AmauryWatremez

avatar 21/11/2014 @ 16:26:09
Le voile permet aux filles de s'affranchir de la tutelle masculine au Proche Orient, de suivre des études (68% d'étudiantes en Palestine en 2004) et d'éviter la lapidation quand leur tenue est considérée comme indécente. En Europe, c'est un signe identitaire, de coupure d'avec le reste de la société, le porter est souvent un choix individuel de ces filles elles-mêmes d'ailleurs. Il est dû à la frustration de ne pas avoir été intégrées plus tôt, au racisme encore trop présent. Cependant, ce n'est pas un signe de libération mais d'oppression. Peut-être pourrait-on en parler comme d'un signe d'affranchissement dans le sens que cela permet d'éviter le déchaînement contre elles de la violence masculine (elle-même dûe également à la frustration sociale), endémique en particulier dans les cités entre autres, c'est une sorte de résignation en quelque sorte, justifiée par la pudeur. Les belles paroles ne sont donc plus de mise comme l'interdiction qui ne sert à rien. On peut constater par exemple la différence entre le discours et les actes pour certains enseignants qui parlent beaucoup d'intégration et refusent d'habiter et d'enseigner en banlieue.

Anecdote en passant : enseignant dans une cité d'Evreux, je voulais faire un goûter avant les vacances pour une de mes classe, goûter considéré comme vexatoire pour une autre collègue à cause de deux jeunes filles faisant le jeûne du Ramadan. Ce n'est pas une conception saine de la laïcité. Et il y a aussi de l'espoir, comme dans le cas de Faïza Guene, qui a écrit un livre superbe, qui n'est ni un témoignage dur sur les banlieues comme les affectionne certains medias, ni un tract de propagande religieux, mais qui n'a fait, si j'ose dire, que concrétiser son désir d'écriture.

DE GOUGE
avatar 21/11/2014 @ 22:14:10
Le voile comme un moment de vie adolescent ?
Oui, à mon avis, j'ai rencontré dans mon parcours d'Assistante Sociale, plusieurs jeunes filles originaires de religion islamique, qui brutalement, et contre toute attente, affichaient ostensiblement un voile. quelle réponse ?
L'indifférence fut la meilleure : tu vis ton choix, tu te construis avec ce que tu peux, avec la marge de latitude que la société environnementale te permet, pour exprimer ton mal d'être identitaire ...
Puis, si on te laisse le droit à prendre du recul, sans te stigmatiser au passage, tu verras très vite que ton combat est ailleurs.
Les filles, issues d' un Islam plus ou moins bien digéré, en mal d'être, flirtent avec la douleur et le droit à la différence, dans un monde et une religion, qu'elles réalisent ensuite être un univers éminemment masculin.
Paix à leur besoin de se singulariser!
Que celui qui n'a jamais été ado,leur jette la première pierre !
Peu sont celles qui tombent dans l’extrême !
Donc, qu'on les lâche !
Je suis plus inquiète des " nouvelles converties" ! Françaises "pure-souches" prosélytes en diable, plus "royalistes que le roi" ! J'en ai rencontré beaucoup, prêtes, par amour le plus souvent- las! - à dépasser les limites de ce qu'on leur demandaient.
C'est triste,mais c'est une réalité !

DE GOUGE
avatar 21/11/2014 @ 22:20:27
Oui, il y a de l'Antigone dans ce combat maladroit !
Mais il y a aussi de la capacité à regarder, dans le respect du temps de chacun, à se positionner!
Faire confiance aux femmes :c'est un bel enjeu auquel je crois !

Saint Jean-Baptiste 22/11/2014 @ 11:47:40
Le voile comme un moment de vie adolescent ?
Oui, à mon avis, j'ai rencontré dans mon parcours d'Assistante Sociale, plusieurs jeunes filles originaires de religion islamique, qui brutalement, et contre toute attente, affichaient ostensiblement un voile. quelle réponse ?
L'indifférence fut la meilleure : tu vis ton choix, tu te construis avec ce que tu peux, avec la marge de latitude que la société environnementale te permet, pour exprimer ton mal d'être identitaire ...
Puis, si on te laisse le droit à prendre du recul, sans te stigmatiser au passage, tu verras très vite que ton combat est ailleurs.
Les filles, issues d' un Islam plus ou moins bien digéré, en mal d'être, flirtent avec la douleur et le droit à la différence, dans un monde et une religion, qu'elles réalisent ensuite être un univers éminemment masculin.
Paix à leur besoin de se singulariser!
Que celui qui n'a jamais été ado,leur jette la première pierre !
Peu sont celles qui tombent dans l’extrême !
Donc, qu'on les lâche !
Je suis plus inquiète des " nouvelles converties" ! Françaises "pure-souches" prosélytes en diable, plus "royalistes que le roi" ! J'en ai rencontré beaucoup, prêtes, par amour le plus souvent- las! - à dépasser les limites de ce qu'on leur demandaient.
C'est triste,mais c'est une réalité !
Tout à fait remarquable, De Gouge, ce que tu dis là, belle expérience de terrain !

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