Shelton
avatar 19/06/2019 @ 09:27:19
Nous sommes déjà le 19 juin et dans deux jours ce sera l'été qui arrivera avec ses valises de chaleur, d'orage... et même de pollution ! Je ne pourrai pas changer grand-chose à cela mais pour ceux qui resteront chez eux pour éviter les éclairs, la lourdeur climatique, les pluies intempestives ou autres animaux qui piquent... je vous inviterai tous les jours à découvrir un livre...

Oui, dans deux jours, la chronique L'été c'est fait pour lire revient à la radio et sur Internet...

Alors, bonne lecture !

Shelton
avatar 21/06/2019 @ 06:28:35
Vendredi 21 juin 2019

Comme chaque année, me revoici avec la chronique estivale, L’été c’est fait pour lire. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il me semble bon de rappeler à ceux qui l’ont oublié, la nature exacte de cette chronique…

Tout d’abord, ce n’est pas une série de chroniques commerciales pour vendre du livre. Il m’arrive souvent de vous proposer des ouvrages que l’on ne trouve plus en librairie, la chronique vous poussera même à chiner, à chercher, à emprunter… Qu’importe, un livre n’est pas agréable à lire parce qu’il est nouveau mais parce qu’il vous convient à un moment donné…

Chronique et non critique car il ne s’agit pas non plus d’offrir une analyse exhaustive d’un ouvrage mais plutôt de délivrer un ressenti, une envie, une motivation, un bonheur de lecture… J’ai aimé et ce n’est pas pour autant que vous aimerez tous… C’est ainsi, je revendique mon parti pris !

Mais, par sympathie et, surtout, pour vous offrir du choix, je reviendrai tous les jours, durant tout l’été, avec une proposition différente pour que chacun puisse trouver livre à son pied, chaussure à son goût…

On dit que le livre se porte mal, que les lecteurs sont de moins en moins nombreux, que les jeunes ne pensent plus qu’aux écrans, aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux sur lesquels ils s’épandent longuement et superficiellement… Et il y a du vrai dans ces remarques, mais pas que…

En effet, par ailleurs, les jeunes lecteurs – pour être plus précis ceux qui ont entre 12 ans et 35 ans – sont capables de lire des gros pavés, de grosses séries, sans broncher, sans se plaindre. Mieux, j’en connais même qui relisent tous les volumes parus d’une série quand le nouveau volume sort ! Certes, ils ne sont pas toujours friands de ce que nous appelons les « grands classiques » mais est-ce si grave que cela ?

Quand je vais à Paris et que je prends le métro, je vois, certes des joueurs accrochés à leur téléphone de façon compulsive, des fans de musique et des accros aux réseaux sociaux… mais je peux aussi admirer de très nombreux lecteurs qui dévorent leurs livres ou leurs journaux avec attention, concentration au point même de rater leur station de destination ! Alors, il n’y aurait plus de lecteur ?

En fait, si je peux comprendre que certains aient du mal à trouver le temps de lire – même si bien souvent ce n’est qu’une question de priorités à mettre en place car on a toujours du temps pour certaines émissions de télévision – il ne faut pas oublier la question du choix des livres. Beaucoup de parutions, des librairies de moins en moins nombreuses, des libraires absents ou qui ne lisent pas… Oui, vous savez le libraire c’était celui qui était capable de vous guider pour choisir un livre, le bon livre, celui qui allait vous réjouir le cœur… Heureusement, j’en connais encore quelques-uns…

Comme je le disais, il ne s’agit pas de se concentrer uniquement sur les livres récents ou les romans distingués par les grands prix littéraires de feu la rentrée dernière. En fait, chacun d’entre nous doit trouver le bon livre, c’est-à-dire celui que l’on a envie de lire ! The right book for your pleasure ! Et ce n’est pas très grave si cette formulation n’est pas digne de Shakespeare !

Pour certains ce sera la découverte d’un grand classique qui leur avait échappé, d’autres la relecture d’un roman qui a marqué l’adolescence, tandis que les derniers choisiront le dernier sorti en librairie de leur auteur fétiche. Oui, il en faut bien pour tous les goûts, pour tous les lecteurs, tous les âges, pour toutes les heures de la journée, pour toutes nos humeurs même !

Mon objectif est de vous aider à trouver au moins une idée de lecture par semaine et je me propose de vous inviter à la lecture estivale tous les jours de l’été en osant aborder tous les genres littéraires ou presque, du roman à la poésie, du polar à l’essai politique, du livre spirituel à la bande dessinée, du livre jeunesse à la science-fiction, du beau livre à la fable sociale, du livre de cuisine à la biographie historique… Chacun doit trouver son livre, ses livres pour enrichir ses lectures…

Sans à priori, sans préjugé et sans recherche d’élitisme systématique, porté par mes envies, mes rencontres et mes découvertes, je vous invite tous les jours à découvrir L'été c'est fait pour lire !

Shelton
avatar 22/06/2019 @ 07:38:59
Samedi 22 juin 2019

L’été c’est fait pour lire et « lectures estivales » ne signifie pas « lectures faciles, inutiles et légères ». Même quand il s’agit de bandes dessinées, le sujet peut être grave, important, politique, profondément humain… et vous pourriez continuer cette liste presque jusqu’à l’infini ! Pour illustrer mon propos, d’entrée, je vous propose une bande dessinée politique et judiciaire de très haute volée. En fait, je devrais dire une enquête journalistique remarquable, tout simplement !

Imaginez une équipe de 5 journalistes qui enquêtent sur les liens entre Sarkozy et Kadhafi, sur les transferts d’argents, sur les évènements en Lybie, sur la chute de Kadhafi… et sur le financement de la campagne présidentielle de Sarkozy… Gros morceau, indiscutablement ! Le tout est mis en images par Thierry Chavant, dessinateur de bandes dessinées… L’éditeur est La revue dessinée adossée à Guy Delcourt et l’ouvrage « Sarkozy-Kadhafi, des billets et des bombes » est un ouvrage sidérant, glaçant, terrifiant, qu’il faut avoir lu et faire lire !

Attention, tout cela est si bien construit, étayé, raconté et démontré que « l’on se demande si tout cela est possible, tant le dossier est pesant et interroge sur notre démocratie » (France-Info). Oui, l’ouvrage pose surtout la question fondamentale : notre démocratie peut-elle survivre à un tel scandale ? Est-elle encore crédible ?

Bien sûr, quelques semaines après avoir lu cet ouvrage et l’avoir déjà fait lire autour de moi, j’ai entendu comme beaucoup d’entre vous Nicolas Sarkozy dire que s’occuper de refonder « Les Républicains » n’était plus son actualité… Il faut dire que depuis tous ses recours ont été rejetés et il va falloir qu’il rende compte de ses actes devant la justice. Comme la sortie de cette bande dessinée n’a pas déclenché de tumultes judiciaires, on peut commencer à penser, tout en parlant de présomption d’innocence, que les faits racontés là sont véridiques… La défense va être malmenée, c’est une certitude même s’il ne faut jamais penser que ce soit impossible de voir Nicolas Sarkozy innocenté ou bénéficier d’un non-lieu…

Alors, juste, venons-en aux faits tels qu’ils sont racontés dans l’ouvrage… En clair, Kadhafi aurait financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Cela s’est passé avec plusieurs intermédiaires dont certains ont été arrosés au passage… Puis, Kadhafi est devenu gênant, encombrant, et il a fallu s’en débarrasser… Là, arrive le second volet de cette enquête : y a-t-il eu un printemps arabe à Tripoli, Kadhafi a-t-il réellement bombardé ses opposants, que s’est-il passé dans les couloirs feutrés de l’Elysées… Enfin, n’y aurait-il pas encore une raison de plus d’éliminer Kadhafi, une raison inavouable tant elle est financière, bancaire et budgétaire : il fallait sauver le Franc CFA !

Je ne vous en dis pas plus mais quand on arrive à la fin de l’ouvrage on est pétrifié : où sont nos beaux sentiments démocratiques issus du siècle des Lumières ? Tout cela n’était que du vent et maintenant nous serions dans une ploutocratie banale ou dans une dictature qui s’ignore… Allez savoir !

Donc, oui, cet ouvrage n’est pas là pour nous redonner le moral mais plutôt pour nous conforter dans la volonté de demander à nos politiques – je parle de ceux qui veulent rester honnêtes et pouvoir continuer à se regarder dans la glace le matin – de poursuivre le nettoyage de nos institutions, de prendre les mesures ad hoc pour que ce type de scandale ne puisse pas se reproduire, pour empêcher les acteurs politiques de faire carrière et s’enrichir… Bref, cet ouvrage, il faut le lire et le faire lire pour aider les citoyens de se pays à être informés et conscients de la situation…

Comme l’été c’est fait pour lire et débattre en famille, « Sarkozy-Kadhafi, des billets et des bombes » est le livre qu’il vous faut emporter en vacances…

Bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 23/06/2019 @ 07:12:18
Dimanche 23 juin 2019

L’été c’est fait pour lire, pour redécouvrir aussi les saveurs et les goûts au fond de notre cuisine. Mais, rien n’interdit le cuisinier, en herbe ou pas, de s’inspirer auparavant d’un livre ou deux… Il y a tant d’ouvrages consacrés à la cuisine que l’on a souvent peur de les ouvrir… Est-ce faisable, accessible, aisé à réaliser, bon pour la santé, avec des produits bon marché et naturels, que l’on trouve chez nous ou pas très loin… Que de questions préalables avant de faire fonctionner les fourneaux…

Il est bien vrai que les angoisses sont nombreuses côté alimentaire. La dernière peur vient du côté des tomates : elles n’ont pas de goût, elles ne contiennent plus de vitamines, elles poussent dans des serres avec chauffage, bref, la tomate n’est plus la tomate qu’elle était ! Cela nous renvoie aussi à la « pseudo crise » - ou pas pseudo du tout – du concombre espagnol d’il y a quelques années…

C’est cela qui me pousse, une fois encore, vers un petit livre consacré à cette plante cucurbitacée, le concombre. C’est une des plus vieilles plantes domestiquées par l’homme que certaines populations dégustaient au pied de l’Himalaya 3000 ans avant notre ère. On lui accordait une multitude de qualités médicinales dont la première est d’offrir à celui qui la consomme une grande quantité d’eau avec de riches oligo-éléments comme potassium, magnésium, fer, calcium… En espérant, bien sûr, que les concombres d’aujourd’hui, n’aient pas entièrement perdu leurs richesses ancestrales !

Mais reconnaissons qu’il ne fut pas toujours bien consommé car pour le rendre plus digeste certains le faisaient mariner dans le sel ce qui n’était pas idéal tandis que d’autres se privaient de sa peau qui regorgeait des oligo-éléments. Il faut donc le redécouvrir et se l’approprier avec de bonnes habitudes pour en faire notre atout santé numéro un de l’été…

Ce petit ouvrage, J’aime et je cuisine le concombre d’Aglaé Blin, publié aux éditions Rustica, va justement nous accompagner avec soin et délicatesse pour redonner une belle place à ce légume de nos jardins et de saison… sans se laisser impressionner par les rumeurs médiatiques. Je retiens trois types de consommation du concombre pour ma table : les soupes froides, surtout quand il fait chaud ; des versions avec du concombre cuit ce que je ne connaissais pas du tout ; enfin, des recettes plus classiques mais avec des pointes de fantaisie pour le concombre mangé en entrée…

C’est en Bulgarie que j’ai mangé mes premières soupes froides au concombre souvent en mélangeant simplement ail, concombre et yaourt, le fameux Tarator ! Là, nous allons trouver quelques variations avec un gaspacho vert (mélange courgette concombre pour résumer), ou une zuppetta improbable de melon-pastèque-concombre qui donne véritablement envie au gourmand que je suis…

Je parlais de concombre cuit et vous avez pu être surpris mais quand vous lirez les recettes de concombre sauté aux herbes ou de tagliatelles de concombre au pesto le sourire disparaîtra et laissera place à l’envie… Laissez-vous faire ! Attention, n’oubliez pas que la cuisson fait disparaître certaines richesses naturelles des légumes…

Pour terminer cette mise en bouche, je vous conseillerais d’aller dans votre cuisine et de préparer pour ceux que vous aimez une petite salsa de concombre à l’estragon, un subtil mélange de concombre, avocat, radis, cornichons et piment…

Voilà donc un petit ouvrage plaisant pour réveiller vos papilles cet été ! Qu’il y ait du soleil ou pas, au moins il y aura des saveurs !

J’aime et je cuisine le concombre d’Aglaé Blin, aux éditions Rustica.

Bonne lecture à tous et bon appétit !

Shelton
avatar 24/06/2019 @ 07:37:41
Lundi 24 juin 2019

L’été c’est fait pour lire et, avouons-le bien franchement, j’aime beaucoup lire durant l’été de bons petits polars des familles… Quand ces romans nous font voyager dans l’espace français en ouvrant de belles perspectives patrimoniales, j’avoue céder encore plus vite… Et si, en plus, c’est bien écrit avec un fond historique, alors je plonge sans aucune retenue ! Et c’est bien pour cela que j’adore cette série avec Séraphin Cantarel de Jean-Pierre Alaux… Et, pour la découvrir à ses débuts, il faut prendre la direction d’Albi…

Petit voyage dans le temps aussi, nous sommes bien à Albi, mais en 1974... Le musée Toulouse-Lautrec, le fameux Palais de la Berbie est bouleversé, sans dessus dessous… Alors que tout est prêt pour recevoir des tableaux de la France entière à l’occasion d’une exposition exceptionnelle, un cambriolage a eu lieu et deux tableaux de Toulouse-Lautrec on disparu !

Il faut appeler à la rescousse et dans la vitesse, pour ne pas dire la précipitation, le conservateur en chef du Musée national, le fameux Séraphin Cantarel. Lui seul saura les mesures à prendre, les démarches à entreprendre pour garder la confiance des autres musées, pour éclairer la police qui semble rapidement dépassée par l’ampleur du vol…

Et s’il n’y avait que des vols ! Il y a aussi une disparition, un suicide et beaucoup d’incompréhension… Même Séraphin Cantarel va hésiter sur le cheminement à prendre. Il devra faire appel à son collaborateur le plus proche, Théodore Trélissac, et à son épouse Hélène, archéologue mais toujours de bons conseils…

L’aspect policier est bien construit et il est accompagné d’une belle ambiance « Toulouse-Lautrec ». Le lecteur va ainsi voyager à la fin du dix-neuvième siècle, va découvrir un Toulouse-Lautrec en pleine jeunesse avec ses excès, ses outrances et son rire puisqu’il en rit encore !

J’ai beaucoup aimé ce roman qui est édité dans la collection Grands détectives de Jean-Claude Zylberstein. Occasion de redire encore le génie de cet homme à qui on doit de nombreuses inventions éditoriales comme la collection Texto car il ne s’est pas simplement consacré au polar… Il voulait, pour le roman policier, sortir du roman noir, ne pas s’incruster dans du thriller sanglant, mais plutôt proposer du roman bien construit et porteur de valeurs humanistes… Je trouve qu’il a parfaitement réussi sa mission et la collection Grands détectives m’a permis de croiser de très bons romans et romanciers… Comme Jean-Pierre Alaux que je ne connaissais pas avant…

Alors, oui, certains pourront trouver que ce n’est pas assez policier, pas assez cruel et trop intellectuel et culturel… En fait, c’est un bon roman policier sur fond culturel. C’est exigeant mais juste ce qu’il faut pour passionner le lecteur qui découvrira certains aspects de la vie de Toulouse-Lautrec qu’il ne connaissait pas encore…

Mais la lecture n’est pas qu’artistique, intellectuelle et historique… Elle aussi gastronomique et œnologique car Jean-Pierre Alaux ne cache pas ses deux passions. Comment réfléchir, comment comprendre l’énigme, comme faire parler, comment élaborer un plan ? Tout simplement en recherchant à Albi une belle table, un beau menu, une carte des vins conséquente… Comme quoi, la vie est simple et belle !

C’est donc bien une série qui va satisfaire un large public et que l’on peut commencer par le premier roman, Toulouse-Lautrec en rit encore, et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 25/06/2019 @ 07:13:50
Mardi 25 juin 2019

L’été c’est fait pour lire, pour apprendre aussi. Mais certains sujets restent quand même tabous, ou pour le moins risqués et périlleux. Un exemple ? L’Islam par exemple… Il faut dire que chez nous ce sujet reste dans des mouvances de discussions à éviter en famille, entre amis, entre collègues au travail… et ça ne date pas d’aujourd’hui ! Il faut dire que dès que l’on parle Islam, on dérive facilement sur colonisation, esclavagisme, antisionisme, antisémitisme, infidèles, croisades, terrorisme, migration… et c’est l’occasion, pour certains Français de traverser les lignes rouges et de plonger dans quelques délires verbaux et fantasmes, quelques preuves de racisme, quelques comportements agressifs ou haineux… D’ailleurs, que savons-nous réellement de l’Islam ? Du Ramadan ? De ceux qui pratiquent cette religion ?

L’Islam est une religion complète accompagnée d’une loi islamique que l’on ne peut pas restreindre à quelques règles en oubliant plusieurs siècles de spiritualité, de prière, de commentaire du Coran. Bien sûr, il n’est pas question en quelques minutes d’avoir la prétention de résumer une religion et sa pensée. Ce serait une folie et une injustice pour tous ceux qui pratiquent cette religion. Mais comme l’été c’est fait pour lire, quelques pistes de lectures peuvent être éclairantes…

C’est pour cela que je vous conseille plusieurs ouvrages en fonction de ce que vous recherchez. Nous commencerons par une biographie de Mahomet d’Ibn Hichâm qui donne la possibilité de rencontrer cet homme mort en 632 et dont la vie a bouleversé le monde. Cette biographie a été rédigée au IXe siècle et elle est un des plus anciens textes sur le Prophète. La traduction et les notes de Wahib Atallah rendent le voyage dans le temps très agréable. On peut compléter cette lecture par une incursion en compagnie de Pierre Boz qui, lui, met en évidence, dans son ouvrage L’Islam, découverte et rencontre, ce monothéisme à plusieurs faces avec Judaïsme, Christianisme et Islam. Du coup, on sent une chaleur et une valorisation de l’Islam que l’on ne retrouve pas dans tous les ouvrages sur l’Islam signés d’auteurs chrétiens… Oui, il peut y avoir des liens entre tous les monothéismes sans passer directement à la guerre… Enfin, pour ceux qui souhaiteraient des ouvrages plus simples, je peux vous citer Islam, foi et loi de Laurence Fritsch et Pour connaître l’Islam de Jacques Jomier… Il y en a pour tous les goûts à condition de vouloir partir à la rencontre de cette religion dont beaucoup parlent sans la connaître !!!

Est-il si important de connaitre l’Islam ? Si nous vivions dans une République, réellement laïque, la question serait secondaire. En effet, la religion ne dépendrait que de la sphère privée et on ne devrait s’y intéresser que pour des raisons personnelles sans avoir à en faire état en public… Seulement, voilà, les choses sont en fait beaucoup plus compliquées… Probablement pour des raisons variées que l’on ne peut pas résumer ainsi de façon exhaustive. On a d’abord, une Europe qui est dans une sorte de peur devant l’Islam en particulier depuis que des Syriens sont arrivés en Europe… La peur d’une invasion qui ne dirait pas son nom… On a aussi une forme d’incompréhension devant une religion qui a toujours uni le religieux, le social et le politique… alors que chez nous, Judaïsme et Christianisme sont devenus plus discrets – je n’ai pas dit absents… ni que c’était définitif car on mesure tous les jours que la laïcité est un combat de tous les jours qui ne cesse jamais… Enfin, on est en présence d’un Islam des racines pour une partie des Français d’origine d’anciennes colonies. Cet Islam est le dernier lien avec leur histoire, leur passé, leur patrimoine et nous n’avons rien vu venir persuadés que notre République allait tout absorber, tout unir, tout rendre possible…

Dans ce cadre-là, connaitre mieux l’Islam c’est se donner la possibilité de comprendre des Français et les aider à entrer dans une communauté équilibrée où il fait bon vivre dans le respect des uns et des autres… On reproche à certains de ne pas être avec nous dans cette République et on oublie le temps qu’il nous a fallu pour y arriver… Souvenez-vous du Procès des Templiers, des Guerres de religion, de la conversion d’Henri IV, de la révocation de l’édit de Nantes, de la répression de la Commune… Sommes-nous si bien placés pour donner des leçons ?

Apprenons à nous connaitre, dialoguons et construisons ensemble la République de demain, donnons une chance à la laïcité, à la fraternité… et peut-être qu’alors la vie sera plus belle… Non ?

Vince92

avatar 25/06/2019 @ 08:45:28
Oui! Car l'Islam est une religion de paix et 'amour depuis 1400 ans partout dans le monde et ça tout le monde peut le voir!

Saint Jean-Baptiste 25/06/2019 @ 12:08:20
C’est bien parlé, Shelton, faisons un effort pour nous rassembler en toute fraternité dans une même communauté.
Apprenons l’Islam, tes conseils de livres sont les bienvenus ; et que les musulmans apprennent la religion de leur pays d’accueil.
Mettons ensemble ce qui nous rassemble plutôt que de mettre en avant nos divergences.
Soyons surtout discrets autant que tolérants. Évitons de brandir les signes ostentatoires de notre religion comme le drapeau d’une cause à défendre et à imposer aux autres.
Adoptons le savoir vivre du pays que nous avons choisi pour en devenir le citoyen.
Tout un programme... mais c’est comme le tango, il faut être deux pour le danser.

Shelton
avatar 26/06/2019 @ 07:43:43
Mercredi 26 juin 2019

L’été c’est fait pour lire et quel plaisir pour moi que de me laisser bercer par des uchronies… Uchronie ? Ah, vous avec un peu de mal avec ce mot, ce concept, ce jeu… Disons, pour faire simple que l’uchronie est un jeu – certains diraient une science – historique. On part de l’histoire factuelle et bien datée dans le temps, et on imagine que les faits ne se déroulent pas comme dans les manuels. On prend un point de changement comme Kennedy n’est pas assassiné le 23 novembre 1963 à Dallas. A partir de là, tout redevient réel c'est-à-dire que les personnages se comportent comme ils l’auraient fait… et nous regardons ce que deviendrait – dans notre exemple – les Etats-Unis avec Kennedy jusqu’à la fin de son mandat…

Sur ce concept, Jean-Pierre Pécau et Fred Duval ont construit une série, Jour J, dont le principe est simple : une histoire (parfois en plusieurs volumes mais le plus souvent en un seul tome) qui montre le jour où tout a basculé. Ce n’est donc pas la vérité (inutile d’aller voir Jean-Pierre Pécau pour lui dire qu’il s’est trompé sur un fait ou un autre) mais par contre l’histoire est construite avec des personnages historiques, leurs caractères, leurs qualités et leurs défauts… C’est à la fois une forme de fiction mais avec un fond très sérieux !

Le problème avec l’uchronie est que le lecteur doit avoir quelques bases historiques pour ne pas être perdu et prendre du plaisir. Jouer avec l’histoire implique de la connaitre un minimum et de l’aimer aussi… Alors, imaginons un instant que vous ayez toujours suivi vos cours d’histoire avec un peu d’attention et de plaisir… et ouvrons les Jour J 26 et 34, deux albums qui se suivent…

Nous sommes au XV° siècle, la grande Peste est tombée sur l’Europe mais les effets, dégâts et ravages ont été plus dramatiques que dans l’Histoire. En fait, cette épidémie a presque entièrement ravagé l’Europe… Le royaume de France, en particulier, est dans une situation inimaginable… Qui va ceindre la couronne royale ? Deux candidats s’affrontent, Louis XI et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne…

Vous allez me dire que cette rivalité entre les deux hommes fait partie de la réalité et je vous rappelle que tout n’est pas fiction ici… Suite au drame de la Peste noire, les auteurs font vivre leurs personnages avec une certaine rigueur scientifique…

En 1473, l’ambassadeur du Mali arrive à Aigues-Mortes. Il vient pour assister au vote visant à attribuer la couronne de France. Il n’est pas là par hasard ou pour découvrir touristiquement une Europe qu’il ne connait pas, il est là en représentant d’un empire richissime et la mère de Louis XI compte sur cet allié et son or pour que Louis XI soit consolidé définitivement sur le trône de Clovis…

Cet ambassadeur sera mis sous la protection d’un groupe de mercenaires dirigés par Jeanne la Pucelle… Cette compagnie particulière escortera l’ambassadeur jusqu’à Paris à travers la France ou plus exactement ce qu’il en reste…

Je ne vais pas tout vous raconter car j’espère bien que maintenant vous avez envie de découvrir La Ballade des Pendus – oui, on va bien découvrir un certain François Villon – et Le Dieu vert, histoire qui aurait pu aussi se nommer L’épopée de Jeanne et Innana…

Come l’histoire est une bande dessinée, il faut un dessinateur. C’est Lajos Farkas qui s’y est collé. C’est un dessinateur qui vit en Hongrie et que j’apprécie beaucoup. Son dessin est fouillé mais il ne nous noie pas dans les détails et sa narration graphique, très efficace, est parfois proche de la ligne claire mais sans jamais s’y laisser enfermer…

Réellement une très belle réussite, certains allant même jusqu’à dire que c’est une des meilleures histoires de la série Jour J. Et comme en Bourgogne on a toujours un petit faible pour le Téméraire… et s’il devenait roi de France ?

Comme l’été c’est fait pour lire, belle occasion de lire de la bédé, de découvrir l’uchronie, d’apprécier un grand scénariste de ce domaine, Jean-Pierre Pécau, et de prendre beaucoup de plaisir avec Jeanne et Innana… Très bonne lecture !

Shelton
avatar 26/06/2019 @ 07:46:30
Comme l’histoire est une bande dessinée, il faut un dessinateur...

Comme avec 2 m, c'est plus conforme aux traditions orthographiques...

Shelton
avatar 27/06/2019 @ 05:13:50
Jeudi 27 juin 2019

L’été c’est fait pour lire, mais qui dit livre ne dit pas nécessairement ouvrage volumineux, poussiéreux et ennuyeux ! On pourrait bien, de temps en temps, s’offrir des livres beaux, plaisants, illustrés et dont la lecture serait tout sauf une prise de tête… On pourrait aussi et ce n’est pas du tout incompatible, inclure dans nos lectures des contes, des livres pour la jeunesse, des fables… D’ailleurs, pourquoi associer si systématiquement conte et littérature jeunesse ? A l’origine, le conte n’est pas pour les enfants, il est écrit pour faire réfléchir le lecteur, sans préciser son âge…

Il faudrait donc oser plus souvent le conte. C’est une forme littéraire riche et enrichissante… Laissons-nous aller un peu plus souvent sur cette pente douce et agréable qu’est le conte… Mais, pour cela, faut-il encore que l’on ait pris l’habitude d’en lire, de s’en faire lire même…

A ce stade de la chronique, je ne peux pas m’empêcher de vous raconter ce qui m’est arrivé il y a quelques jours dans un collège, dans une classe de cinquième pour être très précis… Je travaillais sur une planche de bédé avec deux garçons et je voulais leur faire comprendre que dès le départ, il fallait embarquer le lecteur dans leur univers… Et je leur dit c’est comme quand on vous lisait une histoire quand vous étiez petits et que l’on commençait par « Il était une fois… » et l’un deux me regarde comme si j’étais d’une autre planète : « On ne m’a jamais lu d’histoire ! » C’était si catégorique que j’ai douté de l’authenticité de cette déclaration… Mais, après une séance avec lui, après d’autres précisions données… Je crois que malheureusement, on n’avait jamais – ou très peu – lu d’histoire à cet enfant ! Du coup il lui manquait quelque chose, indiscutablement… Donc, non seulement il faut lire des contes, mais il faut en lire à vos enfants ! Et comme l’été c’est fait pour lire…

Alors, ouvrons un conte ensemble…un conte de notre jeunesse comme le Petit Chaperon Rouge… Je vous vois déjà sourire… Ce n’est pas une histoire pour enfant ! Vous avez raison, d’une certaine façon, et il suffit de voir comment Gustave Doré a illustré cette histoire pour bien comprendre qu’elle nous parle de la pédophilie… Plus exactement, qu’elle peut en parler car le conte peut être lu à plus sieurs niveau… Chacun voit bien le Chaperon Rouge qu’il a envie de croiser…

Le Petit Chaperon Rouge… On a en mémoire la grand-mère mangée par le loup, la petite fille qui entre dans la maison avec ce traditionnel «Tire la chevillette et la bobinette cherra» - dont, soit dit en passant aucun enfant ne comprend fondamentalement le sens – et les non moins célèbres répliques «Comme tu as de grandes dents !», «C’est pour mieux te manger mon enfant !» Tout est dit !

Nous voici, cette fois, dans une version qui aura votre sensibilité, du moins durant une grande partie du récit, puisqu’il s’agit d’une bande dessinée ne contenant aucun texte et que c’est vous qui allez raconter cette histoire aux enfants ! Attention, ne vous laissez pas surprendre, à la fin, le chasseur assomme le loup, lui ouvre le ventre avec des ciseaux, fait sortir tous ceux qui avaient été avalés par le loup, Petit Chaperon Rouge et Grand-Mère, mais aussi des lapins, des souris, des moutons… et la grand-mère, très vite remise de ses émotions, lui recoud le ventre. Le loup repart, comme si de rien n’était, et «depuis on raconte que ces bois abritent un loup végétarien qui a peur du rouge ! » Mais il s’agit, peut-être, d’une légende…

Oui, le conte est une forme de récit qu’il faut se réapproprier. Je sais que certains n’osent pas, mais là, c’est bien ce qu’il faut faire… Pas de texte, alors c’est à vous de raconter l’histoire comme vous en avez envie, comme vous le sentez, comme votre petit est prêt à l’entendre…

Ce petit livre, puisque la partie bande dessinée, 30 pages, est sans texte, va faire le plaisir des enfants de 2 à 6 ans qui n’auront pas besoin de compter sur les autres pour avoir l’histoire. L’observation et le cheminement de leur imagination devraient suffire pour plonger vif, non dans un puits abandonné, mais dans ce conte de Charles Perrault. Très beaux dessins de Tatiana Domas, une autrice de bédés pour la jeunesse…

Encore une belle occasion de mettre à l’honneur les contes qui nous accompagnent depuis notre enfance et qui permettent d’enchanter, de faire rêver, réfléchir et même donner les forces pour changer le monde… Après tout, imaginez que tous les méchants soient laissés en vie mais transformés en bons… il ne serait pas beau ce monde ?


Utopie ? Oui, mais si les contes ne servaient pas à rêver un peu, il faudrait les oublier immédiatement! Sachez, enfin, pour ceux aiment la bande dessinée, que la partie bédé est suivie d’un petit mémo pour apprendre à dessiner certains personnages du conte : le Chaperon Rouge, le loup, la grand-mère et le chasseur. Enfin, en toute fin de livre, on retrouve une version du conte en texte pour que les parents «indignes» qui ne connaîtraient pas l’histoire puissent se préparer à la lecture accompagnée… Cela fonctionne aussi très bien pour ceux qui n’osent pas…

L’avantage d’une histoire dessinée sans texte, c’est aussi que le jeune lecteur pourra relire à sa façon l’ouvrage, sans aucun soucis et come l’été c’est fait pour lire…

Shelton
avatar 28/06/2019 @ 06:36:32
Vendredi 28 juin 2019

L’été c’est fait pour lire et le polar a toujours eu une place importante dans mes lectures estivales. En fait, il ne faut pas croire que les lectures policières soient toujours faciles. Il y aura toujours des écarts entre de simples romans à énigmes et des romans très psychologiques, entre des thrillers et des romans sociologiques, enfin entre des polars noirs et des romans d’aventures… Et, pourtant, on a tendance à classer ces romans dans la même grande famille des romans policiers… Cet été, nous tenterons de faire un peu de classement, pas pour hiérarchiser, plus pour permettre à chacun de trouver chaussure à son pied ou roman à son goût…

Depuis que j’écris des chroniques sur les romans policiers, en particulier ceux des autrices britanniques que j’aime beaucoup, j’ai peu écrit sur Ruth Rendell et son inspecteur Reginald Wexford… Alors, complétons très rapidement les propos…

Ruth Rendell a certainement participé à faire évoluer le roman policier, y compris celui des autrices britanniques. Quand elle naît, en 1930, à Londres, Dorothy Sayers, Patricia Wentworth et Agatha Christie ont déjà commencé leur carrière d’autrices. Elle ne va pas se contenter de suivre les chemins, en particulier dans le domaine du « whodunit », c'est-à-dire le roman à énigme où la question principale est « qui a tué, qui l’a fait ? » pour immédiatement glisser dans un roman plus psychologique avec une question différente « whydunnit » c'est-à-dire « pourquoi l’a-t-il fait ? »… C’est une sorte de roman intermédiaire entre le polar classique et le thriller qui va suivre…

Le personnage récurrent majeur de Ruth Rendell est Réginald Wexford, un policier de la ville de Kingsmarkham (ne cherchez pas sur une carte c’est une ville imaginaire située dans le Sussex). Il va apparaitre dans plus d’une vingtaine de romans et quelques nouvelles. Il est profond, entier, intègre, très respectueux des autres et son humanisme est connu de tous… Mike Burden, un collègue policier est son ami depuis longtemps et leurs discussions permettent souvent de progresser dans les enquêtes…

On peut parfois être surpris de l’empathie développée par Wexford envers les coupables (ou suspects) mais elle n’est pas malsaine, juste une trace de son humanité…

On peut découvrir cette romancière et son héros, par exemple, avec ce petit ouvrage éponyme, L’inspecteur Wexford, qui est composé de trois nouvelles : un meurtre, un cambriolage et une mort inexpliquée… Trois situations très différentes qui mettent en lumière le fonctionnement de Reginald, les liens avec sa femme Dora, sa philosophie de la vie…

L’inspecteur Wexford a été bien sûr adapté pour la télévision – 12 saisons, 85 épisodes – mais je dois vous avouer n’avoir jamais regardé un seul épisode… Ai-je tort, à vous de me le dire ?

Cette romancière qui a acquis presque autant de célébrité que la grande Agatha Christie est décédée en mai 2015 à l’âge de 85 ans… et elle laisse assez de romans, dont beaucoup sont encore disponibles, y compris dans des versions poche très accessibles, pour que cela puisse vous occuper tout l’été et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 29/06/2019 @ 05:49:09
Samedi 29 juin 2019

L’été c’est fait pour lire et rien de tel qu’une nouvelle version de Robinson sur son île pour animer nos lectures estivales. Si cette version est en plus une bande dessinée adaptée aux ados, aux ados plus et aux adultes, alors nous tenons peut-être là un ouvrage à partager en famille cet été !

Didier Tronchet est un auteur de bandes dessinées et de romans, qui vient d’adapter en bande dessinée son propre texte, Robinsons, père & fils. J’ai bien dit « récit » car il s’agit de raconter un épisode de sa vie quand il est parti sur une île peu connue, au large de Madagascar, l’île aux nattes. Il y est allé avec son fils de 13 ans sans savoir combien de temps il y resterait, ni même s’il en reviendrait… C’était une façon d’aller à sa propre rencontre, de découvrir son fils, de comprendre sa vie… Bref, réaliser le fameux mythe de partir sur une île déserte…

Bon, tout d’abord, cette île n’était pas réellement déserte même si sa population était faible, même si quelques touristes y faisaient escale… D’ailleurs, son fils Antoine trouvera une école pour suivre sa scolarité, avec un transport scolaire en bateau traditionnel, sur l’île voisine de Sainte-Marie. Une belle vie en quelques sortes avec plage, soleil et plongée à volonté… Qui n’a pas rêvé d’une telle adolescence ?

Pour le père, c’est plus complexe. Certes, il a pris une petite réserve de livres – Quels sont les livres que tu prendrais pour aller sur une île déserte ? – mais il est surtout assailli par de nombreuses questions… Un peu comme s’il subissait un dédoublement de sa personnalité… Il devient « plusieurs » et les questions fusent de son corps, de son cerveau, de son rôle de père, de son image de « blanc colonisateur »… Chacun a un mot à dire et ce n’est pas toujours simple de répondre aux questions !

Le temps passe, les habitudes viennent, une forme d’ennui aussi mais de courte durée car la vie s’organise… Et Didier mesure qu’il n’est pas toujours facile de vivre avec un adolescent. On croit être un père proche, aimant, sans problème et pourtant le jeune ado veut prendre ses distances… Il se qualifie lui-même de « père mou » et il voit son fils suivre un professeur de plongée « dictateur »…

Puis, il y aura un évènement majeur qui va se produire : Antoine fait une crise aigüe de paludisme. Il faut agir très vite et pour cela il doit faire appel à un hôpital local sur l’île voisine… Là, le père découvre que la médecine n’est pas comme en France, que tout est relatif, que le fatalisme est là… Heureusement, Antoine va s’en sortir… Entre temps, Didier a prévenu la maman d’Antoine qui va, elle aussi, arriver dare-dare sur l’île… On se croirait presque dans un happy end mais, en fait, on ne saura rien de ce qui se passera une fois les trois réunis…

Vous pourriez croire que je vous ai tout dit mais comme le plus important de cet album c’est la façon dont tout est raconté, y compris le point de vue d’Antoine, ben finalement, je ne vous ai rien dit d’important et vous allez pouvoir partir en transhumance avec les Robinsons, père & fils…

Cet ouvrage, comme je l’ai dit, est une adaptation d’un récit en bédé. Je ne sais pas si la version dessinée est fidèle au texte initial mais qu’importe puisque l’auteur est le même. Par contre, j’ai trouvé la narration graphique très plaisante, agréable à lire et efficace. Tronchet reste Tronchet et j’aime beaucoup son dessin qui par ailleurs est très difficile à définir. Certes, il est caricatural, expressif, drôle et donne ce sentiment de naturel, simple, doux… Quand on dévore cette bande dessinée, on finirait presque par avoir l’impression que le dessin c’est juste facile et simple… Sauf que si je prends le crayon, le résultat est beaucoup moins bien… C’est d’ailleurs pour cela que Tronchet est un grand auteur de bédés…

Comme l’été c’est fait pour lire, il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter bonne lecture de cet ouvrage parfaitement adapté à l’été et aux vacances !

Shelton
avatar 30/06/2019 @ 06:30:13
Dimanche 30 juin 2019

L’été c’est fait pour lire, c’est une certitude, mais c’est surtout un moyen d’apprendre, de réfléchir, de comprendre, de progresser… Mais tout cela peut se faire de façon légère et sympathique… Par exemple, vous avez bien compris que notre pays, notre région, notre ville, vont se réchauffer et qu’il va falloir s’adapter. Je vous propose de commencer cette adaptation dès maintenant et de façon progressive. Puisqu’il va faire plus chaud, étudions la cuisine du Portugal puisqu’il parait qu’il fait plus chaud autour de Lisbonne qu’autour de Dijon… Non ?

Pour découvrir cette cuisine, vous pouvez effectivement commencer par aller au Portugal mais comme on dit que l’avion pollue trop, que le train est trop lent (quand il n’est pas en grève) et que la marche à pied est trop fatigante, nous allons voyager par le livre… Oui, je sais bien que le papier est fait à partir d’arbres, qu’il ne faut pas arracher les arbres… Mais, je voudrais signaler que beaucoup d’ouvrages sont aujourd’hui réalisés à partir de plantations d’arbres ou de papier recyclé, que les encres ne sont plus aussi nocives qu’avant et, enfin, qu’il n’est pas du tout interdit d’emprunter les livres à ses amis, de fréquenter les bibliothèques et de les acheter d’occasion… On peut donc lire sans trop polluer (bien sûr, à la lumière du jour, durant la sieste pour s’économiser…) !

Ouvrons donc La cuisine portugaise d’Hilaire Walden, ouvrage des éditions Könemann… Pour commencer, il s’agit d’un éditeur allemand de Cologne dont certains livres ont été traduits en français et qui sont très difficiles à trouver… Vous allez devoir chercher l’ouvrage d’occasion et ce sera déjà une belle façon de vous mettre en route pour le Portugal ! Hilaire Walden à déjà écrit de nombreux ouvrages sur la cuisine, méditerranéenne en particulier, mais comme il n’y a pas tant de livre que cela sur la cuisine portugaise c’est celui qui a retenu toute mon attention, d’autant plus qu’une amie nous a déjà fait goûter quelques bons petits plats de la région de Porto…

La légende dit qu’au Portugal on a autant de recettes de morue que de jours dans l’année, mais c’est comme les fromages en France, c’est à la fois vrai et exagéré… Donc, soyons très précis et honnêtes avec vous, dès le départ, cet ouvrage ne parle pas exclusivement de la morue… Il y a aussi des légumes, des viandes, des poissons, des fruits et même des recettes avec des fromages portugais…

Comme je parlais de réchauffement de notre région, j’aurais tendance à me focaliser sur les spécificités locales de saison comme les soupes froides (Gaspacho portugais, par exemple, avec tomates, poivrons et concombre), l’œuf mayo (mais ce n’est pas de la mayo comme chez nous, car elle est rehaussée avec de la sardines à la tomate), asperges aux amandes (il faut en profiter, on en trouve encore), salade de thon aux pommes de terre (le bon vieux steak de la mer à déguster frais), les brochettes de turbot ou de veau, et pour le dessert, les pèches au vin rouge (mais sans cannelle pour moi, merci bien !)…

Plus de 100 recettes, voilà de quoi vous occuper cet été et je rappelle que l’on trouve assez facilement les ingrédients utilisés dans cette cuisine portugaise : d’une part, elle n’est pas si éloignée de la notre, d’autre part, à Chalon, certains commerçants commercialisent des produits portugais… Alors, à vous de jouer !

On peut compléter ce voyage gastronomique par la lecture d’un roman portugais comme L’aveuglement de José Saramago, pour me limiter à ce que je connais…

Mais comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture, bon appétit, bon voyage…

Frunny
avatar 30/06/2019 @ 18:28:40
Quel bonheur de retrouver ces chroniques estivales quotidiennes !
Merci Shelton .

Frunny
avatar 30/06/2019 @ 18:32:56
Mardi 25 juin 2019

Dans ce cadre-là, connaitre mieux l’Islam c’est se donner la possibilité de comprendre des Français et les aider à entrer dans une communauté équilibrée où il fait bon vivre dans le respect des uns et des autres… On reproche à certains de ne pas être avec nous dans cette République et on oublie le temps qu’il nous a fallu pour y arriver… Souvenez-vous du Procès des Templiers, des Guerres de religion, de la conversion d’Henri IV, de la révocation de l’édit de Nantes, de la répression de la Commune… Sommes-nous si bien placés pour donner des leçons ?

Apprenons à nous connaitre, dialoguons et construisons ensemble la République de demain, donnons une chance à la laïcité, à la fraternité… et peut-être qu’alors la vie sera plus belle… Non ?



C'est l'hypocrisie et la peur (justifiée) de ne pas DIRE les choses qui gouvernent les prétendues "Démocraties".
Au nom de la démocratie, tout est permis et rien ne doit être dit !

Frunny
avatar 30/06/2019 @ 18:33:52
Oui! Car l'Islam est une religion de paix et 'amour depuis 1400 ans partout dans le monde et ça tout le monde peut le voir!


ça ne souffre aucune objection !

Frunny
avatar 30/06/2019 @ 18:35:00
C’est bien parlé, Shelton, faisons un effort pour nous rassembler en toute fraternité dans une même communauté.
Apprenons l’Islam, tes conseils de livres sont les bienvenus ; et que les musulmans apprennent la religion de leur pays d’accueil.
Mettons ensemble ce qui nous rassemble plutôt que de mettre en avant nos divergences.
Soyons surtout discrets autant que tolérants. Évitons de brandir les signes ostentatoires de notre religion comme le drapeau d’une cause à défendre et à imposer aux autres.
Adoptons le savoir vivre du pays que nous avons choisi pour en devenir le citoyen.
Tout un programme... mais c’est comme le tango, il faut être deux pour le danser.


j'avais une autre danse en tête mais... allons pour le tango !

Frunny
avatar 30/06/2019 @ 18:37:32
Jeudi 27 juin 2019

Oui, le conte est une forme de récit qu’il faut se réapproprier. Je sais que certains n’osent pas, mais là, c’est bien ce qu’il faut faire… Pas de texte, alors c’est à vous de raconter l’histoire comme vous en avez envie, comme vous le sentez, comme votre petit est prêt à l’entendre…



Si vous en avez un jour l'occasion, allez écouter les conteurs.
Des instants magiques, hors du temps quand le conteur est bon.

Radetsky 01/07/2019 @ 06:46:25
C’est bien parlé, Shelton, faisons un effort pour nous rassembler en toute fraternité dans une même communauté.
Apprenons l’Islam, tes conseils de livres sont les bienvenus ; et que les musulmans apprennent la religion de leur pays d’accueil.
Mettons ensemble ce qui nous rassemble plutôt que de mettre en avant nos divergences.
Soyons surtout discrets autant que tolérants. Évitons de brandir les signes ostentatoires de notre religion comme le drapeau d’une cause à défendre et à imposer aux autres.
Adoptons le savoir vivre du pays que nous avons choisi pour en devenir le citoyen.
Tout un programme... mais c’est comme le tango, il faut être deux pour le danser.


Cher camarade SJB, salut !
Il y a longtemps déjà, je faisais allusion à ton onirisme et à ton irénisme. En bon disciple de Saint Irénée tu fais tout ton possible pour... définir une sorte d'état idéal dont nous serions à la veille de voir l'avènement. C'est comme si on prenait le drapeau rouge des Chinois comme la preuve de leur marxisme, alors que s'ils sont marxistes, alors moi je suis archevêque.
C'est un prêche du dimanche que tu nous donnes-là ! A la vitesse où vont les choses, j'entrevois un début de commencement de réalisation aux alentours du XXIVe siècle, et encore....
Voyons, SJB, tant qu'on persistera à acheter du pétrole aux bons apôtres de l'Arabie Saoudite ou assimilés et à leur vendre des armes, ils persisteront à nous inonder de prêcheurs autrement plus convaincants que toi, aux poches pleines de pétrodollars, et à mûrir dans leur sein tous les groupuscules terroristes imaginables.
La DGSI le sait, la DGSE le sait....
J'arrête, ce n'est pas le lieu de poursuivre, désolé Shelton...

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