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Je regardais Charlotte dormir en me mordillant les lèvres. Voilà, quelques grosses larmes et puis quelques excuses et puis elle s’endort sur mon canapé. J’étais bien avancée, j’avais une gamine et un poisson rouge sur le dos. Surtout que ce dernier avait plutôt grise mine : il se laissait dériver dans son bocal de fortune (mon plat à salade), les nageoires en berne.
Je jetai un œil par la fenêtre, vers l’Espérance. Il portait bien son nom cet endroit comme il portait aussi mon espoir d’un coup de fil, mon espoir d’une baignade en eaux troubles et vertes… Déjà, je me laissais porter.
Un cri de bébé retentit dans les escaliers et j’avalai la tasse.
Je fermai les yeux. Quoi encore ? Je commençais à me demander si j’avais bien fait d’emménager dans ce fichu immeuble, vraiment. Je décidai d’abord d’ignorer ce que je venais d’entendre mais le cri s’intensifiait et j’avais vraiment envie que Charlotte reste dans les bras de Morphée plutôt que dans les miens. Lu7, c’est pas ton jour, ma fille…
Je descendis voir d’où naissait le Cri, m’attendant à trouver un bébé Munch. Ma vieille voisine du premier gazouillait avec un bout de chair rose contre la poitrine, apparemment indifférente aux hurlements de sirène qui se dégageaient de ce corps de rien du tout. Vraiment sourde, pas de doute.
-Que se passe-t-il ??
-Comment ?
Je vis qu’elle avait les conduits auditifs dégagés, pas de sonotone en vue. Bon, c’était pas gagné. Je lui montrai le bébé du doigt et elle me le tendit sans attendre, me lançant dans un sourire ravi :
-Je l’ai trouvé dans l’ascenseur !!
Misère. Je n’osais pas imaginer pourquoi ce bébé se trouvait là. Ni comment…
-Je crois qu’il vous aime bien, il ne pleure plus !!
De fait, plus un bruit. J’observai le bonbon rose qui me scrutait béatement, le sourire plein de bulles de salive et le regard... le regard complètement vert !!!!
Je poussai un grognement et m’élançai dans l’escalier. Nicéphore ! Il allait m’entendre, celui-là ! Je n’étais pas près de prendre les hommes au landau ! J’ai marmonné jusqu’à ne plus avoir de souffle, à la quatre-vingt-troisième marche. Encore quelques unes et je frappais à la porte du cinquième si fort que quelques écailles de peinture tombèrent au sol.
Une Esther aux joues plus flamboyantes que sa chevelure m’ouvrit, suivie de près par un Nicéphore débraillé et au sourire niais. Je me dis que j’avais dû interrompre quelque chose et je m’en réjouis plus sadiquement que nécessaire.
Sans un mot, je tendis les bras au bout desquels mon futur amant agitait les jambes telle une grenouille à sec. Enfin, à sec… ça dépend pour qui. Dans un élan de masculine fierté, mon homme miniature venait d’asperger Nicéphore d’un chaleureux jet d’urine. Ce dernier ne se démonta pas et s’exclama :
-A qui donc appartient ce joyeux chérubin ?
Je soupirai.
-A votre ascenseur !
Je vis son regard briller d’orgueil et de plaisir.
-Vous pensez que c’est le livreur ? me demanda-t-il non sans une certaine satisfaction.
-Non, c’est le patron de l’Espérance et j’en ai besoin. Veuillez lui rendre sa taille normale, je vous prie !
Nicéphore parut pour la première fois embarrassé.
-C’est-à-dire que… avec toutes ces pannes, il est devenu un peu incontrôlable… Bon, je vais appeler Prauvice de ce pas !
Et il disparut de ma vue pendant qu’Esther, papillonnant des yeux, s’emparait du bébé et lui chatouillait le menton.
Je jetai un œil par la fenêtre, vers l’Espérance. Il portait bien son nom cet endroit comme il portait aussi mon espoir d’un coup de fil, mon espoir d’une baignade en eaux troubles et vertes… Déjà, je me laissais porter.
Un cri de bébé retentit dans les escaliers et j’avalai la tasse.
Je fermai les yeux. Quoi encore ? Je commençais à me demander si j’avais bien fait d’emménager dans ce fichu immeuble, vraiment. Je décidai d’abord d’ignorer ce que je venais d’entendre mais le cri s’intensifiait et j’avais vraiment envie que Charlotte reste dans les bras de Morphée plutôt que dans les miens. Lu7, c’est pas ton jour, ma fille…
Je descendis voir d’où naissait le Cri, m’attendant à trouver un bébé Munch. Ma vieille voisine du premier gazouillait avec un bout de chair rose contre la poitrine, apparemment indifférente aux hurlements de sirène qui se dégageaient de ce corps de rien du tout. Vraiment sourde, pas de doute.
-Que se passe-t-il ??
-Comment ?
Je vis qu’elle avait les conduits auditifs dégagés, pas de sonotone en vue. Bon, c’était pas gagné. Je lui montrai le bébé du doigt et elle me le tendit sans attendre, me lançant dans un sourire ravi :
-Je l’ai trouvé dans l’ascenseur !!
Misère. Je n’osais pas imaginer pourquoi ce bébé se trouvait là. Ni comment…
-Je crois qu’il vous aime bien, il ne pleure plus !!
De fait, plus un bruit. J’observai le bonbon rose qui me scrutait béatement, le sourire plein de bulles de salive et le regard... le regard complètement vert !!!!
Je poussai un grognement et m’élançai dans l’escalier. Nicéphore ! Il allait m’entendre, celui-là ! Je n’étais pas près de prendre les hommes au landau ! J’ai marmonné jusqu’à ne plus avoir de souffle, à la quatre-vingt-troisième marche. Encore quelques unes et je frappais à la porte du cinquième si fort que quelques écailles de peinture tombèrent au sol.
Une Esther aux joues plus flamboyantes que sa chevelure m’ouvrit, suivie de près par un Nicéphore débraillé et au sourire niais. Je me dis que j’avais dû interrompre quelque chose et je m’en réjouis plus sadiquement que nécessaire.
Sans un mot, je tendis les bras au bout desquels mon futur amant agitait les jambes telle une grenouille à sec. Enfin, à sec… ça dépend pour qui. Dans un élan de masculine fierté, mon homme miniature venait d’asperger Nicéphore d’un chaleureux jet d’urine. Ce dernier ne se démonta pas et s’exclama :
-A qui donc appartient ce joyeux chérubin ?
Je soupirai.
-A votre ascenseur !
Je vis son regard briller d’orgueil et de plaisir.
-Vous pensez que c’est le livreur ? me demanda-t-il non sans une certaine satisfaction.
-Non, c’est le patron de l’Espérance et j’en ai besoin. Veuillez lui rendre sa taille normale, je vous prie !
Nicéphore parut pour la première fois embarrassé.
-C’est-à-dire que… avec toutes ces pannes, il est devenu un peu incontrôlable… Bon, je vais appeler Prauvice de ce pas !
Et il disparut de ma vue pendant qu’Esther, papillonnant des yeux, s’emparait du bébé et lui chatouillait le menton.
ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh , enfin la suite et une belle suite en plus ! je n'en pouvais plus moi !
Bluewitch, je te l'ai dit pas plus tard qu'hier, mais tu écris trés bien...
Et l'histoire, qui continue, qui progresse, et que j'aime !
Mais alors Nicéphore et Esther...
;0)
Merci Blue :0)
Bluewitch, je te l'ai dit pas plus tard qu'hier, mais tu écris trés bien...
Et l'histoire, qui continue, qui progresse, et que j'aime !
Mais alors Nicéphore et Esther...
;0)
Merci Blue :0)
Du super Blue ! du super Witch !
C’est insensé, c’est dingue, j’adore !
Ah le cri du bébé Munch !
Et aussi :
« Je me dis que j’avais dû interrompre quelque chose et je m’en réjouis plus sadiquement que nécessaire. »
C’est insensé, c’est dingue, j’adore !
Ah le cri du bébé Munch !
Et aussi :
« Je me dis que j’avais dû interrompre quelque chose et je m’en réjouis plus sadiquement que nécessaire. »
Haaa chouette ton texte Bluewitch! Plein d'énergie, bien rythmé, ça bouge! Cette Lucette commence à bien affirmer sa personnalité et ça me plait bien qu'elle ait de suite reconnu son futur amant, qu'il n'y ait pas eu de quiproquo à ce sujet, ça renforce le propos et son action.
Bon, bon, si j'ai tout suivi, ça doit être à mon tour alors...
Bon, bon, si j'ai tout suivi, ça doit être à mon tour alors...
Bon, je vais appeler Prauvice de ce pas !
Pauvrice !!? Prauvice ? Bref, celui qui est à l'école des mines et qui ne sait toujours pas tailler un crayon ??!! Je vais lui en toucher un mot, mais je doute qu'on puisse en tirer quelquechose de bon ..
Très bonne suite, Blue. Je suis contente de voir que la métamorphose n’a même pas fait hésiter Lu7. Elle l’a vraiment dans la peau ce Sélim. Comme c’est réciproque, tout est pour le mieux.
Enfin presque, quoi… reste le problème de la protection des mineurs.
:-)
Enfin presque, quoi… reste le problème de la protection des mineurs.
:-)
Joli texte, Sib, contraste entre réel et rêve, un peu dur dur en cette période où tout devrait être beau et magique.
Très touchant, j'aime.
Très touchant, j'aime.
Là, Blue, faudrait arrêter la moquette. j'ai lu ton texte Sib, et je me suis égarée dans mon épisode, mais k'es ki s'passe?
C'est drôle et excellent, Bluewith ! Que de trouvailles et on dirait que c'est coulé à toute allure de tes doigts sur le clavier puis sur l'écran
Quelle imagination, décidément !
Quelle imagination, décidément !
J'ai aimé Bluewitch.
C'est court comme critique. Hein ? ;-)
C'est court comme critique. Hein ? ;-)
J'ai l'impression que sur ce rythme on va pouvoir faire beaucoup de tours. On va bientôt boucler le second (Sahkti puis OMK) mais je n'imagine pas que ça tombe en vrille trop vite. Pas de blagues les suivants hein? Tiens oui Sahkti, c'est à toi.
Et les uns derrière les autres, on se coule dans le moule. Bluewitch derrière Sibylline, et on ne sent pas de heurts! Merci de ce bel épisode Bluewitch. Et dire qu'on te croyait aux abonnés absents?
Rien à dire sur le style. Je l'ai lu d'une traite. Ma dose de MM2, enfin! Et bien écrite donc.
Sur le fond, nous voilà reviendus dans l'immeuble, et l'action a sensiblement évolué. Bébé à ressusciter, Nicéphore qui ne sait plus comment il s'appelle, Lucette prête à remuer ciel et terre.
Sahkti, ne nous fait pas trop languir stp. Aujourd'hui le ciel est bas. Il pleut. Là haut il neige. Et moi j'ai besoin de la suite.
Merci Bluewitch.
Et les uns derrière les autres, on se coule dans le moule. Bluewitch derrière Sibylline, et on ne sent pas de heurts! Merci de ce bel épisode Bluewitch. Et dire qu'on te croyait aux abonnés absents?
Rien à dire sur le style. Je l'ai lu d'une traite. Ma dose de MM2, enfin! Et bien écrite donc.
Sur le fond, nous voilà reviendus dans l'immeuble, et l'action a sensiblement évolué. Bébé à ressusciter, Nicéphore qui ne sait plus comment il s'appelle, Lucette prête à remuer ciel et terre.
Sahkti, ne nous fait pas trop languir stp. Aujourd'hui le ciel est bas. Il pleut. Là haut il neige. Et moi j'ai besoin de la suite.
Merci Bluewitch.
On verra pour le délai...
De quoi ??!! Esther et Nicéphore ont consommé et tu ne nous as pas conté ça Blue !!! Et avec force et détails encore.
Bon, vu que c’est tout de même rudement bien ficelé mettons que je n’ai rien dit, et si je n’applaudis pas c’est que j’ai les deux mains avec au bout : des doigts, et qu’ils sont tout occupés à courir (au moins) sur le clavier ;-)
Bon, vu que c’est tout de même rudement bien ficelé mettons que je n’ai rien dit, et si je n’applaudis pas c’est que j’ai les deux mains avec au bout : des doigts, et qu’ils sont tout occupés à courir (au moins) sur le clavier ;-)
Non, non, Yali, rien n'a encore été consommé, il me semble. Je dirais plutôt entamé. ;o) Je ne t'aurais pas volé ce plaisir!
bon, ça coule tout seul. Rien d'autre à ajouter!!
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