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Agnesfl 28/01/2021 @ 01:13:07
Giverny

Habituée des cafés parisiens notamment du Select, Catherine remarqua alors qu'elle était en train de rêver au prochain beau voyage qu’elle allait faire tout en dégustant un café, qu'un homme ne cessait de l'observer. " Pas mal" pensa t-elle. Et elle se mit aussi à le regarder de temps à autre lui faisant comprendre par le biais d'une mine réjouie et de quelques sourires coquins qu'il lui plaisait. L'homme ravi de cet échange de regards se permit de venir à sa table. La conversation s'engagea avec naturel et bienveillance et prit vite une tournure amicale. Catherine apprit que cet homme était réalisateur et que le dernier film qu’il avait réalisé évoquait Claude Monet. Ils parlèrent un peu de cet artiste et décidèrent de se revoir. Il lui offrit le DVD sur Monet et elle le regarda avec gourmandise. Elle apprit notamment qu’avant de mourir, il exécuta une série de tableaux avec un thème : la maison dans les roses. Lorsque sa seconde épouse Alice meurt, Monet dépressif abandonne la peinture. Clemenceau le pousse à reprendre. «  Pensez au vieux Rembrandt accroché à sa palette ». En réponse, il termine les tableaux de Venise en souvenir du dernier voyage fait avec Alice. Gustave Geffroy est le 1er critique qui l’ a soutenu.
Puis sous le charme de ce peintre, elle se rendit à Giverny avec un ami médecin Jean-Pierre de temps à autre son amant ,où elle avait déjà eu l'occasion d'aller pour une exposition sur Caillebotte. C'était en automne et la magie des couleurs de cette saison l'enchanta au plus haut point.
Tous deux louèrent pour l'occasion un petit appartement tenu par une peintre également énergéticienne tout près de la maison de Monet. Ses tableaux représentaient surtout des fleurs, des paysages et ses propres poules. Tout était décoré avec goût et des mugs maison étaient placés un peu partout. Passionnée par les biographies notamment par celle de Van Gogh, elle eut la chance d'avoir des parents possédant une âme d'artiste la laissant entièrement s'épanouir dans la peinture. Elle reçut une éducation lui donnant une véritable confiance en elle, et réussit à vivre de sa peinture asse rapidement. Elle put alors réaliser un de ses rêves acheter une maison à Giverny.
Après avoir été sur la tombe du peintre située tout près de l'église du village, nos deux héros pénétrèrent dans l'hôtel Baudy où Catherine apprit l'histoire de cet endroit où séjournèrent un bon nombre de peintres américains…
Au printemps 1886, Le peintre américain Willard Leroy Metcalf pousse la porte de la buvette-épicerie tenue par Angélina et Lucien Baudy. Il veut louer une chambre, mais il n’y en a pas. D’ailleurs Angélina eut peur de ce grand gaillard qui s’exprimait dans un drôle de charabia. Il se retrouve vite à la porte. Mais il revient quelques jours plus tard avec trois compatriotes. Angélina leur fait alors la cuisine et leur offre même sa chambre. A leur stupéfaction, ils apprennent que Claude Monet réside là. Ce dernier les invitera à déjeuner.
Dès lors, le petit train déversera chaque fin de semaine une horde de jeunes barbus qui peuvent manger et dormir pour une somme modique… Dans le jardin, prennent place successivement trois ateliers de peinture avec les murs se couvrant de tableaux… Renoir, Rodin, Sisley, Pissarro. Monet et Clémenceau passent de longues heures à discuter dans le jardin..
`Mais ce sont les peintres d’Outre-Atlantique qui fournissent le gros des troupes. Ainsi cette buvette deviendra l’hôtel des peintres américains. Sur demande des peintres américains, un tennis sera construit...

Catherine écrivain à ses heures et très inspirée par l’endroit se mit alors à déverser ses pensées :

« Je ne sais pourquoi, cela me rappelle la terrasse en Sicile avec vue sur l'Etna puis le jogging réalisé avec l’équipe de France de tennis au milieu de ce beau paysage. Ce matin sans doute habitée par les émotions, je n'ai pas trouvé la sortie et ai couru le long de l'appartement. C'était un peu monotone mais agréable quand même même si j'aurais préféré courir sur la route principale en dépassant la maison de Monet. Mais cela me donnera l'occasion de revenir et de faire un autre jogging plus romantique et plus plaisant pour les yeux. Il y a tant de choses à faire, de situations à explorer. Comme si l'infini était de la partie; et que jamais ici la lassitude ne pourrait exister. Je suis dans la maison d'une artiste peintre, et j'ai le sentiment de communiquer avec l'esprit de Monet. Je le sens partout dans la pièce, et j'imagine qu'il me lègue tous ses tableaux pour que marchande ambulante, je me balade partout pour vendre ses oeuvres. Partout tout le monde l'encense et chante ses louanges. Cela me grise d'être sa messagère. Et je suis avec un super ami dont la douceur angevine me calme et m'apaise. J'ai encore le goût de ce si bon café dégustée dans la boulangerie de Giverny et je m'en gave ainsi que de l'atmosphère si placide et si sereine qui règne ici. J'aime le silence de cette beauté sans fard, si naturelle et si enchanteresse. J'ai l'impression que Jean-Pierre me protège et qu'il sera toujours comme une sorte de guide spirituel. Il a été témoin de ma détresse lorsque j'étais si mal et maintenant il est témoin de mon épanouissement, de mon bonheur intérieur acquis grâce à un long travail sur moi-même. C'est un confident très précieux en qui j'ai toute confiance . Je le remercie de m'avoir écoutée lorsque je lui ai proposé cette escapade. Et de me permettre de connaître en ce moment un petit aperçu de l'extase intellectuelle et de l'émerveillement infantile. Tout d’un coup, j’ai envie qu’il m’en dise bien davantage sur lui et son expérience de médecin «  :
« Il m'arrive d'avoir recours aux plantes lorsque je veux me détendre comme la camomille, la passiflore. Quand je suis vraiment enrhumé, je prends du thym ce que je recommande d'ailleurs à mes patients. En cas de gorge irritée, je prends du lait chaud avec du miel. Je fais attention aussi à ce que je mange. Il y a des choses bonnes pour la santé, d'autres pas.
Mes patients savent que je suis assez pour les plantes, et cela leur plaît bien. Quand ils me disent qu'ils vont voir un homéopathe, un acupuncteur, un ostéopathe je leur dis que la seule chose qui compte c'est que ça leur fasse du bien et je les encourage à poursuivre. Je n'ai pas d'à priori, car je sais que le mieux-être passe par des voies autres que les voies scientifiques. Parfois par le magico-religieux, les rituels, des choses qui font que les forces curatives se mettent en place et se mobilisent.
J’ envoie parfois mes patients voir des thérapeutes exerçant des médecines dites alternatives. J'ai pas mal de demandes par exemple pour l'hypnose et l’acupuncture par exemple pour le sevrage tabagique. Pour des gens très déprimés, ces deux disciplines peuvent aussi aider. L''homéopathie aussi.
Je ne sais pas comment fonctionne cette dernière , car scientifiquement cette dilution infinitésimale ne tient pas la route. Mais c’est souvent efficace et s'il y a effet placebo, c'est un effet super placebo. Quand on donne un médicament, il existe toujours un effet placebo. Même pour les antibiotiques, l'effet placebo joue un rôle et se surajoute à l'efficacité des antibiotiques.
Oui, la croyance marche chez certaines personnes et dans certaines indications. Les gens possèdent des univers mentaux différents, et certains sont répondeurs et d'autres pas. Tout dépend de la structure psychologique et des croyances de chacun. Ceux qui croient en la science, l'allopathie va marcher sur eux. J'ai connu des gens qui ne croyaient pas en la chimie, et qui bien que l'indication soit bien posée, n'ont pas guéri. Il existe quand même des choses qui découlent de l'ordre de l'autosuggestion et de l'adhésion à un système de croyance.
Le meilleur médecin c'est celui qui se trouve à l'intérieur, mais il peut être aussi mobilisé par la présence d'un médecin extérieur. Et le meilleur médecin extérieur c'est celui qui est capable de mobiliser les forces curatives. Pour moi, la relation est très importante et l'effet placebo est augmenté par le médecin qui prescrit.
Chacun réagit à sa manière et à son médicament. C'est important de connaître de connaître les antécédents des patients, les réactions à certains médicaments, le contexte familial, professionnel. Cela a quand même un impact sur leur maladie, ça aide à les mieux les soigner.
J'allie la médecine complémentaire et allopathique. Il faut à la fois le savoir scientifique et médical et en même temps cette approche globale. Ce qui est important aussi dans la relation médecin malade quand les visites sont régulières c'est de créer des phénomènes de transfert et de contre-transfert. Ce sont mes références psychanalytiques. La confiance, les croyances augmentent, et de ce fait il y aura beaucoup moins d'effets secondaires, moins de méfiance et de défiance vis à vis des médicaments. Parce que ce sera un bon médicament prescrit par un bon médecin. L'écoute du patient aide à enrichir la relation, et celui-ci ressent une reconnaissance de ce qu'il vit ce qui favorise le transfert.
L'homéopathie je ne m'y connais pas pour en prescrire. Mais s'il y a des ordonnances d'homéopathie je les renouvelle. Si mes patients me disent qu'ils prennent du L52, je leur dis « Ok vous pouvez y aller. » La phytothérapie je connais mieux, j'en prescris même en médicament. Par exemple le cardiocalm à base d'aubépine. Mes patients en redemandent pour l'anxiété mineure et les troubles du sommeil. Deux comprimés d'un coup le soir entre 19h et 22h, ce qui va permettre une petite phase de décompression avant de s'endormir et un meilleur endormissement. Je leur conseille également pendant cette période là d'écouter des musiques relaxantes, de lire tranquillement ou d'être dans un environnement paisible pour ralentir leur rythme de vie. Je cite souvent l'exemple du passage de l'autoroute à la route départementale le soir après le dîner. Il y a une bretelle d'autoroute à prendre et il faut diminuer progressivement la vitesse de 130 km/h à 90. Dans le cadre des psychothérapies informelles, j'utilise plus des images que des propos.

Personnellement, je joue du piano et la musique joue sur l'anxiété. Cela peut permettre de se relaxer, peut-être parfois aussi de s'évader, de se mettre à distance des problèmes de la journée. La musique n'est pas tout à fait humaine, elle est d'essence divine et touche le système limbique, le système des émotions sans passer par le cortex. Le patient va se retrouver dans un univers psychologique différent, il va se détendre et même planer habité par une âme enchantée. La musique permet cela, sans passer par la volonté et être simplement imprégné par cet univers sonore. Mais il faut l'écouter d'une certaine manière avec des écouteurs de façon à être dans sa bulle pour se plonger complètement dans la musique. L'écouter vraiment en pleine conscience en se laissant porter par les lignes mélodiques, par les harmonies, sans intellectualiser. Les musiques que je conseille sont positives et relaxantes.
Mes collègues m'ont demandé de mettre mes musiques dans la salle d'attente. Parfois, les gens sont un peu nerveux car on ne les prend pas forcément tout de suite. Certains veulent passer avant tout le monde, la tension monte et écouter de la musique douce peut les apaiser. Il faut aussi mettre un parfum qui diffuse, de façon à ce que les gens se sentent mieux. C'est utilisé dans les commerces pour faire consommer. Il existe certains parfums plus excitants que d'autres, là ce sont plutôt des parfums qui ont une vertu calmante comme la lavande. Important aussi une lumière douce et indirecte. On peut ajouter des plantes vertes pour se reconnecter avec le côté apaisant de la nature.
Oui, l’effet des couleurs est également probant. On a un vert pastel, un marron pastel avec du blanc. Les couleurs sont des signaux qui influent beaucoup et de manière assez instinctive. Quand on est dans une chambre à coucher, plutôt bleue pastel, on dort mieux que dans une chambre peinte en rouge. Les couleurs qui nous environnent jouent sur notre humeur.
J’ai découvert la méditation assez récemment.
J'en avais déjà entendu parler lorsque j'étais en Californie et pendant un an, j'ai suivi une formation. J'ai appris pas mal de techniques psychothérapeutiques du courant de pensée existentielle. Comme l'analyse transactionnelle, l'approche eulérienne centrée sur la personne, l'approche systémique, la gestalt thérapie. A cette occasion, j'ai appris ce qu'est le rêve éveillé, ce qui constituait déjà une forme de méditation. On se mettait dans un état modifié de conscience et le professeur nous disait un certain nombre de choses plutôt non directives ou semi-directives qui nous permettaient d'écrire notre propre histoire, notre propre scénario. Cela m'avait beaucoup plu, et après je me suis installé. Récemment j'ai lu le livre de Christophe André « Méditer jour après jour » et j'ai retrouvé ces éléments que je connaissais. J'ai pensé que comme en France ce n'est pas encore très utilisé que ce serait intéressant d'aller dans ce sens pour mes patients. Pour les aider côté anxiété et même dépression. Une formation permet d'éviter les rechutes dépressives. A ce que j'ai compris, il y a des phénomènes neurophysiologiques qui expliquent l'impact de la méditation sur les émotions et le comportement. En particulier avec une reprogrammation cognitive. Notre société nous programme pour être productif, efficace, ce qui nous pousse tout le temps à agir. Cela ne laisse donc pas le temps de se recentrer sur soi et de reprendre contact avec son moi intérieur. La méditation permet de déprogrammer le faire afin de faire en sorte de se retrouver plus souvent dans l'être et dans le ressenti sans pour autant renoncer à l'action.
La méditation me permet d’être davantage conscient de ce que je peux vivre et voir. Des petites choses auxquelles je ne portais pas tellement attention avant car j'étais plus dans le faire que dans l'être. Maintenant je regarde les nuages et j’en découvre de très beaux. Je vois des éléments qui étaient présents et dont je n'avais pas vraiment conscience. Cela me donne du plaisir.
J'ai retrouvé un peu mon regard d'enfant et je perçois des choses que je ne voyais plus possédant trop une vision d'adulte. J'ai renoué avec une capacité d'émerveillement qui enchante l'âme par l'intermédiaire de l'attention à des choses qui font du bien. Ce que la méditation m'a également apporté c'est un peu de détachement. Je pense à ces joies simples dont je viens de parler et en même temps quand il m'arrive des contrariétés cela me touche moins. J'ai plus de recul par rapport au négatif. J'accorde plus d'importance aux facteurs positifs et je suis plus heureux.
C'est un peu cela la particularité de la méditation. Méditer ce n'est pas dur, je suis arrivé très rapidement à obtenir cet état modifié de conscience, à me recentrer à chaque fois sur ma respiration ou mes sensations profondes. A faire en sorte qu'il n'y ait pas tout ce bavardage des pensées. Quand on est dans cet état là, il faut accueillir les pensées qui arrivent et les accueillir de façon à pouvoir se recentrer sur le corps. Le bavardage est quelque chose de naturel, mais il ne faut pas qu’il envahisse notre tête au détriment du ressenti corporel. C'est cela qu'apprend la méditation. Le calme dans sa tête sans chasser les pensées mais en tâchant de les canaliser. Essayer de faire le vide est une erreur, d'une part parce que faire le vide est impossible et d'autre part parce que les pensées ne sont pas forcément mauvaises. Elles sont simplement inopportunes quand elles sont là en permanence et empêchent de ressentir.
C’’est bien de s’accorder un quart d'heure de méditation tous les jours. De se recentrer sur sa respiration, sur son corps, dans une certaine position, dans un endroit calme. Je me souviens au début quand j'ai commencé, j'étais allongé dans mon jardin et regardais un noisetier. Au bout de quelques minutes, une idée passait « Je dois faire ceci, cela ». Je me levais, j'allais le faire, puis je revenais. A présent, je réussis à contempler ce noisetier et à savourer d'être présent dans l'instant.
On peut faire des méditations que l'on appelle informelles et se recentrer sur soi dans des endroits agités. Ce n'est pas facile, ça demande un certain entraînement. On voit des gens dans le métro fermer les yeux, sortir des interactions avec les autres et chercher à retourner en eux et à s'apaiser. On peut le faire aussi sous sa douche. Plutôt que de penser à l'entourage professionnel et à un rendez-vous avec untel, bien se centrer sur les sensations qu'éprouve le corps sous l'eau qui glisse sous la peau. Et aussi apprécier le fait de pouvoir profiter de cette douche car je crois que c'est 5% de la population mondiale qui a une douche chez lui.
La méditation n'est pas quelque chose d'intellectuel, ni une introspection. C'est plus une connaissance de son corps émotionnel. Je fais par exemple le body scan, le scan corporel et j'apprends à me connecter avec les sensations du corps. Je remarque qu'au fur et à mesure que je fais cet exercice, je découvre des sensations dont je n'avais pas conscience avant. Maintenant, je me représente beaucoup mieux les membres inférieurs, jusqu'au bout des orteils. Je les vois dans ma tête, je peux ressentir les sensations qui s'y trouvent, remonter. Auparavant c'était flou. Ce n'est pas un savoir intellectuel, c'est plus une connaissance du schéma corporel, et un ressenti.
Musique et méditation peuvent effectivement s'ajouter. Je m'étais posé la question et j'en avais parlé avec des collègues. Certains m'ont répondu que la musique allait être un frein  à la méditation. D'autres au contraire m'ont dit « Pourquoi pas si ce sont des musiques qui créent une ambiance et sont enclines à la méditation ». Cela peut être complémentaire. On peut faire de la méditation sans musique, écouter de la musique de relaxation sans méditer, et l’on peut faire les deux.
J'ai un patient que je suis depuis près de 25 ans qui a du mal à verbaliser son mal être. C'est quelqu'un qui souffre d'un trouble psychique compulsif mental et qui est toujours dans l'indécision. Il est atteint d'une grande souffrance de type anxio dépression et possède un mental plutôt conflictuel. Il prend des psychotropes pour calmer ses angoisses. Je lui ai fait une séance de méditation et il m'a dit que cela lui avait fait beaucoup de bien, qu'il avait moins de pensées négatives. Je l'ai expérimenté aussi avec une patiente très imaginative. Elle a tout de suite imaginé plein de choses et on a pu parler de ses productions. Pour d'autres c'était simplement un effet de relaxation qu'ils connaissaient déjà. Ce n'est pas miraculeux non plus, mais cela peut aider pour une approche complémentaire de la phytothérapie, voir des psychotropes quand il règne une forte anxiété.
C'est finalement la médecine d'avant. On n'avait pas toute cette chimie, on écoutait, on accompagnait. A l'heure actuelle, il règne pas mal de rigidité, de freins plutôt d'ordre économique. L'industrie pharmaceutique est derrière tout cela et empêche l'épanouissement de la médecine humaniste. Si l’on écoute, si l’on accompagne, on prescrit moins de médicaments, ou pas du tout et le gain financier est bien moins important. Les laboratoires se fichent pas mal de la santé des patients. Pour eux, c'est le profit qui compte. Ceux qui travaillent dans l'industrie pharmaceutique auraient besoin de méditation… »


« C’est si délicieux d'être là, de s'imaginer à l'époque des impressionnistes et d'avoir la vision de Monet peignant juste à côté de moi. Il me dévoile les secrets de son art et en ce moment de Covid où l'ambiance est très grisâtre c'est vraiment un beau cadeau que d'être là. Quelle jouissance intérieure, quel orgasme spirituel, et quel plaisir de le coucher sur papier. Le stylo m'apparaît comme une grâce, et le papier comme un écho de mes pluies intérieures que ce soit dans la joie ou la souffrance. Je jubile et je vis vraiment le moment présent à fond; je suis si bien, si émerveillée. Je n'ai besoin de rien d'autre que de savourer, de me nourrir de ce bien-être. Ici, tout est matière à enchantement. Comme si j'étais sur une île déserte celle de la magnificence, avec quelques personnes pleines d’aménité qui peuplent cette île. Ils respirent la tranquillité, et un état d'âme gracieux et envoûtant. J'aimerais que tous mes proches voient cette beauté, qu'ils la partagent avec moi. J'ai l'impression que les arbres devant moi à la fenêtre me sourient et que l'âme de Jean-Pierre se noie dans la mienne. Que notre vision du coin se rejoint dans la béatitude. Pas besoin de plus, c'est l'adéquation parfaite de mon âme et de mon corps.

Je pense à ma fille et j'aurais aimé accoucher ici, donner le sein à ma fille dans le jardin de Monet et qu'il me peigne ainsi dans mon rôle de maman en train d'allaiter. J'aurais aimé poser pour lui dans plein de situations. En train de courir, de jouer au tennis, de lire, de rire , de rêver tout simplement. J'aurais joué les mannequins en changeant de tenue à chaque fois en prenant la pose du personnage. Pour la joggeuse je me serais transformée en Christine Caron, pour la joueuse de tennis en Steffi Graf, pour la rêveuse en Madame Récamier, etc… Puis Renoir serait venu nous rendre visite, et nous aurions formé un parfait trio. Ah encore une fois quelle extase du moment, que de supers sensations créees par cette merveille qu'est l'imagination. Je suis ensorcelée et voyage dans le temps. Je pense à l'exposition au Musée des impressionnistes sur les impressionnistes américains et les photos que j'ai vues des chutes du Niagara m'ont ébahie. Stupéfaite j'étais devant tant de beauté et de perfection de la nature.
J'imagine que je joue avec une des feuilles des arbres présents dans le jardin, que je joue avec elle comme avec de la pâte à modeler, que je la caresse langoureusement, qu'elle est douce comme de la soie, qu'elle me sourit et comprend parfaitement mon bien-être du moment. Je suis en connection totale avec les éléments de la nature. Qu'est-ce qui a provoqué cette symbiose avec la nature? Un peu tout, peut-être aussi quand Jean-Pierre a voulu m'initier au tantrisme. Je n'ai pas tenu longtemps les yeux dans les yeux mais cela m'a peut-être un peu hypnotisée. La philosophie de l'animisme me pénètre et j'ai le sentiment effectivement que tous les objets ont une âme, qu'ils ressentent les choses comme nous. Les animaux aussi me rejoignent et tout cela forme une symphonie parfaite. Un véritable électrochoc spirituel m'entoure de sa suavité et de son atmosphère électrique. Les pensées du philosophe Michel Serres me viennent à l'esprit lorsqu'il parle de la main comme d'un puits infini. C'est vraiment ce que je ressens et ma main me semble un élément divin et supérieur. Comme si la main de Dieu s'étais substituée à la mienne… Le corps est si magique et quand on y pense si parfait. Voilà, vive mes deux mains, et vive mon cerveau, les deux laissant les mots s'inscrire et retracer mes sensations les plus extrêmes. La machine à laver la vaisselle est en train de fonctionner et même ce bruit si désagréable d'habitude a du charme.
J imagine que Monet représente des joueurs ou joueuses de tennis à la manière impressionniste. Un tournoi récompenserait celui qui aurait peint le plus beau tableau sur le tennis avec un questionnaire de culture générale sur " sport et peinture". Michel Ange revenu sur terre aurait été l'animateur et aurait remis la coupe au vainqueur. Le tournoi aurait consisté en tenant une raquette d’une main à peindre de l'autre dans diverses positions. Un exercice d'habileté. Il aurait aussi fallu que les peintres se représentent par le biais d’un auto portrait les montrant dans diverses situations tennistiques (une balle dans la bouche, une raquette derrière le visage etc… A la fin aurait eu lieu une sorte de tournante raquette en main. Le réalisateur rencontré au Sélect aurait filmé tout cela et l’argent des ventes du DVD aurait permis de créer un centre de tennis à côté de l'école des Beaux Arts. Les jeunes peintres auraient pu se défouler après leurs cours, affublés alors d’une meilleure inspiration. Une révolution se serait produite car les peintres de toutes les époques se seraient réveillés de leur tombe maniant la raquette de tennis avec une extrême précision. . Chaque individu amateur de tennis aurait pu faire des balles avec son peintre préféré.
C’est si bon de rêver et de laisser aller ses pensées. D’ailleurs Edgar Poe l’a dit : «  Toute certitude est dans les rêves »… »
Agnès Figueras-Lenattier

Tistou 13/03/2021 @ 11:44:56
Etrange chose qui ressemble plus à un déversoir d'idées et d'opinions qu'à un texte construit. Relativement désincarné, partant dans tous les sens, la longueur n'aide pas à s'en emparer. On termine désappointé en se demandant de quoi il s'agit ...

Agnesfl 13/03/2021 @ 12:23:24
Très bien; c'est ton avis...

Tistou 15/03/2021 @ 10:43:52
Bien sûr que ce n'est que mon avis. En toute bienveillance, sois-en persuadée.

Agnesfl 15/03/2021 @ 11:05:43
Tu as réagi; c'est déjà quelque chose. Comme dit Oscar Wilde, "Rien n'est pire que l'indifférence"...

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