Saule

avatar 08/05/2019 @ 22:01:18

Petite aparté qui m'a beaucoup amusée, mais c'est dû à l'époque de l'écriture du livre, le besoin de traduire le mot "hot dog" dénomination qui est pleinement entrée dans notre langage (page 184).

Oui ça m'avait faire sourire aussi. Il y a un moment j'avais lu un livre qui appartenait à mon arrière-grand-mère, traduit de l'américain en 1950, et c'etait aussi amusant de voir comment la traductrice se sentait obligé d'expliquer des termes devenu tout à fait courant

* Pour 'hamburger' la traductrice donnait une note en bas de page pour expliquer ce que c'est !.
* Pour les céréales aussi, en expliquant en bas de page qu'on mettait ça dans du lait, que c'était délicieux et que les américains avaient l'habitude de manger ça un peu tout le temps. :-)

NB: pour le prix des bonbons je crois que c'est l'inverse, la tenancière annonce un prix très bas pour que le fermier puisse en acheter pour chacun des enfants. Et du coup le camionneur donne un gros pourboire pour participer.

Pieronnelle

avatar 09/05/2019 @ 01:14:35
LU JUSQU'AU CHAPITRE XX INCLUS

Avec l'arrivée en Californie, Steinbeck introduit de nouveaux thèmes et poursuit sa dénonciation:
-rejet et mépris des nouveaux arrivants par les populations locales (jusqu'à l'organisation de milices) et découverte de l'humiliation " Etre un okie, c'est être ce qu'il y a de plus bas sur terre";
-impossibilité de trouver un travail stable et permettant de vivre;
-conditions de vie ou de survie épouvantables dans de misérables bidonvilles, les Hoovervilles;
- répression policière violente (pléonasme?)destinée à étouffer dans l'œuf toute tentative pour simplement obtenir le respect de ses droits.
Tout cela est toujours admirablement décrit, illustré et ne peut que susciter révolte et indignation.
En ce qui concerne les quelques "anecdotes" digressives dont se plaignait SJB, je pense qu'elles ne sont pas inutiles pour aérer en quelque sorte le récit et faire baisser la tension dramatique.

Toutefois, sans que cela remette en cause le talent d'écrivain de Steinbeck et le statut mérité de chef-d'oeuvre de ce livre, je formulerai ici une réserve.
Au chapitre XIX (chap.général), l'auteur fait des américains qui se sont établis après la cession mexicaine et les ont précédés, une description caricaturale, les comparant à des animaux sauvages: "ces hommes affamés (de terres), déchaînés (...) se les disputèrent en grognant et en montrant les dents".
(il passera très vite sur le fait que ces fermiers attirés comme eux par le mythe californien auront été victimes du même phénomène d'absorption ou de destruction des petits par les gros).
Il y a là un certain manichéisme qui rejoint le cliché du grand propriétaire (au chapitre précédent) à qui on prête une pauvreté intérieure nécessairement associée à sa richesse matérielle.
Dans le même esprit (page 326), il nous parle de la pénibilité des travaux des saisonniers comme si les grands propriétaires avaient choisi le maraîchage plutôt que la culture des céréales par pur sadisme envers eux!

Je trouve qu'en forçant exagérément le trait de cette manière, Steinbeck ne sert pas la cause pourtant on ne peut plus légitime qu'il défend et c'est dommage. Je pense qu'il aurait pu faire l'économie de ces passages là.

Ceci dit cela n'entame pas mon envie de poursuivre cette très belle et très intéressante lecture!

Renseigne-toi bien sur la situation au moment de cette énorme crise et dépression. Steinbeck n'exagère rien malheureusement, le cynisme des grands propriétaires est réel, les fruits et légumes invendus détruits au lieu de les donner aux migrants est vrai..c'est un capitalisme sauvage qui a provoqué un vrai cataclysme, qui a conduit aux grands syndicalismes et aux grèves. Il n'y avait pas seulement le désir de spolier les petits mais de les humilier et surtout celui de tout s'accaparer ! C'est cela qui a conduit Steinbeck à écrire son livre, véritable oeuvre humaniste et sociale ; jamais le désir de profit des riches n'avait autant provoqué de pauvreté ! Comportement complètement irrationnel et stupide puisqu'il a conduit à une crise et un effondrement.
Steinbeck savait ce qu'il risquait et s'il était persuadé d'écrire le livre de sa vie il croyait aussi qu'il n'aurait pas de succès critique. Ce qui est passionnant c'est qu'il a été écrit à l'époque même , pas avec du recul ce qui donne un réalisme inédit.
Il ne faut pas à mon avis avoir un regard politique sur cette oeuvre. Elle est l'exemple même de ce qui arrive quand on ne respecte pas les hommes (autre forme d'esclavage...).
Malheureusement ,sous des formes un peu différentes , on en est toujours là. Les lobbies ont remplacé les grands propriétaires mais l'appât du profit est toujours aussi immoral et source d'exploitation et d'injustice.

Saule

avatar 09/05/2019 @ 08:00:48
Ce qui est très actuel aussi c'est la manière de traiter les migrants. Je viens de lire le passage où Man est appréhendée dans sa tente par un policier qui la traite de Okie et lui ordonne de décamper, c'est un passage très dur. Je vais en arriver aux passages dont parle Myrco et Piero, je me ferai une idée.

Il est vrai aussi que maintenant on a besoin des digressions pour alléger un peu le récit.

Ludmilla
avatar 09/05/2019 @ 09:04:16
Chapitre XVIII (18)

J'ai découvert l'existence de garde-frontières entre les états, s'intéressant principalement à la présence de plantes, semences,... (p281, p316)

Tom rêve encore de redevenir propriétaire (p287)
"Et quelqu'un qui aurait du travail et qui se mettrait un peu d'argent de côté, il ne pourrait pas trouver un coin de terre?"

Myrco

avatar 09/05/2019 @ 09:41:03
LU JUSQU'AU CHAPITRE XX INCLUS


Renseigne-toi bien sur la situation au moment de cette énorme crise et dépression. Steinbeck n'exagère rien malheureusement, le cynisme des grands propriétaires est réel, les fruits et légumes invendus détruits au lieu de les donner aux migrants est vrai..c'est un capitalisme sauvage qui a provoqué un vrai cataclysme, qui a conduit aux grands syndicalismes et aux grèves. Il n'y avait pas seulement le désir de spolier les petits mais de les humilier et surtout celui de tout s'accaparer ! C'est cela qui a conduit Steinbeck à écrire son livre, véritable oeuvre humaniste et sociale ; jamais le désir de profit des riches n'avait autant provoqué de pauvreté ! Comportement complètement irrationnel et stupide puisqu'il a conduit à une crise et un effondrement.
Steinbeck savait ce qu'il risquait et s'il était persuadé d'écrire le livre de sa vie il croyait aussi qu'il n'aurait pas de succès critique. Ce qui est passionnant c'est qu'il a été écrit à l'époque même , pas avec du recul ce qui donne un réalisme inédit.
Il ne faut pas à mon avis avoir un regard politique sur cette oeuvre. Elle est l'exemple même de ce qui arrive quand on ne respecte pas les hommes (autre forme d'esclavage...).
Malheureusement ,sous des formes un peu différentes , on en est toujours là. Les lobbies ont remplacé les grands propriétaires mais l'appât du profit est toujours aussi immoral et source d'exploitation et d'injustice.


Oh mais je crois ne pas être trop mal renseignée sur la question! Dans un livre paru en 1913 "La vallée de la lune" que j'ai d'ailleurs critiqué ici en arrivant sur CL, Jack London relate déjà la destruction des fruits et légumes pour faire monter les cours (la pratique hélas ne date pas d'hier) alors que certains n'en ont pas à manger.
Tout ce que tu dis est parfaitement vrai et je ne remets pas en cause globalement tout ce que nous raconte Steinbeck. D'ailleurs il suffit de voir où on en est aujourd'hui et ce n'est pas fini!
Néanmoins, je maintiens mes remarques. Ces passages là de mon point de vue sont exagérés et partiaux et comme tels desservent le propos . Fort heureusement, ils ne sont que mineurs
Qu'il soit permis quand même de garder un œil critique même si l'on adhère à son analyse remarquable de la situation!

Saint Jean-Baptiste 09/05/2019 @ 10:08:09
Votre enthousiasme sans réserve m’étonne un peu.
Ch XVI : 27 pages (de 232 à 257 éd. Poche), pour nous expliquer comment on répare la bielle d’une Dodge 25. Passionnant ?
Maintenant nous savons comment on démonte le carter, comment on récupère l’huile, comment on va trouver la bielle cassée, comment on serre les coussinets… Nous savons qu’une clé courbée est plus pratique qu’une clé anglaise et qu’il ne faut pas oublier sa lampe de poche…

Mon opinion sur ce livre s’est encore un peu renforcée : une succession d’anecdotes. Elles sont bien racontées mais avec un tas de détails qui n’ajoutent rien au récit.
Ce n’est pas sans intérêt, ça se lit agréablement, mais ça manque de souffle, une succession d’anecdotes ne fait pas un grand récit.

Les rencontres avec des personnages de passage, comme le borgne dans le hangar, ont un intérêt pour situer l’époque et les mentalités mais les dialogues sont très convenus : Tom, le bon apôtre, donne une leçon de courage au borgne, et lui, il accepte de donner des pièces à bas prix parce que son patron est très méchant...

Je suis arrivé au moment où ils franchissent la frontière de la Californie.
Je suis frappé par le manichéisme des personnages : tous les migrants sont des super gentils, tous les autres sont des grands méchants sans cœur.

Les arrêts aux campings frisent le ridicule : ces migrants qui s’entraident, qui partagent, qui se respectent et qui respectent spontanément les règlements…
Je ne crois jamais que ça se passe comme ça dans la réalité ; peut-être au Club-Med mais, dans la « jungle de Calais », par exemple, ça se passait autrement… Et là, c’était la réalité. Ici on est dans un livre et l’auteur invente ce qu’il veut. D’accord, mais j’ai trouvé cette guimauve insupportable.

Pour moi, jusqu’ici, ce récit manque d’ampleur et de réalisme, les personnages sont caricaturés et les dialogues sont très convenus.
Mais ce n’est pas ennuyeux et je continue ma lecture.



Saint Jean-Baptiste 09/05/2019 @ 10:18:21
Ce qui est très actuel aussi c'est la manière de traiter les migrants.
C’est vrai mais, tous les gens d’ici ne sont pas tous des grands méchants et tous les migrants qui arrivent ici ne sont pas tous des super gentils…
Ce qui est beaucoup plus frappants c’est de voir que les migrants qui arrivent ici, arrivent avec les mêmes illusions que ceux des années trente en Californie.

Myrco

avatar 09/05/2019 @ 11:22:02
@SJB
Pour l'absence de réserves, tu ne dois pas lire tous les commentaires et en tout cas pas les miens mais c'est peut-être mieux ainsi car vu ta mauvaise foi, tu risquerais de me faire dire ce que je n'ai pas dit.

Pour ce qui est des critiques concernant le chapitre XVI, je conçois qu'on puisse trouver ça longuet. Néanmoins et bien que je sois une bonne femme qui ne connaît rien à la mécanique, cela ne m'a pas gênée. Tout cela m'a au contraire paru nécessaire pour bien faire passer les difficultés de la chose, l'angoisse, l'obstination et le courage dont ils font preuve, les contraintes qui pèsent (perdre le moins de temps possible vu l'argent limité) avec toujours en ligne de mire le but à atteindre. Et c'est bien à travers ces "détails" un peu laborieux que cela passe et que Steinbeck nous immerge dans leur vécu.

LesieG

avatar 09/05/2019 @ 17:35:08


NB: pour le prix des bonbons je crois que c'est l'inverse, la tenancière annonce un prix très bas pour que le fermier puisse en acheter pour chacun des enfants. Et du coup le camionneur donne un gros pourboire pour participer.


Je vais revenir sur le passage, après j'avoue me perdre complètement dans la monnaie américaine.

LesieG

avatar 09/05/2019 @ 18:10:25


NB: pour le prix des bonbons je crois que c'est l'inverse, la tenancière annonce un prix très bas pour que le fermier puisse en acheter pour chacun des enfants. Et du coup le camionneur donne un gros pourboire pour participer.



Je vais revenir sur le passage, après j'avoue me perdre complètement dans la monnaie américaine.


J'ai un peu de mal, surtout que les camionneurs partent vite et que Mae parle quand même de "merdeux" après. Mais je pense que c'est parce que je ne sais pas traduire leur monnaie.

Pieronnelle

avatar 09/05/2019 @ 18:31:14
Franchement je vous le dis avec regret mais les commentaires de SJB qui ne sont là que pour contrer toutes les autres opinions , et je vous jure que je ne désire pas forcément qu'on soit tous d'accord au contraire, mais là c'est tellement gros que je tire ma révérence ; non seulement ça ne fait rien avancer, ce sont des affirmations avec une telle mauvaise foi du fait que sous prétexte que certains aiment et le démontrent SJB va prendre le contre-pied, sans doute pour s'amuser, libre à lui, mais en ce qui me concerne ça me gâche tout et surtout me met en colère.
Je sais que c'est quelqu'un qui aime la littérature, qui peut l'apprécier à sa juste valeur, alors ces critiques sans aucun fondement (je ne peux penser qu'il pense ce qu'il écrit) uniquement pour aller à l'encontre des autres et les embêter ça me fatigue. Cette incapacité à vouloir reconnaître les injustices et les tares créées par un capitalisme sauvage dont PERSONNE ne peut nier les méfaits me dépasse ! Steinbeck a été accusé de faire du communisme ce qui était stupide, il a décrit une réalité sociale c'est tout et n'importe quel individu honnête ne pouvait que la reconnaître.
Ce qui est justement important dans ce livre c'est que les hommes et femmes ne sont pas idéalisés au contraire. Mais SJB aimerait bien sans doute qu'ils soient tous méchants puisque implicitement ils se trouvent à subir et à critiquer un capitalisme que lui porte aux nues ! Je ne sais pourquoi il a du mal à reconnaître la pauvreté comme si obligatoirement il y aurait une responsabilité personnelle à être dans cet état !
Je comprends totalement qu'on puisse ne pas apprécier les longueurs, certains parti-pris (bien qu'il y en ait peu, il y a surtout de la compassion),et même le thème traité, mais refuser de voir la fresque humaine et sociale et contester la qualité littéraire c'est effarant !
Frunny a adoré ce livre car il a la capacité de laisser passer l'œuvre avant les idées ! (qu'on me pardonne cette petite pointe. :-)
Et bien sûr je ne refuse pas les avis contraires dès lors qu'ils sont étayés (Myrco le fait très bien et bien d'autres aussi) et j'accepte la liberté totale que l'on a sur ce site d' écrire ce que l'on pense, c'est pour cette raison que je ne participerai plus à cette lecture car je ne supporte pas qu'on démolisse un tel livre rien que pour s'amuser ou par pure mauvaise foi.
Je souhaite que les participants y prendront plaisir et surtout intérêt car c'est un pan de l'histoire des Etats-Unis et du monde qui est exceptionnel.
Et que mon intervention ne crée pas de polémique ce n'est pas mon souhait et ce serait dommage et inutile...

Saule

avatar 09/05/2019 @ 18:47:38
Oui c'est un peu confus, j'ai vérifié le texte original et j'ai regardé ici pour les conversions https://www.aaamath.com/mny313x6.htm

Donc le paysan migrant n'a pas les moyens d'acheter un sandwich il insiste pour acheter juste du pain et en plus il ne sait pas donner plus que dix pence. Mae accepte de vendre le pain à ce prix (même si elle risque ensuite de tomber à cours et que le prix est moindre que normal). Comme le fermier a justement une pièce de un penny (= un cent) et que les gamins sont béats devant les bonbons, il demande si ce sont des bonbons à un penny et Ma lui dit que ce sont des bonbons à "deux pour un penny". Mais en fait, une fois que le type est parti, le camionnieur dit que ces bonbons sont beaucoup plus cher : 1 nickel (cinq pennies) pièce. En partant les camionneurs laissent un demi-dollar chacun pour le café, donc un gros pourboir (pour "remercier" la tenancière de s'être si bien conduite avec les pauvres fermiers).

C'est un des cas ou les magasiniers et population locale ne sont pas mauvais !!

LesieG

avatar 09/05/2019 @ 18:54:52
Oui c'est un peu confus, j'ai vérifié le texte original et j'ai regardé ici pour les conversions https://www.aaamath.com/mny313x6.htm

Donc le paysan migrant n'a pas les moyens d'acheter un sandwich il insiste pour acheter juste du pain et en plus il ne sait pas donner plus que dix pence. Mae accepte de vendre le pain à ce prix (même si elle risque ensuite de tomber à cours et que le prix est moindre que normal). Comme le fermier a justement une pièce de un penny (= un cent) et que les gamins sont béats devant les bonbons, il demande si ce sont des bonbons à un penny et Ma lui dit que ce sont des bonbons à "deux pour un penny". Mais en fait, une fois que le type est parti, le camionnieur dit que ces bonbons sont beaucoup plus cher : 1 nickel (cinq pennies) pièce. En partant les camionneurs laissent un demi-dollar chacun pour le café, donc un gros pourboir (pour "remercier" la tenancière de s'être si bien conduite avec les pauvres fermiers).

C'est un des cas ou les magasiniers et population locale ne sont pas mauvais !!

Merci pour cette traduction, donc je retire mon commentaire, sauf pour la machine à sous 3. :)))

Saule

avatar 09/05/2019 @ 19:09:15
Piero, les tenants du libéralisme économique diraient que c'est grâce au capitalisme qu'on est sorti de cette misère. Donc loin d'y voire une critique du capitalisme, à l'heure actuelle, on pourrait y voir une preuve a contrario que le capitalisme a assuré une prospérité inconnue jusqu'alors.

Par contre à l'époque ou ça a été écrit j'imagine que c'était brûlant et que le livre a eu un impact sur l'opinion publique.

Je suis arrivé à un passage ou on explique que dans les camps de l'état les gens sont traité comme des humains et que c'est pas cher, malheureusement le camp est toujours plein. Ca montre bien que l'intervention de l'état est positive mais ne crois tu pas que les USA, à cette époque, c'est toujours un pays de cow-boy ?

En tout cas je commence maintenant à être pris, depuis le passage du désert je trouve que le récit prend de l'ampleur, l'action est plus serrée aussi. J'ai beaucoup aimé l'attitude de Cassy dans le campement.

Saint Jean-Baptiste 09/05/2019 @ 19:26:24
@SJB
Pour l'absence de réserves, tu ne dois pas lire tous les commentaires et en tout cas pas les miens
@Myrco
J’ai envoyé mon message avant d’avoir lu le tien où tu émets quelques réserves.
Et donc je retire bien volontiers mon : « votre enthousiasme sans réserve » parce que ces réserves me font plaisir. Il faut garder son esprit critique et accepté l’avis des autres. Sinon on n’a pas sa place ici dans une lecture commune.
C’est vrai que j’exagère un peu mais je ne pense pas être de mauvaise foi. Mes critiques sont à la mesure de ma déception.

C’est justement le genre de livre que je préfère : des grandes sagas familiales, avec des personnages emblématiques, sur fond d’histoire vraie.
Je pense que le sujet du livre est grandiose et je l’ai dit. Je pense que le sort des ces pauvres gens est pitoyable et, ça aussi je l’ai dit. Mais la façon dont le sujet est traité me déçoit. Je m’attendais à mieux, à plus de hauteur, avec des personnages plus consistants, à un vrai récit épique plutôt qu’à une suite d’anecdotes.

Myrco

avatar 09/05/2019 @ 19:30:45


NB: pour le prix des bonbons je crois que c'est l'inverse, la tenancière annonce un prix très bas pour que le fermier puisse en acheter pour chacun des enfants. Et du coup le camionneur donne un gros pourboire pour participer.
Je vais revenir sur le passage, après j'avoue me perdre complètement dans la monnaie américaine.
J'ai un peu de mal, surtout que les camionneurs partent vite et que Mae parle quand même de "merdeux" après. Mais je pense que c'est parce que je ne sais pas traduire leur monnaie.

Les "merdeux", c'était le couple de bourgeois désagréables qui s'étaient arrêtés avant le couple de camionneurs.

Saule

avatar 09/05/2019 @ 19:43:52
La traduction a vieilli : plutôt que de nous expliquer ce qu'est un hot-dog, il faudrait expliquer les différentes monnaies (nickel, cent, penny, dime) ou alors utiliser cents tout le temps. Je n'avais pas compris pour "merdeux" non plus.
Il y a quelques typos aussi dans ma traduction, mais j'ai une vieille édition.

LesieG

avatar 09/05/2019 @ 19:44:18


NB: pour le prix des bonbons je crois que c'est l'inverse, la tenancière annonce un prix très bas pour que le fermier puisse en acheter pour chacun des enfants. Et du coup le camionneur donne un gros pourboire pour participer.
Je vais revenir sur le passage, après j'avoue me perdre complètement dans la monnaie américaine.
J'ai un peu de mal, surtout que les camionneurs partent vite et que Mae parle quand même de "merdeux" après. Mais je pense que c'est parce que je ne sais pas traduire leur monnaie.


Les "merdeux", c'était le couple de bourgeois désagréables qui s'étaient arrêtés avant le couple de camionneurs.

Mdr, je vais encore revenir en arrière. Je pense que j'ai vraiment raté quelque chose sur ce passage.

Saint Jean-Baptiste 10/05/2019 @ 11:27:01

En tout cas je commence maintenant à être pris, depuis le passage du désert je trouve que le récit prend de l'ampleur, l'action est plus serrée aussi. J'ai beaucoup aimé l'attitude de Cassy dans le campement.
Ça me fait plaisir de lire ça parce que moi aussi ce passage m’a emballé.
On les voit dans leur camion, sur la route – c’est la première fois – et l’ambiance est bien rendue.
J’ai trouvé que le départ avec le soleil qui se couche devant, la traversée du désert la nuit, et l’arrivée avec le soleil dans le dos, quand ils découvrent les beaux paysages de la Californie, sont bien restitués, c’est bien écrit, c’est même poétique par moment, et ça dépasse tout ce qu’on a lu jusqu’à présent.

J’ai bien aimé la confession de l’oncle John et les paroles du pasteur : « c’est un péché quand on croit que c’est un péché... ».
J’ai trouvé que la mort de la grand-mère était émouvante alors que celle du grand-père ne l’était pas. La mère retarde l’annonce de la mort pour ne pas troubler le repos des hommes dans la rivière…
J’ai surtout apprécié leur comportement quand ils sont arrivés : ils sont heureux et inquiets ; heureux d’avoir relevé le défit et d’être arrivés, inquiets devant ce qui les attend.

C’est bien raconté. L’auteur nous épargne cette foule de détails inutiles qu’il y avait auparavant ; ce changement d’atmosphère est très intéressant, je suis curieux de savoir ce que vous en pensez…
Voyons la suite.

Tistou 10/05/2019 @ 14:38:18

SJB es-tu sûre de lire le même livre ?

Oui, je lis bien le même livre et je ne m’ennuie pas (bien que le texte de mon Poche soit serré et en tous petits caractères un peu difficile à lire).

Ce livre me déçoit parce que je m’attendais à mieux. Je m’attendais à lire la grande saga d’une famille emblématique avec, en toile de fond, l’exode en Californie des années trente.
On en est loin, ça reste le plus souvent au niveau des anecdotes.
(Mais je ne suis encore qu’au début : 160 pages et ils ne sont pas encore partis).

Je trouve que le style est un peu poussif : surabondance de détails qui n’ajoutent rien. Chaque personnage, qui bien souvent ne fait que passer, est décrit physiquement, de la casquette à la pointe des souliers. Alors qu’il est possible, pour un bon écrivain, de décrire en deux mots un personnage et le lecteur l’imagine tel qu’il est.

Mais ce sont surtout les personnages qui me déçoivent. Je les trouve caricaturaux. Je trouve que le capitaine Haddock et Tournesol ont plus d’épaisseur.
Au début, c’était des excités qui s’envoyaient des coups de fusil et des gars qui s’entre-tuaient à coups de couteau et de pelle pour une fille. Tout à coup, ce sont tous devenus des doux moutons, tout gentil, tout polis, tout honnête, et, bien entendu, « eux » ils sont tous bons, « les autres » sont tous méchants…

Je que je préfère ce sont les digressions : les vendeurs de voitures, les racheteurs à bas prix, les bistrotiers avec les routiers… Ce sont des scènes d’ambiance, bien décrites, et d’une écriture très originale.


SJB, fais gaffe j'ai entendu dire que le tribunal des lectures communes allait te condamner à la lecture complète - j'ai bien dit "complète" ! - des oeuvres (!) de Michel Houellebecq ! Oui monsieur, si tu continues avec tes insanités vis à vis des "Raisins de la colère" et de l'écriture de John Steinbeck ;
"trop de détails"
"anecdotes sans intérêt"
"convenu"
"personnages mal définis"

Ben voyons !
Ce qui est excessif est dérisoire cher SJB. Prends garde, Houellebecq te pend au nez !

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