Shelton
avatar 04/12/2017 @ 09:58:23
PRIX CL 2018 – Élection des finalistes de la catégorie Bande Dessinée

Voici le moment de faire entendre votre voix ici afin d’élire les finalistes qui seront au programme de lecture l’année prochaine.

Vous devez faire une liste de 4 titres par ordre de préférence!

Les 4 titres ayant obtenus de la part des participants le plus de points au total seront retenus comme dernière sélection.

Le scrutin de cette catégorie est ouvert jusqu’au 7 décembre 18h00.

Voici les bandes dessinées proposées :

Le sentier des reines
Merlusse
La cavale du Dr Destouches
Un certain Cervantès
Facteur pour femmes
Le sculpteur

A vous de jouer !!!

Fanou03
avatar 04/12/2017 @ 10:36:01
Voici ma sélection finale:

1- Facteur pour femmes
2- Un certain Cervantès
3- Le sentier des reines
4- Le sculpteur

Shan_Ze

avatar 04/12/2017 @ 12:25:07
Bonjour,


voici ma sélection :
1 - Le sentier des reines
2 - Facteur pour femmes
3 - Le scultpeur
4 - La cavale du Dr Destouches

Dixie39

avatar 04/12/2017 @ 13:32:18
Bonjour,
Voici mon choix :

1- Le sculpteur
2- Un certain Cervantès
3- Le sentier des reines
4- Merlusse

Ludmilla
avatar 04/12/2017 @ 16:04:39
Ma sélection:

1. Le sentier des reines, Anthony Pastor
2. Le sculpteur, Scott McCloud
3. Facteur pour femmes, Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice
4. Merlusse, Pagnol, Scotto, Stoffel, Dan

Koudoux

avatar 04/12/2017 @ 18:47:57
Ma sélection :

1.Facteur pour femmes
2.Le sentier des reines
3.Merlusse
4.Un certain Cervantès


Shelton
avatar 04/12/2017 @ 19:01:37
Mon choix :

1-Le sculpteur
2-Le sentier des reines
3-La cavale du Dr Destouches
4-Un certain Cervantès

Mandarine

avatar 04/12/2017 @ 21:20:16
Hello,
voici ma sélection :
1 - Le sentier des reines
2 - Facteur pour femmes
3 - Le scultpeur
4 - La cavale du Dr Destouches

A bientôt

Sentinelle
avatar 06/12/2017 @ 09:39:51
Mon choix

1- Le sentier des reines
2- La cavale du Dr Destouches
3- Un certain Cervantès
4- Merlusse

Ellane92

avatar 06/12/2017 @ 11:54:26
Voici mon vote :
1. Un certain Cervantès
2. Le sculpteur
3. Facteur pour femmes
4. Le sentier des reines

Saule

avatar 06/12/2017 @ 22:22:26
Je passe mon tours pour les BD

Ellane92

avatar 09/12/2017 @ 09:28:34
PRIX CL 2018 – Élection des finalistes de la catégorie Découvrir

Voici le moment de faire entendre votre voix ici afin d’élire les finalistes qui seront au programme de lecture l’année prochaine.

Vous devez faire une liste de 4 titres par ordre de préférence!
Si vous en listez moins, la pondération sera ajustée.

Les 4 titres ayant obtenus de la part des participants le plus de points au total seront retenus comme dernière sélection.

Le scrutin de cette catégorie est ouvert jusqu’au 12 décembre 18h00.
Voici une présentation des œuvres nominées.


Catégorie Découvrir - Roman de langue Française:

A l’aube de soi – Michèle M. Gharios (Liban)

La cheminante 220p
Présence sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/45475
Présentation éditeur : http://lacheminante.fr/produit/…
Résumé : Dans le mystère de la nuit, sur une plage du Liban, une rencontre fruit du hasard ouvre sur un échange intime entre une femme et un homme.
Dans ce roman, Michèle M. Gharios explore le silence qui ronge le couple jusqu’au risque de le désintégrer, et donne voix aux femmes.
Extrait : «Longtemps j’ai eu la nostalgie de mes journées à l’école, de la terre rougeâtre parsemée de pins parasols et de rochers friables mauves que les enfants aimaient escalader. De ma chambre, j’observais le soleil filtrer à travers les branches qui dispersaient leurs aiguilles sur le rebord de ma fenêtre au moindre courant d’air, et aussi quelques pignons que je dégustais après les avoir dépouillés de leur coquille à l’aide d’une pierre plate qui me servait de cale persienne. J’étais tombé sous le charme du Liban, et plus spécialement de la banlieue proche de Beyrouth, une colline verte au climat doux, à la fois proche et lointaine de l’encombrement bruyant de la ville. Depuis que j’étais rentré en France, mes allers-retours ne m’offraient que des bribes d’émotion, et je repartais toujours avec une faim inassouvie de ce pays. Pour moi, retrouver Beyrouth est toujours un plaisir, malgré l’insécurité, malgré l’urbanisation chaotique de sa côte et de ses montagnes grignotées par les routes désordonnées, malgré l’abondance du béton qui alourdit le paysage et agresse le regard à donner mal à la tête.
Depuis peu, il y a aussi l’inquiétude et la peur du lendemain qui minent l’atmosphère avec l’apparition de Daech et de l’Etat Islamique prêts à tout pour terroriser civils et militaires. Ce matin même, leurs partisans avaient kidnappé des soldats et brandi leur drapeau noir dans la Bekaa ainsi qu’à Tripoli pour défier l’autorité d’un État effacé, occupé à élire ou à ne pas élire un président de la République.

Booming – Mika Biermann (France)
Anacharsis 137p
Présentation éditeur : http://www.editions-anacharsis.com/Booming
Résumé : Lee Lightouch et Pato Conchi se rendent au village de Booming, malgré les multiples mises en garde qu'ils ont reçues à propos de la bande de Kid Padoon : le shérif, la maison close, le saloon et le croque-mort sont à leur service. Un roman sur l'amitié qui joue avec les codes du western, dressant un tableau naturaliste de l'Amérique.
Extrait : «Lee Lightouch et Pato Conchi franchirent la frontière à l’aube. Lightouch était habillé de cuir, Conchi de lin. Le premier portait un couvre-chef gras de sueur, le deuxième allait boucles au vent. L’un était grand, l’autre rond. Le grand maigre, arborant moustache et barbiche, marchait mains dans les poches, le gros glabre avait glissé une machette dans sa ceinture. Leur mule les suivait comme une ombre. Ils voyagèrent cinq jours d’affilée. Le soir, ils mangèrent du lard ; une couenne était attachée au bat. Ils firent de petits feux sans fumée. Le matin, ils burent une infusion de chicorée. Les nuages à l’horizon ne changeaient ni de taille ni de couleur, quelle que soit l’heure, quel que soit le jour. Sauf le soir, quand ils viraient au rouge, comme d’ailleurs le reste du monde.
— C’est magnifique, dit Lightouch.
— Bof, dit Conchi.
Le sixième jour, ils entrèrent dans le village de Townsend. Lightouch se rendit à l’Eden Saloon. Accoudé au zinc, il leva son verre et regarda le barman barbu à travers le liquide ambré.
— Nous voudrions nous rendre à Booming.
— Booming ?
Le barman chauve expédia un mollard dans le crachoir.
— Personne ne va jamais à Booming. »

Charøgnards – Stéphane Vanderhaeghe (France)
Quidam Editeur 260p
Présentation éditeur : http://quidamediteur.com/catalogue/made-in-europe/…
Résumé : Redécouvert dans un futur proche par les représentants d'une autre civilisation, le journal d'un homme témoigne de la lente invasion d'un village par des corbeaux. Premier roman.
Extrait : «Un peu comme dans ces films où le héros piégé clame son innocence, prétend n’être que le jouet d’une intrigue ourdie depuis la marge, qui le dépasse mais en tous points l’accuse. Les conventions du genre font que je finirai bien par être blanchi – ce que je me dis.
Il y a toutefois dans tous ces « événements », avérés ou non, ceux d’hier et les autres, ce que jusqu’ici j’ai vu, fait cru, tu au gré de mes saillies, et dans le reste aussi, quelque chose qui d’emblée résiste au récit que j’en pourrais faire ; quelque chose qui plongerait presque la langue dans l’embarras (et quelque chose me dit que l’énigme tout entière se joue à mi-chemin de ce « presque » et du conditionnel), ferait trembler l’armature qui la guinde si elle n’apprivoisait la violence qu’elle invite et assourdit en son sein.
Je me rassure en me disant que tout ça n’a pas de sens.
Je me raisonne en me disant que je préfère encore le silence, l’injustice du non-dit au non-lieu.
L’imagination fait le reste, qui se nourrit de tout, même d’un rien. »

Dans le bleu de ses silences – Marie Celentin (Belgique)
Editions Luce Wilquin 888p
Présentation éditeur : http://wilquin.com/2015/01/…
Résumé : Nous sommes au IIIe siècle avant notre ère, au début de l'Égypte des Ptolémées. Cinquante ans plus tôt, Alexandre le Grand est mort prématurément, léguant un monde nouveau à ses compagnons d'armes et aux milliers d'aventuriers qui l'ont suivi dans sa flamboyante conquête de l'Orient. L'histoire d'Alexandrie ne fait que commencer. Pour tous ceux qui y vivent, elle est déjà une légende. Comme nous aujourd'hui, Bérénice, fille du roi Ptolémée Philadelphe, Titus le Romain, Ptolémée lui-même, Zénon, Nathanyah, Diounout et tous les autres sont alourdis par le poids des traditions et des souvenirs qui leur ont été transmis, modelés par leur temps et leur histoire familiale. Ils sont en quête de bonheur et parfois capables, au détour d'une rencontre, à la faveur d'une coïncidence, de sublimer leur destinée et de conquérir leur liberté. Un premier roman construit comme une tragédie grecque.
Extrait : «Les choses étant ce qu’elles sont et la science tâchant obstinément d’appréhender l’ensemble de ce qui est, un individu doté d’intelligence n’aura nulle peine à concevoir que les caractéristiques des excréments ne soient pas seulement déterminées par la taille de ceux qui les produisent, mais que leur texture comme leur aspect dépendent avant tout de la nature des aliments ingérés, puisque, comme vous le savez, ces derniers en constituent une sorte de résidu… »
Ainsi pontifiait Nebka, esclave de son état et bavard par mimétisme intermittent avec tous les autres habitants d’Alexandrie. Tout récemment – et officieusement – promu chef de l’équipe de nettoyage de la Voie Canopique, il orchestrait la chorégraphie des brosses et des pelles qui raclaient le sol et dont les crissements cadencés montaient vers le firmament scintillant. Autour de lui s’affairaient ses subalternes d’une seule nuit, aussi esclaves que lui et pareillement égyptiens. Comment en effet une tâche aussi vile eût-elle pu incomber à une autre ethnie qu’à celle des indigènes ? En dépit du caractère ingrat de ladite tâche, Nebka prenait ses responsabilités très au sérieux, ce qui ne l’empêchait nullement d’ergoter tout en jouant de la balayette : « Ce raisonnement peut évidemment être appliqué en sens inverse : de l’observation des déjections, on peut aisément déduire l’espèce du producteur. En d’autres termes, mon cher Oubainer, je suis au regret de devoir te corriger : cette matière fécale qui t’intrigue ne peut en aucun cas avoir été produite par un oryx.»

Djibouti – Pierre Deram (France)
Buchet Chastel 128p
Présence sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/47918
Présentation éditeur : http://buchetchastel.fr/djibouti-pierre-deram-9782…
Résumé : "C'est demain, se répète Markus, que je rentre à Paris"... Cette ultime nuit africaine est l'occasion d'une série d'évocations visionnaires qui restent longtemps en mémoire. De bagarres en étreintes, des clichés d'une virilité surjouée jusqu'à la bestialité à l'émotion d'une tendresse toujours proche, Djibouti met à nu la bouleversante férocité des rapports humains. Plus qu'un décor exotique, Djibouti est la scène où s'entrechoquent des sensations à vif, des sentiments exacerbés, le désespoir qui fait des prostituées et des légionnaires les mêmes "enfants de la violence et de la beauté" : un "pays de malheur", un "pays sublime", berceau de l'humanité et barque de perdition.
Extrait : «Le taxi tourna brusquement. Entraînée par sa vitesse, la voiture fit une rapide embardée sur la voie de gauche. Personne n’y prêta la moindre attention. Au loin, les lumières du port défilaient, suspendues dans la nuit comme des étoiles rouges.
– Alors c’est demain que tu pars, n’est-ce pas ?
Dans l’obscurité, Markus hocha la tête. Tassé au milieu de la banquette, le corps chaud de Gallardo faisait pression contre son épaule. De l’autre côté, le visage tourné vers la vitre, Maronsol semblait absorbé par la soudaine apparition de dizaines de petits kiosques le long de la voie. Ce n’était pour la plupart qu’un assemblage épars de morceaux de bois auquel étaient suspendues quelques lanternes artisanales. Derrière les étals, des femmes assises seules dans le noir attendaient la venue d’un improbable acheteur.
Tout le monde s’était tu. À gauche, le golfe de Tadjourah s’étendait en une seule nappe sombre se perdant dans l’infini de l’océan. En bordure de route, les lucioles des vendeuses de khat semblaient flotter comme des fanaux sur une mer d’huile, déroulant vers l’horizon leurs longues guirlandes de lueurs mourantes. Au-delà des phares du taxi, la route disparaissait dans une nuit impénétrable. Tout paraissait irréel. On avançait en apesanteur vers le néant toujours plus noir du monde.»

La houlette – Kamil Hatimi (Maroc)
Editions Elyzad 320p
Présentation éditeur : http://elyzad.com/component/zoo/…

Résumé : Lorsque Dragan Chenah, marocain à moitié serbe et journaliste star des ragots à La Houlette Casablancaise, découvre qu’il a perdu la faculté d’écrire, il est bien ennuyé. Entamer une thérapie ? Décevoir encore sa femme ? Noyer son spleen dans l’alcool et autres substances illicites, en compagnie d’une clique aussi fantasque qu’improbable ? Une dernière option inattendue s’offre à lui. Car soudain l’actualité se déchaîne. Un attentat vient de se produire dans un grand hôtel de Casa. Entre piste islamiste et traumatismes refoulés, c’est le moment pour Dragan de secouer sa carcasse et de se pencher sur les trous noirs de son passé. À l'abri des palmiers et des fronts de mer ensoleillés se dissimule une réalité silencieuse et trouble.
Extrait : «Croire ou ne pas croire en Allah n’était donc pas son problème. Malheureusement pour lui, il ne pouvait ignorer que, lorsque l’on naît marocain, ces choses ne se pensent pas, ne se disent pas et ne s’affirment en aucun cas. Au Maroc la religion est un déterminant de l’ADN patriotique de tout individu normalement constitué. Saint et valide. Un fait de naissance. Inné. Irréfutable. Dragan savait donc très bien que, mis devant un tribunal, ou une instance chargée d’évaluer l’état de son patriotisme religieux, il n’eut jamais pu espérer s’en tirer à bon compte en invoquant, par exemple, une hypothétique clause d’irresponsabilité du type « je ne savais pas » ou encore « personne ne m’avait jamais rien dit ». C’est pourquoi, même si son instinct de conservation était au plus bas, Dragan parvenait tout de même à maintenir un fil de discernement, le minimum du minimum grâce auquel il pouvait éconduire ceux qui cherchaient à expertiser la fluidité de ses voies d’accès au paradis et à bloquer ceux qui, plus inquisiteurs encore, voulaient tirer au clair si oui ou non il fallait qu’on le condamna à un dépeçage anticipé, en guise d’avance sur salaire de tous les châtiments qu’il allait devoir subir dans les géhennes de l’enfer. Pour Dragan, la méthode était très simple. Il avait appris à reconnaître et maîtrisait à la perfection les rituels langagiers bordant les relations sociales marocaines. Il connaissait toutes les arabesques, les virgules, les pommades et les enluminures de la phraséologie quotidienne et savait qu’à chaque situation sociale, chaque événement, sacré ou profane, correspondait une formule prête à l’emploi qu’il suffisait de dire au bon moment, avec la bonne intonation et le bon rythme, pour émettre les signaux d’une religiosité de surface, le minimum syndical, à même de lui garantir qu’on lui ficha la paix. Son stratagème n’était cependant pas infaillible. Car des regards et des oreilles avisés eurent très vite fait de démasquer la duplicité de sa couverture religieuse. Ainsi pour pouvoir survire au Maroc, Dragan devait réduire au strict nécessaire son immersion dans la vie sociale : éviter les grandes manifestations ; les mariages, les enterrements, les baptêmes, les matchs de football, les grandes soirées caritatives, les réunions syndicales et politiques, et par-dessus tout, il devait éviter, à tout prix, de se retrouver pris dans le carré resserré d’une mosquée à une heure de grande affluence, au milieu d’une foule de fidèles en pleine ascension céleste.»

La mélodie du passé – Hans Meyer zu Düttingdorf (Allemagne)
Les escales éditions 400p
Présentation éditeur : http://lesescales.fr/livre/…
Résumé : Entre passé et présent, une saga familiale sur fond de tango argentin et la découverte d'une passion soigneusement enfouie pendant près d'un siècle. Premier roman.
Extrait : «Elle était assise là, au milieu des cartons et des derniers meubles. Christina tenait entre ses doigts une poignée de vieilles photos. Les vacances à Niendorf au bord de la mer Baltique, les innombrables week-ends passés au lac de Wannsee, Christina flanquée de son cartable, avec son foulard jaune de la prévention routière sur la tête - au dos de cette photo, sa mère avait écrit : Le premier jour d'école de Christina. Elle ne put réprimer un sourire en lisant cette annotation pleine d'amour et totalement superflue. Christina ne voulait pas pleurer, pas maintenant, alors que les déménageurs allaient se trouver d'un moment à l'autre devant la porte.
Sa maman. À deux, elles parvenaient à dompter la vie. Une vie sans époux, mort bien trop tôt, ni père, jamais connu. Une vie pleine de fierté, de tendresse et où elles ne pouvaient se passer l'une de l'autre. Pourtant, il en restait si peu de choses - deux ou trois cartons, quelques meubles et ces clichés dont les bords ondulaient déjà. Christina avait le sentiment que les images jaunies des années soixante-dix étaient de la couleur de ses souvenirs.
Elles avaient su toutes les deux que cette fois sa mère n'en réchapperait pas. Même si elles n'en parlaient jamais. «On va y arriver.» Comme si l'on pouvait arrêter un orage qui approche en lui tournant le dos. Tout s'était passé terriblement vite. Le premier appel ce jour-là, la voix affaiblie de sa mère : «Ma fille, j'ai quelque chose dans le ventre.»

La quête de Wynne – Aaron Gwyn (USA)
Editions Gallmeister 307p / Totem (éditions Gallmeister) 320p
Présentation éditeur : http://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Résumé : Habile dresseur, Russell sauve un cheval pris au coeur d'un échange de tirs sur le front irakien. Cet acte héroïque lui vaut d'être chargé par le capitaine Wynne, commandant d'une unité affectée dans les montagnes de l'Afghanistan, de dresser des chevaux qui doivent lui servir à accomplir une mystérieuse mission.
Extrait : «Il vit le cheval avant les autres hommes de sa section et, d’un coup de pouce, il mit le sélecteur de son fusil en position SECURITE. Ils étaient huit, tapis derrière la rangée de gabions, huit rangers en tenue de camouflage pixellisé, genouillères noires et gilets pare-balles. Les projectiles des insurgés claquaient en s’écrasant sur le treillis métallique de la barricade. Depuis un moment, il observait par une fente le quadrilatère de la place du marché située entre lui et les ennemis – du grès rouge, des poteries, une fontaine en béton à sec – et c’est à ce moment-là que le cheval déboucha de derrière la carcasse calcinée d’une Toyota pour s’avancer vers le centre de la place. Jambe arrière gauche, jambe avant gauche. Jambe arrière droite, jambe avant droite. Aucune hâte dans son pas. Pas de selle, pas de couverture. Rien qu’une bride et des rênes en croûte de cuir. Russell avait vu des tas de mules dans ce pays, un poney hirsute aussi, mais jamais un animal comme celui-ci. C’était un varnish roan, marron foncé sur les joues, les coudes et les jarrets, et, s’il était effrayé par les tirs, il n’en laissait vraiment rien paraître. Il se dirigea jusqu’au centre de la place carrée et s’arrêta. Le silence se fit, et pendant quelques instants ils n’essuyèrent plus aucun coup de feu. Derrière Russell, les hommes regardaient furtivement au-dessus des fortifications et examinaient l’animal à travers leur lunette de visée. À cinquante mètres de là, le cheval s’ébroua en piaffant. Il fit encore quelques pas ; ses oreilles pivotèrent à gauche et à droite. Russell ramena ses pieds sous lui et se redressa en position accroupie. Le chef de sa section était un Texan nommé Cairns ; de la main il tapa sur l’épaule de Russell et désigna l’animal.»

Ma belle-mère russe et autres catastrophes – Alexandra Fröhlich (Allemagne)
Piranha Editions 246p / Pocket 352p
Présence sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/45686
Présentation éditeur : http://piranha.fr/livre/…
Résumé : Darya, la belle-mère russe de Paula, entreprend d'enterrer son chien dans un cimetière de Hambourg. Elle est d'un tempérament obstiné et ingérable, et seules les supplications parviennent parfois à la calmer. Artiom, son fils, aime quant à lui la vodka, les discothèques et Chopin.
Extrait : «J’examine discrètement ma belle-mère du coin de l’œil. Cette folle est assise là, les lèvres pincées, le trait d’eye-liner encore plus étalé que d’habitude, son postiche s’est libéré de la barrette à l’arrière de sa tête et les mèches blondes serpentent autour de son visage anguleux. Elle ressemble à un personnage de bandes dessinées qui a reçu une décharge électrique. Elle n’en a pas reçu. Elle est simplement comme elle est toujours. Aussi folle qu’un furet enragé.
Je murmure, en essayant de mettre de la douceur dans ma voix : « Darya, ma chère, Darya, je t’en prie, quand les policiers reviennent, laisse-moi parler. Je règle ça, d’accord ? Laisse-moi faire, simplement, OK ? »
Elle pince les lèvres encore plus fortement.
« Seigneur, je te demande pourtant seulement de la fermer, rien qu’une fois. Ça ne peut tout de même pas être si difficile ! »
Sans daigner m’accorder un regard, elle ouvre son sac à main, y prend une petite boîte dorée et commence à se poudrer le nez. Ce n’est pas bon signe.
Je l’implore, tout sucre, tout miel : « Darya, Dacha, s’il te plaît, je m’en charge. Je nous sors de là. Dacha, s’il te plaît ! » Quémander aide parfois, s’humilier aide toujours. »

Today we live – Emmanuelle Pirotte (Belgique)
Le Cherche-midi 240p / Le livre de poche 224p
Présentation éditeur : https://www.cherche-midi.com/livres/today-we-live
Résumé : Les Ardennes belges, décembre 1944. Un curé confie une petite juive âgée de 7 ans à deux soldats américains. L'homme d'Eglise ignore qu'il s'agit en réalité de deux SS chargés d'infiltrer les Alliés pour désorganiser leurs troupes. Ces derniers décident d'abattre la fillette, mais l'un des deux change d'avis au dernier moment, tue son coéquipier et s'enfuit avec l'enfant. Premier roman.
Extrait : «La tartine resta suspendue au bord des lèvres du père. Chacun se figea devant son café fumant. Un hurlement de femme depuis la rue. Des pleurs, des cris, le hennissement d’un cheval. Le père alla ouvrir la fenêtre. La petite cuisine se glaça instantanément. Il héla un homme au-dehors. Quelques mots s’échangèrent, couverts par le brouhaha de la rue. La mère, Marcel et Henri, les deux fils, regardaient Renée en silence. Mais Renée prit encore deux rapides bouchées de pain beurré, après tout elle avait faim. Le père referma la fenêtre. Il semblait avoir vieilli de dix ans.
« Ils reviennent », dit-il d’une voix sourde.
La mère se signa.
« Il faut faire quelque chose pour Renée, reprit le père.
– Non ! » lâcha la mère dans un sanglot.
Elle n’osait plus regarder l’enfant. Henri s’était détourné lui aussi. Marcel, en revanche, ne quittait pas Renée des yeux. Le père restait là, debout, le corps tout crispé, les traits enlaidis par la peur. Il fixait sa femme.
« Tu sais pourquoi ils l’ont fusillé, Baptiste ? Parce qu’il avait des drapeaux angliches dans sa cave. Alors pour une Juive… »»

Vers l’ouest – Xavier Jaillard (France)
Scrinéo 256p
Présentation éditeur : http://scrineo.fr/boutique/litterature/…
Résumé : De nos jours, un comédien hérite, de son oncle juif Djydek qu'il n'a vu qu'une fois d'une maison en Ecosse. En arrivant sur place, il comprend que son oncle menait une enquête qui gênait les habitants de l'île. Certains lui mettent des bâtons dans les roues.

Parallèlement, on suit l'histoire de Jaroslaw, jeune homme juif polonais qui réussit à s'échapper d'un camp de travail, rencontre des réseaux de résistance qui le mette à l'abri. Finalement, il est impliqué dans une mission très délicate : avec 2 membres de la résistance, il se fait embaucher comme cuisinier sur un sous-marin allemand, afin de détourner celui-ci pour aller l'offrir aux anglais.
Extrait : «Le bonhomme ressemblait à un phoque.
C’était si frappant que tout le monde devait s’en faire la remarque en le voyant. Il avait une grosse tête avec au milieu une figure pointue, trop petite pour occuper toute la place ; des yeux globuleux qui sortaient des orbites, un peu glauques, un peu rouges, un peu mouillés, un peu chassieux, juste ce qu’il faut ; et de chaque côté du nez de fouine, des poils de moustache blanche qui partaient bien droit, à l’horizontale, comme du pinceau d’un peintre. Les cheveux encore noirs étaient plaqués au crâne, ceux d’un plongeur qui sort de l’eau. Et, prolongeant les épaules tombantes, sa poitrine molle gainée d’un gilet noir était posée sur le bureau, au bas des pages que le bonhomme me lisait.
– Une maison en pierre de pays, composée de quatre pièces, cuisine, sanitaires, dépendances. Un appentis formant garage. Le total des surfaces bâties pour deux cent quatre-vingt-seize square yards…
Il parlait d’une voix aiguë, mais quand même rauque, avec des temps forts et des chutes de pression – des vrais cris de phoque. Et il roulait les r, à l’écossaise.
– Le terrain autour pour une demi-acre…
Toute la pièce était revêtue de boiseries superbement ouvragées, festonnantes, colonnantes, volutées jusqu’autour des fenêtres. Les rideaux verts distillaient une lumière triste, mais le bois luisait doucement, avec ici et là des éclats de jade. À onze heures du matin qu’il était, on aurait juré six heures du soir. C’est comme ça, chez les notaires d’Écosse. Chez les autres notaires aussi, souvent. »

Marvic

avatar 09/12/2017 @ 11:50:49
Bonjour à tous,
Mon choix :
1. Ma belle-mère russe et autres catastrophes, Alexandra Fröhlich
2. Vers l'ouest, Xavier Jaillard
3. La houlette, Kamil Hatimi
4. Today we live, Emmnuelle Pirotte

Koudoux

avatar 09/12/2017 @ 13:27:57
Mon choix :
1.Charøgnards - Stéphane Vanderhaeghe
2. Today we live - Emmnuelle Pirotte
3. Dans le bleu de ses silences - Marie Celentin
4. Vers l’ouest - Xavier Jaillard

Feint

avatar 09/12/2017 @ 15:00:50
C'est dommage que le résumé de Booming, de Biermann, ne dise pas que c'est aussi, en plus de dresser "un tableau naturaliste de l'Amérique" (c'est pas faux), un roman de science-fiction.

Ludmilla
avatar 09/12/2017 @ 16:05:11
Ma sélection:
1. Today we live, Emmanuelle Pirotte
2. La quête de Wynne, Aaron Gwyn
3. Ma belle-mère russe et autres catastrophes, Alexandra Fröhlich
4. Vers l’ouest, Xavier Jaillard

Myrco

avatar 09/12/2017 @ 17:33:50
1 - Charognards / Stéphane Vanderhaeghe
2 - La houlette / Kamel Hatimi
3 - Booming / Mike Biermann
4 - La quête de Wynne / Aaron Gwyn

Saule

avatar 09/12/2017 @ 19:40:07
1. Booming , Mike Biermann
2. La quête de Wynne , Aaron Gwyn (USA)
3. Dans le bleu de ses silences , Marie Celentin
4. Ma belle-mère russe et autres catastrophes, Alexandra Fröhlich

LesieG

avatar 09/12/2017 @ 20:04:06
Mons choix
1. Booming , Mike Biermann
2. Ma belle-mère russe et autres catastrophes, Alexandra Fröhlich
3. Dans le bleu de ses silences , Marie Celentin
4. Today we live, Emmanuelle Pirotte

Mandarine

avatar 09/12/2017 @ 23:49:49
Mon choix :
1. La quête de Wynne, Aaron Gwyn
2. Today we live, Emmanuelle Pirotte
3. Vers l'ouest, Xavier Jaillard
4. Booming , Mike Biermann

A bientôt

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