Les forums

Forums  :  Forum général  :  Napoléon Bonaparte

Martin1

avatar 05/05/2021 @ 23:18:56
Aujourd'hui, je dois vous confesser quelque chose : je n'ai pas écouté ce qu'Emmanuel Macron trouvait à dire, ou à redire, sur le défunt de Saint Hélène. J'ignore si ce discours fut à la hauteur de l'homme. Pour ma part, j'ai voulu écrire quelques mots.
A quel titre ? Parce que j'aime l'Histoire et me croit, égoïstement, seul autorisé à en tirer quelque bavardage ?
C'est possible. J’aime l'Histoire comme le savant qui chérit sa connaissance ; ou comme un sceptique qui aime son doute. Cela dépend. Au delà de mes impressions, des mots s'échappent de mes doigts sans que je veuille les retenir. Les voici.



Sa Majesté l'Empereur, où que son âme repose, sera peut-être déçue. Je vais rengainer mes superlatifs. Fut-il le plus brave, le plus glorieux, le plus admirable des hommes de la France ? Je n'en sais rien.
Napoléon a toujours suscité en moi des appréciations contradictoires. Si sa silhouette familière passe au hasard d'une conversation, je lui lance quelques vains reproches, toujours les mêmes d'ailleurs. Ces reproches me sont devenus si habituels, que la silhouette semble les traîner à ses bottes, comme des éperons de métal qui tintent dans mon cerveau, à chaque évocation du personnage.
L'Empire de Napoléon fut véritablement une création éphémère. De magnifiques volutes tricolores ont diffusé sur la carte de l'Europe - aussi éphémères qu’elles peuvent l’être sur la surface d'un café-crème.
Son Empire était éphémère parce que bâti sur une magie. Cette affection véridique qui le liait au coeur du soldat, voilà bien de la magie. Et n'est-ce pas ce mot qui nous vient aux lèvres lorsque nous lisons le récit de la rencontre de Laffrey, pendant les Cent-Jours ? Cela est d'ailleurs amusant de voir comme beaucoup d'étudiants en Histoire se prennent d'affection pour cette discipline, simplement pour avoir lu l'extraordinaire histoire de l'Empire. C'est que cette magie parvient encore à jeter quelques sorts fugaces sur le lecteur qu'on n’avait pas prévenu.
Je suis passé moi-même par cette étape - bien sûr. Mais je sais aussi que les magiciens ont leurs ruses, et celle de Napoléon fut de parfaitement connaître la manière dont se rangent les foules. Il savait que les soldats désiraient la victoire - que les foules ardentes désiraient un symbole - que les assemblées bourgeoises désiraient l'ordre - et que les ouailles de paroisse désiraient leur religion, celle qu'on leur avait interdite. Et il donnait à chacun ce que chacun désirait.
Doué pour se servir des hommes brillants qu’il trouvait dans son ramas - Napoléon fut l'homme de confiance par excellence - autant celui qui faisait confiance, que celui en qui reposait la confiance. Cambacérès, Talleyrand, Fouché, Portalis, Murat... Il connut toutes les pièces de son échiquier, et même lorsque des défections le menaçaient, il sut toujours se tirer d'affaire par quelque roque, ou par l’une de ces prises en passant dont il désappointait ses adversaires. Reconstruire la France, (cette formidable forteresse qu'était la France des Capétiens, j’entends), et que la Révolution avait mis à terre, nécessitait ces étranges compromis d'architecte que l'on nomme code civil, concordat, tribunal judiciaire, baccalauréat, légion d'honneur, lycée militaire, préfecture, université impériale... C'est dans ce harnois neuf et brillant que le chevalier révolutionnaire français allait propager les nouvelles Ecritures par toute l'Europe. En toute conformité envers cette terrible et mémorable formule, "la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencé ; elle est finie". Qui n'a pas aimé la France ne peut comprendre combien cette phrase peut remuer un cœur.
Bien sûr, pour lancer de tels projectiles, il fallait de sacrés contrepoids pour maintenir droit le trébuchet. Comme ce gros engin de siège, l’Empire pesait vers la terre, par bien des défauts. L'attitude de Napoléon devant les soulèvements espagnols, la folie du contre-blocus, la brutalité à Saint-Domingue, nous laissent entrevoir une hargne nuisible - cette espèce de géhenne qui se tapit dans les yeux des grands hommes - et une fin brutale. Cernée de bastilles étrangères, la France avait hérité de bien des guerres depuis 1792 - mais ces guerres, Napoléon ne les avait pas seulement continuées. Il les avait apprivoisées, il les avait prorogées. Pour lui, dans une poudrière comme le Directoire, la paix intérieure s’achetait avec la guerre extérieure : comme on soigne un dépressif en l'envoyant vadrouiller. Mais vingt-trois ans... Les Français frappaient et reposaient leur tambour de guerre depuis vingt-trois ans. Cela devait cesser un jour. Ce jour fut Waterloo.


Aujourd'hui, beaucoup d'étudiants de fac de gauche, et beaucoup de gens du commun, ne daignent pas admirer Napoléon. D’abord, l’image de la guerre leur évoque moins la légion d’honneur que la gueule cassée. Mais sur le plan politique, la raison de cette désaffection est différente : En Napoléon ils voient avant tout le visage réel de la France, le visage d’un ordre politique fort, magnifiant et surplombant la vie des individus. Un monde où la grandeur n’est pas dans l’épanouissement personnel, mais dans l’épanouissement civilisationnel. Pour eux, l'ordre napoléonien s'accompagne d'une logorrhée paternaliste et rationaliste, qu'ils ne peuvent concilier avec le rêve de liberté individuelle et d'égalité sociale qui les habite. Lorsqu'ils entendent "Napoléon", ils entendent surtout l'abrutissante doctrine du politique implacable, faite d'un carnaval de "préjugés hautains" : - les droits du citoyen sont une contrepartie de ses devoirs. - la religion catholique a des vertus sociales et morales - la France est une nation qui assimile ses membres. - la maternité est un service féminin honorable. - l’Etat exerce une violence légitime. - l'ascension sociale est méritocratique...
... ou autres allégations du même tonneau, inaudibles à l'oreille journalistique contemporaine. Il y a dans ces vieilles maximes, une froideur qui déplaît aux mai-soixante-huitards, une antienne sévère qui s’interpose entre eux et leur quête de jouissance.
A côté de ces jeunes en quête d'égalité et de liberté, il en existe d'autres, pour qui ces recettes poussiéreuses ont le mérite de la cohésion sociale. Ceux-là, voient parfois dans Eric Zemmour une sorte de filiation (au moins spirituelle) avec Napoléon, et tous ces hommes que l'on dit "providentiels", parce qu'ils ne naissent pas dans le giron des partis démocratiques, mais qu'ils mettent leur charisme sacral au service de l’Etat. Je ne sais pas si Zemmour veut servir l'Etat. Ce que je sais, c'est que la popularité de Zemmour, quoique l'on en pense, doit être comprise comme le signe d'un retour au bonapartisme, pour le pire ou le meilleur.

Saint Jean-Baptiste 07/05/2021 @ 10:47:32
Très intéressant, Martin, tes considérations sur Napoléon. Moi non plus je n’ai pas écouté Macron mais je suppose qu’il a dû faire du chouvrechoutisme en toute diplomatie.

Intéressant aussi ce que tu dis de Zemmour. Mais Zemmour est, à mon avis, un passéiste jusqu’à l’excès et un retour au bonapartisme n’est plus possible aujourd’hui, ni même un retour à un De Gaulle. Aujourd’hui la France est dans l’Europe. Ce qui pourrait arriver, on peut toujours rêver, c’est l’émergence d’un Européen providentiel…

Martin1

avatar 07/05/2021 @ 22:46:59
Je comprends ce que tu dis, c'est quelque chose que l'on me dit souvent. Mais il me semble que l'idée d'un passéisme excessif, est insuffisante pour analyser les diagnostics que Zemmour pose sur l'état de la société française dans laquelle nous vivons. En outre, lorsque lorsque l'on suppose qu'un retour à ceci ou cela est impossible, on a tendance à se conformer à la croyance dans un "sens" de l'Histoire. Or je me méfie d'une telle croyance, même si ce sujet mérite examen, bien entendu.
Par ailleurs, la France a toujours été en Europe, et s'est toujours comprise elle-même comme partie d'un continent et d'une civilisation européenne.

Martin1

avatar 07/05/2021 @ 22:53:26
c'est une croyance qui ressemble beaucoup à une "prophétie auto-réalisatrice", comme on dit ;-)

Frunny
avatar 08/05/2021 @ 09:53:26
Tu as tout dit en quelques mots « des gauchistes « ...remettent en cause une Histoire que la plupart d’entre eux ne connaissent pas. Jugent au XXI ieme siècle des personnages d’une autre époque qui ont fait la grandeur de la France.
Les mêmes qui discréditent notre Histoire et crachent sur nos valeurs.
Napoleon est une pièce maîtresse de notre Histoire que ça défrise certaines bonnes âmes, je m’en fiche royalement.
Marre de ce « bashing «  de notre beau pays que les gauchistes critiquent à longueur de journée mais qu’ils ne quitteraient pour rien au monde.
Réjouissons nous quand même, ces gens là tendent à disparaître...

Pieronnelle

avatar 08/05/2021 @ 12:25:00
Oh quel dommage ! Je me délectais en lisant ton texte, j'aimais beaucoup ton Napoléon et la vision que tu en avais bien interessante sur plein de points ! Et paf, Zemour est arrivé (sans se presser certes : -) avec son regard de rapace, ses idées malfaisantes sous couvert d'une érudition d'historien ! Et si loin de Napoléon !
Bon j'accepte de faire comme si la fin n'éxistait pas et je te remercie pour tout ce que tu as écris au dessus : -)

Saint Jean-Baptiste 08/05/2021 @ 16:01:54
Je connais trop peu Zemmour pour en parler en connaissance de cause parce que la plupart des médias l’ont interdit ; on sait comment la liberté de parole est muselée sur nos médias, aussi bien belges que français ; celui qui va à l’encontre de la bien-pensance imposée par les autorités et conforme aux vœux d’un public docile et manipulé n’a plus droit à la parole.
Dans le cas de Zemmour, ça va jusqu’à le condamner pour avoir dit des choses reconnues exactes et dont tout le monde est bien conscient, mais qu’on ne peut pas dire.

La liberté de parole et d’opinion est pourtant définie sans équivoque dans l’article 19 des Droits de l’Homme : tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et de pouvoir les répandre sans frontières et par quelque moyen d’expression que ce soit.

Ceci dit, je pense que Zemmour, à l’instar de Napoléon et de De Gaulle, rêve d’un Europe sous l’égide de la France ; ce qui, à mon avis, n’est plus envisageable aujourd’hui. La France, même avec sa bombe atomique, n’est plus une puissance militaire suffisante pour imposer sa diplomatie ni sur le monde, ni même sur l’Europe.

Napoléon et De Gaulle ont fait leur temps, ils appartiennent à l'Histoire. Je pense que notre avenir dépend de la manière où nous arriverons à nous unir dans l’Europe institutionnelle, et pas seulement géographique.

Saint Jean-Baptiste 08/05/2021 @ 16:20:41

Napoleon est une pièce maîtresse de notre Histoire ...

Marre de ce « bashing «  de notre beau pays que les gauchistes critiquent à longueur de journée
@Frunny
C’est vrai, Napoléon est une pièce maîtresse de notre Histoire et ce  « bashing », comme tu dis, est d’un ridicule affirmé. On entend souvent dire : Hitler et Napoléon c’est du pareil au même ; ça témoigne d’une ignorance complète de l’Histoire. Et, personnellement, je trouve que ça pas de sens de dire : j’aime ou je n’aime pas Napoléon.
Les 25 années de la période napoléonienne sont fascinantes et passionnantes au possible. On assiste au basculement d’un monde et à l’avènement d’un monde nouveau qui est encore le nôtre aujourd’hui.
Ça vaut la peine de s'y intéresser.

Saint Jean-Baptiste 08/05/2021 @ 16:33:33
... on a tendance à se conformer à la croyance dans un "sens" de l'Histoire.
Ce n’est pas mon cas, Martin, je ne crois pas du tout au « sens » de l’Histoire tel que le prône certains historiens dont l’excellent René Grousset. Pour moi, l’Histoire est chaotique au possible et dépend de toute sorte de hasards et de circonstances et d’hommes absolument imprévisibles.
Qui donc a dit : si le nez de Cléopâtre…

Pieronnelle

avatar 08/05/2021 @ 16:58:14
Je connais trop peu Zemmour pour en parler en connaissance de cause parce que la plupart des médias l’ont interdit ; on sait comment la liberté de parole est muselée sur nos médias, aussi bien belges que français ; celui qui va à l’encontre de la bien-pensance imposée par les autorités et conforme aux vœux d’un public docile et manipulé n’a plus droit à la parole.
Dans le cas de Zemmour, ça va jusqu’à le condamner pour avoir dit des choses reconnues exactes et dont tout le monde est bien conscient, mais qu’on ne peut pas dire.

La liberté de parole et d’opinion est pourtant définie sans équivoque dans l’article 19 des Droits de l’Homme : tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et de pouvoir les répandre sans frontières et par quelque moyen d’expression que ce soit.

Ceci dit, je pense que Zemmour, à l’instar de Napoléon et de De Gaulle, rêve d’un Europe sous l’égide de la France ; ce qui, à mon avis, n’est plus envisageable aujourd’hui. La France, même avec sa bombe atomique, n’est plus une puissance militaire suffisante pour imposer sa diplomatie ni sur le monde, ni même sur l’Europe.

Napoléon et De Gaulle ont fait leur temps, ils appartiennent à l'Histoire. Je pense que notre avenir dépend de la manière où nous arriverons à nous unir dans l’Europe institutionnelle, et pas seulement géographique.

Zemmour est sur une tribune permanente sur 1 chaîne tv BFM ou cnews je sais plus, il peut dire tout ce qu'il veut librement. S'il est condamné parfois c'est qu'il enfreint la loi et non parce qu'il est censuré...je ne connais pas de cas où il y aurait eu condamnation sur une liberté de paroles mais parce que le contenu de ces paroles étaient condamnable...

Pieronnelle

avatar 08/05/2021 @ 17:04:21


C’est vrai, Napoléon est une pièce maîtresse de notre Histoire et ce  « bashing », comme tu dis, est d’un ridicule affirmé. On entend souvent dire : Hitler et Napoléon c’est du pareil au même ; ça témoigne d’une ignorance complète de l’Histoire. Et, personnellement, je trouve que ça pas de sens de dire : j’aime ou je n’aime pas Napoléon.
Les 25 années de la période napoléonienne sont fascinantes et passionnantes au possible. On assiste au basculement d’un monde et à l’avènement d’un monde nouveau qui est encore le nôtre aujourd’hui.
Ça vaut la peine de s'y intéresser.

Et je suis d'accord avec ton analyse !
Le seul vrai problème dans l'histoire c'est le culte de la personnalité qui rend fou même les grands hommes...

Martin1

avatar 09/05/2021 @ 21:32:10
Oh quel dommage ! Je me délectais en lisant ton texte, j'aimais beaucoup ton Napoléon et la vision que tu en avais bien interessante sur plein de points ! Et paf, Zemour est arrivé (sans se presser certes : -) avec son regard de rapace, ses idées malfaisantes sous couvert d'une érudition d'historien ! Et si loin de Napoléon !
Bon j'accepte de faire comme si la fin n'éxistait pas et je te remercie pour tout ce que tu as écris au dessus : -)


Bonjour Pieronelle.
Je suis flatté d'avoir pu participer à cette délectation ;-) Je préfère ne pas te cacher que "la vision intéressante" que je donne sur Napoléon, est très proche, sinon identique, à la vision que Zemmour a lui-même du personnage.

Ceci dit, je pense que Zemmour, à l’instar de Napoléon et de De Gaulle, rêve d’un Europe sous l’égide de la France ; ce qui, à mon avis, n’est plus envisageable aujourd’hui. La France, même avec sa bombe atomique, n’est plus une puissance militaire suffisante pour imposer sa diplomatie ni sur le monde, ni même sur l’Europe.


à SJB : Pas vraiment. Zemmour cherche en premier lieu à dégager la France de la tutelle allemande et à retrouver une indépendance : ce qui est autre chose que "d'imposer son choix aux autres". Pour l'instant, ce sont les autres (Etats-Unis, Europe) qui dictent le nôtre : en matière d'immigration, de mondialisation, d'influence culturelle, etc.

Saint Jean-Baptiste 11/05/2021 @ 10:32:22
Le fait est que l’Union européenne est trop faible. Ses décisions sont trop lentes, elle subit trop de compromissions, l’esprit n’y est pas. Pourtant l’Europe est encore une des premières puissances commerciales du monde. Pour avoir son mot à dire, elle doit parler d’une seule voix.
Il faut maintenir les cultures et les arts de vivre des régions. Il n’est pas question de tout unifier mais, en matière d’immigration, de mondialisation, d’environnement les décisions devraient venir de l’Union européenne pour être efficaces.

Vince92

avatar 11/05/2021 @ 11:27:51
Pour avoir son mot à dire, elle doit parler d’une seule voix.



CQFD. Mais quelle est le rapport entre l'Allemagne, la France, l'Italie etc...autant de pays et d'objectifs divergeants.
Du point de vue economique, diplomatique, historique, il y a trop d'oppositions fondamentales entre les pays qui composent l'union pour qu'on arrive a un consensus.
La crise du Covid est un bon exemple: il eut ete benefique que l'Europe s'entende sur des mesures a l'echelle de l'Union. Au lieu de cela chacun est parti dans sa direction...

Myrco

avatar 11/05/2021 @ 12:03:05
L' Europe d'un point de vue politique était un beau concept, le seul moyen semble-t-il de maintenir un poids dans l'échiquier mondial.
Hélas comme le souligne Vince sa mise en oeuvre s'est révélée un véritable fiasco non viable d'autant que certains (je pense à des pays de l'est) n'y ont vu qu'un moyen de pomper de l'argent . Franchement, je ne vois pas trop le moyen de sortir de cette impasse;-(

Guigomas
avatar 11/05/2021 @ 13:47:10
Franchement, je ne vois pas trop le moyen de sortir de cette impasse;-(


En cette année de bicentenaire de la mort de Napoléon, la question d'un Empire européen se pose peut-être...

Saint Jean-Baptiste 12/05/2021 @ 10:23:12
Franchement, je ne vois pas trop le moyen de sortir de cette impasse;-(

En cette année de bicentenaire de la mort de Napoléon, la question d'un Empire européen se pose peut-être...
Il ne manque plus qu’un empereur, un despote éclairé.
;-))

Saint Jean-Baptiste 12/05/2021 @ 10:32:14
. Franchement, je ne vois pas trop le moyen de sortir de cette impasse;-(
On a mis la charrue avant les bœufs.
Il aurait fallu d’abord remettre les économies des pays de l’Est à niveau après leur siècle de malheur communiste.
C’était possible, l’Allemagne y est arrivée.
Il aurait fallu mettre au même niveau l’économie, l’assistance sociale et les salaires des pays du sud et du nord.
C’était possible aussi, c’est ce qui s’est passé aux USA après la crise de 29.
Il aurait fallu maintenir l’ECU, une monnaie pour les échanges commerciaux entre pays d’Europe.
Et seulement alors, créer une monnaie commune, pour un grand empire européen avec à sa tête, un despote éclairé.
Il aurait fallu … ! Il paraît qu’il suffit d’y croire… Il paraît que si on ne sait pas que c’est impossible, on y arrive… Si on essayait ?
;-))

Martin1

avatar 12/05/2021 @ 14:43:19
L' Europe d'un point de vue politique était un beau concept, le seul moyen semble-t-il de maintenir un poids dans l'échiquier mondial.
Hélas comme le souligne Vince sa mise en oeuvre s'est révélée un véritable fiasco non viable d'autant que certains (je pense à des pays de l'est) n'y ont vu qu'un moyen de pomper de l'argent . Franchement, je ne vois pas trop le moyen de sortir de cette impasse;-(


L'impasse ne vient PAS du fait que l'Union Européenne soit un fiasco.
Les collaborations interétatiques ont toujours existé, parfois ont marché, parfois non. En temps normal, un chef d'Etat se serait contenté de quitter l'Union, tout simplement, et se refaire une santé tout seul.
L'impasse vient du fait qu'une pression idéologique juge moralement condamnable de quitter l'Union.

Myrco

avatar 12/05/2021 @ 15:34:26
Je ne vois pas ce que vient faire la dimension morale là-dedans Martin. Je conçois que l'on puisse défendre une option souverainiste sans que cela soit condamnable et personnellement je ne supporte plus cette sorte de terrorisme intellectuel moralisateur qui se répand de plus en plus dans notre société et se permet de condamner à tout bout de champ.

Ceci dit, il me semble que dans le contexte d'aujourd'hui même si on peut revenir en arrière sur certains points (par exemple relocaliser certaines productions) il est difficile voire impossible de revenir en arrière tant tout s'est désormais mondialisé.
Par ailleurs toute tentative de repli me paraît inéluctablement devoir réduire à rien toute voix ou influence françaises dans un monde dominé demain par les grandes puissances émergentes.
Désormais seuls nous ne sommes plus rien. La seule alternative c'était de construire une Europe politique véritable : l'expérience nous montre que cela ne fonctionne pas . D'où l'impasse;-((

Page 1 de 3 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier