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Kasserine 08/10/2004 @ 18:12:25
Tu es là.
Allongé sur ce lit d'hopital.Des tuyaux dans le nez pour t'aider à respirer, une perfusion pour t'alimenter et dans laquelle passent des produits pour calmer tes souffrances. Le mal t'a rongé, petit à petit, il a grignoté tes forces et la vie s'évade lentement de ton corps.
Moi je suis là.
Je ne te connais que depuis quelques jours que tu es arrivé dans ce service. Je suis là pour t'aider à quitter ce monde le mieux possible.
Je frictionne les parties douloureuses de ton corps, je masse les points d'appui pour éviter les escarres. Je te coiffe, je te rase, je te parfume. Je te carresse les mains, le front, doucement presque un effleurement. Je te parle longtemps. Je te parle de tout de rien, du temps, du travail, des choses qui se passent dehors, un dehors qui t'exclue.
Sens tu ma présence? Je ne le sais pas, je n'en suis pas sure, mais j'ai besoin d'y croire pour ne pas baisser les bras.
A quoi penses-tu? est ce que tu revois des bribes de ta vie? des moments heureux, parfois fugaces, ta rencontre avec ta femme, la naissance de vos enfants, une ballade en forêt....
est ce que tu t'accroches à ces images plaisantes pour gommer celles, plus récentes qui ne sont que souffrance et douleur.
Ton souffle est léger, trés léger, trop léger. La vie fuit à petit pas, elle te quitte , te trahit.
Es-tu prêt? est-on prêt un jour?
Que de questions qui restent sans réponses!
Ta famille va bientôt arriver. Ils viennent tous les soirs aprés leur boulot. Ils t'aiment. Ils t'aiment, mais leur vie suit son cour et la tienne s'enlise.
Je vais te laisser les recevoir, profites bien de leur présence. Je reviendrais demain et les jours suivants pour te parler, pour t'aider, pour t'aimer à ma manière. Dors bien et si tu sombres, garde au fond des yeux les plus belles images de ta vie. Tu n'es pas seul.

Balamento 08/10/2004 @ 20:53:05
Es-tu prêt? est-on prêt un jour?


Je ne pense pas que nous puissions jamais être prêt un jour... La vie est bien trop ancrée en nous et trop enjolante (ça n'existe pas enjolante? tant pis... ;-)) pour que l'on puisse se dire "voilà, ma valise est prête, je n'ai rien oublié".

Mais, ton texte posté ici me fais me demander quel écho ou quels échos tu en attends ou en cherches. Un feed back quand à l'écriture ? Quant à une émotion ? Autre chose ?

Kasserine 09/10/2004 @ 15:58:39
Je travaille dans une maison de retraite, je cotoie souvent la mort et vois glisser les gens vers elle. Je suis intéressée par les soins paliatifs qui sont un accompagnement de fin de vie, et je me demande si je vais faire une formation pour cela. ça me plairait beaucoup mais il y a toute les questions qui vont avec.

Lfrobin 10/10/2004 @ 22:22:18
je ne sais pas que dire sur ce texte. Il ne m'a pas touché plus que ça.
Je ne sais pas trop pourquoi. Peut etre parcequ'il ne surprend pas et que je n'ai pas trop les styles trop lisses, trop propre.
là, c'est vraiment une histoire de gout.

Bluewitch
avatar 10/10/2004 @ 22:42:21
Je peux imaginer ce que ressent Kasserine, je travaille dans un service de gériatrie, où les patients sont par définition souvent au bord du gouffre. Je sais que dans leurs départs, on voit le notre, dans la douleur des familles, on voit notre propre angoisse de perdre nos proches. On voit nos certitudes qui tremblent. On croit s'habituer mais c'est souvent l'électrochoc.
Néanmoins, je n'ai pas non plus été des plus touchées par ce texte. Un peu l'impression que son questionnement est abordé avec une certaine maladresse. Comme si le ressenti manquait d'un peu de place... Ce que tu abordes me fait l'effet du déjà-lu, comme si ce que tu ressentais vraiment face à tout ça ne s'était pas clairement exprimé. A décharge, je sais qu'il est difficile d'y mettre des mots...

Drclic 11/10/2004 @ 11:19:45
Ce texte est trop court et trop direct pour s'emouvoir sur le malade. Amha.
Par contre, j'ai ressenti une vrai compassion et une vraie generosite.
Ce qui m'a le plus interpellé, c'est ce passage.
"Sens tu ma présence? Je ne le sais pas, je n'en suis pas sure, mais j'ai besoin d'y croire pour ne pas baisser les bras.
A quoi penses-tu? est ce que tu revois des bribes de ta vie? des moments heureux, parfois fugaces, ta rencontre avec ta femme, la naissance de vos enfants, une ballade en forêt.... "
C'est genereux de penser a ce qu'il pense.
Le chagrin, c'est tellement egoiste d'habitude.

Ton texte meriterait plus de mise en scene pour gagner du sens. Plus long en somme.

Au boulot.

Tistou 11/10/2004 @ 11:26:42
Kasserine, ce n'est pas de la paresse mais je te fais un copié-collé du post que je t'avais mis pour Charles. Ca reste valable. Et je crois que mes posts sur tes autres textes pourraient l'être aussi.

Texte? Je dirais plutôt ; Etat d'âme?
Tu racontes (apparemment) une situation à laquelle tu es confrontée, et tu l'expliques bien, mais je ne dirais pas qu'il s'agit d'un texte en tant que tel.
C'est un manifeste. Ce n'est pas un exercice d'écriture mais un moyen de faire connaître une situation.
D'accord avec ça?

On ne peut pas ne pas être touché par la situation, mais encore une fois, c'est un constat, mis à plat. Et je ne sens pas de relief derrière. Ce qui ne veut pas dire que je sois insensible au fond! Je parle de la forme.

Felixlechat

avatar 19/10/2004 @ 03:58:43
C'est un peu triste, tout de même.

Felixlechat

avatar 19/10/2004 @ 04:25:03
Le sujet est d'actualité: va-t-on débrancher ou pas?

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