Spirit
avatar 17/08/2023 @ 12:54:35
Il assemblait les planches sous le chaud soleil d’août, laissant assez de jeu pour permettre la dilatation. Il était menuisier, de père en fils ils étaient tous menuisiers si bien que dans le coin on ne l'appelait plus que menuisier. C'était un bon métier, il aimait toucher comme une douce caresse le bois quel que soit son essence. Son œil ne le trompait jamais quand il disais que tel bois était ceci tel autre cela. Il fixait avec de grosses pointes ou, le summum, des chevilles de bois. Rien n'était plus beau à ses yeux qu'un ouvrage complètement fait de bois, sans un gramme d'acier. Mais ce n'était pas le même tarif et pour l'heure il fallait que ce soit du vite fait, solide et peu importe que ce fut beau ou laid.

De temps en temps quand il allait au saloon s'en mettre un derrière la cravate il lui arrivait de laisser filer le temps et de parler durant des heures de son travail. Il était fier de ce qu'il faisait et que l'on en reconnaisse la qualité des miles à la ronde. Quand il traversait les grandes étendues il aimait se dire dans sa tête que tel grange, tel maison avaient étés faites avec avec ses deux mains, qui tenaient les rênes de son cheval, et le savoir de la transmission de ses aïeux.

Il était de nature simple, le menuisier, ne se maillant à aucunes corporations. Il évitait de prendre la parole dans les groupements non qu'il n'ai pas son idée sur les choses mais c’étaient ses idées et il n'aimait pas les partager avec d'autres et puis c'était mauvais pour le commerce de répandre à tout vas des choses et d'autres. On le disait sage pour cela.

Pour l'instant il avait terminer les marches et posé la rambarde. Il ne lui restait qu'une chose à faire. A coté du chantier brûlaient les chutes de bois et à l'interieeur chauffait un fer représentant un cœur au milieu d'une nymphe. Oh un petit tampon discret qu'il apposait sur chacune de ses constructions, une histoire de famille. Là il l'apposa sur le coté de la première marche, discret mais présent, tout au moins pour lui.

Le travail terminer il se recula pour le voir dans son entièreté et s'en fut à la recherche du maître d’œuvre, en quelque sorte. Il le trouva là ou il était certain de le trouver, devant un verre au comptoir. «  Sheriff ! Pour la potence c'est terminé, vous me ferait savoir pour le démontage »Et il montât dans son chariot pour s'en retourner vers son atelier, un peu à l'écart de la ville.

Spirit
avatar 17/08/2023 @ 12:55:28
Petite dédicace en clin d'oeil pour Frunny.

Frunny
avatar 17/08/2023 @ 16:43:31
J’aurais pu écrire la même avec un laborantin…nous sommes au XXI ieme siècle quand même !

Spirit
avatar 17/08/2023 @ 17:23:47
Mais il y a encore des pays et des états des usa qui ont la pendaison comme peine de mort. Mais je n'ai pas écrit ce texte en pensant à toi c'est aprés que j'ai pensé que cela faisait raisonnance.

Nathafi
avatar 18/08/2023 @ 10:01:11

Ah je m'attendais à ce qu'il construise quelque chose de plus... sympa, ton menuisier !!!
Mais c'est du Spirit, il fallait forcément une zone d'ombre :-)
Et là on retrouve la nymphe !

Spirit
avatar 18/08/2023 @ 10:42:57
Merci Nath, je voulais faire voir que la pire des choses pouvait y avoir pour acteur quelqu'un issu du commun un être normal. J'ai était juré lors de deux proces pour meurtres et bien ce n'est pas facile et je me suis retrouvé en face de moi même.

Nathafi
avatar 18/08/2023 @ 11:06:25
Merci Nath, je voulais faire voir que la pire des choses pouvait y avoir pour acteur quelqu'un issu du commun un être normal. J'ai était juré lors de deux proces pour meurtres et bien ce n'est pas facile et je me suis retrouvé en face de moi même.


Dingue ça ! Deux procès ? J'imagine que ça doit être particulier, décider du sort d'un être humain, ce n'est pas une mince affaire !

Spirit
avatar 18/08/2023 @ 11:38:45
Dans le deuxieme je n'étais que remplaçant et dans le premier les jurés demandaient au juge comment donner la peine la moins forte à l'accusé. Mais c'est une expérience humaine qui fait voir les choses d'une autre façon. Avoir le devenir d'un être humain dans ma main me fait frémir, l'on ma donné un droit auquel personne n'a droit selon moi.

Marvic

avatar 18/08/2023 @ 16:59:13
Deuxième texte de Spirit que je lis, et je retrouve le même sens de la chute que le précédent; en beaucoup moins drôle. Je ne m'attendais pas à me retrouver dans une autre époque et un autre continent, tant le métier , ou tout simplement les activités autour du bois ont peu changé dans certains ateliers.

Tistou 24/08/2023 @ 22:59:56
Effectivement Spirit est un "chuteur" de première. Je pense qu'il conçoit ses textes par la fin puis il imagine quelque chose qui n'a qu'un rapport lointain avec la chute et ça donne ... Le menuisier !
Ledit menuisier met apparemment autant d'amour à peaufiner une potence qu'une armoire normande, jusqu'à y apposer son poinçon.
Tu n'as pas mégoté Spirit sur cet exo ; 3 textes à toi tout seul quand j'ai bien dû me débattre pour en sortir un !
Je n'ai pas compris la dédicace à Frunny ?

Spirit
avatar 25/08/2023 @ 09:50:39
Tu as raison Tistou je part souvent de la fin ou bien d'un mot ou d'une image du début puis je cherche la chute.
Pour la dédicace c'est parceque sur un autre forum ou je disais que j'étais contre la peine de mort Frunny n'a pas voulu me donner ses raisons pour qoi il est pour. C'était un " jocks "

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