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Forums  :  Musique & Cinéma  :  Chanson du jour

Tistou 29/01/2005 @ 16:20:50
Tranche de vie de François BERANGER

Je suis né dans un p'tit village
Qu'à un nom pas du tout commun
Bien sûr entouré de bocage
C'est le village de St Martin
A peine j'ai cinq ans qu'on m'emmène
Avec ma mère et mes frangins
Mon père pense qu'y aura du turbin
Dans la ville où coule la Seine

{Refrain:}
J'en suis encore à m'demander
Après tant et tant d'années
A quoi ça sert de vivre et tout
A quoi ça sert en bref d'être né

La capitale c'est bien joli
Sûrement quand on la voit d'Passy
Mais de Nanterre ou de Charenton
C'est déjà beaucoup moins folichon
J'ai pas d'mal à imaginer
Par où c'que mon père est passé
Car j'ai connu quinze ans plus tard
Le même tracas le même bazar
{au Refrain}

Le matin faut aller piétiner
Devant les guichets de la main d'œuvre
L'après-midi solliciter le cœur
Des punaises des bonnes œuvres
Ma mère elle était toute paumée
Sans ses lapins et ses couvées
Et puis pour voir essayez donc
Sans fric de remplir cinq lardons
{au Refrain}

Pour parfaire mon éducation
Y a la communale en béton
Là on fait d'la pédagogie
Devant soixante mômes en furie
En plus d'l'alphabet du calcul
J'ai pris beaucoup coup pieds au cul
Et sans qu'on me l'ait demandé
J'appris l'arabe et le portugais
{au Refrain}

A quinze ans finie la belle vie
T'es plus un môme t'es plus un p'tit
J'me r'trouve les deux mains dans l'pétrole
A frotter des pièces de bagnoles
Neuf dix heures dans un atelier
Ça vous épanoui la jeunesse
Ça vous arrange même la santé
Pour le monde on a d'la tendresse
{au Refrain}

C'est pas fini...


Quand on en a un peu la d'dans
On y reste pas bien longtemps
On s'arrange tout naturellement
Pour faire des trucs moins fatiguants
J'me faufile dans une méchante bande
Qui voyoute la nuit sur la lande
J'apprends des chansons de Bruant
En faisant des croches-pattes aux agents

{Refrain:}
J'en suis encore à m'demander
Après tant et tant d'années
A quoi ça sert de vivre et tout
A quoi ça sert en bref d'être né

Bien sûr la maison Poulagat
S'agrippe à mon premier faux-pas
Ça tombe bien mon pote t'as d'la veine
Faut du monde pour le F.L.N.
J'me farcis trois ans de casse-pipe
Aurès, Kabylie, Mitidja
Y a d'quoi prendre toute l'Afrique en grippe
Mais faut servir l'pays ou pas
{au Refrain}

Quand on m'relache je suis vidé
Je suis comme un p'tit sac en papier
Y a plus rien d'dans tout est cassé
J'ai même plus envie d'une mémé
Quand j'ai cru qu'j'allais m'réveiller
Les flics m'ont vachement tabassé
Faut dire qu' j'm'étais amusé
A leur balancer des pavés
{au Refrain}

Les flics pour c'qui est d'la monnaie
Ils la rendent avec intérêts
Le crâne le ventre et les roustons
Enfin quoi vive la nation
Le juge m'a filé trois ans d'caisse
Rapport à mes antécédents
Moi j'peux pas dire qu'je sois en liesse
Mais enfin qu'est-ce que c'est qu'trois ans
{au Refrain}

En tôle j'vais pouvoir m'épanouir
Dans une société structurée
J'ferai des chaussons et des balais
Et je pourrai me r'mettre à lire
J'suis né dans un p'tit village
Qu'à un nom pas du tout commun
Bien sûr entouré de bocage
C'est le village de St Martin
{au Refrain}

Une des premières (la première?) chansons de F. BERANGER. Un "Tube" à l'époque. Pas de la littérature. De la chanson, sortie des tripes et militante, comme toujours avec BERANGER quoiqu'il en ait dit.

Yali 30/01/2005 @ 12:29:37
Place au petit nouveau, qui deviendra grand : Kandid
« Du Bien » extrait de l’album « Les premiers pas ». Premier album, acoustique, produit et arrangé par Denis Clavaizolle (arrangeur de J.L. Murat). Un violoncelle, une gratte, une voix, et avec si peu tout un univers naît et quel univers !
Quelques chansons disponibles à l’écoute ici :
http://www.kandid-music.com/


« Du Bien »
Je me veux du bien
Je le vois bien
Je te l’avoue
Je n’ai pas appris
A ne pas penser
Et je te voue à l’oubli
Je te voue au passé

Je me voyais tant pis
Bien mal en point
Je me voyais de loin
Grand bien m’a pris
De m’éprendre de toi
Ca m’a pris du temps
Ca m’a empreint de joie

Bien moins que d’oublier
De vivre à travers toi
A traverser les années
On renverse l’émoi
Les mots qu’on a condamnés

A rester en soi
A rester de marbre
Chaque jour de chaque mois
Rester en soi
Rester serein
Puisque l’on se veut du bien

Je te veux du bien
Je le sais bien
Je n’attends que ça
Que tu sois loin de moi
Ca te plairait sûrement
Tu n’en reviendrais pas
Tu ne reviendrais pas

A moins d’oublier
De vivre à travers toi
A traverser les années
On renverse l’émoi
Les mots qu’on a condamnés
A rester en soi
A rester de marbre
Chaque jour de chaque mois
Rester en soi
Rester serein
Puisque l’on se veut du bien
A rester en soi
A rester de marbre
Chaque jour de chaque mois

Rester en soi
Rester serein
Puisque l’on se veut du bien

A moins d’oublier
De vivre à travers toi
A traverser les années
On renverse l’émoi
Les mots qu’on a condamnés
A rester en soi

Lyra will 30/01/2005 @ 12:53:16
Moi, j'aime bien celle-ci Yali :

(Toujours de Kandid)

« Le Pollen » (Pauline est une fleur)


J’ai envie de pollen
De votre haleine Pauline
Sur les collines où l’on traîne
Cette peine qui nous mine
J’aimerais avoir meilleure mine
Voir de la verdure dans mes veines
Y répandre votre sourire
Jusqu’à ce qu’elles en soient pleines
Mais il n’y a pas d’avenir
Je n’en trouve nulle part
Et je prends du plaisir
A vous dire au revoir


Je perds une famille
Dans votre regard
Je perds la mémoire
Pauline est une fleur
Qui se fait rare
Et il se fait tard


J’ai envie de pollen
Pour me perdre comme une abeille
Dans un champ d’OGM
Tous mes radars en veille
Moi je veille à c’que je m’aime
Au moins de temps en temps
Mais souvent j’ai la flemme
Le pollen me détend


Je perds une famille
Dans votre regard
Je perds la mémoire
Pauline est une fleur
Qui se fait rare
Et il se fait tard…

Saint Jean-Baptiste 30/01/2005 @ 20:46:14
Débit de l'eau, débit de lait




1 - Dans ma rue, y a deux boutiques
Dans l'une on vend de l'eau dans l'autre on vend du lait
La première n'est pas sympathique
Mais la seconde en revanche où l'on vend du lait l'est
Et c'est pour ça que tous les passants
La montrent du doigt en disant
.
Ah qu'il est beau le débit de lait
Ah qu'il est laid le débit de l'eau
Débit de lait si beau débit de l'eau si laid
S'il est un débit beau c'est bien le beau débit de lait
Au débit d'eau y a le beau Boby
Au débit de lait y a la belle Babée
Ils sont vraiment gentils chacun dans leur débit
Mais le Boby et la Babée sont ennemis
Car les badauds sont emballés
Par les bidons de lait de Babée
Mais l'on maudit le lent débit
Le lent débit des longs bidons du débit d'eau de Boby
Aussi Babée ses bidons vidés
Elle les envoie sur le dos de Boby
Et Boby lui répond
En vidant les bidons
Les bidons d'eau de son débit et allez donc
Les bidons d'eau de son débit et allez donc.
.
2 - Dans ma rue y a un mariage
Celui du beau Boby et de la belle Babée
Les voilà tous deux en ménage
Le débit d'eau épouse le grand beau débit de lait
Ils ont repeint leur boutique en blanc
Et chacun dit en y allant
.
Ah qu'il est beau le débit de lait
Ah quel palais le débit de l'eau
Débit de lait si beau, débit de lait palais
S'il est un débit beau c'est bien le beau débit de lait
Boby a mis du lait dans son eau
Et la Babée de l'eau dans son lait
Ils ont enfin compris que leurs débits unis
Font le plus grand le plus joli des beaux débits
Et les badauds sont emballés
Par les bidons de lait de Babée
Oui mais Boby garde pour lui
Les deux plus beaux bidons de lait de la Babée jolie
Et maintenant si vous y alliez
Vous entendriez de joyeux babils
De deux beaux bébés blonds
Qui font tomber d'un bond
Tous les bidons d'eau et de lait de la maison
Tous les bidons d'eau et de lait de la maison.
Ils se battent à coups de beaux bidons
Chez Boby et chez Babée et allez donc.
.
Les paroles de Francis Blanche.
C'était chanté par Charles Trenet en 1943 !

Papepipopu 31/01/2005 @ 02:44:11
J'ai une amie americaine qui recherche les paroles de la chanson "tu sais" de Arno sur l'album a la francaise. Quelqu'un peut nous rendre ce service?

Kilis 31/01/2005 @ 09:59:40
Pas trouvé les paroles de "Tu sais". Mais voici "Dans les yeux de ma mère":



Ma mère elle a quelque chose
Quelque chose dangereuse
Quelque chose d'une allumeuse
Quelque chose d'une emmerdeuse

Elle a des yeux qui tuent
Mais j'aime ses mains sur mon corps
J'aime l'odeur au-dessous de ses bras
Oui je suis comme ça

Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
L'amour je trouve ça toujours
Dans les yeux de ma mère
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière

Ma mère elle m'écoute toujours
Quand je suis dans la merde
Elle sait quand je suis con et faible
Et quand je suis bourré comme une baleine
C'est elle qui sait que mes pieds puent
C'est elle qui sait comment j'suis nu
Mais quand je suis malade
Elle est la reine du suppositoire

Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
L'amour je trouve ça toujours
Dans les yeux de ma mère
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière

Ma mère a quelque chose
Quelque chose dangereuse
Quelque chose d'une allumeuse
Quelque chose d'une emmerdeuse

Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère.


Malheureusement sans l'accent et la présence d'Arno, ça le fait moins!

Yali 31/01/2005 @ 17:37:54
Allez, un peu d'humour dans se monde de brutes !
Tiré du dernier album de Jeanne Cherhal (je dis ça, mais ne sais si elle en a fait deux?) intitulé "12 fois par an"

"Rural"
C'est typique c'est rural c'est cocasse c'est local c'est coquet c'est mignon c'est marrant les cochons c'est charmant c'est terroir c'est buffet c'est tiroir c'est rustique c'est nature c'est du crû cet air pur c'est du coin c'est folklore c'est à l'ouest c'est sud-nord c'est ancien c'est tradi c'est vieillot c'est vieilli authentique vraies valeurs pittoresque c'est pur beurre c'est si simple c'est si bio c'est si frais c'est si beau tellement beau qu'on dirait une pub sans complexe convivial sans chichi c'est rural c'est campagne c'est les vaches c'est Pouzauges c'est Soulvache les racines les ressources un peu taupes un peu ours c'est paisible bucolique c'est champêtre alcoolique c'est bouseux c'est puant c'est des beaufs c'est des glands c'est des lourds c'est des rustres l'enclave culturelle c'est paumé c'est couillon c'est la soupe le bouillon c'est grossier c'est vulgaire c'est des bœufs dans la terre mais d'assez loin c'est joli la province le samedi la paroisse l'ensilage le purin le village c'est fermier tiers-état paysan mais très sympa c'est tranquille bien tranquille si tranquille trop tranquille c'est rural bien rural si rural trop rural…
Touche pas chérie c'est sale!

Papepipopu 31/01/2005 @ 17:47:53
merci d'avoir voulu nous aider!

Je ne crois pas que les paroles soit accessibles sur le net, malheureusement nous n'arrivons pas a comprendre tres bien l'accent de Arno quand nous ecoutons sa chanson :(

Tistou 31/01/2005 @ 20:53:38
Message personnel de Françoise HARDY
Musique Michel BERGER

{parlé:}
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n'arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J'ai peur que tu sois sourd
J'ai peur que tu sois lâche
J'ai peur d'être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être

{chanté:}
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m'aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
A trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S'installe en toi
Pense à moi
Pense à moi

Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m'aimes
N'attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t'emmène
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S'installe en toi
Pense à moi
Pense à moi.

Mais si tu...
{instrumental}

Qui n'est^pas amoureux de françoise HARDY?

Sido

avatar 01/02/2005 @ 09:03:01
Les étudiants du XIIème siècle qui fréquentaient les écoles dans le but très très... lointain de prendre la voie de la cléricature, unis malgré les différences de leurs origines par leur langue, leur appétit de savoir et parfois par leur misère, furent des observateurs et des juges de la société de leur temps. C'est dans ce milieu qu'apparaissent, les" Goliards"'(vient sans doute de gula: la gueule)
Chantre de la ripaille, braillard, cynique, parfois tendre, voire talentueux, le goliard est à l'origine des chansons de clercs des XIème et XIIème siécles recueillies sous le nom de Carmina Burana.

En voici un exemple :

" veux tu savoir ce qu'est un moine, peuple si illustre ?
Toute la terre retentit de leurs louanges.
Voici qu'à peine primes sonnées, ils assiègent la cuisine.
Leur gosier est ouvert comme une tombe.
Ils n'ont point fini de chanter leurs psaumes
qu'ils vont au lit apprendre à faire l'amour."

Le goliard épargne le bourgeois, il l'ignore, pas de complicité, mais une sorte de mépris.
Il fustige les moines, le prélat ne trouve aucune grâce à ses yeux, et il n'hésite pas devant l'obscenité quand il veut frapper un personnage haï.
Dans ses rapports avec le sexe féminin, le goliard ne se soucie guère de sa tonsure. Il aime la femme et l'amour et abhorre le mariage :

"Ludo cum virginibus,
horreo corruptas
et meretricibus
simul odi nuptas"

Bonne journée.

Tistou 01/02/2005 @ 22:06:43
Stances à un cambrioleur de Georges BRASSENS

Prince des monte-en-l'air et de la cambriole
Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Cependant que je colportais mes gaudrioles
En ton honneur j'ai composé cette chanson

Sache que j'apprécie à sa valeur le geste
Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n'emportassent le reste
Des voleurs comme il faut c'est rare de ce temps

Tu ne m'as dérobé que le stricte nécessaire
Délaissant dédaigneux l'exécrable portrait
Que l'on m'avait offert à mon anniversaire
Quel bon critique d'art mon salaud tu ferais

Autre signe indiquant toute absence de tare
Respectueux du brave travailleur tu n'as
Pas cru décent de me priver de ma guitare
Solidarité sainte de l'artisanat

Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne
Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m'as volé, mon vieux, je te le donne
Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

D'ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes
Si je n'avais pas dû rencontrer le succès
J'aurais tout comme toi, pu virer malhonnête
Je serais devenu ton complice, qui sait

En vendant ton butin, prends garde au marchandage
Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l'adage
Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs

Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes
Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme
Laisse-moi je t'en prie, sur un bon souvenir

Monte-en-l'air, mon ami, que mon bien te profite
Que Mercure te préserve de la prison
Et pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes
Apres tout ne te dois-je pas une chanson

Post-Scriptum, si le vol est l'art que tu préfères
Ta seule vocation, ton unique talent
Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires
Et tu auras les flics même comme chalands


Rien à rajouter.

Saint Jean-Baptiste 01/02/2005 @ 22:53:12
Sinon que c'est une forme de vraie philosophie !

Le petit K.V.Q. 02/02/2005 @ 14:10:41
Allez, une chanson très rigolote !

Il n'y a pas de jolie fille à droite
Theo Hakola

Margaret Thatcher est si affreuse
que pour se coiffer il lui faut une agrafeuse
Nancy Reagan est tellement monstrueuse
qu' elle se coiffe avec une motofaucheuse
Brigitte Bardot a toujours été un cageot
Elle effarouche les plus farouches de ses chiens
Leni Riefensthal* est moche jusqu' à la moelle
Le bon reflet de son art hitlérien
Line Renaud fait un peu crapeau
mais pas autant que Marie-France Garaud
Alors on ouvre les yeux et on respire mieux
quand elles se cachent derrière leur Figaro
Mireille Darc a l' air assez smart
Tant qu' on ne la voit aps de près
Mais même cette Mireille est une vraie beauté
à côté des dames Stirbois et Mégret
L' habit fait le moine et l' air fait la chanson
L' envie de jambon fait cochon qui boite
Et comme on dit en français, du terroir à l' Elysée:
Il n' y a pas de jolie fille à droite
Pardon mais, comme on dit en latin: Facit indignatio versum
Depuis qu' elle envoie au président Chirac
les plus belles de ses fleurs,
Marie-José Pérec a perdu son éclat
sauf aux yeux des publicitaires
Et Françoise Hardy est bien moins jolie
depuis qu' elle salue les copains réactionnaires
Les Spice-Girls hideuses sont encore plus disgrâcieuses
depuis qu' elles vénèrent Madame Thatcher
A Salt Lake City au fond de mon pays
les filles du coin font vraiment peur
car ces Américaines votent républicain
comme l' effrayante femme de mon frère
L' habit fait le moine et l' air fait la chanson
Caresser la crasse fait des mains moites
Et comme on dit en français et Dieu sait si c' est vrai:
Il n' y a pas de jolie fille à droite
Et comme on dit en italien: se non e vero, e bene trovato
Eva Brown avait une dégaine ô combien vilaine
que son fiancé l' a épousé en cachette
Mais peu de temps après, il a dû la regarder
et il s' est tiré, s' est tiré une balle dans la tête...
L' habit fait le moine et l' air fait la chanson
Et quand une femme tourne à droite, elle va contre ses dons
Elle va contre son coeur et son âme se déboite
les ténèbres la pénètrent et le diable l' exploite
Et ça se voit à la perte de sa beauté
Sa nature révoltée dans ses yeux miroite
Alors on dit en français, je ne l' ai pas inventé:
Il n' y a pas de jolie fille à droite
Et comme on dit chez moi: on the left they' re hot and on the right they' re not

Le petit K.V.Q. 02/02/2005 @ 14:15:19
Nancy Reagan se coiffe a l'aide d'une tronçonneuse !
J'me suis gouré !

Sinon, Leni Riefenstahl est une vielle conne affreuse morte il y a peu. Elle était nazie et jouait dans des films propagandistes...

Fee carabine 02/02/2005 @ 16:38:14
Rectification KVQ, Leni Riefensthal était réalisatrice (notamment des "dieux du stade", un film sur les jeux olympiques qui avaient eu lieu en Allemagne dans les années trente...) mais pour autant que je sache, elle n'était pas actrice...

Karl glogauer 02/02/2005 @ 16:50:57
et avait un indeniable talent de realisatrice, malgre l'usage qu'elle en a fait

Fee carabine 02/02/2005 @ 16:55:28
Et puis, il y a des films propagandistes qui sont de vrais chefs-d'oeuvre, d'un point de vue esthétique. Je ne parle pas ici de Leni Riefensthal (pour la simple raison que je n'ai vu aucun de ses films), mais je pense en particulier à "Alexandre Nevski" de Serge Eisenstein (et musique de Serge Prokofiev)... Un film qui raconte comment, au Moyen-Age (1200?) le prince de Kiev, Alexandre Nevski, réussit à fédérer plusieurs principautés et cités russes pour repousser l'invasion des chevaliers teutoniques, venus d'Allemagne pour imposer la "vraie foi" au peuple russe (qui n'était pas encore unifié à ce moment...). Un film réalisé peu avant l'entrée en guerre de l'URSS, et donc de toute évidence un film de propagande, mais qui une est vraie réussite esthétique et technique (la scène de la bataille de la Néva en particulier était un exploit pour les moyens de l'époque...)

Et "Le silence de la mer" de Vercors, c'est aussi une oeuvre de "propagande", pour ne mentionner que des exemples célèbres...

Mais ce n'est probablement pas à un admirateur de Céline qu'il faut apprendre à distinguer entre les qualités artistiques d'une oeuvre et les choix politiques et moraux qui s'y expriment ;-).

Sans oublier que des oeuvres de propagande peuvent se révéler très instructives pour le spectateur ou le lecteur d'aujourd'hui qui sait les regarder avec esprit critique et en les replaçant dans leur contexte...

Le petit K.V.Q. 02/02/2005 @ 20:25:21
Je ne conteste pas que des films propagandistes ne puissent pas être de vrais chefs-d'oeuvres : "Le cuirassé Potemkine" d'Eisenstein, "Le dictateur" de Charlie Chaplin, et ce ne sont que des exemples parmi d'autres... Mais tout cela dépend de quelle manière le réalisateur parvient à sortir du cadre classique de la propagande pour faire de véritables oeuvres. Tout dépend du style, pas des idées, comme disait Céline...

Sinon, je m'étais effectivement trompée, Riefenstahl était réalisatrice et non actrice (quoi qu'elle ait joué dans le film de Georg Wilhelm Pabst "Prisonniers de la montagne"). Mais c'éait tout de même une adoratrice du national-socialisme, et, puisque FC le cite, Céline se démarque de Riefenstahl par cela : les principales oeuvres, celle qu'on connaît, de Céline, ne sont pas ses pamphlets antisémites. De plus, l'antisémitisme patent de Céline, sa paranoïa, sa haine qui englobait toutes les personnes non comme lui : Noirs, Chrétiens, Juifs, Asiatiques, Arabes, Aryens, tout pour lui était vermine, y compris Hitler.

Et, autre point, on n'arrête pas de reprocher à Céline (à juste titre) son racisme, mais on glorifie Riefenstahl ! Tout le tintouin qu'il y a eu autour de la mort de Leni Riefenstahl, n'est pas équivalent à celui de Céline. Pourquoi une pouff' nazie paierait plus qu'un raciste latent comme Céline. Riefenstahl est pire que Céline dans le sens où, quand on voit les commémorations des camps, en même temps, on affirme sa tristesse à la mort d'une femme qui se pâmait devant Hitler !

Sibylline 02/02/2005 @ 23:34:20
Yves Simon
Les gauloises bleues

Musique: Yves Simon

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On fumait des Gauloises bleues
Qu'on coupait souvent en deux
Les beaux jours
Les petites femmes de Paris montaient sur nos balcons
Voir si les fleurs du mal poussaient encore en cette saison

Au café du " Bas de laine "
Parfois je voyais Verlaine
Les beaux jours
Et Rimbaud qui voyageait au-dessus des printemps
Nous disait du haut de ses nuages d'où venait le vent

Oh les beaux jours!
Oh les beaux jours!

Dylan cultivait sa terre
Quelque part en Angleterre
Les beaux jours
Jefferson Airplane s'installait à la présidence
Car les anciens rois du monde venaient d'interdire la danse

Plus d'boutiques à music-hall
Au boulevard du Rock'n'roll
Les beaux jours
Le temps a passé et court-circuité les amplis
Bruno maintenant joue d'l'accordéon dans les rues de Clichy

Oh les beaux jours!
Oh les beaux jours!

Boris inventait le jazz
Tous les soirs au bal des Laze
Les beaux jours
Et sa trompinette mettait le feu aux lampions
Duke Ellington arrivait juste à temps pour la révolution

On fumait de Gauloises bleues
Qu'on coupait souvent en deux
Les beaux jours
Les petites femmes de Paris montaient sur nos balcons
Voir si les fleurs du mal poussaient encore en cette saison

Tistou 02/02/2005 @ 23:35:43
Cet enfant que je t'avais fait de Brigitte FONTAINE & Jacques HIGELIN.
Lui :
Cet enfant que je t'avais fait
Pas le premier mais le second
Te souviens-tu ?
Où l'as-tu mis, qu'en as-tu fait
Celui dont j'aimais tant le nom
Te souviens-tu ?

Elle :
Offrez-moi une cigarette
J'aime la forme de vos mains
Que disiez-vous ?
Caressez-moi encor' la tête
J'ai tout mon temps jusqu'à demain
Que disiez-vous ?

Lui :
Mais cet enfant, où l'as-tu mis
Tu ne fais attention à rien
Te souviens-tu ?
Il ne fait pas chaud aujourd'hui
L'enfant doit avoir froid ou faim
Te souviens-tu ?

Elle :
Vous êtes tout à fait mon type
Vous devez être très ardent
Que disiez-vous ?
Je crois que je n'ai plus la grippe
Voulez-vous monter un moment
Que disiez-vous ?

Lui :
Mais je t'en supplie, souviens-toi
Où as-tu mis ce bel enfant
Te souviens-tu ?
Je l'avais fait rien que pour toi
Ce bel enfant au corps tout blanc
Te souviens-tu ?

Elle :
Ah vraiment tous mes compliments
Mais arrêtez je vous en prie
Je n'en puis plus
Vous êtes tout à fait charmant
Mais ça suffit pour aujourd'hui
Que disiez-vous ?

Bonjour les déjantés. C'était il y a longtemps et les 2 ont tenu leurs promesses.

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