"Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à a bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot. La peruve...
c'ste pas torp frot ???
Qui se lnace puor ércrire un lvire asnsi ??
c'ste pas torp frot ???
Qui se lnace puor ércrire un lvire asnsi ??
Tiens, c'est vrai que je n'ai pas eu de mal, c'est étonnant, finalement on devrait pas autant s'embêter à écrire ;0)
Aprés avoir lus un livre comme ça, on doit se cogner contre les murs et ne plus savoir parler...
Ça permet de s'entraîner pour jouer au scrabble. Les activités ludiques de cet ordre sont légions. Dans l'oeuvre de Réjean Ducharme, on en a des exemples fameux. Au Québec, il y a Marc Favreau, connu sous le pseudonyme de Sol, qui exploite depuis 40 ans la forme ludique de la langue.
Exemple : les oeufs limpides c'est pas d'hier mais je vais quand même essayer d'en fair l'hystérique complet. Il y a très énormement jadis les oeufs sont naquis dans la Grèce. Dans ce temps-là les Grecs n'étaient pas tellement instructionnés. Ils savaient compter seulement jusqu'à zeus. Quand ils arrivaient à trois, c'était la guerre. Il savaient faire autre chose; ils savaient constructionner de belles ruines, ils auscultaient des statues sans bras qu'ils mettaient partout sur de grands pieds détestables.
Pauvre petit Sol, marié à Solange. Ils ont eu plein de petits sous-sols.
Exemple : les oeufs limpides c'est pas d'hier mais je vais quand même essayer d'en fair l'hystérique complet. Il y a très énormement jadis les oeufs sont naquis dans la Grèce. Dans ce temps-là les Grecs n'étaient pas tellement instructionnés. Ils savaient compter seulement jusqu'à zeus. Quand ils arrivaient à trois, c'était la guerre. Il savaient faire autre chose; ils savaient constructionner de belles ruines, ils auscultaient des statues sans bras qu'ils mettaient partout sur de grands pieds détestables.
Pauvre petit Sol, marié à Solange. Ils ont eu plein de petits sous-sols.
Question jeu de mots, y avait en France, avant qu'il ne trouve la gâchette d'un fusil toute disposée à lui ôter la vie, un type nommé Boby Lapointe, ça faisait :
Elle s'appelait Françoise,
Mais on l'appelait Framboise !
Une idée de l'adjudant
Qui en avait très peu, pourtant,
(des idées)...
Elle nous servait à boire
Dans un bled du Maine-et-Loire ;
Mais ce n'était pas Madelon...
Elle avait un autre nom,
Et puis d'abord pas question
De lui prendre le menton...
D'ailleurs elle était d'Antibes !
Quelle avanie !
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
Pour sûr qu'elle était d'Antibes !
C'est plus près que les Caraïbes,
C'est plus près que Caracas.
Est-ce plus loin que Pézenas ?
Je n'sais pas :
Et tout en étant Française,
L'était tout de même Antibaise :
Et bien qu'elle soit Française,
Et, malgré ses yeux de braise,
Ça ne me mettait pas à l'aise
De la savoir Antibaise,
Moi qui serais plutôt pour...
Quelle avanie...
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
Elle avait peu d'avantages :
Pour en avoir d'avantage,
Elle s'en fit rajouter
A l'institut de beauté
(Ah - ahah ! )
On peut, dans le Maine-et-Loire,
S'offrir de beaux seins en poire...
L'y a à l'institut d'Angers
Qui opère sans danger :
Des plus jeunes aux plus âgés,
On peut presque tout changer,
Excepté ce qu'on ne peut pas...
Quelle avanie...
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
"Davantage d'avantages,
Avantagent d'avantage"
Lui dis-je, quand elle revint
Avec ses seins Angevins...
(deux fois dix ! )
"Permets donc que je lutine
Cette poitrine angevine..."
Mais elle m'a échappé,
A pris du champ dans le pré
Et je n'ai pas couru après...
Je ne voulais pas attraper
Une Angevine de poitrine !
Moralité :
Avanie et mamelles
Sont les framboises du Destin !
Elle s'appelait Françoise,
Mais on l'appelait Framboise !
Une idée de l'adjudant
Qui en avait très peu, pourtant,
(des idées)...
Elle nous servait à boire
Dans un bled du Maine-et-Loire ;
Mais ce n'était pas Madelon...
Elle avait un autre nom,
Et puis d'abord pas question
De lui prendre le menton...
D'ailleurs elle était d'Antibes !
Quelle avanie !
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
Pour sûr qu'elle était d'Antibes !
C'est plus près que les Caraïbes,
C'est plus près que Caracas.
Est-ce plus loin que Pézenas ?
Je n'sais pas :
Et tout en étant Française,
L'était tout de même Antibaise :
Et bien qu'elle soit Française,
Et, malgré ses yeux de braise,
Ça ne me mettait pas à l'aise
De la savoir Antibaise,
Moi qui serais plutôt pour...
Quelle avanie...
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
Elle avait peu d'avantages :
Pour en avoir d'avantage,
Elle s'en fit rajouter
A l'institut de beauté
(Ah - ahah ! )
On peut, dans le Maine-et-Loire,
S'offrir de beaux seins en poire...
L'y a à l'institut d'Angers
Qui opère sans danger :
Des plus jeunes aux plus âgés,
On peut presque tout changer,
Excepté ce qu'on ne peut pas...
Quelle avanie...
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
"Davantage d'avantages,
Avantagent d'avantage"
Lui dis-je, quand elle revint
Avec ses seins Angevins...
(deux fois dix ! )
"Permets donc que je lutine
Cette poitrine angevine..."
Mais elle m'a échappé,
A pris du champ dans le pré
Et je n'ai pas couru après...
Je ne voulais pas attraper
Une Angevine de poitrine !
Moralité :
Avanie et mamelles
Sont les framboises du Destin !
Libris québécis peux-tu m'éclairer sur le mot "feluette", j’en connais le sens, mais ne vois pas bien ce que ça peut donner dans une conversation ?
Je ne crois pas qie Boby Lapointe se soit suicidé. Qui de nous deux se trompe?
Moi j'ai horreur des jeux de mots, ça me surchauffe en dessous de la calotte crânienne, mais puisqu'il y en a qui aiment ça, voici une chanson de 1943, qui n'a rien de démodé, que les amateurs jugent !
;-))
Dans ma rue, y a deux boutiques
Dans l'une on vend de l'eau dans l'autre on vend du lait
La première n'est pas sympathique
Mais la seconde en revanche où on vend du lait l'est
Et c'est pour ça que tous les passants
La montrent du doigt en disant
Ah qu'il est beau le débit de lait
Ah qu'il est laid le débit de l'eau
Débit de lait si beau débit de l'eau si laid
S'il est un débit beau c'est bien le beau débit de lait
La suite, pour ceux qui ne surchauffent pas trop, sur le fuseau approprié :
Chanson du jour.
;-))
;-))
Dans ma rue, y a deux boutiques
Dans l'une on vend de l'eau dans l'autre on vend du lait
La première n'est pas sympathique
Mais la seconde en revanche où on vend du lait l'est
Et c'est pour ça que tous les passants
La montrent du doigt en disant
Ah qu'il est beau le débit de lait
Ah qu'il est laid le débit de l'eau
Débit de lait si beau débit de l'eau si laid
S'il est un débit beau c'est bien le beau débit de lait
La suite, pour ceux qui ne surchauffent pas trop, sur le fuseau approprié :
Chanson du jour.
;-))
Et puis il y avait le duo de Stella aussi, qui n'était pas mal dans son genre...
Libris québécis peux-tu m'éclairer sur le mot "feluette", j’en connais le sens, mais ne vois pas bien ce que ça peut donner dans une conversation ?
Ce mot a deux sens.
a) Synonyme d'homosexuel ; C'est une feluette. (Féminin même s'il s'agit d'un homme; dans l'argot du Québec, on emploie surtout tapette ou fif. Le mot feluette a pris ce sens à cause d'une pièce de théâtre. Feluette est rarement employé en ce sens pour ne pas dire jamais sauf dans les milieux branchés)
b) Le sens le plus courant : c'est une feluette, c'est-à-dire douillet, fragile et un peu dépourvu des attributs masculins comme la force ou le geste viril. Pas nécessairement un homosexuel. C'est rien qu'une feluette : c'est une moitié d'homme. Rien que en bon français se dit : ce n'est qu'une feluette. Les gens vont plutôt dire : il a l'air d'une tapette. Certains vont dire : il est assez feluette. Maigre, peu résistant à la douleur, se prend en pitié.
En résumé, ce mot n'est presque pas employé au Québec à moins de fréquenter le milieu des artistes qui l'emploie dans son premier sens. Dans son deuxième sens, ce sont surtout les vieux qui vont l'employer.
J'ai oublié d'ajouter que le sens de maigre pour feluette est celui qui est le plus retenu par les personnes plus âgées. Il est pas mal feluette pour être bûcheron. Il n'est pas assez costaud. C'est le sens le plus souvent entendu dans la population.
Le Petit Robert.
Fluet :
1. Mince et d'apparence frêle. Cf. délicat, gracile.
2. Grêle. Corps long et fluet. Jambes fluettes
Par analogie : Aigu et de faible intensité : Une voix fluette. La musique fluette d’un pipeau.
Fluet :
1. Mince et d'apparence frêle. Cf. délicat, gracile.
2. Grêle. Corps long et fluet. Jambes fluettes
Par analogie : Aigu et de faible intensité : Une voix fluette. La musique fluette d’un pipeau.
C'est exactement cela. Mais les Québécois prononcent ce mot "feluette". Et au Québec, des milliers de mots comptent un sens de plus. Nous avons un dictionnaire qu'on appelle le dictionnaire Bélisle qui ajoute le sens québécois à ses définitions. Pour fluet, il s'en tient à la définition du Robert ou du Larousse.
Le nouveau sens que j'ai signalé ne circule que dans les milieux branchés à cause d'une pièce de théâtre très prisée au Québec et qui fut jouée aussi en Europe. Le titre était le suivant : Les Feluettes. Il s'agit d'une histoire d'homosexuels.
Le nouveau sens que j'ai signalé ne circule que dans les milieux branchés à cause d'une pièce de théâtre très prisée au Québec et qui fut jouée aussi en Europe. Le titre était le suivant : Les Feluettes. Il s'agit d'une histoire d'homosexuels.
Je ne crois pas qie Boby Lapointe se soit suicidé. Qui de nous deux se trompe?
Moi ! Ce qui est curieux c'est que je l'ai toujours cru ?! Va savoir…
Désormais, cent fois dans la gamelle du doute, je remuerai mes convictions !
"Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à a bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot. La peruve...
c'ste pas torp frot ???
Qui se lnace puor ércrire un lvire asnsi ??
Oui mais il ne faut pas les mots soient trop longs sinon ça devient vraiment incompréhensibles, là.
Un des plus grands génies de notre siècle, Boby Lapointe, est malheureusement mort d'un cancer le 29 juin 1972 dans sa ville d'origine : Pézenas dans le sud de la France.
Un très grand monsieur.
Chambre meublée
Texte de Boby Lapointe,
Mon voisin, M. Sanchez, a une chambre nue et rose
La mienne est bleue mais meublée
Car je ne suis pas Sanchez.
J'en ai une.
Elle a même un dossier
Dossier qui a été spécialement étudié par un certain commissaire...
Commissaire dit "visionnaire" parce qu'il avait des visions.
Autour de ma chambre : il y a quatre murs et quatre coins.
Aussi bien des coins que des murs, s'il y en avait davantages, j'en ferais de la confiture.
Mais pour si peu ça ne vaut pas la peine.
D'ailleurs où la mettrais-je, moi qui ai toujours manqué de pots ?
Même la peau de mes coudes qui est pour ainsi dire vendue d'avance à un monsieur
qui fait des blagues.
Ce monsieur, c'est un monsieur qui a acheté ma peau... je ne sais pas comment
l'appeler mais lui, il sait... c'est son métier.
Ce qui m'ennuie c'est qu'il m'avait promis des arrhes et je n'ai encore rien reçu.
Mais que faire ?
Je ne vais pas aller jusqu'à lui toucher le... les arrhes ?
Il penserait que je lui cherche la petite bête. Que je le prends pour un escroc !
(et c'en est pas un), il est du genre plutôt câlin et tout le monde sait bien que
les escrocs griffent.
... Mais, revenons à ma chambre, voulez-vous ?
En tout bien tout honneur !
Nous parlions des murs.
Eh bien, ces quatres mùurs sont ornés de deux lithos.
La première représente une bonne partie de mes économies et l'autre le complément.
Ces lithos qui font partie d'une collection célèbre intitulée "les travailleurs matinaux"
sont aveuglantes de vérité.
C'est pourquoi quand on les examine on n'y voit absolument rien.
Et l'on ne peut qu'admirer et se dire
"Ah ces travailleurs matinaux qui sont sortis de leurs lithos."
Moi c'est différent, j'aime beaucoup rester couché.
Parce que quand j'étais petit, j'ai été malade.
C'est pourquoi la plupart du temps je couche sur une couche qui est d'ailleurs faite
d'une couche de limon que j'ai obtenue en faisant macérer des grands bas dans du
vinaigre.
Et je couche dans cette boue que l'on appelle "limon de grands bas".
Et je suis bien dans cette boue.
Il me suffit de penser que tout ce qui m'entoure est de boue alors que je suis couché
pour éprouver une perverse volupté.
Un jour un jeune abbé qui me rendait visite me dit :
"Je ne me sens pas à ma place ici-bas."
Alors, je l'ai accroché au plafond, pour le remettre à sa place.
Car je suis ordonné moi aussi
Et comme cet abbé est accroché au plafond depuis plus de cinq ans,
on peut dire que ça fait déjà un bon lustre.
Et de plus comme ce pauvre abbé est très myope je lui ai laissé ses lunettes.
Avec ses carreaux on peut l'appeler l'abbé vitré.
Ça me pose auprès des gens à qui je dis :
"Dans mon appartement, on a une vue exceptionnelle de l'abbé vitré".
C'est ainsi que tous les matins je prends le petit des Jeunets...
... Les Jeunets sont mes voisins de palier, et leur petit est d'une naïveté touchante...
il se laisse prendre à tous les coups.
Après on rit... mais on rit
On se fait des pinçons, on se fait des mimis... on joue à Mimi-Pinson dans ma petite
mansarde.
Malgré toutes ces joies, je rêve au jour où je pourrai quitter cette ville vieille, et avoir
la campagne pour compagne.
J'y bâtirai une maison.
Et qui m'empêcherait au prix où sont les oeufs de la bâtir avec des oeufs que je
peindrais en vert ?
Pourquoi ne vivrais-je pas dans une maison d'oeufs verts ?
Je n'ai rien à cacher, moi, je n'ai rien à cacher...
Vous voulez voir mon pied ?
Un très grand monsieur.
Chambre meublée
Texte de Boby Lapointe,
Mon voisin, M. Sanchez, a une chambre nue et rose
La mienne est bleue mais meublée
Car je ne suis pas Sanchez.
J'en ai une.
Elle a même un dossier
Dossier qui a été spécialement étudié par un certain commissaire...
Commissaire dit "visionnaire" parce qu'il avait des visions.
Autour de ma chambre : il y a quatre murs et quatre coins.
Aussi bien des coins que des murs, s'il y en avait davantages, j'en ferais de la confiture.
Mais pour si peu ça ne vaut pas la peine.
D'ailleurs où la mettrais-je, moi qui ai toujours manqué de pots ?
Même la peau de mes coudes qui est pour ainsi dire vendue d'avance à un monsieur
qui fait des blagues.
Ce monsieur, c'est un monsieur qui a acheté ma peau... je ne sais pas comment
l'appeler mais lui, il sait... c'est son métier.
Ce qui m'ennuie c'est qu'il m'avait promis des arrhes et je n'ai encore rien reçu.
Mais que faire ?
Je ne vais pas aller jusqu'à lui toucher le... les arrhes ?
Il penserait que je lui cherche la petite bête. Que je le prends pour un escroc !
(et c'en est pas un), il est du genre plutôt câlin et tout le monde sait bien que
les escrocs griffent.
... Mais, revenons à ma chambre, voulez-vous ?
En tout bien tout honneur !
Nous parlions des murs.
Eh bien, ces quatres mùurs sont ornés de deux lithos.
La première représente une bonne partie de mes économies et l'autre le complément.
Ces lithos qui font partie d'une collection célèbre intitulée "les travailleurs matinaux"
sont aveuglantes de vérité.
C'est pourquoi quand on les examine on n'y voit absolument rien.
Et l'on ne peut qu'admirer et se dire
"Ah ces travailleurs matinaux qui sont sortis de leurs lithos."
Moi c'est différent, j'aime beaucoup rester couché.
Parce que quand j'étais petit, j'ai été malade.
C'est pourquoi la plupart du temps je couche sur une couche qui est d'ailleurs faite
d'une couche de limon que j'ai obtenue en faisant macérer des grands bas dans du
vinaigre.
Et je couche dans cette boue que l'on appelle "limon de grands bas".
Et je suis bien dans cette boue.
Il me suffit de penser que tout ce qui m'entoure est de boue alors que je suis couché
pour éprouver une perverse volupté.
Un jour un jeune abbé qui me rendait visite me dit :
"Je ne me sens pas à ma place ici-bas."
Alors, je l'ai accroché au plafond, pour le remettre à sa place.
Car je suis ordonné moi aussi
Et comme cet abbé est accroché au plafond depuis plus de cinq ans,
on peut dire que ça fait déjà un bon lustre.
Et de plus comme ce pauvre abbé est très myope je lui ai laissé ses lunettes.
Avec ses carreaux on peut l'appeler l'abbé vitré.
Ça me pose auprès des gens à qui je dis :
"Dans mon appartement, on a une vue exceptionnelle de l'abbé vitré".
C'est ainsi que tous les matins je prends le petit des Jeunets...
... Les Jeunets sont mes voisins de palier, et leur petit est d'une naïveté touchante...
il se laisse prendre à tous les coups.
Après on rit... mais on rit
On se fait des pinçons, on se fait des mimis... on joue à Mimi-Pinson dans ma petite
mansarde.
Malgré toutes ces joies, je rêve au jour où je pourrai quitter cette ville vieille, et avoir
la campagne pour compagne.
J'y bâtirai une maison.
Et qui m'empêcherait au prix où sont les oeufs de la bâtir avec des oeufs que je
peindrais en vert ?
Pourquoi ne vivrais-je pas dans une maison d'oeufs verts ?
Je n'ai rien à cacher, moi, je n'ai rien à cacher...
Vous voulez voir mon pied ?
Un des plus grands génies de notre siècle, Boby Lapointe, est malheureusement mort d'un cancer le 29 juin 1972 dans sa ville d'origine : Pézenas dans le sud de la France.
Un très grand monsieur.
Chambre meublée
Texte de Boby Lapointe,
Mon voisin, M. Sanchez, a une chambre nue et rose
La mienne est bleue mais meublée
Car je ne suis pas Sanchez.
J'en ai une.
Elle a même un dossier
Dossier qui a été spécialement étudié par un certain commissaire...
Commissaire dit "visionnaire" parce qu'il avait des visions.
Autour de ma chambre : il y a quatre murs et quatre coins.
Aussi bien des coins que des murs, s'il y en avait davantages, j'en ferais de la confiture.
Mais pour si peu ça ne vaut pas la peine.
D'ailleurs où la mettrais-je, moi qui ai toujours manqué de pots ?
Même la peau de mes coudes qui est pour ainsi dire vendue d'avance à un monsieur
qui fait des blagues.
Ce monsieur, c'est un monsieur qui a acheté ma peau... je ne sais pas comment
l'appeler mais lui, il sait... c'est son métier.
Ce qui m'ennuie c'est qu'il m'avait promis des arrhes et je n'ai encore rien reçu.
Mais que faire ?
Je ne vais pas aller jusqu'à lui toucher le... les arrhes ?
Il penserait que je lui cherche la petite bête. Que je le prends pour un escroc !
(et c'en est pas un), il est du genre plutôt câlin et tout le monde sait bien que
les escrocs griffent.
... Mais, revenons à ma chambre, voulez-vous ?
En tout bien tout honneur !
Nous parlions des murs.
Eh bien, ces quatres mùurs sont ornés de deux lithos.
La première représente une bonne partie de mes économies et l'autre le complément.
Ces lithos qui font partie d'une collection célèbre intitulée "les travailleurs matinaux"
sont aveuglantes de vérité.
C'est pourquoi quand on les examine on n'y voit absolument rien.
Et l'on ne peut qu'admirer et se dire
"Ah ces travailleurs matinaux qui sont sortis de leurs lithos."
Moi c'est différent, j'aime beaucoup rester couché.
Parce que quand j'étais petit, j'ai été malade.
C'est pourquoi la plupart du temps je couche sur une couche qui est d'ailleurs faite
d'une couche de limon que j'ai obtenue en faisant macérer des grands bas dans du
vinaigre.
Et je couche dans cette boue que l'on appelle "limon de grands bas".
Et je suis bien dans cette boue.
Il me suffit de penser que tout ce qui m'entoure est de boue alors que je suis couché
pour éprouver une perverse volupté.
Un jour un jeune abbé qui me rendait visite me dit :
"Je ne me sens pas à ma place ici-bas."
Alors, je l'ai accroché au plafond, pour le remettre à sa place.
Car je suis ordonné moi aussi
Et comme cet abbé est accroché au plafond depuis plus de cinq ans,
on peut dire que ça fait déjà un bon lustre.
Et de plus comme ce pauvre abbé est très myope je lui ai laissé ses lunettes.
Avec ses carreaux on peut l'appeler l'abbé vitré.
Ça me pose auprès des gens à qui je dis :
"Dans mon appartement, on a une vue exceptionnelle de l'abbé vitré".
C'est ainsi que tous les matins je prends le petit des Jeunets...
... Les Jeunets sont mes voisins de palier, et leur petit est d'une naïveté touchante...
il se laisse prendre à tous les coups.
Après on rit... mais on rit
On se fait des pinçons, on se fait des mimis... on joue à Mimi-Pinson dans ma petite
mansarde.
Malgré toutes ces joies, je rêve au jour où je pourrai quitter cette ville vieille, et avoir
la campagne pour compagne.
J'y bâtirai une maison.
Et qui m'empêcherait au prix où sont les oeufs de la bâtir avec des oeufs que je
peindrais en vert ?
Pourquoi ne vivrais-je pas dans une maison d'oeufs verts ?
Je n'ai rien à cacher, moi, je n'ai rien à cacher...
Vous voulez voir mon pied ?
Un très grand monsieur.
Chambre meublée
Texte de Boby Lapointe,
Mon voisin, M. Sanchez, a une chambre nue et rose
La mienne est bleue mais meublée
Car je ne suis pas Sanchez.
J'en ai une.
Elle a même un dossier
Dossier qui a été spécialement étudié par un certain commissaire...
Commissaire dit "visionnaire" parce qu'il avait des visions.
Autour de ma chambre : il y a quatre murs et quatre coins.
Aussi bien des coins que des murs, s'il y en avait davantages, j'en ferais de la confiture.
Mais pour si peu ça ne vaut pas la peine.
D'ailleurs où la mettrais-je, moi qui ai toujours manqué de pots ?
Même la peau de mes coudes qui est pour ainsi dire vendue d'avance à un monsieur
qui fait des blagues.
Ce monsieur, c'est un monsieur qui a acheté ma peau... je ne sais pas comment
l'appeler mais lui, il sait... c'est son métier.
Ce qui m'ennuie c'est qu'il m'avait promis des arrhes et je n'ai encore rien reçu.
Mais que faire ?
Je ne vais pas aller jusqu'à lui toucher le... les arrhes ?
Il penserait que je lui cherche la petite bête. Que je le prends pour un escroc !
(et c'en est pas un), il est du genre plutôt câlin et tout le monde sait bien que
les escrocs griffent.
... Mais, revenons à ma chambre, voulez-vous ?
En tout bien tout honneur !
Nous parlions des murs.
Eh bien, ces quatres mùurs sont ornés de deux lithos.
La première représente une bonne partie de mes économies et l'autre le complément.
Ces lithos qui font partie d'une collection célèbre intitulée "les travailleurs matinaux"
sont aveuglantes de vérité.
C'est pourquoi quand on les examine on n'y voit absolument rien.
Et l'on ne peut qu'admirer et se dire
"Ah ces travailleurs matinaux qui sont sortis de leurs lithos."
Moi c'est différent, j'aime beaucoup rester couché.
Parce que quand j'étais petit, j'ai été malade.
C'est pourquoi la plupart du temps je couche sur une couche qui est d'ailleurs faite
d'une couche de limon que j'ai obtenue en faisant macérer des grands bas dans du
vinaigre.
Et je couche dans cette boue que l'on appelle "limon de grands bas".
Et je suis bien dans cette boue.
Il me suffit de penser que tout ce qui m'entoure est de boue alors que je suis couché
pour éprouver une perverse volupté.
Un jour un jeune abbé qui me rendait visite me dit :
"Je ne me sens pas à ma place ici-bas."
Alors, je l'ai accroché au plafond, pour le remettre à sa place.
Car je suis ordonné moi aussi
Et comme cet abbé est accroché au plafond depuis plus de cinq ans,
on peut dire que ça fait déjà un bon lustre.
Et de plus comme ce pauvre abbé est très myope je lui ai laissé ses lunettes.
Avec ses carreaux on peut l'appeler l'abbé vitré.
Ça me pose auprès des gens à qui je dis :
"Dans mon appartement, on a une vue exceptionnelle de l'abbé vitré".
C'est ainsi que tous les matins je prends le petit des Jeunets...
... Les Jeunets sont mes voisins de palier, et leur petit est d'une naïveté touchante...
il se laisse prendre à tous les coups.
Après on rit... mais on rit
On se fait des pinçons, on se fait des mimis... on joue à Mimi-Pinson dans ma petite
mansarde.
Malgré toutes ces joies, je rêve au jour où je pourrai quitter cette ville vieille, et avoir
la campagne pour compagne.
J'y bâtirai une maison.
Et qui m'empêcherait au prix où sont les oeufs de la bâtir avec des oeufs que je
peindrais en vert ?
Pourquoi ne vivrais-je pas dans une maison d'oeufs verts ?
Je n'ai rien à cacher, moi, je n'ai rien à cacher...
Vous voulez voir mon pied ?
Merde, j'me dédouble !!!
C'est juste ce que nous dit Benoit. Et il ne faut pas non plus réorganiser les lettres de telle façon que cela fasse penser à d'autres mots, ce qui rend aussi la lecture un poil plus difficile.
Solen une eutde de l'urinevisté de Cribagme l'odrre des leretts dnas un mot n'a pas d'icramponte, la sluee coshe icramponte est que la pèrmerie et la dinèrree sienot à la bnnoe pacle.
Solen une eutde de l'urinevisté de Cribagme l'odrre des leretts dnas un mot n'a pas d'icramponte, la sluee coshe icramponte est que la pèrmerie et la dinèrree sienot à la bnnoe pacle.
C'est vrai que icramponte, il m'a fallu le temps pour décoder (en fait sans le contexte je n'aurais pas trouvé). Donc cette étude est bidon je pense.
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