Caramba ! Je me demande où SJB, inconditionnel du genre, classerait les "Martine"...
Les Martine réussissent à élever le récit ludiquo-phantasmologique au niveau du vécu sublimatoire tempéré par la tentative suggérente d'accéder à l'adéquation phénoménale de l'onirisme anthropocentrique propre au monde bouleversifiant de la proto-adolescence.
Donc, tu vois, Bluewitch, le cas « Martine » est tout simple, on peut les classer dans la catégorie : ludiquo-phantasmolo-phénoméno-oniriquo... etc.
Mon vrai problème c'est : où va-t-on classer les OUI-OUI ?
;-))
Mon vrai problème c'est : où va-t-on classer les OUI-OUI?
;-))
Dans la catégorie "essais" sur les dictatures ?
En art, l'avis de la majorité, consensuel par nature, ne vaut pas grand-chose.
Quel avis péremptoire ! Je n'ose dire quel mépris ! Le "vaut pas grand chose" m'a toujours gênée dans la vie...Règle d'or : ne jamais aimer ce que les autres aiment sinon vous êtes un c...:-(((
Je crois, Pieronnelle, - si je peux me permettre une petite interprétation perso - que Feint veut avant tout parler de la subjectivité (ouh la, sujet risqué ;-)) de l'appréciation de l'art. Surtout à l'heure actuelle où nous sommes tous "sous influence" en matière de publicité, d'éducation, de considérations sociales, etc.
Pour ma part, je ne le prends pas comme un mépris de l'avis des autres mais plutôt de la tendance qui dira que l'avis de la majorité est le meilleur (parce que celui du plus grand nombre).
En art, en effet, tout est principalement affaire d'expérience personnelle.
Il ne faut donc mépriser ni la majorité... ni la minorité.
Pour ma part, je ne le prends pas comme un mépris de l'avis des autres mais plutôt de la tendance qui dira que l'avis de la majorité est le meilleur (parce que celui du plus grand nombre).
En art, en effet, tout est principalement affaire d'expérience personnelle.
Il ne faut donc mépriser ni la majorité... ni la minorité.
En art, l'avis de la majorité, consensuel par nature, ne vaut pas grand-chose.J'ai l'impression que tu fais exprès de ne pas comprendre. Je considère que l'art et le consensus sont incompatibles parce que le rapport à l'art est individuel, personnel. Les individualités ne sont pas en cause, et il n'y a strictement aucun mépris là-dedans. Je respecte infiniment le goût d'autrui, même opposé au mien, à la condition qu'il soit vraiment personnel et ne soit pas le reflet d'une pensée dominante.
Quel avis péremptoire ! Je n'ose dire quel mépris ! Le "vaut pas grand chose" m'a toujours gênée dans la vie...Règle d'or : ne jamais aimer ce que les autres aiment sinon vous êtes un c...:-(((
Si j'étais méprisant, je considèrerais que l'avis de mes interlocuteurs ne vaut pas la peine que je leur réponde.
Et merci, Blue, d'avoir traduit.
"ne jamais aimer ce que les autres aiment sinon vous êtes un c...", c'est vraiment n'importe quoi. Je ne me suis jamais caché d'aimer Flaubert, ou Beckett, ou Proust, ou Dostoïevski et je suis bien heureux de ne pas être tout seul à les aimer.
Quant à ce "sinon vous êtes", je le prends vraiment comme une insulte. Il y a plein de gens que j'aime et qui ne partagent pas mes goûts et ça ne retire strictement rien à l'estime que je leur porte.
Nance:
Et ben moi ça m'est égal si un livre est classique et ce que ça veut dire... Rien que mon ressenti qui compte! Je suis égoïste comme ça! :P
Bin c'est ça l'important, c'est ça savoir lire non*? D'aimer ce qu'on aime pas d'aimer un auteur parce qu'ils sont panthéonisé ou référence culturelle...si on n'avait que du Zola du Balzac et du Flaubert à lire j’aurai depuis longtemps arrêté de lire(Zola, Balzac, Flaubert j'ai ressayé après de longues études de cancre et avoir découvert Maupassant, c'est pas mon panthéon* à moi même si je vais pas cracher dessus non plus*).
« Où veut-il en venir, Minoritaire ? »
Certainement à ce paradoxe qu'on est humain et tant que nous* restons pas sur les absolus qu'il y a une littérature ou un art majeur...que l'exaltation et la passion livresque même si ce n'est pas pour toi rien ne t'empêche de lire ou ne pas lire d'aimer ou de pas aimer, d'avoir envie ou pas de réaliser cette envie* ou pas*... lire c'est réfléchir ç.à.d. mettre des lettres(ou mots) en concepts... faut il lire 10 livres/an pour ça?
Non sûrement pas, si je marche une heure en forêt ça me donne autant à réfléchir que huit de lecture, ai je essayer de lire les arbres le vent, l'avenir dans les feuilles de thé?(et puis quoi encore, enfin si j'ai lu une fois dans le marc de café : la marque de la tasse*) Faut il avoir lu et citer référence sur référence, le sauvage du meilleur des mondes d'Huxley* est il moins homme car il n'est pas éduqué?-arg je voulait pas citer*, mais c'est que je me suit farci la tête(et avec gourmandise) de pages et pages allant du bon au moins bon...juste pour me prouver que mon pouce opposable me permettait de tourner les pages mieux qu'un opossum**!
L'envie c'est le moteur de tout non? Du plaisir qu'on peut avoir à lire ou fumer un cigare est il un meilleur que l'autre? La métaphore du cigare et mal choisie, un livre est il supérieur à une bande dessinée(pas Placid et Muzo non plus faut pas abuser hein* sinon je vais citer du Pif Gadget et du Mickey Parade comme les 2 hégémonies culturelles de fin XXème siècle)
Bluewitch:
Il ne faut donc mépriser ni la majorité... ni la minorité.
Oui mais* plus loin encore:Les gens n'existent pas, une personne éventuellement si, sinon tous les allemands auraient été des nazis et les indiens des Gandhi? Les grands ensembles n'existent pas*, comme les français, les belges, les québecois n'existent pas, les minorités ou majorités non plus : c'est l'individu qui compte et l'individu est... individuel; non anonyme et unique.
Bluewitch:
En art, en effet, tout est principalement affaire d'expérience personnelle.
Pas qu'en art non?* Ce qui nous rapproche c'est ce qu'on a en commun et ce qu'on peut voir dans l'autre qu'on a pas aussi, je me plaît à croire.
Minoritaire:
Alors, suis-je inculte ? Suis-je un « mauvais citoyen », comme le sous-entendait l’autre ?
Ah non certainement pas, à quelle aune dois tu te faire juger, aurait on besoin d'un avis si on avait tous le même ton pseudo montre bien le contraire :) et ta plume m'a souvent fait sourire.
En tout cas merci de ta citation de la Babeluette, la nuit du temps c'est pas mon truc* mais j'ai eu un livre à l'auteur inconnu* pour avoir achevé mon CM2: Le mystère de la Berluette! Il m'a marqué autant que Balzac*, Vernes(surtout Jules et plutôt en mauvais* parce qu'on m'a forcé à apprendre à lire dessus) et Enid Blyton*...ah Dagobert...
Minoritaire:
Et je ne comprends pas. Comment font-ils ? Un livre par semaine
Et moi non plus je ne comprends pas*, certaine fois ç'a été un livre par jour, plusieurs livres à la fois, une boulimie (bon faut avoir que ça à faire aussi*) qui m'a jamais fait vomir...Mais si je comprends pas je cherche plus à comprendre(là c'est plutôt 3 livres en une semaine puis 2 mois sans rien mais ça varie) parce qu'on peut pas comprendre pourquoi certains aiment la chasse*, d'autre la pêche* et même certains mangent des raviolis végétariens*...
*J'arrive comme un cheveu sur la soupe mais pas taper hein.
**et encore moins les opossums qui me lisent
Et ben moi ça m'est égal si un livre est classique et ce que ça veut dire... Rien que mon ressenti qui compte! Je suis égoïste comme ça! :P
Bin c'est ça l'important, c'est ça savoir lire non*? D'aimer ce qu'on aime pas d'aimer un auteur parce qu'ils sont panthéonisé ou référence culturelle...si on n'avait que du Zola du Balzac et du Flaubert à lire j’aurai depuis longtemps arrêté de lire(Zola, Balzac, Flaubert j'ai ressayé après de longues études de cancre et avoir découvert Maupassant, c'est pas mon panthéon* à moi même si je vais pas cracher dessus non plus*).
« Où veut-il en venir, Minoritaire ? »
Certainement à ce paradoxe qu'on est humain et tant que nous* restons pas sur les absolus qu'il y a une littérature ou un art majeur...que l'exaltation et la passion livresque même si ce n'est pas pour toi rien ne t'empêche de lire ou ne pas lire d'aimer ou de pas aimer, d'avoir envie ou pas de réaliser cette envie* ou pas*... lire c'est réfléchir ç.à.d. mettre des lettres(ou mots) en concepts... faut il lire 10 livres/an pour ça?
Non sûrement pas, si je marche une heure en forêt ça me donne autant à réfléchir que huit de lecture, ai je essayer de lire les arbres le vent, l'avenir dans les feuilles de thé?(et puis quoi encore, enfin si j'ai lu une fois dans le marc de café : la marque de la tasse*) Faut il avoir lu et citer référence sur référence, le sauvage du meilleur des mondes d'Huxley* est il moins homme car il n'est pas éduqué?-arg je voulait pas citer*, mais c'est que je me suit farci la tête(et avec gourmandise) de pages et pages allant du bon au moins bon...juste pour me prouver que mon pouce opposable me permettait de tourner les pages mieux qu'un opossum**!
L'envie c'est le moteur de tout non? Du plaisir qu'on peut avoir à lire ou fumer un cigare est il un meilleur que l'autre? La métaphore du cigare et mal choisie, un livre est il supérieur à une bande dessinée(pas Placid et Muzo non plus faut pas abuser hein* sinon je vais citer du Pif Gadget et du Mickey Parade comme les 2 hégémonies culturelles de fin XXème siècle)
Bluewitch:
Il ne faut donc mépriser ni la majorité... ni la minorité.
Oui mais* plus loin encore:Les gens n'existent pas, une personne éventuellement si, sinon tous les allemands auraient été des nazis et les indiens des Gandhi? Les grands ensembles n'existent pas*, comme les français, les belges, les québecois n'existent pas, les minorités ou majorités non plus : c'est l'individu qui compte et l'individu est... individuel; non anonyme et unique.
Bluewitch:
En art, en effet, tout est principalement affaire d'expérience personnelle.
Pas qu'en art non?* Ce qui nous rapproche c'est ce qu'on a en commun et ce qu'on peut voir dans l'autre qu'on a pas aussi, je me plaît à croire.
Minoritaire:
Alors, suis-je inculte ? Suis-je un « mauvais citoyen », comme le sous-entendait l’autre ?
Ah non certainement pas, à quelle aune dois tu te faire juger, aurait on besoin d'un avis si on avait tous le même ton pseudo montre bien le contraire :) et ta plume m'a souvent fait sourire.
En tout cas merci de ta citation de la Babeluette, la nuit du temps c'est pas mon truc* mais j'ai eu un livre à l'auteur inconnu* pour avoir achevé mon CM2: Le mystère de la Berluette! Il m'a marqué autant que Balzac*, Vernes(surtout Jules et plutôt en mauvais* parce qu'on m'a forcé à apprendre à lire dessus) et Enid Blyton*...ah Dagobert...
Minoritaire:
Et je ne comprends pas. Comment font-ils ? Un livre par semaine
Et moi non plus je ne comprends pas*, certaine fois ç'a été un livre par jour, plusieurs livres à la fois, une boulimie (bon faut avoir que ça à faire aussi*) qui m'a jamais fait vomir...Mais si je comprends pas je cherche plus à comprendre(là c'est plutôt 3 livres en une semaine puis 2 mois sans rien mais ça varie) parce qu'on peut pas comprendre pourquoi certains aiment la chasse*, d'autre la pêche* et même certains mangent des raviolis végétariens*...
*J'arrive comme un cheveu sur la soupe mais pas taper hein.
**et encore moins les opossums qui me lisent
J'ai l'impression que tu fais exprès de ne pas comprendre.
Je te trouve dur Feint !
Ce n'est pourtant pas du tout ( mais alors... pas du tout ! ) , le genre de Pieronnelle...
J'ai l'impression que tu fais exprès de ne pas comprendre.
Je te trouve dur Feint !
Ce n'est pourtant pas du tout ( mais alors... pas du tout ! ) , le genre de Pieronnelle...
Ah je savais bien que tu me comprenais !
Mais bien sûr que je fais exprès de ne pas comprendre ! Parce que j'en ai marre de cette suffisance en matière de littérature ; de ces non-réponses pour éluder les questions ; de ces affirmations sentencieuses sur ce qui existerait ou n'existerait pas qui ne supportent aucune objection; Si l'art est une aventure individuelle dans sa découverte, sa participation et son appréciation il est aussi un formidable vecteur d'échanges et les "consensus" peuvent être des sommes d'avis personnels. Il est commode de se situer dans les minorités pour se donner un statut d'unique, de spécialiste, d’exigeant, et facile de considérer la majorité comme la somme du tout venant...
Personnellement je ne crois pas avoir dit du tout qu'il faille lire absolument les classiques au contraire, je leur laisse une place en fonction de ce qu'ils ont été, de ce qu'ils sont encore, de ce qu'ils n'apportent peut-être plus ; je pense qu'il y a malgré tout une certaine nécessité à les définir comme tels et ça ne veut pas dire qu'il y a nécessité à les lire absolument...bien que certains aient fait leurs preuves. Leur dévaluation peut être une justification en quelque sorte de ne pas les lire .
Je n'arrête pas de dire que la lecture est une démarche personnelle, mais cette démarche, il serait quand même sacrément illusoire de penser qu'elle peut se faire sans apports dans tous les domaines et parmi ces "apports" les classiques" ont aussi leurs places.
Quant à lire un livre par jour j'en suis très loin et je n'aime pas l'accumulation, les oeuvres qui se chevauchent, il me faut des intervalles et leurs largeurs dépendent de bien des choses...
A vrai dire je ne comprends pas vraiment le fond de la démarche de Minoritaire. Il se dit "chagrin" et un peu "jaloux" (mais sacré menteur :-) de ne pas avoir envie de "gloser" sur les classiques. Et là c'est moi qui lui dit, en quoi ça fait avancer son schmilblik de dire ça...Sauf qu'il y a une possibilité de remédier à ce problème : en lire...
Personnellement je ne crois pas avoir dit du tout qu'il faille lire absolument les classiques au contraire, je leur laisse une place en fonction de ce qu'ils ont été, de ce qu'ils sont encore, de ce qu'ils n'apportent peut-être plus ; je pense qu'il y a malgré tout une certaine nécessité à les définir comme tels et ça ne veut pas dire qu'il y a nécessité à les lire absolument...bien que certains aient fait leurs preuves. Leur dévaluation peut être une justification en quelque sorte de ne pas les lire .
Je n'arrête pas de dire que la lecture est une démarche personnelle, mais cette démarche, il serait quand même sacrément illusoire de penser qu'elle peut se faire sans apports dans tous les domaines et parmi ces "apports" les classiques" ont aussi leurs places.
Quant à lire un livre par jour j'en suis très loin et je n'aime pas l'accumulation, les oeuvres qui se chevauchent, il me faut des intervalles et leurs largeurs dépendent de bien des choses...
A vrai dire je ne comprends pas vraiment le fond de la démarche de Minoritaire. Il se dit "chagrin" et un peu "jaloux" (mais sacré menteur :-) de ne pas avoir envie de "gloser" sur les classiques. Et là c'est moi qui lui dit, en quoi ça fait avancer son schmilblik de dire ça...Sauf qu'il y a une possibilité de remédier à ce problème : en lire...
Mais bien sûr que je fais exprès de ne pas comprendre ! Parce que j'en ai marre de cette suffisance en matière de littérature ; de ces non-réponses pour éluder les questions ; de ces affirmations sentencieuses sur ce qui existerait ou n'existerait pas qui ne supportent aucune objection;En bref, tu en as marre que je dise ce que je pense, parce que tu penses différemment.
Des non-réponses de la part de Feint ?
De ta part, oui, mais sûrement pas de la part de Feint.
Dans Feint il y a feinte, et réciproquement, et il suffit de savoir lire.
Quand par exemple Feint te dit que les classiques n'existent pas, tu n'es pas obligée de prendre cette déclaration au pied de la lettre. Feint ne dit rien de plus, mais depuis longtemps, que les classiques n'existent pas en tant que repères absolus.
Pour le reste, c'est sûr que "les classiques", il les connaît encore mieux que toi (qui sur CL serait plus compétent que lui pour parler langue française, livres et littérature ?).
Mais au bout du compte, ce n'est pas ça qui doit te gêner, c'est plutôt cette crainte maladive d’être méprisée.
De ta part, oui, mais sûrement pas de la part de Feint.
Dans Feint il y a feinte, et réciproquement, et il suffit de savoir lire.
Quand par exemple Feint te dit que les classiques n'existent pas, tu n'es pas obligée de prendre cette déclaration au pied de la lettre. Feint ne dit rien de plus, mais depuis longtemps, que les classiques n'existent pas en tant que repères absolus.
Pour le reste, c'est sûr que "les classiques", il les connaît encore mieux que toi (qui sur CL serait plus compétent que lui pour parler langue française, livres et littérature ?).
Mais au bout du compte, ce n'est pas ça qui doit te gêner, c'est plutôt cette crainte maladive d’être méprisée.
Comment peut-on prouver qu'une chose n'existe pas ? Allez-y messieurs les censeurs !:-)Si par hasard je fais partie des censeurs que tu dénonces, dis-le-moi clairement, j’éviterai la non-réponse (la première chose que je te dirai, c'est que tu es hors sujet).
Heureusement, il y a parfois des choses rigolotes sur CL (pièce en un acte et quatre personnages.. :o)
Feint à Pieronnele :
J'ai l'impression que tu fais exprès de ne pas comprendre.
Frunny à Feint :
Je te trouve dur Feint !
Ce n'est pourtant pas du tout (mais alors... pas du tout !), le genre de Pieronnelle...
Pieronnelle à Frunny :
Ah je savais bien que tu me comprenais !
Pieronnelle à la cantonade :
Mais bien sûr que je fais exprès de ne pas comprendre !
Libre à chacun de comprendre ce qu'il a envie.. :o)
Feint à Pieronnele :
J'ai l'impression que tu fais exprès de ne pas comprendre.
Frunny à Feint :
Je te trouve dur Feint !
Ce n'est pourtant pas du tout (mais alors... pas du tout !), le genre de Pieronnelle...
Pieronnelle à Frunny :
Ah je savais bien que tu me comprenais !
Pieronnelle à la cantonade :
Mais bien sûr que je fais exprès de ne pas comprendre !
Libre à chacun de comprendre ce qu'il a envie.. :o)
... Je considère que l'art et le consensus sont incompatibles parce que le rapport à l'art est individuel...Ben, moi je ne suis pas d'accord avec Feint, ou alors, sans le faire exprès, je ne le comprends pas !
Le rapport à l'art est individuel ; certes, mais la beauté dans l'art ne l'empêche pas d'être compatible avec le consensus.
Pour prendre un exemple, il existe un consensus général pour trouver que le Parthenon grec est une merveille d'architecture et que la Descente de Croix de Rubbens est une merveille de peinture.
Ça n'empêche pas d'avoir un rapport individuel avec ces chefs-d'oeuvre.
Je crois comprendre que Feint veut dire qu'il n'est pas obligatoire de dire : c'est beau ! quand tout le monde a dit : c'est beau. Mais, pour moi, c'est mieux d'essayer de comprendre pourquoi tout le monde dit : c'est beau.
Par exemple, tout le monde est obligé de dire que Les Demoiselles d'Avignon, c'est beau, sous peine de passer pour le dernier des Béotiens.
Mais moi, en attendant d'avoir éventuellement compris, je dis que ce n'est pas beau.
Je reste persuadé que Picasso ne voulait pas faire du beau ; il voulait exprimer la terreur de son jeune âge quand il voyait ces femmes en vitrine. Il s'est inspiré des masques africains qui expriment des terreurs fondamentales de l'homme ; c'est très intéressant mais, pour moi, ce n'est pas beau !
J'aime bien ta manière de ne pas être d'accord, SJB. (D'ailleurs j'aime bien qu'on ne soit pas d'accord avec moi, à la condition qu'on m'autorise à n'être pas d'accord non plus. Du moment que nous sommes d'accord pour n'être pas d'accord, tout va bien.)
En plus tes arguments sont bons et ton exemple du Parthénon particulièrement bien choisi et difficilement discutable.
Ce que je veux dire, c'est que le fait que nous soyons un, deux ou deux millions à trouver belle une œuvre d'art ne change rien, à mes yeux. Ce consensus, qui existe en effet, et bien sûr aussi sur des œuvres qui me sont chères, n'est pas une valeur ajoutée. Sinon, cela voudrait dire que les œuvres qui obtiennent le plus de succès (par exemple les livres de Marc Lévy) sont aussi les plus belles. Cela veut dire, et c'est certainement ce qui déplaît à Pieronnelle pour des raisons sans doute politiques (alors que je crois qu'elle vote comme moi) que je considère que tous les avis ne se valent pas. Mais ce sont les avis, qui ne se valent pas ; pas les personnes qui émettent ces avis. D'ailleurs, une même personne peut émettre deux avis qui me paraîtront de valeur différente. Par exemple, si tu me permets de te prendre comme exemple ; si on me parle d'Un rude hiver de Queneau, je dirai volontiers à mon interlocuteur de demander à SJB ce qu'il en pense, alors que je ne le ferai pas s'il s'agit d'En attendant Godot.
(Et à propos des Demoiselles d'Avignon, en fait c'est la question du Beau, que tu poses. Mais c'est aussi un autre sujet.)
En plus tes arguments sont bons et ton exemple du Parthénon particulièrement bien choisi et difficilement discutable.
Ce que je veux dire, c'est que le fait que nous soyons un, deux ou deux millions à trouver belle une œuvre d'art ne change rien, à mes yeux. Ce consensus, qui existe en effet, et bien sûr aussi sur des œuvres qui me sont chères, n'est pas une valeur ajoutée. Sinon, cela voudrait dire que les œuvres qui obtiennent le plus de succès (par exemple les livres de Marc Lévy) sont aussi les plus belles. Cela veut dire, et c'est certainement ce qui déplaît à Pieronnelle pour des raisons sans doute politiques (alors que je crois qu'elle vote comme moi) que je considère que tous les avis ne se valent pas. Mais ce sont les avis, qui ne se valent pas ; pas les personnes qui émettent ces avis. D'ailleurs, une même personne peut émettre deux avis qui me paraîtront de valeur différente. Par exemple, si tu me permets de te prendre comme exemple ; si on me parle d'Un rude hiver de Queneau, je dirai volontiers à mon interlocuteur de demander à SJB ce qu'il en pense, alors que je ne le ferai pas s'il s'agit d'En attendant Godot.
(Et à propos des Demoiselles d'Avignon, en fait c'est la question du Beau, que tu poses. Mais c'est aussi un autre sujet.)
Mais bien sûr que je fais exprès de ne pas comprendre ! Parce que j'en ai marre de cette suffisance en matière de littérature ; de ces non-réponses pour éluder les questions ; de ces affirmations sentencieuses sur ce qui existerait ou n'existerait pas qui ne supportent aucune objection;
En bref, tu en as marre que je dise ce que je pense, parce que tu penses différemment.
Ah mais non Feint, je ne te reproche pas du tout de dire ce que tu penses, je ne suis pas d'accord et je m'accorde le droit de le dire. Mais j'ai le sentiment (c'est mon ressenti) que ce droit n'est pas vraiment reconnu ; et quand Provis enfonce le clou par " qui sur CL serait plus compétent que lui pour parler langue française, livres et littérature ?", ça démontre bien que mon ressenti est plutôt juste, non ? Est-ce que ça se discute ?
Mais tu vois c'est parce que c'est toi que ça me touche tant ;
Si le consensus n'est pas une valeur ajoutée il ne dévalue pas pour autant. Ce qui m'a irritée et presque blessée c'est ce que tu as dit sur Zweig ; parce qu'il est aimé, reconnu, tu émets un doute sur sa qualité de grand écrivain; immédiatement tu fais une comparaison avec un ou plusieurs écrivains comme si Zweig devrait pâtir de sa reconnaissance et les autres au contraire se renforcer en qualité ; j'ai du mal avec ça, sur ces jugements de valeur presque basés sur l'anti-reconnaissance; et ça concerne bien sûr les classiques qui deviennent des anti-références.
et j'avoue que je ne comprends pas ton allusion au "politique"...
Ce que je voudrais, c'est relativiser des opinions qui passent pour absolues - qui passent pour absolues dans des cercles relativement fermés. Puisque tu parles de Zweig, que j'ai lu et que j'aime plutôt bien, je n'avais jamais remarqué avant de venir sur CL qu'il eût une notoriété de tout premier plan. Quand on me parlait de grands auteurs de langue allemande du début du XXe siècle, on me parlait plutôt de Mann, de Musil, de Rilke, de Hesse et j'en oublie... et plus récemment on parlait de plus en plus de Walser qui avait été injustement oublié. Je ne reproche rien à Zweig, mais je m'étonne que tel auteur soit mis à ce point en avant alors que tels autres (que lui-même jugeait ou aurait sans doute jugés supérieurs) restent dans une ombre excessive. Je ne le dis pas pour blesser, je le dis juste parce que j'aime la justice et la littérature.
Mais selon toi qu'est-ce qui ferait que Zweig soit mis en avant ? Et qu'est-ce qui te fait dire qu'il "aurait sans doute jugés supérieurs" d'autres écrivains ? Il y a des auteurs qui "passent" et d'autres qui passent moins moins (c'est pour cette raison que j'avais employé le terme de "passeur") et ce n'est pas forcément par facilité (est-ce que les lecteurs seraient forcément mauvais juges ?). Si Zweig fait de l'ombre à d'autres il n'en n'est pas responsable . Que cet écrivain touche profondément les nouvelles générations avec une qualité littéraire c'est un plus je trouve pour la littérature et surtout le goût de la lecture. Je ne mets pas en doute bien sûr ton avis sur l'écrivain mais ce besoin de comparaison sur sa valeur par rapport à d'autres, qu'il me semble normal par ailleurs et même essentiel de faire connaitre, est gênant car ce besoin de justice ne doit permettre à mon avis que de "remonter" les écrivains certainement injustement oubliés mais sans pour autant faire "descendre" ceux qui ont eu plus de reconnaissance.
Je ne vois pas pourquoi Zweig, comme d'autres d'ailleurs, auraient plus particulièrement été mis en avant . Et puis Mann et Rilke surtout, sont aussi reconnus que Zweig. Mais c'est avec plaisir que je vais me plonger dans la découverte des autres.
Je ne vois pas pourquoi Zweig, comme d'autres d'ailleurs, auraient plus particulièrement été mis en avant . Et puis Mann et Rilke surtout, sont aussi reconnus que Zweig. Mais c'est avec plaisir que je vais me plonger dans la découverte des autres.
N'est-ce pas une question de public cible ? Sur critiqueslibres.com on est relativement littéraire, on lit Zweig et Wharton. Sur les sites plus grand publics, comme Booknode ou Babelio, ce sera plutôt Levy et Brown. Les gens qui lisent Mann et Musil ne sont pas sur ces sites, ils sont dans des bibliothèques universitaires, ce sont les happy few.
N'est-ce pas une question de public cible ? Sur critiqueslibres.com on est relativement littéraire, on lit Zweig et Wharton. Sur les sites plus grand publics, comme Booknode ou Babelio, ce sera plutôt Levy et Brown. Les gens qui lisent Mann et Musil ne sont pas sur ces sites, ils sont dans des bibliothèques universitaires, ce sont les happy few.
Les bras m'en tombent quand je lis de telles absurdités !
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