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On l'annonce, mais il n'arrive que demain!
On l'annonce, mais il n'arrive que demain!
Qu'il est taquin celui-là!
C'est le moins qu'on puisse dire, qu'il est taquin! C'est quoi, ça, de mettre l'eau à la bouche des gens? lol Non mais! ;o)
Petit filou de Tistou ! ;-)
Je t'attends de pied ferme.
Je t'attends de pied ferme.
Avertissement au lecteur ; ça va être dur pour les non-techniciens! Désolé, j'ai eu trop de mal!
Numéro Dix
Scène 1 (un vestiaire sportif, un homme seul en maillot de rugby, portant le n°10, sale, assis)
(il se tient le genou et grimace)
- (N°10) Bon sang de genou ! Toujours le même !
(il enlève ses crampons et descend ses chaussettes. Il prend une bande et commence à l’enrouler autour du genou).
(un homme entre)
- (Antoine) Attends, on va regarder d’abord !
(il s’agenouille et manipule le genou)
- (Antoine) Qu’est-ce t’as foutu ?
- (N°10) Coincé. Dans une mêlée. La jambe tordue et toujours ce genou ! Arrête Antoine, ça fait mal !
- (Antoine) Une belle entorse ! Là t’en as …., bien 6 semaines d’arrêt !
(sifflement)
- (N°10) Ben c’est ma femme qui va être contente. Elle veut refaire le papier peint de la chambre. J’avais l’excuse des matchs le dimanche … Merde !
- (Antoine) Sûr, là t’es coincé !
- (N°10) Eh, comment ils m’ont remplacé à l’ouverture ?
- (Antoine) Bob est rentré. Il est passé à l’aile droite et Bernard est passé à l’ouverture.
- (N°10) Bernard ? Il a jamais joué ouvreur !
- (Antoine) Et tu voulais mettre qui ? Je te rappelle que nous ne sommes que l’équipe réserve !
- (N°10) Mmh … Oh, putain, je vais pas y couper aux papiers peints !
- (Antoine) Ca fera plaisir à ta femme.
- (N°10) Oh, il y a d’autres moyens pour ça.
- (Antoine) Bon, écoute. Pour le rugby et pour 6 à 8 semaines, tu n’as pas le choix. Repos obligatoire.
(on entend le tonnerre. Proche)
- (N°10) Bon sang. Ca doit pas rigoler sur le terrain.
-(Antoine) Ca doit être la mi-temps. Ca vaut mieux si c’est l’orage.
Scène 2
(on entend le piétinement de crampons qui approchent du vestiaire. 15 gars crottés entrent, démarche lourde, tête basse.)
- (N°10) Oh les gars ! Qu’est-ce que vous foutez là ?
- (un joueur) Mi temps. Avec l’orage, l’arbitre nous a renvoyé au vestiaire en attendant que ça passe.
- (N°10) Qu’est-ce que ça donne ?
- (un joueur) 15-3 pour eux.
(les joueurs sont tous assis sur les bancs, le corps ployé vers le bas, en récupération)
- (un joueur) Et toi alors ?
- (N°10) Le genou, le même. Entorse.
- (un joueur) Oh les salauds ! Ils donnent en face !
- (N°4) Ca, pour donner ! Regarde mon nez !
(le joueur qui vient de parler est relevé, il a le nez de travers)
- (un joueur) C’est quoi ça ?
- (N°4) Une patate dans une mêlée ouverte. Putain, si j’avais pas eu mon nez j’en prenais plein la gueule !
(éclat de rire général)
- (un joueur) C’est qui le bourre-pif ?
- (N°4) Le 2 en face. Le talonneur.
(un petit gars se lève, le N°9)
- (N°9) Eh les gars, vous avez noté le 2 en face ? Si vous le croisez en 2ème mi-temps …
- (un joueur) Ouais, il aura pas trop intérêt à avoir le ballon !
- (N°10) Eh, Bernard ! Comment ça va à l’ouverture ?
(Bernard se redresse. Il a l’air marqué)
- (Bernard) Pffh ! Ben je vois plus le ballon qu’à l’aile …
(il est interrompu)
- (un joueur) Balle à l’aile, la vie est belle !
- (Bernard) Justement ! La vie n’est pas toujours belle ! A l’aile je vois 2 ballons par match !
- (N°10) Alors ? Et là, à l’ouverture ?
- (Bernard) Un ballon toutes les 2 minutes et la 3ème ligne d’en face qui me tombe sur le râble à chaque fois ! Ils sont gros les salauds !
(il se tourne vers 3 beaux gaillards)
- (Bernard) Eh, les 3èmes lignes ! Si vous pouviez me les bouger un peu en face … Ca me ferait des vacances !
(on entend des pas sonores)
Scène 3
(un joueur se penche par la porte)
- (un joueur) C’est Rico. (et plus bas) V’la l’entraineur les gars !
(Rico entre. Il reste les bras sur les hanches dans l’encadrement de la porte. Il dévisage un à un tous les joueurs. Tous se taisent et semblent en faute)
(il montre de la tête le N°10)
- (Rico) Qu’est-ce que ça donne, Antoine ?
- (Antoine) Entorse du genou, 6 à 8 semaines. Sa femme va l’occuper, il a des papiers peints à refaire …
- (un joueur) Quand t’auras fini, te biles pas, il y a toutes les pièces à refaire chez moi !
(rire général, sauf Rico)
- (N°10, dans ses dents) Fais pas chier …
- (Rico) Vous rriez les gars ? Ca vous fait rrirre ?
(les visages se ferment, les têtes se rebaissent)
- On n’est pas à la plage, les gars ! On fait pas des pâtés, hein ?
(lourd silence)
- (Rico) 15 à 3. Ca vous dit quelque chose ? … C’est eux qu’ont 15. Trrois essais encaissés, ça vous rrappelle quelque chose ?
(lourd silence)
- (Rico) Ah, ils doivent rrigoler à côté. Vous savez encorre ce que ça veut dirre plaquer ?
(la voix monte)
- (Rico) Plaquer, plaquer et encorre plaquer. Vous ètes pas des gonzesses ? Si ? … Aucune défense. Vous les rregardez passer ! Mettez le tapis rrouge tant que vous y ètes !
(il crie)
- (Rico) Rréveillez vous ! C’est pas fini ! … La deuxième mi-temps je veux des guerrrriers ! Vous sautez surr tout ce qui bouge, putain !
(ils relèvent la tête)
- (Rico) Bon. Toi, Nounourrs.
(Nounours, le N°2 regarde Rico)
- (Rico) C’est quoi ton métier déja ?
- (Nounours) Ben, je vends des voitures …
- (Rico) Ah oui ? je vais finirr par crroirre que tu es pizzaiolo. C’est quoi ces lancers en touche. Mais on dirrait que tu balances des pizzas, bon sang. On perrd tous nos ballons !
- (Nounours) C’est vrai, je suis pas bien. Ecoute, remplace moi.
- (Rico) Pas tout de suite, tu tiens encorre 20 minutes. On a besoin de tes 120 kg en mêlée. Fatigue moi le 2 en face, applique toi pourr les touches, cours pas trrop, mais tu déblaies dans les mauls. Je te rremplace aprrès 20 minutes. OK ?
- (Nounours, désabusé) Je vais m’appliquer.
- (Rico) Berrnarrd, le dernier essai qu’on prrend c’est toi ! Mêlée à 5 mètrres. Ils nous font des grris-grris et le gars arrrrive surr toi. Fallait l’arrrrêter ! T’as même pas essayé !
(Bernard baisse la tête)
- (Rico, plus doux) On a tous déja eu peurr sur le terrrrain. Il faut te rressaisirr. Tu es à l’ouverrturre, c’est nouveau, et t’as les grros qui viennent te chasser. Prrends plus de prrofondeur.
(il regarde Micha, le N°9) Micha, tu allonges ta passe. Berrnarrd, on va fairre simple. Quand t’as le ballon, regarrde où est placé l’arrrrrièrrre. Et tu tapes dans leurr dos. Tu alterrnes, en cloche, rrasant. Mets pas en touche, leurr arrrrièrrrre est souvent mal placé. On lui met la prression. Et les trrois-quarrts, vous ne prrenez pas trrop de prrofondeurrr et vous montez dès qu’il tape. Oui ?
(tous acquiescent de la tête)
- Rico) Berrnarrd, tu connais les combinaisons ? Bon, c’est Micha et toi qui les annoncez. Mais simple hein ? Et si un grros t’arrrrive dessus, que tu es le derrnier défenseurr. Tu penses à l’équipe, tu te sacrrifies. Il faut qu’il tombe. Hé, les 2 trroisième-ligne-ailes, vigilants en défense. Le laisser pas tout seul !
(grommellement en provenance des bancs)
- (Rico, au N°4) Qui t’as arrrrangé ton nez comme ça ?
- (N°4) Le 2 en face, dans une mêlée ouverte.
- (Rico) Z’avez entendu les gars ? Le 2, vous défendez surr lui. Il faut plus qu’il ose toucher le ballon. Virril, mais corrrrect, hein ?
(brouhaha général)
(on entend des pas, l’arbitre apparait)
- (l’arbitre) Reprise dans 5 minutes, l’orage est passé.
Scène 4
(tous se lévent et commencent à partir)
- (Rico) Allez les gars, plaquer, plaquer, plaquer.
- (Rico) Berrnarrd, qu’est-ce que tu as mis comme crrampons ?
- (Bernard) Du 6 .
- (Rico) Mets du 8, tu vas avoirr besoin de tes appuis !
(Bernard se rasseoit, se déchausse et prends le nécessaire dans son sac. Nounours vient s’asseoir près de lui. Le N°10 est resté assis. Bernard entreprend de changer ses crampons)
- (Nounours) J’te l’ai pas dit en voiture, ma copine m’a plaqué. J’ai plus de jus.
- (Bernard) Ah merde, je savais pas …
- (Nounours) Je sais même plus lancer le ballon !
- (Bernard) Arrête, t’es sous le choc, c’est normal. Rentre leur dedans en face . T’as qu’à penser …
- (Nounours) J’ai pas d’envie. J’suis tout creux. Oh j’aurais voulu qu’il me remplace.
- (Bernard) On en recause en voiture. Là, force toi !
- (N°10) Bernard, l’ouvreur en face ? Il fait toujours la même feinte quand il reçoit le ballon. Il ne le passe pas à ses trois-quarts et cherche toujours à percer, sur ta gauche. Discutes-en avec le troisième-ligne-aile de ton côté, mais tu verras … sur ta gauche. Fais ce que t’as dit Rico. Tu tapes, tu tapes, et quand vous serez dans leur moitié de terrain, tente de passer entre lui et le premier centre. Avec les jambes que tu as, tu peux passer. Mais balade les au pied derrière. Ils vont pas aimer. Et t’inquiètes pour l’essai, on en a tous pris des comme ça !
- (Bernard, qui a remis ses crampons) Ok, merci. Viens Nounours, on va le bouffer le 2 en face.
- (N°10) Attendez, aidez moi, je viens avec vous. Je veux voir.
(Antoine, le soigneur arrive)
- (Antoine) On y va les gars ! Ca va attaquer.
(ils sortent tous les 4).
Numéro Dix
Scène 1 (un vestiaire sportif, un homme seul en maillot de rugby, portant le n°10, sale, assis)
(il se tient le genou et grimace)
- (N°10) Bon sang de genou ! Toujours le même !
(il enlève ses crampons et descend ses chaussettes. Il prend une bande et commence à l’enrouler autour du genou).
(un homme entre)
- (Antoine) Attends, on va regarder d’abord !
(il s’agenouille et manipule le genou)
- (Antoine) Qu’est-ce t’as foutu ?
- (N°10) Coincé. Dans une mêlée. La jambe tordue et toujours ce genou ! Arrête Antoine, ça fait mal !
- (Antoine) Une belle entorse ! Là t’en as …., bien 6 semaines d’arrêt !
(sifflement)
- (N°10) Ben c’est ma femme qui va être contente. Elle veut refaire le papier peint de la chambre. J’avais l’excuse des matchs le dimanche … Merde !
- (Antoine) Sûr, là t’es coincé !
- (N°10) Eh, comment ils m’ont remplacé à l’ouverture ?
- (Antoine) Bob est rentré. Il est passé à l’aile droite et Bernard est passé à l’ouverture.
- (N°10) Bernard ? Il a jamais joué ouvreur !
- (Antoine) Et tu voulais mettre qui ? Je te rappelle que nous ne sommes que l’équipe réserve !
- (N°10) Mmh … Oh, putain, je vais pas y couper aux papiers peints !
- (Antoine) Ca fera plaisir à ta femme.
- (N°10) Oh, il y a d’autres moyens pour ça.
- (Antoine) Bon, écoute. Pour le rugby et pour 6 à 8 semaines, tu n’as pas le choix. Repos obligatoire.
(on entend le tonnerre. Proche)
- (N°10) Bon sang. Ca doit pas rigoler sur le terrain.
-(Antoine) Ca doit être la mi-temps. Ca vaut mieux si c’est l’orage.
Scène 2
(on entend le piétinement de crampons qui approchent du vestiaire. 15 gars crottés entrent, démarche lourde, tête basse.)
- (N°10) Oh les gars ! Qu’est-ce que vous foutez là ?
- (un joueur) Mi temps. Avec l’orage, l’arbitre nous a renvoyé au vestiaire en attendant que ça passe.
- (N°10) Qu’est-ce que ça donne ?
- (un joueur) 15-3 pour eux.
(les joueurs sont tous assis sur les bancs, le corps ployé vers le bas, en récupération)
- (un joueur) Et toi alors ?
- (N°10) Le genou, le même. Entorse.
- (un joueur) Oh les salauds ! Ils donnent en face !
- (N°4) Ca, pour donner ! Regarde mon nez !
(le joueur qui vient de parler est relevé, il a le nez de travers)
- (un joueur) C’est quoi ça ?
- (N°4) Une patate dans une mêlée ouverte. Putain, si j’avais pas eu mon nez j’en prenais plein la gueule !
(éclat de rire général)
- (un joueur) C’est qui le bourre-pif ?
- (N°4) Le 2 en face. Le talonneur.
(un petit gars se lève, le N°9)
- (N°9) Eh les gars, vous avez noté le 2 en face ? Si vous le croisez en 2ème mi-temps …
- (un joueur) Ouais, il aura pas trop intérêt à avoir le ballon !
- (N°10) Eh, Bernard ! Comment ça va à l’ouverture ?
(Bernard se redresse. Il a l’air marqué)
- (Bernard) Pffh ! Ben je vois plus le ballon qu’à l’aile …
(il est interrompu)
- (un joueur) Balle à l’aile, la vie est belle !
- (Bernard) Justement ! La vie n’est pas toujours belle ! A l’aile je vois 2 ballons par match !
- (N°10) Alors ? Et là, à l’ouverture ?
- (Bernard) Un ballon toutes les 2 minutes et la 3ème ligne d’en face qui me tombe sur le râble à chaque fois ! Ils sont gros les salauds !
(il se tourne vers 3 beaux gaillards)
- (Bernard) Eh, les 3èmes lignes ! Si vous pouviez me les bouger un peu en face … Ca me ferait des vacances !
(on entend des pas sonores)
Scène 3
(un joueur se penche par la porte)
- (un joueur) C’est Rico. (et plus bas) V’la l’entraineur les gars !
(Rico entre. Il reste les bras sur les hanches dans l’encadrement de la porte. Il dévisage un à un tous les joueurs. Tous se taisent et semblent en faute)
(il montre de la tête le N°10)
- (Rico) Qu’est-ce que ça donne, Antoine ?
- (Antoine) Entorse du genou, 6 à 8 semaines. Sa femme va l’occuper, il a des papiers peints à refaire …
- (un joueur) Quand t’auras fini, te biles pas, il y a toutes les pièces à refaire chez moi !
(rire général, sauf Rico)
- (N°10, dans ses dents) Fais pas chier …
- (Rico) Vous rriez les gars ? Ca vous fait rrirre ?
(les visages se ferment, les têtes se rebaissent)
- On n’est pas à la plage, les gars ! On fait pas des pâtés, hein ?
(lourd silence)
- (Rico) 15 à 3. Ca vous dit quelque chose ? … C’est eux qu’ont 15. Trrois essais encaissés, ça vous rrappelle quelque chose ?
(lourd silence)
- (Rico) Ah, ils doivent rrigoler à côté. Vous savez encorre ce que ça veut dirre plaquer ?
(la voix monte)
- (Rico) Plaquer, plaquer et encorre plaquer. Vous ètes pas des gonzesses ? Si ? … Aucune défense. Vous les rregardez passer ! Mettez le tapis rrouge tant que vous y ètes !
(il crie)
- (Rico) Rréveillez vous ! C’est pas fini ! … La deuxième mi-temps je veux des guerrrriers ! Vous sautez surr tout ce qui bouge, putain !
(ils relèvent la tête)
- (Rico) Bon. Toi, Nounourrs.
(Nounours, le N°2 regarde Rico)
- (Rico) C’est quoi ton métier déja ?
- (Nounours) Ben, je vends des voitures …
- (Rico) Ah oui ? je vais finirr par crroirre que tu es pizzaiolo. C’est quoi ces lancers en touche. Mais on dirrait que tu balances des pizzas, bon sang. On perrd tous nos ballons !
- (Nounours) C’est vrai, je suis pas bien. Ecoute, remplace moi.
- (Rico) Pas tout de suite, tu tiens encorre 20 minutes. On a besoin de tes 120 kg en mêlée. Fatigue moi le 2 en face, applique toi pourr les touches, cours pas trrop, mais tu déblaies dans les mauls. Je te rremplace aprrès 20 minutes. OK ?
- (Nounours, désabusé) Je vais m’appliquer.
- (Rico) Berrnarrd, le dernier essai qu’on prrend c’est toi ! Mêlée à 5 mètrres. Ils nous font des grris-grris et le gars arrrrive surr toi. Fallait l’arrrrêter ! T’as même pas essayé !
(Bernard baisse la tête)
- (Rico, plus doux) On a tous déja eu peurr sur le terrrrain. Il faut te rressaisirr. Tu es à l’ouverrturre, c’est nouveau, et t’as les grros qui viennent te chasser. Prrends plus de prrofondeur.
(il regarde Micha, le N°9) Micha, tu allonges ta passe. Berrnarrd, on va fairre simple. Quand t’as le ballon, regarrde où est placé l’arrrrrièrrre. Et tu tapes dans leurr dos. Tu alterrnes, en cloche, rrasant. Mets pas en touche, leurr arrrrièrrrre est souvent mal placé. On lui met la prression. Et les trrois-quarrts, vous ne prrenez pas trrop de prrofondeurrr et vous montez dès qu’il tape. Oui ?
(tous acquiescent de la tête)
- Rico) Berrnarrd, tu connais les combinaisons ? Bon, c’est Micha et toi qui les annoncez. Mais simple hein ? Et si un grros t’arrrrive dessus, que tu es le derrnier défenseurr. Tu penses à l’équipe, tu te sacrrifies. Il faut qu’il tombe. Hé, les 2 trroisième-ligne-ailes, vigilants en défense. Le laisser pas tout seul !
(grommellement en provenance des bancs)
- (Rico, au N°4) Qui t’as arrrrangé ton nez comme ça ?
- (N°4) Le 2 en face, dans une mêlée ouverte.
- (Rico) Z’avez entendu les gars ? Le 2, vous défendez surr lui. Il faut plus qu’il ose toucher le ballon. Virril, mais corrrrect, hein ?
(brouhaha général)
(on entend des pas, l’arbitre apparait)
- (l’arbitre) Reprise dans 5 minutes, l’orage est passé.
Scène 4
(tous se lévent et commencent à partir)
- (Rico) Allez les gars, plaquer, plaquer, plaquer.
- (Rico) Berrnarrd, qu’est-ce que tu as mis comme crrampons ?
- (Bernard) Du 6 .
- (Rico) Mets du 8, tu vas avoirr besoin de tes appuis !
(Bernard se rasseoit, se déchausse et prends le nécessaire dans son sac. Nounours vient s’asseoir près de lui. Le N°10 est resté assis. Bernard entreprend de changer ses crampons)
- (Nounours) J’te l’ai pas dit en voiture, ma copine m’a plaqué. J’ai plus de jus.
- (Bernard) Ah merde, je savais pas …
- (Nounours) Je sais même plus lancer le ballon !
- (Bernard) Arrête, t’es sous le choc, c’est normal. Rentre leur dedans en face . T’as qu’à penser …
- (Nounours) J’ai pas d’envie. J’suis tout creux. Oh j’aurais voulu qu’il me remplace.
- (Bernard) On en recause en voiture. Là, force toi !
- (N°10) Bernard, l’ouvreur en face ? Il fait toujours la même feinte quand il reçoit le ballon. Il ne le passe pas à ses trois-quarts et cherche toujours à percer, sur ta gauche. Discutes-en avec le troisième-ligne-aile de ton côté, mais tu verras … sur ta gauche. Fais ce que t’as dit Rico. Tu tapes, tu tapes, et quand vous serez dans leur moitié de terrain, tente de passer entre lui et le premier centre. Avec les jambes que tu as, tu peux passer. Mais balade les au pied derrière. Ils vont pas aimer. Et t’inquiètes pour l’essai, on en a tous pris des comme ça !
- (Bernard, qui a remis ses crampons) Ok, merci. Viens Nounours, on va le bouffer le 2 en face.
- (N°10) Attendez, aidez moi, je viens avec vous. Je veux voir.
(Antoine, le soigneur arrive)
- (Antoine) On y va les gars ! Ca va attaquer.
(ils sortent tous les 4).
De fait, j'étais un peu à côté de la plaque question termes techniques... ;o) Sinon, l'échange rebondit, côté dialogues, on se renvoie la balle (désolée.. :*/), je les vois bien dégoulinant de pluie et de sueur, la frustration dans l'estomac, surtout pour ce pauvre numéro 10 et ce Nounours chagrin. Esprit d'équipe en final, j'aime bien ça...
Héhé ! Fiction ou réalité ? Tu as perdu ou tu as gagné ?
J'ai passé un bon moment, ca me donne envie de recommencer le rugby (dès que j'aurai 30kg de plus).
Allez les gars ! Y'a de la viande au menu !
Franchement, c'est très sympa.
J'ai passé un bon moment, ca me donne envie de recommencer le rugby (dès que j'aurai 30kg de plus).
Allez les gars ! Y'a de la viande au menu !
Franchement, c'est très sympa.
Exercice de style plutot réussi. je suis bien rentré dans la scene ...
Le sujet m'etant indifferent, j'ai trouve ca un peu long mais ca bouge, c'est realiste.
Une ambiance est crée.
Franchement pas mal.
Le sujet m'etant indifferent, j'ai trouve ca un peu long mais ca bouge, c'est realiste.
Une ambiance est crée.
Franchement pas mal.
"Virril, mais corrrrect, hein ? "
Je ne connais pas le rugby mais ça sonne tellement vrai. On les voit. Côté style: rien ne m'a heurté, ça roule. Côté fond: L'histoire du papier peint et la peine du gros Nounours, la fragilité de ces "grosses pièces", c'est touchant. J'ai aimé.
Je ne connais pas le rugby mais ça sonne tellement vrai. On les voit. Côté style: rien ne m'a heurté, ça roule. Côté fond: L'histoire du papier peint et la peine du gros Nounours, la fragilité de ces "grosses pièces", c'est touchant. J'ai aimé.
Puuuuutain, on s’y ccrrrrrroirait. Alors Nounours, le genou, ça va ? Y’a un truc de plaisant, vraiment, le vrai, dommage qu’au théâtre on ait pas droit au odeurs, genre : le souffleur distille une haleine de sang et de sueur et, bien sûr, de colle à papier peint. ;-)
Ca, c'est sûr, on y croit, on y est au vestiaire! Quant aux termes techniques, ça va, on arrive à suivre sans difficulté.
Sinon, j'ai lu, sans déplaisir mais sans passion non plus. Le thème ne me touche pas trop, mais ça, c'est personnel.
Sinon, j'ai lu, sans déplaisir mais sans passion non plus. Le thème ne me touche pas trop, mais ça, c'est personnel.
Sinon, là encore, ça pourrait être dans un téléfilm ou dans un bouquin. On sent pas que c'est dans un théâtre.
Totalement raison Benoit. Quand je lis ce qu'a fait Azed, et également Kilis, ça sonne théâtre. Je me sens tout petit.
Sinon un scoop, on me tient informé que le genou va mieux, mais ... que les papiers peints ont été attaqués (ça lui apprendra à se blesser!). Que Nounours, ben c'est pas ça. Et que le match, je crois, a été perdu. Mais je crois me souvenir que ça n'était pas grave pour autant!
Sinon un scoop, on me tient informé que le genou va mieux, mais ... que les papiers peints ont été attaqués (ça lui apprendra à se blesser!). Que Nounours, ben c'est pas ça. Et que le match, je crois, a été perdu. Mais je crois me souvenir que ça n'était pas grave pour autant!
Puisque nous sommes en pleine période rugby, je remonte cet exo dont le thème était d'écrire "Théâtre". J'avais choisi ... le rugby. For sure !
Et ... 2004 ? Ca fait quoi ? 19 ans ! Ben zut alors !
Et ... 2004 ? Ca fait quoi ? 19 ans ! Ben zut alors !
Et pour le coup c'est autobio ...
c'est vrai que ça fait un petit bout de temps mais le texte garde toute sa fraicheur.
Osé de faire du théâtre avec un match de rugby :-) c'est même un peu surréaliste mais on y est carrément...une performance d'écriture, au jeu ça j'en sais toujours rien :-)
Mais en ce moment dans la ville où est enterré l'inventeur de ce jeu physico-bizarre il y a des petits panneauxqui expliquent les règles, je les ai tous photographiés et commence à m'y "plonger" sans me faire trop mal :-)
Mais en ce moment dans la ville où est enterré l'inventeur de ce jeu physico-bizarre il y a des petits panneauxqui expliquent les règles, je les ai tous photographiés et commence à m'y "plonger" sans me faire trop mal :-)
Ne t'inquiète pas Piéronnelle, même les initiés, même les pratiquants, et peut-être même dans une certaine mesure des arbitres, ont des problèmes avec les règles. Je peux comprendre qu'on soit rétif au rugby, mais la tendance actuelle est à une grosse augmentation de l'intérêt général et ça c'est bien ...
Demain la France pour ce qui devrait n'être qu'une formalité face à la Namibie, 21ème mondial.
Au football entre le 2ème et le 21ème ce serait encore ouvert, pas au rugby.
D'ailleurs ce n'est pas pour rien qu'il n'y a pas en rugby cette merveilleuse compétition du football qui associe tous les clubs de France : la Coupe de France.
Impossible au rugby, trop dangereux et ça n'aurait aucun sens. D'ailleurs quand on arrive chez les amateurs des règles sont adaptées pour la sécurité des joueurs, par exemple les mêlées non poussées.
C'est ainsi que la différence entre 21ème et 2ème est un réel fossé infranchissable.
Que ça ne t'empêche pas de regarder France - Namibie demain, il devrait y avoir du jeu déployé, du jeu d'arrières, le plus chatoyant. Du jeu et des essais. Et souhaitons-le, pas de blessés ...
Demain la France pour ce qui devrait n'être qu'une formalité face à la Namibie, 21ème mondial.
Au football entre le 2ème et le 21ème ce serait encore ouvert, pas au rugby.
D'ailleurs ce n'est pas pour rien qu'il n'y a pas en rugby cette merveilleuse compétition du football qui associe tous les clubs de France : la Coupe de France.
Impossible au rugby, trop dangereux et ça n'aurait aucun sens. D'ailleurs quand on arrive chez les amateurs des règles sont adaptées pour la sécurité des joueurs, par exemple les mêlées non poussées.
C'est ainsi que la différence entre 21ème et 2ème est un réel fossé infranchissable.
Que ça ne t'empêche pas de regarder France - Namibie demain, il devrait y avoir du jeu déployé, du jeu d'arrières, le plus chatoyant. Du jeu et des essais. Et souhaitons-le, pas de blessés ...
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