent les cloportes »
Percute
J’aime bien, tu dis avec simplicité et humour.
« Elle eût voulu des marguerites
Mais il lui offrit une frite »
« Mais pas la moindre paquerette
Ce n'est pas gai cette amourette :
Belladone pour tout gri-gri
Pas de repas au Campanile »
Bluewitch
Blue c’est imagé, C’est intelligent, c’est inventif, bref, c’est digne d’une sorcière
« Viens donc là !», que je t’ai dit un jour, Marguerite,
Viens par là, avant que le Soleil ne t’ait frite !
« Tu as vampirisé mon ardeur juvénile. »
« Contre tous mes assauts, tu sortis ton fusil,
Car tu ne souffrais pas que mon amour lambine.
Ou alors tenais-tu peut-être une carabine ? »
Fée Carabine
Des allures « moyenne-nageuses » mais qui ne manquent pas de mordant.
« Elle est séduite par ses très puissants grigris, » héhé !
C’est tout en raffinements et subtilités sur le thème de la mort par l’amour
des chansons de Gestes.
Yali
Jadore : « Sois magnanime, un peu, et pardonne »
Et toute la dernière strophe : sauf que j’aurai risqué : « que l’on close porte ».
Les deux derniers vers sont hyper-craquants.
« Viens ma gravure, eaux fortes
Xilo, estampe, que l’on clos porte
Puis dormir en chiens de fusil
Et au matin, on lambine
On range la carabine
Celle que le doute, hier, détruisit »

Bolcho
avatar 13/03/2005 @ 16:34:09
Odes de mars...

A moi d’aller fouiner dans cette foire aux vers pour les boire jusqu’à la lie et me délecter de leurs parfums !
Faisons un sort d’abord à Bolcho et soulignons, avec Sahkti que le « Enfant, qui vous colle comme une colle forte » est en effet déplorable. Dans le genre Bricorama, on aurait pu trouver mieux…
Yali nous a transformé Nothingman en quasi sheriff de Nottingham. Rendons-lui d’abord son identité et précisons qu’il n’est pas rien. La preuve avec cette entrée dans l’arène rimante. Je souligne comme d’autres le « Jusqu’à l’échine me cambra » qui prouve une fois de plus combien « elles » sont efficaces, les calamiteuses Jeannine.
La petite chanson de Sib, je la trouve bien touchante (au-delà du côté mille mains déjà cité…). Je craque surtout pour ce « La blonde qui était dans ses bras / Aussi mortelle que belladone / Et qui voulait qu’on lui pardonne / Conclut « je t’aime » et se cambra ». On a toute la vie des cités là-dedans… Cela dit, Sib, tu vas chercher tes références bien loin en arrière dans la langue pour justifier la féminine amour, mais c’est tellement joli que je vote pour.
Avec Kilis et « L’horizon me pardonne / Que l’orage cambra », on a une puissante image où les éléments parlent aux humains, mais le désopilant « Ah ! que ce régime m’aigrit » valait à lui seul le déplacement. Et c’est bien pour ces plaisirs-là que nous nous déplaçons le samedi soir.
Sahkti se lance dans la peinture sociale. Nous voici dans Zola qui se serait lancé dans les rimes et c’est irrésistible de drôlerie bien sûr : il l’étouffait de ses grands bras en fourrageant sa belladone, ses attributs lui servaient de gri-gri mais elle grimpait quand même au campanile ce qui ne l’a pas empêchée de détruire la grande verge. Des histoires comme ça, ça vous réconcilie avec la misère sociale…
On l’a déjà dit, Toundra fait un clin d’oeil à Brel pour son deuxième vers, ce qui lui permet d’introduire ce magnifique « Un grand et beau marin ballait des bras » (si ça ce n’est pas une belle allitération en b ou le balancement des vagues marines se continue à terre, je ne sais plus ce qu’est une allitération). Je ne sais pas exactement ce qu’il fait lorsqu’il cambre les roses de la Cambra, mais ça donne envie de le faire aussi.
Chez Killgrieg, j’admire le rythme court avec des moments de fluidité magique comme ce magnifique « Notre histoire, plus qu’une amourette / n’eut pas besoin d’autre grigri / que la lueur d’un campanile / pour donner un air juvénile / à mon vieux cœur pourtant aigri ». Mon vieux cœur à moi trouve cela très beau.
Lyra, ta marguerite qui se sent un peu pâlote et même pâqu’rette, elle est vraiment adorable. Ce conte des jardins où les fleurs dépressives finissent pas être moins aigries me fait penser à ceci que j’ai appris en primaires et qui porte haut également la superbe des végétaux :
Unité (Victor Hugo)
Par-dessus l’horizon aux collines brunies,
Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies,
Se penchait sur la terre à l’heure du couchant ;
Une humble marguerite, éclose au bord d’un champ,
Sur un mur gris, croulant parmi l’avoine folle,
Blanche, épanouissait sa candide auréole ;
Et la petite fleur, par-dessus le vieux mur,
Regardait fixement, dans l’éternel azur,
Le grand astre épanchant sa lumière immortelle.
« Et, moi, j’ai des rayons aussi ! » lui disait-elle. (T’as de beaux rayons aussi Lyra…)
SJB, tu nous découpes des alexandrins parfaits et l’alexandrin, y’a rien à faire, c’est ce que j’préfère. Surtout quand il me fait penser à Brassens et là, pour le coup, tu m’y fais penser sans cesse. Cupidon s’en fout ou Cupidon me pardonne, c’est du pareil au même, il est bien là pour protéger les galipettes sur l’herbe tendre dont tu nous dis pudiquement qu’elle est juvénile alors que ce sont ceux qui l’écrasent qui le sont. C’est superbe. Et je suis bien triste que cela finisse si mal. Ah ! si la rime à « fusil » avait été « persil » par exemple, on pouvait encore tout sauver peut-être.
Percute nous envoie de parfaits octosyllabes en écho aux alexandrins de SJB. Je ne comprends pas tout mais j’aime quand même, par exemple ce mystérieux « Dont les fruits toujours on pardonne / Comme leur tige qui cambra ». C’est magique, le mystère. Très forte fin pour une étreinte qui ne l’est pas assez. Je vous le disais bien, les vieux, juste bons à massacrer les cloportes.
Chez Blue, on sent la précision de l’armurière professionnelle ou de la commissaire en chef : fusil ou carabine ? Qu’est-ce donc qui finalement détruisit le cerveau. C’est vrai, il ne faut pas tout mélanger. Tu nous fais là, Blue, un peu le tableau de toutes les amours imparfaites qui d’un seul pan final s’autodétruisent. J’aime vraiment beaucoup la partie centrale ou, en plus, les alexandrins sont parfaits. Le « Après quelques jours d’une inutile amourette » sonne bizarrement au premier abord parce qu’on est tenté de le lire comme ça « Après quelques jours / d’une inutile amourette », en 5/7, alors qu’il faut le lire « Après quelques jours d’une / inutile amourette », en 6/6, qui met bien mieux en valeur cette « inutile amourette ».
Quant à notre Fée, le diable sans doute lui a donné un rhume en même temps que l’occasion météorologique de participer à nos ébats. Il n’est donc pas uniquement mauvais, le malin. J’aime beaucoup « Et la Marguerite fièrement se cambra… », et aussi, bien sûr, les très puissants grigris. Il faudra être plus précise une prochaine fois. Quant à la scène finale, c’est Faust revisité par Sergio Leone. Dantesque en quelque sorte.
Effeuiller la pâquerette avec Marguerite, c’est se la jouer modeste sans doute, mais la lune et le campanile se la jouent amourette de bien juvénile et gaillarde manière. Gageons que Marguerite aura pardonné quand même. Yali nous l’a séduite je pense comme ses mots et ses jeux nous ont séduits.

Yali 13/03/2005 @ 16:57:09
Je me demande ce que je préfère, les veilles odes, où les odes lendemain ? Mais qu'il est bon de lire d'aussi pertinents commentaires, genre de commentaires qui donnent envie de faire.

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