Nouons-nous de Emmanuelle Pagano

Nouons-nous de Emmanuelle Pagano

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ludmilla, le 15 septembre 2015 (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 68 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 189ème position).
Visites : 3 147 

De magnifiques textes d’amour - ou de désamour

J’avais découvert Emmanuelle Pagano grâce à l’excellente critique de Feint sur « Les mains gamines ».
Ici, ce sont des textes de 1 ligne à 3 pages, pour la plupart de 1/3 à 1/2 page.
Des textes sur l’amour ou sur le désamour. Tant d’émotions en si peu de mots…
Des textes que j’ai aimés, que j’ai envie de relire, de picorer maintenant que je les ai lus.
Un vrai bonheur!

« Plus il me lit, moins il m’aime. »
« J’étais tellement heureux de l’avoir près de moi que je me suis endormi pour 2 jours. »
« Tout ce que je ne lui ai pas donné, je ne l’ai pas gardé, tout ce que je ne lui ai pas donné a été perdu.»
« J’ai déjà une petite idée de son odeur, et avoir une petite idée de l’odeur de l’autre, c’est être toute prête à s’y habituer. »
« Il avait une manière apaisante de vivre les silences, je n’avais jamais peur de me taire avec lui. »

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Histoires d’Il, histoires d’Elle

10 étoiles

Critique de Malic (, Inscrit le 9 décembre 2005, 82 ans) - 10 septembre 2018

Tour à tour Il parle d’Elle, Elle parle de lui. Il et Elle différent chaque fois. Des textes courts, trois pages à une demi-ligne. Des histoires de liens qui se nouent, se dénouent, de sentiments, de sensations, et qui débouchent facilement sur l’insolite ou le fantastique. Une écriture simple, mais toujours juste. Une belle découverte.
Trois de ces textes brefs :


Mon compagnon est accordéoniste. Il fait les bals, les mariages, les anniversaires, les départs en retraite, et parfois il accompagne les parlottes de soirées culturelles, lectures, poésie, découverte du terroir. Je l’ai rencontré au mariage de ma meilleure amie. Je m’ennuyais tellement que je m’étais mise à regarder les gens. J’ai toujours un livre dans mon sac, mais j’avais peur de paraître malpolie en le sortant. Alors je regardais les gens. Ils étaient tous si serrés, engoncés. Un seul ouvrait les bras, et c’était lui. Pour faire de la musique il embrassait l’air, il accueillait le vide, il respirait à grands gestes. Je suis tombée dans l’ouverture de ses bras.Au sens propre j’ai rempli ce creux, cette soufflerie, sa poitrine musicale. Je voulais entendre les bruits de son large cœur, désordonnés par le désir, rassemblés par l’accordéon.

***
Personne ne voit ce que je vois lorsque je la regarde.

***
Nous avons la même morphologie, même taille, même silhouette. Je peux me cacher derrière elle. Elle derrière moi. Au soleil nos ombres se trompent de corps.

Forums: Nouons-nous

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Nouons-nous".