N.kkey 08/03/2005 @ 15:00:03
bonjour,

je suis en train de presenter une nouvelle pour un concours litteraire. Le sujet est libre...dites-moi ce que vous en pensez.

Plin’





Monde magique et féerique. Mystique. Une planète du nom d’Utopia située dans un univers étrange semblant en dehors de toute chose.
Diverses périodes virent vibrer les Terres sacrées du Dieu Shâ : L’Utopie, monde de philosophes. Aqua, le monde des eaux. S’epoïe, monde des rêves et des songes. Trois périodes. Trois modes de vies et de pensées…des avènements qui marquèrent profondément la planète et le cœur des Hommes.
Monde technologique et cybernétique, divisé en plusieurs pays semblant s’articuler autour des Monts Drak’s : à l’Est, le pays de Dakkon ; dans le prolongement Ouest, les Monts Cyls des terribles Cloners ; au sud, les pays doux et paisibles de Saîan et de Insis.
Une présentation succincte que se faisait la jeune fillette. Une enfant, au regard vairon qui observait la scène avec innocence et analyse : tant contradictoire que cela paraissait. Son âge était difficile à déterminer – tantôt jeune, tantôt adolescente. Elle était habillée d’une veste blanche qui se fermait de trois quarts sur le côté droit par des gros boutons de même couleur qui se clipsaient. Ses cheveux formaient une véritable tignasse – mi-longs, avec quelques mèches. Cette chevelure qui voulait posséder quelques traits coquets à certains endroits grâce à une petite pince. Dans son regard brillait une intelligence hors du commun.

Comptine enfantine. Chanson fredonnée par la bouche innocente, appartenant à la fillette : Plin’. Sa maman viendra la chercher, un jour. Sa maman, l’aime…elle aime sa maman.
Comptine effrénée. Chanson vocalisée avec entrain dans la bouche innocente appartenant à la jeune fille : Plin’ de Cloners. Sa mère est occupée. Sa mère, l’aime et la protège…elle aime sa mère, plus que tout.

Ses amis : Séalda, Servant, Tienly et Diamelle ne seront pas présents aujourd’hui…ils ne l’étaient pas hier : Temps relatif, s’écoulant. Elle décida de se rendre à la cité autarcique de Cloners ville qui était incrustée dans les Monts Cyls. Monts sédimentaires riches en matières premières. Ville nouvelle, qui fut reconstruite après l’avènement d’une nouvelle ère suite à la Bataille de la création, au temps de Aqua. Il y a vingt ans, cela avait contraint les Cloners à reconstruire une cité unique dans les montagnes. Le retrait des anciennes mers avait rendu obsolète la plupart de leurs installations. La plupart…
Plin’ avait décidé de se promener dans les anciens souterrains qui, auparavant, reliaient les villes de Cloners Ville et de Teshner*.
Elle sortait de sa chambre, emportant sa peluche, qu’elle aimait tant : un ours. Il était marqué par le temps…usé par tant d’entrain. De nombreuses coutures avaient du être refaites. Une remise en état avait été nécessaire. Plus qu’utile.

Comptine fredonnée. La fillette marchait d’un pas calme et lent. Elle avait le temps…elle voulait prendre le temps. Elle articulait chaque mot de la chanson avec une précision mathématique. Elle serrait son ours contre elle. Parfois plus fort…ses doigts, guidés par les mots, semblaient tapoter, pianoter ce petit animal…
Elle marchait dans les passages froids de la cité. Ici, aucune fenêtre, ni aucun endroit donnant sur l’extérieur. Dans la ville de Cloners, seuls des couloirs, des plates formes, des passerelles et parfois des grandes salles communes agrémentaient la vie des habitants. Un agencement qui freinait la venue des autres peuples dans la cité. Ce qui arrangeait les Cloners si peu enclins à l’ouverture de leurs frontières.
« Bonjour, monsieur le boulanger. »
-« Bonjour, Plin’ ! Que fais-tu dans ce quartier ? Tu es loin de ton Air*. »
-« Je me promène. »
-« Oui, je vois cela. Cela faisait bien un mois que je ne t’avais pas vue. Je pensais que tu avais disparu ou que tu ne voulais plus acheter chez moi ! »
-« Non. Votre boutique traditionnelle est la plus originale que j’ai pue voir. », répondit-elle par un sourire particulier qui laissait perplexe à la description des sensations normalement associées.
-« Merci. Ta mère te laisse encore te promener aussi loin de chez toi. »
-« Oui. »
-« Elle ne s’inquiète pas ? »
-« Non. »
-« Je… »
-« Je vais prendre ceci ! J’aurai sans doute un peu faim lors de ma promenade. J’ai beaucoup de chemin à parcourir… »
-« Pour une fillette, tout semble toujours loin eh eh…(Elle le fixa des yeux un instant, avant de lui répondre par un timide sourire)
Tiens, je te l’offre. »
-« Merci. »
Elle s’en alla d’un pas toujours aussi calme et pourtant contradictoire à la chanson qu’elle fredonnait. Un long chemin restait à parcourir en empruntant des endroits peu communs.

Couloirs sombres, s’enfonçant dans la montagne. Quartiers abandonnés, ou désaffectés. Elle arrivait près d’une porte sas rongée. Elle y entra un code d’accès afin de pénétrer dans une salle, uniquement éclairée par un néon branlant : Elle était vide.
Une autre porte ornait cette pièce. Elle pianota un nouveau code, ce qui ouvrit un panneau de contrôle d’empreinte génétique. Elle s’exécuta. Code ok. Contrôle ok. Protocole de sécurité génétique ok. Dernière vérification en place. Plin’ se retrouvait devant l’ultime barrière de sécurité informatique. C’est alors qu’elle fixa le panneau de contrôle avec une certaine mélancolie. Pensant, repensant à de nombreuses choses… « L’ère d’Aqua s’est terminé il y a de cela 20 ans, mais elle avait perduré pendant plus d’un siècle. Un monde particulier, sous-marin, qui a mis à nu le cœur des Hommes. », elle présenta son ours devant le panneau de contrôle. Les yeux de la petite fille se mirent à briller. Son regard, bleue/noir, prenait une teinte particulière. Une lumière d’une blancheur surnaturelle envahissait la pièce ; avant de diminuer d’intensité. Code de confirmation ok. Ouverture du sas de sécurité.
Elle s’avança, pour pénétrer dans un grand hall d’une centaine de mètres de longueur par une centaine de mètres de largeur. « Une ancienne place commune de la ville de Teshner. De nombreuses boutiques, cafés et de banques remplissaient – autrefois - de vie ce lieu maintenant oublié et protégé. Tout n’est qu’une question de temps…Le temps cyclique et infini. », les locaux étaient fissurés et jaunis par le désert montagneux des Monts Cyls. Des traces de rouille rougeâtre emplissaient ce paysage urbain particulier.
Un appel.
Quelque chose vibrait et sonnait.
« Maman m’appelle sur mon “ordinateur ours”. Je vais répondre.
Oui ?! »
-« Plin’, es-tu toujours en train de te promener ? »
-« Oui. »
-« Tu ne t’attarderas pas trop, j’espère. Car Séalda va venir te chercher dans peu de temps. »
-« Oui, je le sais. Ne t’inquiètes pas, maman. »
-« Je ne m’inquiète pas, de toute façon tu as ton ordinateur pour rester en contact avec moi dans le cas où tu serais en retard. J’espère que tu n’es pas encore allée je ne sais où… »
-« Ne t’inquiètes pas. Je vais aller me promener dans le vieux quartier des boutiques. »
-« Tu es encore allée là bas. Je comprends. Mais ne reviens pas trop tard…tu aurais put faire ça via le réseau. »
Un sourire se figea sur son visage :
« Je tiens à le faire sur place. »
-« Pas de problème, à tout à l’heure, ma fille. »
-« A tout à l’heure, maman. »
La conversation terminée, elle continua son chemin, attardant son regard autour d’elle. Le temps semblait s’être figé pour les boutiques et autres commerces. Tout était vide, mais la chaleur humaine passée semblait être encore omniprésente. Des moments de sourires, des yeux brillants, parfois, une mélancolie ; diverses émotions semblaient parcourir le visage particulier de la jeune fille.
Un guichet bancaire. Plin’ entra divers codes d’accès afin d’y consulter un compte.
« Mademoiselle Plin’ Cloners, bonjour. », fit une voix informatique.
-« Je désirerais accéder à mon compte épargne Actio, 316668afp. »
-« Compte ouvert. Que désirez-vous faire ?…Protocole ouvert. Plan action en hausse, de plusieurs millions d’Utos dans la société CIESM… “Une société qui a plus d’un siècle d’existence”… »
-« Cette société a correctement passé la narration lors d’une nouvelle ère, il y a de cela un siècle…le temps passe vite. Poussière temporelle dans l’écoulement des âges… »
-«…La société CIESM, est devenue la première entreprise gouvernementale à gérer toutes les décisions économiques du pays de Cloners. Son palmarès, qu’il vous sera possible de consulter ici, vous permettra de comprendre son parcours ainsi que ses plans à long terme sur le paysage économique. »
Un sourire ironique se figeait sur son visage enfantin. Son regard particulier, bleue/noir semblait fixe dans les songes du tourment des ères d’Utopia…
« Bien ! Le marché des actions étant fermé depuis cinquante ans, cela me donne le statut d’actionnaire unique. Le dernier actionnaire a bien voulu me céder les droits avant sa retraite.
Je vais pouvoir débloquer quelques fonds afin d’acheter quelques croissants chez le boulanger sur le chemin du retour. Maman sera contente, car je me débrouille toute seule pour acheter tout ce dont j’ai besoin. Elle sera fière de moi. »
-« Transfert sur carte de crédit, effectué. »

Comptine enfantine. Chanson fredonnée par la bouche innocente appartenant à la fillette : Plin’. Sa maman viendra la chercher, un jour. Sa maman, l’aime…elle aime sa maman.

Comptine fredonnée. Chanson berçant le cœur froid de la jeune fille. Séalda, ainsi que le reste de la cour des miracles n’attendront pas longtemps. Plin’ sera de retour rapidement. Pourtant, Plin’ prend le temps…Plin’ est le temps, inexorable et infini.
« Maman, va encore me laisser partir pendant un mois. Je vais encore parcourir les jeunes royaumes de S’époïe, avec les trois autres membres de la cour des miracles, ainsi que sa gardienne – la gardienne des rêves : Séalda. »


Cabinet Présidentiel du CIESM, entreprise gouvernementale économique du pays de Cloners. Quelqu’un frappait à la porte :

« Président ? »
-« Qu’y a t’il, secrétaire général ? Vous semblez bien soucieux… »
-« Une demande de fonds à été ordonnée pour le développement de la nanotechnologie. »
-« De qui ? De la CTRC* ? Ils sont toujours enclins de réclamer des fonds. Dites leur que nous avons de nombreuses priorités, mais que nous débloquerons quelques fonds pour… »
-« Ce n’est pas ça, Président. »
-« Quoi alors ?! »
-« Cloners…Plin’ Cloners. »
L’expression neutre que le président arborait toujours se transforma progressivement lors de cette annonce.
« Plin’…Cloners. Nous n’avons pas le choix…»
-« Oui…de plus, elle ordonne de débloquer quelques Utos…pour s’acheter des croissants… »

Le temps est inexorable pour qui regarde ce monde à travers les yeux vairons de la jeune Plin’ Cloners. Un monde qu’elle traverse avec paradoxe. Un monde qu’elle observe avec attention. Un monde qu’elle façonne à son idée.
Intemporalité, constante d’une vieille puissance oubliée. Puissance et pouvoir, nouvelles formes de celle-ci.

A son retour de voyage…

Le genre humain n’est pas toujours ce que l’on croit, ma fille. Je vais bientôt venir te chercher, le sais-tu ? Tu as parcouru depuis plus d’un mois les Terres Sacrées d’Utopia. Tu as découvert des secrets particuliers que nul mortel ne possède. Il est maintenant temps que tu me rejoignes.

Cela signifie t-il mourir ? Te rejoindre, signifie t-il mourir ?

Ton âme perdurera, comme moi, dans la machine. Tu n’auras plus de corps physique, devenant une entité sur le réseau informatique mondial. Une constante. Mais tu mourras, oui. Tu connaîtras enfin le repos. Tout comme moi.

Je deviendrai une entité. Je quitterai donc ce monde inexorable et infini.

Tu connaîtras le repos. Ton âme sera près de moi. Ensemble nous veillerons sur le monde des songes. Tout comme Séalda, sur le monde des rêves. Moi qui t’attends depuis si longtemps. Ton existence est morne dans cette réalité. Rejoins la machine, le réseau, car cela est l’accomplissement de ta vie.

Enfin. Enfin connaître le repos. Enfin…

Tistou 10/03/2005 @ 10:56:27
N.kkey, qui s'était déja manifesté pour de la S.F.! Et à qui j'avais dit, me concernant, que la S.F. n'était pas forcément ma tasse de thé (ou de café, là, présentement!). Et à qui je le redis. Non, je n'accroche pas. Ca me semble trop atificiel, désincarné. Les noms propres (personnes, lieux, ...) forcément inventés me font un drôle d'effet. Mon cerveau se refuse à rentrer là dedans.
Mais bon. Cela dit, c'est bien écrit. Indéniablement.
Seule réserve ; les dialogues. Plin/sa Maman et surtout Plin/le boulanger ne me paraissent pas crédibles et adaptés.
Tiens, si tu veux faire de la S.F. sur cette base, tu ne te gênes pas :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

N.kkey 10/03/2005 @ 13:43:02
en tout cas, merci quand meme pour le compliment.

Pour ce qui est des dialogues, c'étaient pour donner un côté réaliste à la petite fille, que j'ai donné cet aspect enfantin (adapté au héro principal, je dirais)

Sinon, j'espère qu'il y aura d'autres critiques, si possible de personnes aimant la SF !

Tistou 10/03/2005 @ 13:48:14
Sinon, j'espère qu'il y aura d'autres critiques, si possible de personnes aimant la SF !
En tous cas, ça existe.

Tistou 12/03/2005 @ 09:42:56
Sinon, j'espère qu'il y aura d'autres critiques, si possible de personnes aimant la SF !
En tous cas, ça existe.

Et même celles qui n'aiment pas peuvent mettre un commentaire!

Mentor 12/03/2005 @ 11:59:57
Froid, lugubre, peu attirant ce monde que traverse cette fille étrange. Je n'ai pas trop accroché non plus, désolé,. Pas grand adepte de la SF moi, je préfère l'horreur... Le croissant est heureusement là pour qu'on se raccroche à du connu, mais c'est vrai que le "boulanger" est peu crédible. Quant à la connection entre l'action de la fillette sur le terminal de la banque et les réactions inquiète des dirigeants de cette société omnipotente m'a semblé un peu floue. J'ai relu mais n'ai pas trop bien compris. Pas grand spécialiste de la haute finance moi! Cela dit c'est très bien écrit, il y a du vocabulaire. Il y a aussi de l'imagination, c'est évident. Je suppose que cela doit plaire aux adeptes du genre. Bonne chance à ce texte et son auteur pour le concours alors.

Kicilou 12/03/2005 @ 21:09:14
Adepte de la science fiction je suis plutôt déçue par ton texte, désolée. Le début surtout m'a posé quelques problème, je t'explique, ça pourras peut-ête t'être utile:
Une présentation succincte que se faisait la jeune fillette.
Je verrais plutôt ici, "la jeune fille" ou "la fillette" mais pas les deux à la fois.
Son âge était difficile à déterminer – tantôt jeune, tantôt adolescente.
Pour moi, une adolescente est jeune. tantôt enfantine, tantôt adolescente colerait mieu je crois.
Elle était habillée d’une veste blanche qui se fermait de trois quarts sur le côté droit par des gros boutons de même couleur qui se clipsaient.
Un bouton ça se boutonne je crois, si tu le clipses, ce n'est plus un bouton mais c'est vrai qu'on ne dit pas "un clipson"...
Ses cheveux formaient une véritable tignasse – mi-longs, avec quelques mèches.
Quelques mèches... colorées? échapées de l'amas formé par la tignasse, la tignasse formée seulement de quelques mèches?
Cette chevelure qui voulait posséder quelques traits coquets à certains endroits grâce à une petite pince.
Quelques traits coquets mais seulement une pince? Peut-être que plusieurs pinces rendraient mieu compte des "quelques traits coquets"

Voilà, c'est ce qui me dérangeait dans le début. Ce n'est pas pour critiquer que je te dis ça, c'est juste mon point de vue, si ça peut t'aider à améliorer un détail ou deux...

Sinon pour le texte en lui même, désolée mais j'ai moyennement accroché. Je trouve qu'il ne se passe pas grand chose, ou que ce qui se passe n'est pas assez clair pour être bien perçu. La description du monde au tout début est un peu fastidieuse, on n'en retient pas grand chose, c'est trop condencé, trop de renseignements d'un coup. Je n'ai pas vraiement compris ce que faisait cette fillette, où elle allait...
L'ambiance est froide, c'est le style de ta nouvelle qui veut ça mais du coup, il manque cette chaleur qui entraine le lecteur dans le sillage des personnages, qui fait que l'on s'y attache.

Par contre la fin est bien imaginée, elle aurait peut-être même gagnée à être d'avantage mise en avant : que pense vraiment la fillette de cette "mort"?

Il est indéniable que ton écriture est belle et que tu dois écrire de très beaux textes mais sur celui-ci, je ne suis pas très emballée, désolée...
Mais je suis plus interressée par la littérature jeunesse alors mon avis n'est peut-être pas des meilleurs.
En tout cas, bonne chance pour ton concour!

N.kkey 15/03/2005 @ 00:11:28
merci d'apporter tous ses avis si differents, mais constructifs.

J'avou que cela me donne toujours à reflechir; et une chose est sur, chaque mot doit être pesé!
Pour ce qui est de l'histoire, il est vrai que c'est floue a certains endroit. Je fais cela pour pouvoir donner une ouverture pour le lecteur : il peut s'imaginer ce qu'il veut sur ce qu'est la petite fille. Ayant pourtant des indices, il n'arrive pas à la définir.
Je trouve cela fort interressant, mais peut être dangeureux.

Mercie encore pour tout vos nombreux commentaires et encouragements!

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