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Ce livre "Pleine lune" est un vrai chef-d'oeuvre !
A mes yeux il fait partie des trois romans que j'estime être le sommet de l'art de Munos Molina et, dans son cas, quand on parle d'art, on parle de tout grand art !...
Un peu comme dans "Le Royaume des voix" le début est un rien difficile, on ne voit pas très bien où l'auteur veut nous emmener. Surtout ne pas abandonner !...
En outre, Munoz Molina nous surprend aussi à chaque nouveau chapitre dans le sens où celui-ci ne suit pas nécessairement l'action décrite au précédent, on passe à la vision d'un autre personnage...
Mais Munoz Molina sait où il veut nous mener...
Lentement, de son écriture superbe, il pénètre ses personnages, décortique les situations et les états d'âmes. Il nous campe tout le contexte avant de nous faire basculer dans le crime le plus abject qui soit !... Qui ne souffre pas dans cette histoire, à commencer par le personnage central, l'inspecteur de police. Il n'est pas simple, loin de là, d'être policier dans un pays qui sort d'une guerre civile terrifiante au point qu'il ,qualifie son propre père de "fanatique" tout en le faisant pour les deux camps...
Et le père Aruna qui ne sait plus où il en est ni ce qui aurait dû être fait. La seule chose qu'il sait c'est que ce n'était pas ce qui a été fait. Tout le monde porte son poids dans cette histoire, même Susana Grey l'institutrice. Elle, c'est son mari "adultère cohérent, bigame de gauche" qu'elle avait à porter.
Quand à la description donnée par l'assasin de son métier, de ses mains et de leurs odeurs, de ses parents !...
Ce qui me frappe le plus dans ce livre ce sont deux choses:
- à quel point l'auteur insiste sur le fait que nous avons des yeux et que nous ne voyons pas, des oreilles et que nous n'entendons pas ! Cela revient comme un leitmotif...
- lla technique employée par l'auteur pour avancer. Bien souvent nous pensons qu'il y va en crabe, mais il avance, de son écriture merveilleuse, avec son art de fouiller au plus profond des choses, il avance, implacablement, vers son objectif.
Je ne dirais pas que ce roman est "noir"... Oui, les crimes sont terribles, mais il me semble néanmoins d'une ambiance lourde, prenante, que noire.
Si tous portent une croix, il est des personnages qui vont soudain revoir la lumière. Et parmi eux figurent même un de ceux qui aura le plus souffert.
Une construction sans failles, un art de la narration et de l'écriture tout aussi parfait !
Quel auteur que Munoz Molina !
A mes yeux il fait partie des trois romans que j'estime être le sommet de l'art de Munos Molina et, dans son cas, quand on parle d'art, on parle de tout grand art !...
Un peu comme dans "Le Royaume des voix" le début est un rien difficile, on ne voit pas très bien où l'auteur veut nous emmener. Surtout ne pas abandonner !...
En outre, Munoz Molina nous surprend aussi à chaque nouveau chapitre dans le sens où celui-ci ne suit pas nécessairement l'action décrite au précédent, on passe à la vision d'un autre personnage...
Mais Munoz Molina sait où il veut nous mener...
Lentement, de son écriture superbe, il pénètre ses personnages, décortique les situations et les états d'âmes. Il nous campe tout le contexte avant de nous faire basculer dans le crime le plus abject qui soit !... Qui ne souffre pas dans cette histoire, à commencer par le personnage central, l'inspecteur de police. Il n'est pas simple, loin de là, d'être policier dans un pays qui sort d'une guerre civile terrifiante au point qu'il ,qualifie son propre père de "fanatique" tout en le faisant pour les deux camps...
Et le père Aruna qui ne sait plus où il en est ni ce qui aurait dû être fait. La seule chose qu'il sait c'est que ce n'était pas ce qui a été fait. Tout le monde porte son poids dans cette histoire, même Susana Grey l'institutrice. Elle, c'est son mari "adultère cohérent, bigame de gauche" qu'elle avait à porter.
Quand à la description donnée par l'assasin de son métier, de ses mains et de leurs odeurs, de ses parents !...
Ce qui me frappe le plus dans ce livre ce sont deux choses:
- à quel point l'auteur insiste sur le fait que nous avons des yeux et que nous ne voyons pas, des oreilles et que nous n'entendons pas ! Cela revient comme un leitmotif...
- lla technique employée par l'auteur pour avancer. Bien souvent nous pensons qu'il y va en crabe, mais il avance, de son écriture merveilleuse, avec son art de fouiller au plus profond des choses, il avance, implacablement, vers son objectif.
Je ne dirais pas que ce roman est "noir"... Oui, les crimes sont terribles, mais il me semble néanmoins d'une ambiance lourde, prenante, que noire.
Si tous portent une croix, il est des personnages qui vont soudain revoir la lumière. Et parmi eux figurent même un de ceux qui aura le plus souffert.
Une construction sans failles, un art de la narration et de l'écriture tout aussi parfait !
Quel auteur que Munoz Molina !
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