Nathafi
avatar 17/08/2023 @ 20:15:01
Avant-propos :

"Ce texte est une nouvelle que j'avais écrite pour un projet collectif aux Editions Jacques Flament (Nouvelles d'un nouveau monde - après Covid).
Je tenais à vous le partager, pardonnez-moi pour la longueur."


Seize février deux mille trente six, Malo-les-Bains, station balnéaire rattachée, depuis plus de soixante ans, à Dunkerque, dans les Hauts de France... Angélique se prélasse sur sa chaise longue, elle regarde les mouettes se mouvoir lors de leur ballet infini. Il est dix-sept heures, il fait encore 23 degrés, l'eau est à 20, on croit rêver...
Angélique ferme les yeux, elle s'assoupit de tant de quiétude, et des images lui reviennent, un peu troubles, des images ternes, grises, ou jaunies pour les plus belles, celles d'une époque bien révolue.

Elle revient seize ans en arrière, en deux mille vingt, quand la vie était normale. A l'époque elle travaillait, les filles étaient au lycée, tout allait bien. Et puis, c'est arrivé. Une menace sourde au début, on en riait de cette histoire, quelle affaire ! Quel virus ? Pourquoi on ne pourrait plus s'embrasser ? Se serrer la main ? Prendre un verre au café ? Dîner au restaurant ? Recevoir sa famille, ses amis ? C'est quoi cette blague ?

Comme la mer qui remonte lentement, sûre de s'étendre dans son immense lit, le virus s'est répandu, monstre lent et tentaculaire, de par le monde. Il nous a fallu du temps pour réagir, mettre en place des mesures de protection, prendre conscience du phénomène. Il faut dire qu'on ne s'y attendait pas, à ce changement brutal ! Un fléau mondial, des morts par centaines de milliers, c'était la sidération.

Angélique rouvre les yeux. Ces images lui font mal. Cette fichue maladie a emporté sa maman âgée, elle n'avait même pas pu la voir avant que le cercueil ne soit fermé, c'était dangereux, paraît-il. Ils étaient six à son enterrement, c'était début avril. Le pays s'est trouvé confiné mi-mars, les écoles fermées, les parents en télétravail et assurant les devoirs, les personnes vulnérables isolées. Pas de sortie en dehors des motifs dérogatoires. Munis d'une attestation, les français essayaient de s'approvisionner. Les premiers temps, les rayons des magasins se sont vidés. Plus de farine, pas de lait, une personne par caddie surtout, et le masque s'il vous plaît !

Les personnels soignants étaient débordés, les hôpitaux trop pleins, des convois sanitaires s'organisaient. Des scènes de guerre, presque, tant la pression était énorme, face à cet ennemi invisible, volatile, insidieux, destructeur.

Et ça a duré, encore et encore. Quelques périodes d'accalmie permettaient de souffler un peu, mais l'hiver deux mille vingt et un fut tout aussi compliqué, sans confinement toutefois, ou partiel, comme à Dunkerque ou Nice, le week-end.

Cette année là justement, les festivités de Carnaval ont été annulées. Les Dunkerquois attristés ont connu un regain de l'épidémie, sous la forme d'un variant du virus, anglais de son état, qui est venu perturber le cours des choses. Angélique se souvient de la tristesse ressentie, et ne se rappelait pas d'un Carnaval annulé, depuis qu'elle était née. En mille neuf cent quatre vingt dix ou onze peut-être, il en était question, à cause de la Guerre du Golfe, mais finalement il a eu lieu. Et en deux mille quinze et les années suivantes, avec la menace terroriste, il a fallu sécuriser les festivités, les sociétés carnavalesques devaient garantir un service de sécurité les soirs de bals. Jamais, non, jamais on n'avait annulé un Carnaval !

Et ça s'est renouvelé, les années suivantes, jusqu'à, enfin, un retour à la vie, pas une vie « normale », pas celle d'avant deux mille vingt, hélas, il y a aujourd'hui beaucoup de choses que l'on ne fait plus.

Angélique regarde des jeunes passer. Ils ont le teint hâlé, cela fait plus d'un mois que le soleil s'est installé sur la Côte d'Opale, ils en ont déjà bien profité. Et c'est parti pour neuf mois, neuf mois de sécheresse, ici, à Dunkerque, presque le plus haut point du Nord de la France. Mais on respire encore, le vent brasse le sable de temps en temps, pas longtemps, juste assez pour réunir les détritus sur les bords de la jetée, ou sur la plage, histoire d'assainir les lieux. Espagnols, Italiens, Grecs, et j'en passe, peuplent les plages du Nord aujourd'hui. Et chez eux ? Chez eux, il fait trop chaud, le soleil brûle la peau, ils vivent volets fermés et presque cloîtrés dans leurs murs. Ils sortent à la fraîche, travaillent un peu, puis rentrent vite avant les grosses chaleurs. Rien à voir avec le temps d'avant. Ici, c'est comme dans le Sud il y a vingt ans, des serviettes espacées de quelques centimètres, des plages bondées, l'eau n'a pas le temps de refroidir, elle est brassée par les estivants qui la suivent quand elle se retire, pataugeant dans les flaques qu'elle laisse, ignorant les baïnes et leur danger, la mer ne peut plus se retirer paisiblement, elle est coursée, pourchassée, harcelée.

Sur la digue, on voit les paillotes alignées. Il s'y vend de tout. Elles ont remplacé les anciens cafés et restaurants, les petites boutiques de plage où on s'arrêtait pour acheter un seau et une pelle aux enfants. Depuis deux mille vingt et les ravages du Covid 19, les fermetures à répétition et les longues périodes d'inactivité, les bâtiments ont été réhabilités en appartements ou maisons, résidences secondaires achetées par des milliers de touristes. On n'est plus chez nous, c'est terminé, Dunkerque souffre de sa perte d'identité. Les Anglais avaient depuis longtemps pris possession d'innombrables habitations dans le Calaisis et le Boulonnais, mais pas autant ici. A présent, sur la plage de Malo, on entend toutes les langues, la cité est devenue cosmopolite.

Angélique repense à ce dimanche de mars, en week-end confiné, la plage était déserte. Quelques promeneurs s'aventuraient, pour leur heure autorisée en activité sportive, ou pour promener le chien, et se faisaient contrôler. Un état de siège, en fait, un an après le début de ce cataclysme, on y était encore, à devoir se justifier, prouver sa bonne foi, implorer les autorités.

Un jour pourtant, tout s'est estompé. Après cinq ans de calvaire, quand tout le monde fut vacciné, on put enfin reprendre l'air et retrouver une vie sociale. Enfin, sociale, c'est beaucoup dire... Nombre d'activités avaient disparu. Les théâtres, ayant peiné de ne pas rouvrir, reportant toujours le jour heureux, finirent par mettre la clé sous la porte. Les salles de concerts, closes depuis des lustres, avaient souffert de leur désertion et n'avaient pu être entretenues, la maintenance coûtant trop cher. Les artistes avaient donc trouvé d'autres solutions pour promouvoir leurs œuvres. Ils entraient chez nous, avec leurs concerts en ligne, sur l'ordinateur, à la télévision, sur tablette ou téléphone. On faisait la fête, mais tout seul, ou en petit comité. Rouvrir les grandes salles, les stades ou scènes de plein air était devenu ringard. On appréciait Indochine ou Pascal Obispo chez soi. Les activités en extérieur avaient le vent en poupe, les balades en forêt, les randonnées dans la campagne. On mangeait devant les paillotes, les restaurateurs s'étaient adaptés, plus de salles fermées et d'ambiance cosy, place à l'air qui circule et à l'espace. Des habitudes qui s'étaient établies, des gestes encore prégnants, tout rappelait la pandémie et ses ravages, les temps avaient changé.

« Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... ».

Ces paroles émeuvent Angélique, elle sent les larmes monter. C'était la chanson que préférait sa mère, elle la chantait à chaque repas de famille et vénérait Charles Aznavour...

Il est temps pour elle de rejoindre son petit appartement. Non, elle n'habite pas en bord de plage, mais un peu plus loin, dans une rue parallèle. Malheureusement, elle n'a pas vue sur la mer, logeant au rez-de-chaussée, mais s'y rend souvent, ça compense. Avant, elle avait une grande maison, un pavillon neuf, qu'elle avait acheté avec Marc. Ils avaient deux bons salaires, lui travaillait dans un garage automobile, elle dans une usine de plats cuisinés. Elle était responsable du service comptabilité, et à ce titre, bénéficiait d'actions dans l'entreprise. Tout roulait bien, jusqu'en deux mille vingt ! Puis est arrivée, pour les employés à l'usine, l'activité partielle. Les chaînes tournaient à cinquante pour cent, voire quarante les mois les plus sombres. Les clients se faisaient rares, le climat ambiant n'était pas au mieux. Quelques scandales dans ce domaine d'activité avaient déjà précédemment ralenti la production. Vache folle, viande de cheval à la place de bœuf, abattage intensif, la crise sanitaire Covid 19 avait terminé le travail et sonné le glas. Fin deux mille vingt un, malgré les dividendes reversés dans les caisses, les baisses de salaires et les temps partiels, les aides de l'Etat, l'usine avait du fermer. Angélique s'était trouvée au chômage, et Marc essayait tant bien que mal d'amener encore un peu d'argent au foyer. Mais poussé par son employeur qui l'incitait à prendre sa retraite, de manière peu orthodoxe et en lui mettant une pression énorme, l'homme décida de partir. Bientôt il fallut revendre la maison, les charges et l'entretien étant trop coûteux. C'est le cœur gros qu'ils avaient visité quelques appartements à Malo-les-Bains, afin de s'y installer pour leurs vieux jours. Mais l'inactivité et le manque de liberté affectèrent beaucoup Marc, et un jour il décida d'en finir. S'avancer vers la mer, y entrer, et ne plus revenir, voici ce qu'il avait décidé un soir de décembre, laissant sa femme et ses filles dans la peine et l'incompréhension.

Angélique chasse ce douloureux souvenir de ses pensées. Elle se prépare une soupe froide, un gaspacho comme l'appelle son voisin, Antonio. Le blender a vite fait de broyer et mélanger la courgette avec le basilic, les oignons finement ciselés et la pointe de crème fraîche. C'est qu'elle mange bio, et c'est bon, le bio. Elle mange sainement depuis plusieurs années, et se méfie de tout. Quant à la viande et autres préparations carnées, elle les ignore. A croire qu'elle a tiré un trait sur sa vie d'avant, à l'époque où elle goûtait souvent les nouvelles préparations que l'usine proposait, histoire de tester et donner son avis. Quand elle y repense, elle a des haut-le-cœur. Elle ne peut pas tout dire, non plus, et garde ses secrets enfouis.

Ses filles s'en sont sorties. L'une d' elles travaille dans un zoo, non loin de Dunkerque. Elle soigne les animaux et n'aime qu'eux. Personne ne partage sa vie. De temps en temps elle sort avec ses amies, mais n'a pas de relation masculine. Angélique la soupçonne parfois d'être homosexuelle, mais ne lui en parle pas. Si elle est heureuse ainsi, tant mieux.
L'autre est médecin, généraliste. Depuis toute petite elle voulait embrasser cette carrière, pour sauver des gens. Les années Covid, qu'elle avait connues en tant que lycéenne, puis étudiante, l'ont confortée dans ce choix. Aujourd'hui elle travaille chez SOS Médecins, et fréquente un de ses confrères depuis quelques mois. Il tarde à Angélique d'avoir des petits enfants, mais elle se tait, là encore. Jugeant que les dernières décennies avaient été difficiles pour tout le monde, elle laisse le temps aux choses de s'accomplir et apprécie les petits plaisirs de la vie.

Après une tranche d'ananas en guise de dessert, elle sort se dégourdir les jambes et profiter de la fraîcheur du soir. Elle croise un groupe de Masquelours qui l'invitent à se joindre à eux. Hésitante, et n'ayant pas pris son porte-monnaie, elle décline. Pourtant une jeune fille, déguisée en nymphe, lui tend la main :

• « Allez Madame, viens avec nous ! Je parie que tu es seule chez toi ! Tu me fais penser à ma mamie... Elle est morte pendant la pandémie Covid, tu te souviens de cette cochonnerie ? Je l'aimais beaucoup, ma mamie, elle me manque... C'est elle qui m'accompagnait au Carnaval enfantin quand j'étais petite... »

Le ton de la jeune fille et sa main tendue ne laissent pas Angélique indifférente. Elle se laisse emporter par ces joyeux drilles, et s'apprête à connaître une soirée inoubliable. De paillote en paillote, elle boit des coups, mange un petit morceau, danse et chante les classiques du Carnaval. Qu'il est bon de se lâcher ainsi, après tant d'oppression, d'années de tristesse et de retenue. Marc n'aimait pas ces scènes de liesse, il avait fait Carnaval quand il était jeune, par tradition, mais avait abandonné l'idée avec les années. Angélique avait toujours participé, ne serait-ce que pour un soir, à ces festivités, ou elle emmenait ses filles voir la bande de Dunkerque, le dimanche avant Mardi-Gras.

Les heures passant, Angélique se sent soudain lasse. Elle en fait part à la nymphe, qui lui amène une chaise afin qu'elle se repose, mais cela ne suffit pas, elle aimerait rentrer. Pourtant le tourbillon de la fête la grise à nouveau, elle observe en souriant ces jeunes dansant, avec leurs costumes chatoyants, riant et chantant à tout rompre l'hymne à Jean Bart ou le salut à Cô Pinard, la main sur le cœur, en souvenir du tambour major emblématique de Dunkerque. Elle en pleurerait presque, cette authenticité la touche, elle imagine l'âge de ces jeunes gens et se demande s'ils ont connu les années sans fête, les privations, la tension, la galère... Ils semblent heureux de vivre et c'est avec plaisir qu'elle se relève, fatiguée mais le cœur en joie de voir cette jeunesse prometteuse, garante des traditions.

Un peu plus tard, elle les embrasse et quitte la digue, titubant un peu, hésitante. La nymphe voulait l'accompagner, mais elle l'a remerciée et lui a demandé de rester avec ses amis, la fête n'étant pas terminée. Elle entend les cloches de l'église, il est déjà deux heures, dans une dizaine de minutes elle sera rentrée, ce n'est pas loin...

**********

Une mouette s'est posée sur bord de la fenêtre, elle picore les quelques miettes laissées par l'occupant précédent. A coups de bec contre la vitre, elle veut se faire entendre de cette masse inerte qui se trouve dans le lit.

Angélique ouvre les yeux. Elle voit le plafond blanc, observe la pièce, remarque l'heure à la pendule, sept heures ou dix-neuf heures ? Elle aperçoit l'oiseau, bien tendu sur ses pattes, à l'affût du moindre mouvement. L'hôpital... Elle reconnaît la particularité des fenêtres, du sol au plafond de la chambre, et se souvient de la visite des mouettes, lors de précédents séjours. Elle sent les électrodes contre sa peau. Elle scrute les tuyaux qui la relient à une machine, la poche de glucose, un autre produit qui se termine par « ine ». Chloroquine ?

-« Ah, j'ai fini par l'attraper, cette cochonnerie ! Tant de précautions durant toutes ces années, des litres de gel hydroalcoolique, des tonnes de boîtes de masques et de gants, un vaccin qu'il a fallu attendre pendant des mois, tout ça pour finir seule dans une chambre d'hôpital, avec les machines et une mouette pour seules compagnies ! »
Elle essaie de se défaire de tout ce fatras, la machine se met à sonner, d'un bip strident qui l'agace plus encore, elle retire l'aiguille de sa veine et voit le sang couler, s'agite de plus belle et finit par tomber du lit, quand une aide-soignante arrive enfin pour la relever :

- « Mais enfin, ma mamie Carnaval, qu'est-ce que tu fais ? Je te remets au lit et j'appelle l'infirmière, on va te rebrancher tout ça. On t'a retrouvée à six heures du matin dans le fond d'une impasse, tu as du croiser un malade l'autre soir en partant, il t'a sacrément amochée ! Si seulement je t'avais raccompagnée ! Mais tu es là, ma mamie, c'est ce qui compte, et je vais m'occuper de toi ! »

Spirit
avatar 17/08/2023 @ 21:50:53
Content de te revoir parmi nous Nath, soit forte...


Pour ce qui est du texte quand Tistou dit que je plombe l'ambiance ce n'est rien à coté :-)
C'est un constat qui fait fremir mais c'est à ce genre de choses que l'on peut s'attendre, c'est un texte certes à l'atmosphere chargé mais qui fini par un geste humain. Car quoi qu'il arrive il restera toujours une certaine bonté chez les êtres humain.
Jolie texte bravo Nath

Marvic

avatar 18/08/2023 @ 10:40:42
Un texte très sombre effectivement, malheureusement tellement réel. Au rythme où vont les choses, il est presque optimiste de penser que les plages de la mer du Nord ne ressembleront à celles de l'Atlantique qu'en 2036.
J'espère de tout coeur que tu gardes un moral plus souriant que celui qui transparaît dans ce beau texte.

Martin1

avatar 18/08/2023 @ 22:34:33
Texte assez triste, qui donne une vision plutôt pessimiste de l'avenir (l'épidémie plus le réchauffement, ça fait beaucoup). J'ai trouvé la fin assez émouvante. Je vois qu'une nymphe a été incorporée malicieusement, sur un texte écrit il y a quelque temps ! Pourquoi pas.

Une malade veillée par des mouettes, c'est l'image forte et belle que je garde en tête après cet heureux moment de lecture.

Frunny
avatar 19/08/2023 @ 14:38:51
Le réchauffement climatique, le Covid, les bouleversements économiques mais aussi la chaleur humaine et la force de la Nature. Voilà ce que je garderai de cette belle nouvelle.
Merci Nathafi.

Tistou 24/08/2023 @ 22:35:30
Et qu'est-il arrivée à cette nouvelle, Nathafi. Tu as gagné, été citée, ... ?
En tout cas tu l'as recyclée ici en la modifiant un pouième pour baptiser une nymphe. C'est bien les nymphes, je trouve. Merci Martin1 de nous l'avoir mise dans les pattes !
J'ai l'impression qu'on est un peu sur la même longueur d'ondes question inspiration ... et pessimisme pour l'avenir. Toi sur un mode plus détaillé, étayé, moi sur un mode expédié.
Alors l'avenir balnéaire à Malo, Boulogne et Dunkerque. Pourquoi pas les Lofoten ? Il y a encore de la place et c'est plus spectaculaire ?!
C'est un texte très abouti et limite militant. Un très bon texte.

Nathafi
avatar 27/08/2023 @ 00:15:55
La nouvelle a été publiée, en collectif, chez Jacques Flament Editions, parmi de nombreuses autres...

Dans l'originale, la nymphe est une... licorne ! :-)

Pieronnelle

avatar 27/08/2023 @ 19:37:49
Texte dense et au style alerte. Tout s'enchaîne avec des événements que tous avons vécus ...j'appellerai cela un "etat des lieux" assez époustouflant quand on y réfléchi bien ! Sombre oui mais réel...j'ai personnellement un jugement bien plus dur sur ces années (non terminées), Covid, chargé de colère à cause de tous ces mensonges...
Ce que j'ai aimé c'est ton approche par l'intermédiaire de cette femme Angelique et ta facilite à évoquer tous les problèmes sociaux ,medicaux et autres survenus durant ces années. Je pense que cette écriture a dû te soulager de gros poids sur le coeur...
J'espère que tu vas bien, et comme je suis d'un naturel optimiste malgré un grand sens de la réalité des choses, tout devrait aller mieux dans ce monde si. .tourmenté :-)

Lobe
avatar 02/09/2023 @ 09:57:21
C'est plus long que les autres textes, mais jamais longuet. La fantaisie de cette soirée de carnaval fait du bien à lire, parce qu'effectivement le reste fait un peu frémir. Pourtant, il fait chaud dans ton texte, détraquement climatique oblige. Le tourisme massif sur les plages du Nord, d'ici quelques années, oui, ça se pourrait bien. Merci pour ce moment doux-amer avec Angélique !

Magicite
avatar 06/09/2023 @ 17:02:25
Il est prenant ton texte Nathafi et ça ne paraît jamais long.
Parce que bien que étant un peu perdu dans l'exotisme du nord et ce léger futur tout y est si finement ciselé et appuye le réalisme, sauf peut-être la chloroquine pour soigner.
Les détails qui fourmillent sont habillement placés et la conclusion aussi nette que confusante.
Mamie Carnaval est entre de bonnes mains, qui mieux que les nymphes/licornes savent s'occuper des malades à part les médecins, infirmiers.ères et aides soignants.es.
Périlleux d'écrire sur ces années 20 qui ne font que commencer, d'écrire sur le Covid, les conséquences du réchauffement climatique et tu l'a fait avec justesse, celle que nous pouvons partager à travers la vision d'Angélique.

Nathafi
avatar 06/09/2023 @ 18:56:27

Je vous remercie d'avoir pris la peine de lire ce loooong texte, ce qui n'est pas coutumier chez moi :-)
Et de m'avoir mis ces commentaires très agréables à entendre.
Il est paru dans un ouvrage collectif, mais le problème du "collectif", c'est qu'on n'a pas de retour des lecteurs, donc aucune idée de ce qui a été perçu.

Mais c'était malgré tout une belle expérience que je ne regrette pas. J'ai été assez traumatisée par la période Covid, l'inconnu, le fait de rester confinée tous ces mois pour des raisons de santé, la trouille de l'attraper. Ce texte m'a aidée à exorciser je crois.
Et la vaccination a provoqué le retour de ma pathologie, comme de nombreux patients que je croise et qui constatent la coïncidence.
Prenez soin de vous, amis CL !



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