Pieronnelle

avatar 02/04/2013 @ 11:58:42
Je ne mettrai pas en doute les qualités de l'auteur et celle de son oeuvre. Mais il me semble utile de préciser que les deux se font dans un cadre précis avec des choix de vie précis. C'est comme si on résumait la vie en France, à Paris en particulier, par le livre de Cyril Collard et bien d'autres qui concernent un certain milieu et certaines aspirations essentiellement sexuelles et violentes et marginales. On ne peut voir que la vie sous les piliers du périphérique de Paris ou près des canaux et si la misère y existe, oh combien, sous toutes ses formes ainsi que certains modes de vie, on ne pourrait considérer qu'ils représentent et la vie parisienne et la France...Je n'ai pas lu ce livre et la présentation, au demeurant excellente, qui en est faite par ceux qui l'ont critiqué au niveau littéraire laisse néanmoins supposer que Cuba est l'enfer sur terre où le sexe et la dépravation font partie de la vie courante. Il serait malhonnête de laisser cette seule vision représenter Cuba et la Havane et ceci sans aucun parti pris politique.
J'engage donc ceux qui aimeraient en découvrir un autre aspect de lire le dernier National Géographic "Cuba" de février 2013 où une jeune journaliste Cynthia Gorney s'est immergée par l'intermédiaire de certaines personnes et dans des milieux différents au coeur de la Havane. La vie cubaine y est révélée sous un angle sans concession mais beaucoup plus axée sur le quotidien des cubains.
Je précise, aucun jugement ni critique sur la qualité littéraire de ce livre qui représente cependant un cheminement personnel.

Oburoni
avatar 02/04/2013 @ 13:07:28
Oui, enfin, le livre en question a été écrit lors d'une famine. Au-dela des critiques propres a une oeuvre littéraire et personnelle, reconnaissons qu'un pays proprement géré ne verrait pas ses propres citoyens tentant de le fuir tels que décrit ici, encore moins ses habitants livrés a un tel chaos et une telle débrouille au jour le jour.

Je ne connais pas Cuba mais, si je peux reconnaitre les points positifs de Castro (par exemple, les campagnes d'alphabétisation, puisque nous sommes sur un site de bouquins) il faut tout de meme admettre que sur le plan politique ce n'est pas Dieu régnant sur le Paradis...

Pieronnelle

avatar 02/04/2013 @ 14:26:40
Oui, enfin, le livre en question a été écrit lors d'une famine. Au-dela des critiques propres a une oeuvre littéraire et personnelle, reconnaissons qu'un pays proprement géré ne verrait pas ses propres citoyens tentant de le fuir tels que décrit ici, encore moins ses habitants livrés a un tel chaos et une telle débrouille au jour le jour.

Je ne connais pas Cuba mais, si je peux reconnaitre les points positifs de Castro (par exemple, les campagnes d'alphabétisation, puisque nous sommes sur un site de bouquins) il faut tout de meme admettre que sur le plan politique ce n'est pas Dieu régnant sur le Paradis...


Il n'est pas question de ça. D'autres cubains ont vécu cette famine provoquée par le blocus (et sans doute aussi la gestion de l'économie) d'une autre façon...et sans chaos (quel pays pourrait vivre uniquement de ses propres ressources ?!). Mais je ne veux pas rentrer dans ce débat...Le mieux est de se faire un avis personnel sur des faits et une connaissance de l'histoire de Cuba. Je ne prétends pas avoir vu tout lors de ma visite de Cuba mais le fait que j'ai pu y circuler et parler librement est pour moi significatif et je n'ai vu aucun mendiant mais une population digne, et souvent joyeuse malgré les difficultés d'approvisionnement. Que penser de la morosité et la tristesse dans nos pays suite aux difficultés d'existence ?! Même Depardieu le dit :-))). J'ai retrouvé dans l'article du National Géografic l'impression que j'ai eu (ça m'a rassurée!) et j'ai découvert certains problèmes qu'il m'était impossible de connaitre sans vivre avec la population comme la journaliste l'a fait incognito.
On connait les défauts d'une économie centralisée, on connait aussi les dégâts provoqués par un blocus et un manque de matières énergétiques... Ce qui a été vécu dans ce livre est certainement vrai, ce qu'ont vécu d'autres aussi...Je voulais simplement dire que la mentalité et le comportement de celui qui a écrit le livre n'est pas représentatif de la population cubaine ; sans pour cela nier les problèmes qui se sont posés sur le ravitaillement.

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