Les "laïcards" ! ce mot est probablement une invention des catho intégristes...
Au rat, il n'y avait pas que les cathos, très loin de là, à gauche l'antisémitisme se confondait bien souvent avec l'anticapitaliste
A Hiram, mais si justement le Bernanos des années 30 EST celui des années 40, c'est le même ! Précisément. Il n'y a pas le Bernanos d'avant les grands cimetières et celui d'après, c'est le même.
A Hiram, mais si justement le Bernanos des années 30 EST celui des années 40, c'est le même ! Précisément. Il n'y a pas le Bernanos d'avant les grands cimetières et celui d'après, c'est le même.
"Ce brave clergé expulsé par la IIIème République, ce brave clergé interdit de parole et de culte, qu'il était désormais interdit d'écouter sous peine de bannissement"
Attention quand même, le clergé a été interdit d'enseignement dans les écoles mais pas de cultes, y compris au moment des "inventaires" du petit père Combes.
Attention quand même, le clergé a été interdit d'enseignement dans les écoles mais pas de cultes, y compris au moment des "inventaires" du petit père Combes.
Les "laïcards" ! ce mot est probablement une invention des catho intégristes...
Mon directeur de thèse (Eric Marty) te le confirmera. Si tu veux lui écrire...
Le mot « laïcard » est un de ces mots doux que nous nous échangeons couramment Le Rat et moi. J'espère, Hiram, que tu ne t'es pas senti visé, je ne pensais pas à toi.
Par ailleurs, tu pourras demander, quand tu seras là où il est, à mon prof de religion M l'Abbé Pironnet, qui aurait aujourd'hui 135 ans, il te dira bien volontiers si je suis un catho intégriste.
Du reste, ce que je suis n'intéresse personne et n'influence jamais mes jugements, je n'ai aucun à priori.
"Ce brave clergé expulsé par la IIIème République, ce brave clergé interdit de parole et de culte, qu'il était désormais interdit d'écouter sous peine de bannissement"Non, mais ceux qui fréquentaient le culte étaient répertoriés, fichés, et interdits de toute fonction, dans l'armée, l'administration et les affaires publiques comme au bon vieux temps des pires tyrannies du siècle dernier. Aux origines, les « valeurs de la République » ont eu des relents totalitaires...
Attention quand même, le clergé a été interdit d'enseignement dans les écoles mais pas de cultes, .
Mais bon, oublions, c'est du passé.
Oui, il y eut les "fiches", et les "inventaires" c'est tout à fait vrai, mais cela n'excuse pas l'antisémitisme. Antimisémitisme grandi aussi avec le "printemps des Peuples" de 1848. Notons aussi pour remettre en perspective les choses que les antisémites ordinaires ne fréquentaient pas de juifs, ignoraient leur religion, et que c'était plus social que réellement raciste...
"Aux origines, les « valeurs de la République » ont eu des relents totalitaires... "
Non car les officiers fichés comme catholiques pratiquants par le Grand Orient de France n'ont pas fini dans des camps. Si la République avait été totalitaire, la presse n'aurait pas pu dénoncer l'affaire des fiches. In fine, c'est le petit père Combes qui a dû dégager...
Roger Dachez in "L'Eglise de la République" : À partir de 1901, le général André, maçon et nouveau ministre de la Guerre, met secrètement en fiches les convictions philosophiques et religieuses de quelque 27 000 officiers, pour gérer leur avancement. Ceux qui sont jugés bons républicains sont classés dans Corinthe, tandis que les autres – souvent suspects d’antidreyfusisme – sont envoyés à Carthage (3)
[3] Allusion probable à la sentence latine « Non licet...
. Ces dossiers s’appuient surtout sur les renseignements spontanément fournis par des centaines de maçons sollicités à cet effet dans tout le pays. En 1904, un frère nommé Joseph Bidegain, « sous-chef du secrétariat du Grand Orient de France », revenu à la foi catholique et instrumentalisé par certains milieux antimaçonniques, révèle toute l’affaire. La presse s’en empare et bientôt le scandale est immense. André, interpellé à la Chambre, est giflé et doit démissionner. Certains parlementaires membres du Conseil de l’Ordre du Grand Orient menacent alors de ne plus soutenir le ministère Combes : le président du Conseil doit cependant officiellement désavouer la « délation ». L’affaire finit par s’apaiser, mais elle avait révélé la gravité des tensions existant au sein de la société française et le divorce consommé, aux yeux de la maçonnerie, entre la République et une partie de son armée. Le temps des loges militaires était bien loin.
Non car les officiers fichés comme catholiques pratiquants par le Grand Orient de France n'ont pas fini dans des camps. Si la République avait été totalitaire, la presse n'aurait pas pu dénoncer l'affaire des fiches. In fine, c'est le petit père Combes qui a dû dégager...
Roger Dachez in "L'Eglise de la République" : À partir de 1901, le général André, maçon et nouveau ministre de la Guerre, met secrètement en fiches les convictions philosophiques et religieuses de quelque 27 000 officiers, pour gérer leur avancement. Ceux qui sont jugés bons républicains sont classés dans Corinthe, tandis que les autres – souvent suspects d’antidreyfusisme – sont envoyés à Carthage (3)
[3] Allusion probable à la sentence latine « Non licet...
. Ces dossiers s’appuient surtout sur les renseignements spontanément fournis par des centaines de maçons sollicités à cet effet dans tout le pays. En 1904, un frère nommé Joseph Bidegain, « sous-chef du secrétariat du Grand Orient de France », revenu à la foi catholique et instrumentalisé par certains milieux antimaçonniques, révèle toute l’affaire. La presse s’en empare et bientôt le scandale est immense. André, interpellé à la Chambre, est giflé et doit démissionner. Certains parlementaires membres du Conseil de l’Ordre du Grand Orient menacent alors de ne plus soutenir le ministère Combes : le président du Conseil doit cependant officiellement désavouer la « délation ». L’affaire finit par s’apaiser, mais elle avait révélé la gravité des tensions existant au sein de la société française et le divorce consommé, aux yeux de la maçonnerie, entre la République et une partie de son armée. Le temps des loges militaires était bien loin.
L'affaire des "fiches" n'est pas justifiable dans une démocratie.
Les tensions sont surtout nées des "fiches" et de cette suspicion concernant les officiers catholiques.
Les tensions sont surtout nées des "fiches" et de cette suspicion concernant les officiers catholiques.
Je dirais plutôt que les fiches ont entretenu la tension qui existait depuis 1881 et les lois Ferry.
Pour une fois on est d'accord !
Tout arrive...
La tension à mon avis naît à la Révolution avec la constitution civile du Clergé.
Tout arrive...
La tension à mon avis naît à la Révolution avec la constitution civile du Clergé.
une petite citation des Grands Cimetières sur la Guerre D'espagne afin de rappeler qui est Bernanos
« de pauvres types simplement suspects de peu d’enthousiasme pour le mouvement sont fusillés devant le cimetière du village. Une fois morts, on en fait un tas que l’on arrose d’essence avant d’y mettre le feu. Les autres camions amenaient le bétail. Les malheureux descendaient ayant à leur droite le mur expiatoire criblé de sang, et à leur gauche les cadavres flamboyants. L’ignoble évêque de Majorque a laissé faire tout ça. »
« de pauvres types simplement suspects de peu d’enthousiasme pour le mouvement sont fusillés devant le cimetière du village. Une fois morts, on en fait un tas que l’on arrose d’essence avant d’y mettre le feu. Les autres camions amenaient le bétail. Les malheureux descendaient ayant à leur droite le mur expiatoire criblé de sang, et à leur gauche les cadavres flamboyants. L’ignoble évêque de Majorque a laissé faire tout ça. »
Reprocher à Bernanos "d'avoir été" n'a pas de sens : qui donc est à 50, 60, 70 ans le même qu'à 15, 20 ou 30...? Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas.
En outre, je ne crois pas que ses actes aient jamais eu pour conséquence quelque ignominie que ce soit.
Il est né, a grandi, dans un certain milieu, à une certaine époque ; il ne l'a pas oublié mais la réalité lui a montré une autre face de la vie. Qui n'aurait pas évolué entre 1933 et 1945 ? De quelque bord que ce soit.
Koestler a vitupéré contre le curés rouges staliniens, Bernanos contre les curés noirs fascistes ; avec une seule préoccupation : la justice.
Tiens, un souvenir en passant... :
http://chemineur.fr/point/20090807113207
En outre, je ne crois pas que ses actes aient jamais eu pour conséquence quelque ignominie que ce soit.
Il est né, a grandi, dans un certain milieu, à une certaine époque ; il ne l'a pas oublié mais la réalité lui a montré une autre face de la vie. Qui n'aurait pas évolué entre 1933 et 1945 ? De quelque bord que ce soit.
Koestler a vitupéré contre le curés rouges staliniens, Bernanos contre les curés noirs fascistes ; avec une seule préoccupation : la justice.
Tiens, un souvenir en passant... :
http://chemineur.fr/point/20090807113207
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