Bel Ami de Guy de Maupassant

Bel Ami de Guy de Maupassant

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Lolita, le 1 septembre 2002 (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 42 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (105ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 46 146  (depuis Novembre 2007)

L'ascension professionnelle et sentimentale d'un parisien...

Georges Duroy, fils d'aubergistes normands vit depuis quelque temps à Paris où il vit misérablement, calculant le moindre sou pour vivre. Par un heureux hasard, il retrouve son ami d'armée Forestier. Ce dernier est un grand journaliste dans "La vie française". Mis au courant de la situation de son ami, il lui propose bien vite de travailler avec lui au journal. Tout d'abord George Duroy est assigné aux petits boulots mais très vite on l'invite aux réceptions où il commence à se faire connaître. D'ailleurs, dans ces salons de réception il fait la connaissance de Mme De Marelle, qui deviendra plus tard sa maîtresse et dont la fille l'a surnommé Bel-Ami. Ce surnom deviendra vite bien plus. Désormais Duroy est appelé Bel-Ami. Il faut dire que son allure prestigieuse et sa jeunesse enflamment toutes les femmes. A la mort de son ami Forestier il épouse sa jeune femme Madeleine, à qui il doit beaucoup pour son ascension professionnelle au journal. Mais toujours avide de nouveauté, il jette son dévolu sur une nouvelle maîtresse, Mme Walter, la femme de son patron avant de divorcer de sa femme puis d'épouser la fille des Walter...
Il me manque trop de lignes pour résumer ce livre en tout point génial. J'adore pour cette fraîcheur d'écriture si particulière à Maupassant. Le contexte : Paris au XIXème siècle est parfaitement retracé. On s'y croirait. C'est un vrai délice de lire les péripéties de ce petit ouvrier devenu Baron...
A lire absolument....
Petit extrait :
"Chat perché!
La fillette enchantée agitait ses jambes pour s'échapper et riait de tout son coeur. Mme De Marelle entra et, stupéfaite :
"Ah! Laurine... Laurine qui joue... Vous êtes un ensorceleur monsieur." Il reposa par terre la gamine, baisa la main de la mère, et ils s'assirent, l'enfant entre eux. Ils voulurent causer, mais Laurine, grisée, si muette d'ordinaire, parlait tout le temps, et il fallut l'envoyer dans sa chambre. Elle obéit sans répondre, mais avec des larmes dans les yeux. Dès qu'ils furent seuls, Mme De Marelle baissa la voix :
"Vous ne savez , j'ai un grand projet, et j'ai pensé à vous. Voilà : comme je dîne toutes les semaines chez les Forestier, je leur rends ça, de temps en temps, dans un restaurant. Moi, je n'aime pas à avoir du monde chez moi, je ne suis pas organisée pour ça, et d'ailleurs je n'entends rien aux choses de la maison, rien à la cuisine, rien à rien. J'aime vivre à la diable. Donc je les reçois de temps en temps au restaurant, mais ça n'est pas gai quand nous ne sommes que nous trois, et mes connaissances à moi ne vont guère avec eux. Je vous dis ça pour vous expliquer une invitation peu régulière. Vous comprenez, n'est-ce pas, que je vous demande d'être des nôtres samedi, au Café Riche sept heures et demie."

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Maupassant indépassable?

10 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 46 ans) - 17 août 2021

Quelle maestria dans l’art de camper ses personnages, de refléter l’esprit d’une époque ou de saisir un caractère ! Si Maupassant est considéré désormais comme un classique, ce n’est pas fortuit : ayant hérité son talent dans sa faculté d’observation des mœurs de ses congénères, l’écrivain normand tire un grand avantage de son style impeccable et qui rappelle celui de son maître Flaubert, style qu’il allie pour le plus grand bonheur du lecteur à une ironie mordante et une cruauté jubilatoire.
Les nouvelles de Maupassant sont proches de la perfection, je ne connaissais pas ses romans… c’est une chose en partie réparée avec la lecture d’Une vie et donc désormais de Bel-ami, l’histoire incroyable de ce fils de petits-bourgeois normands, parti de rien et monté à Paris, qui se fait grâce aux femmes de la belle société parisienne qu’il séduit. Sans être particulièrement intelligent, Georges Duroy va utiliser son physique avenant et son absence de sens moral pour se tracer un chemin dans le journalisme : corrompant les femmes et les filles de ses protecteurs, il va parvenir aux sommets du journal qui l’emploie.
Le parcours de Duroy sous la plume de Maupassant est caricatural mais reste parfaitement réaliste. Il illustre à la perfection l’arrivisme de certains individus prêts à tout pour atteindre des positions sociales inatteignables sinon : si l’action se déroule à l’époque de Maupassant, ce trait de l’arriviste, du parvenu est toujours d’actualité. Je ne saurais que trop conseiller la lecture de cet excellent ouvrage, un roman intemporel, qui de fait, accède sans aucun doute au rang de classique de la littérature française.

Bel-Ami: l'homme à femmes

10 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 10 juillet 2020

Publié en 1885, le roman de Maupassant BEL AMI présente l'irrésistible ascension d'un homme sous la 3e république. Cet homme, c'est Georges Duroy.

Surnommé Bel Ami, il incarne le séducteur arriviste. Fils de pauvres paysans normands, modeste employé des chemins de fer, il est doté d'un charme auquel nulle femme ne résiste, pas même celles de la haute société. C'est grâce à elles qu'il va se trouver introduit dans les milieux de pouvoir  celui de la presse d'abord , puis ceux de la finance et de la politique, et c'est grâce à elles qu'il va grimper, en à peine 3 années, les échelons de la richesse et de la célébrité.

Son nom, dont il va transformer peu à a peu l'orthographe, est la marque de l'emprise qu'il détient et qu'il va développer. Le simple Duroy du premier chapitre va devenir au fil du roman Georges du Roy - c'est ainsi qu'il signe les articles qu'il publie-, puis Georges du Roy de CanteL quand il épouse mariage à la Madeleine, devant le tout Paris, la fille du très riche patron du journal, et qu'il est promis à un avenir de député et de ministre .

Je relis toujours ce « classique » avec un intérêt et un grand plaisir . Même si c'est la société de son temps que Maupassant y observe avec acuité, même si sa plume incisive montre les coulisses d'une presse vénale et corrompue, le lecteur actuel est amené à se demander si les rapports presse-politique ont réellement changé..... .
Et même si la condition de la femme, largement évoquée au travers des nombreux personnages féminins, est bien différente de celle que nous connaissons aujourd'hui, même si, de nos jours, une femme qui écrit n' a plus besoin , comme dans le roman, d'un prête-nom pour être publiée, elle reste parfois pour certains jeunes loups aux dents longues qui veulent se faire un nom, un « gibier » de choix …..

Les thèmes de l'ambition, de la séduction et de la conquête sont des thèmes éternels en littérature, et ils nous sont servis ici par la plume nerveuse et précise de Maupassant. J'aime son style, son choix du détail juste et révélateur qui lui évite les descriptions chargées, ses phrases souples empreintes de sensualité . Chez lui, la lecture devient sensation , on touche, on sent, on entend ……
Une écriture qui n' a pas vieilli !

En ami.

9 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 mai 2019

Georges Duroy, alias bel-ami est beau garçon, il a de la mémoire et c'est à son crédit les seules qualités qu'on puisse lui accorder. Il est calculateur, veule, menteur, infidèle en tout. L'image du diable. Maupassant aime ces personnages sans foi ni loi. L'écrivain se repaît de leurs sillages, de leurs effluves et des femmes qui les entourent.
A l'image de notre siècle, Un Duroy serait un gigolo, un pâle petit escroc condamné aux rapines. A la fin du 19ème siècle, tout reste à faire et surtout tout reste à croire.
Alors le roman suit une construction habile, accrocheuse. On veut savoir, alors on lit goulûment, avidement. Jusqu'où ira le satan, sera-t-il puni ?

Je n'ai pas eu beaucoup de sympathie pour Duroy. Je l'ai souvent croisé au cours de ma vie cet opportuniste, ce sans parole qui vous crucifie dès que vous avez le dos tourné. Capable des plus beaux mensonges qu'il finit par croire lui-même.
Celles que j'ai aimées ce sont les femmes : Mme Clotilde de Marelle, sa première maîtresse qui explose de colère, mais qui pardonne tout. Mme Madeleine Forestier qui deviendra son épouse. Elle qui dira cette phrase délicate : "Vous savez, on n'est jamais amoureux de moi très longtemps". Cette femme résolument intelligence mais femme. Elle n'est pas farouche, elle sait être amoureuse et son contraire. C'est elle que j'ai le plus aimé. La trahison dont elle fut l'objet, elle la vivra avec maîtrise, en vraie femme.
Et puis Mme Virginie Walter, la pauvre dame qui fait une croix sur sa croix pour braver l'interdit. Elle est simplement l'objet, l'escalier dont Duroy se sert pour monter d'un étage. Quelle souffrance cette femme a dû absorber ? Comment trouver la force de digérer autant d’infamie ?
Et Laurine, la petite fille de Mme de Marelle. Petite fille qui trouva le surnom de "bel-ami". Elle qui découvrira le pot aux roses avant tout le monde. Qu'es-tu devenue ? L'auteur t'a oubliée ?

C'est vous, belles amies, avec qui j'aurais aimé converser autour d'un thé vert, écouter vos désirs, vos espérances, vos plaisirs... et surtout vous écouter simplement, sans esprit de lucre ni de désir malsain... en ami.

Intemporel

9 étoiles

Critique de Nathavh (, Inscrite le 22 novembre 2016, 59 ans) - 2 mars 2019

Envie de relire un classique, ce roman publié en 1885 avant de lire la suite imaginée par Harold Cobert "Belle-Amie"

Georges Duroy est fils de paysans , originaire de Rouen. Sans diplôme, après avoir effectué deux ans de service dans l'armée d'Afrique, il monte à Paris dans le but de devenir riche. Il travaille aux chemins de fer et sans le sou lorsqu'il croise un ancien du régiment, son ami Forestier, journaliste à "La vie française". Celui-ci lui propose de travailler avec lui au journal et le convie à un dîner où il rencontrera entre autres Monsieur et Madame Walter (le directeur du journal), Madame Clothilde de Varenne et bien entendu Madeleine Forestier.

Peu à peu il évoluera au journal. Ce séducteur dans l'âme n'hésitera pas à user de son charme pour gravir peu à peu les échelons de la société en se servant de la gent féminine. Duroy sera rapidement surnommé Bel-Ami auprès de ces dames.

Guy de Maupassant a une plume fluide et agréable, il nous décrit de manière exquise les femmes, leurs charmes et la société du dix-neuvième siècle, en particulier la bourgeoisie, ses dîners mondains et sorties au théâtre.

Maupassant décrit le monde du journalisme, il n'est pas tendre, un milieu oisif où le temps libre très présent permet batifolage et maîtresses. Un milieu où les interviews en direct n'avaient pratiquement pas lieu, se contentant de rapporter les ouï dires , ou d'écrire ce que les lecteurs avaient envie de lire.

Un milieu qui permettait de mettre et démettre le pouvoir, en mettant en avant ou non des hommes politiques.

Walter le directeur du journal est avant tout un homme d'affaires, et utilise volontiers son journal dans le but de soutenir ses affaires financières et s'enrichir. Au 19ème, l'argent et l'apparence étaient essentiels. Paraître en société, être parvenu et en jeter plein la vie aux autres était synonyme de réussite.

Un récit intemporel que j'ai beaucoup aimé même si le personnage de Duroy attachant au départ pouvait devenir détestable et insupportable à d'autres. Un "Bel-ami" qui ne laisse certes pas indiffèrent.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

Cela sentait la misère honteuse, la misère en garni de Paris. Et une exaspération le souleva contre la pauvreté de sa vie. Il se dit qu'il fallait sortir de là, tout de suite, qu'il fallait en finir dès le lendemain avec cette existence besogneuse.

C'est un malin, c'est un roublard, c'est un débrouillard qui saura se tirer d'affaire. Et s'il s'était promis en effet d'être un malin, un roublard et un débrouillard.

Oui, je ferai la sauce, mais il me faut le plat.

Les huîtres d'Ostende furent apportées, mignonnes et grasses, semblables à de petites oreilles enfermées en des coquilles, et fondant entre le palais et la langue ainsi que des bonbons salés.

Il n'avait jamais songé aux filles de son directeur que comme on songe aux pays lointains.

Les épaves de la noblesse sont toujours recueillies par les bourgeois parvenus.

Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, c'est mourir. Vivre enfin, c'est mourir!

Il est si profond et si triste, le silence de la chambre où l'on vit seul. Ce n'est pas seulement un silence autour du corps, mais un silence autour de l'âme, et, quand un meuble craque, on tressaille jusqu'au coeur, car aucun bruit n'est attendu dans ce morne logis.

Une vie ! quelques jours, et puis plus rien ! On naît, on grandit, on est heureux, on attend, puis on meurt.

Voilà pourtant la seule chose de la vie : l'amour ! tenir dans ses bras une femme aimée ! Là est la limite du bonheur humain;

Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l'âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu'enfin elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu'elle vous adoucisse, vous amollisse et vous force, plus tard, à me répondre : "Moi aussi je vous aime".

...j'ai justement sur moi la clef du confessionnel. Et fouillant dans sa poche, il en tira un anneau garni de clefs, puis il en choisit une, et il se dirigea, d'un pas rapide, vers les petites cabanes de bois, sorte de boîtes aux ordures de l'âme, où les croyants vident leurs péchés.

Car les paroles d'amour, qui sont toujours les mêmes, prennent le goût des lèvres dont elles sortent.

Une belle critique du journalisme

8 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 2 juillet 2017

Ce roman d'apprentissage possède toutes les qualités nécessaires pour définir ce genre : le jeune provincial qui monte à Paris, l’ascension sociale , l'éducation amoureuse ... Bel-Ami n'est pas un personnage sympathique pour le lecteur même s'il exerce sur nous une certaine fascination. Je dois reconnaître que de nombreux personnages sont antipathiques dans cet ouvrage. Maupassant peint un tableau péjoratif du monde du journalisme. La satire y est efficace : la course au scoop, des articles rédigés sur des sujets importants sans même rencontrer de sérieux interlocuteurs, des journalistes qui se font aider pour rédiger leurs articles, des règlements de compte par la plume, la manière douteuse de récupérer une info ...

Bel-Ami est un opportuniste et se sert de tout ce qui peut lui permettre de gravir les différents échelons de la société. Ce sont surtout les femmes qui lui sont utiles dans cet apprentissage. Il rappelle aussi Don Juan qui aime les défis, qui aime séduire, mais une fois la conquête obtenue, elle semble peu l'intéresser.

Derrière cette critique, d'autres éléments, moins développés, suscitent l'intérêt du lecteur comme le contexte historique en lien avec les pays du Maghreb ou bien ces textes sur la mort ( la discussion avec Norbert de Varenne et la disparition de M.Forestier ). Et puis il y a certains propos de l'époque qui renvoient à la pensée ambiante dans certains milieux, les propos sur les Arabes et les Juifs, propos dans l'air du temps qui n'avaient évidemment pas le même impact qu'aujourd'hui après certains épisodes traumatisants du 20ème siècle.

Maupassant permet au lecteur de pénétrer dans les arcanes du journalisme, dans la psychologie du personnage principal et des principales femmes de ce roman. Il a le sens du rythme et possède cette faculté d'enchaîner habilement les épisodes sans perte de temps. Son écriture est toujours juste, Les atmosphères sont très bien rendues.

Un très bon roman de formation qui semble encore d'actualité.

Un classique à connaître

8 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans) - 28 juin 2016

Ce récit de Maupassant est évidemment à connaître même si il nous conte la vie d'un personnage peu attachant. Je l'avais déjà lu étant jeune mais cette deuxième lecture m'a permis de mieux cerner les protagonistes de l'histoire. C'est bien écrit, c'est bien ficelé, du Maupassant quoi! (Même si personnellement je préfère "Une vie".)

Une évolution hiérarchique dans une société du XIXème

10 étoiles

Critique de Meuhriel (, Inscrite le 11 septembre 2015, 31 ans) - 9 mars 2016

Ce livre se lit plutôt bien, ce n’est pas trop lourd, malgré quelques descriptions parfois longues. Je me suis rapidement replongée dans l’histoire qui me semble tout à fait intéressante afin de comprendre comment fonctionnait la hiérarchie dans la société du XIXème siècle. Le personnage principal, Georges Duroy – alias Bel-Ami – est très attachant. J’ai beaucoup aimé voir comment il évoluait dans ce monde de bourgeoisie dont il ne connaissait rien au départ. Il a vite su s’adapter, apprendre, et devient une menace de plus en plus grande pour les grands de ce monde. Grâce à ses relations – professionnelles et surtout sentimentales – Duroy mène tout le monde à la baguette, malgré quelques ratés. C’est un personnage qui rebondit toujours, rendant le récit plein de surprises. À la lecture de ce roman, on entre dans un autre univers où peu de véritable amour ne règne, dans un monde principalement manipulateur. On découvre également à travers ce roman la place importante de la femme dans l’ascension sociale des hommes. Ne dit-on d’ailleurs pas que derrière un homme se cache toujours une femme ? Ça me semble un bon résumé pour ce livre que j’ai beaucoup aimé, je dirai même que c’est un presque coup de cœur. Ce livre ne manque de presque rien pour devenir un véritable coup de cœur.

Des belles lettres.

8 étoiles

Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 53 ans) - 27 février 2016

Maupassant c'est d'abord des belles lettres et des explications à n'en plus finir. On apprend beaucoup de chose quant à l'ambiance de fin de siècle à Paris. Enfin l'histoire de la haute société car les petits gens n'existent pas pour Maupassant. L'histoire de deux hommes qui font la tournée des cabarets de la capitale, ils picolent et rencontrent des femmes qui les mènent par le bout du nez. Un belle exploration mais certes douloureuse pour le temps du lecteur car cette lecture est longue et on doit se faire violence pour terminer le livre sans encombre.

Un bel ami de votre bibliothèque.

9 étoiles

Critique de Ghuy Mugo (, Inscrit le 12 août 2015, 24 ans) - 12 août 2015

L'oeuvre de Maupassant la plus connue, néanmoins l'une des plus belles à mon goût, Bel-Ami nous laisse capter les vices d'un système du XIXe siècle, rappelant tristement ceux du monde actuel: Argent, sexe et pouvoir, on comprend très vite pourquoi même à son époque, il fut vite apprécié mais aussi très controversé.

Entre roman de formation, histoires d'amour, coups politiques douteux et gloire à l'"anti-héros", ce livre hypnotise et nous fait plonger dans le Paris de la fin XIXe dans le bureau de La Vie Française à quelques lignes tant la plume de l'auteur dépeint somptueusement des lieux ordinaires; c'est là que la préface de Pierre et Jean prend tout son sens.

Il est de même très impressionnant d'observer la perfection avec laquelle Maupassant a dressé les portraits de l'ensemble des personnages: de Rachel, la "fille aux mœurs légères", en passant par De Varennes, le poète mélancolique par excellence jusqu'à notre Bel-Ami, Georges Duroy, l'arriviste, tout personnage a un portrait en demi-teinte, révélant une profondeur plus que réaliste pour chacun des protagonistes des romans.

L'oeuvre parfaite qui mélange réalisme et naturalisme permettant au lecteur de comprendre les différences entre ces courants par simplement les unir.

Un classique que toute personne devrait lire, non seulement pour leur culture littéraire, mais surtout pour cette vraie leçon transmise à travers le bouquin...

L'ascension sociale au XIXe siècle

9 étoiles

Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 26 octobre 2014

Bel-Ami nous retrace l'ascension sociale d'un parvenu, Georges Duroy, petit fonctionnaire et ancien sous-officier comptant ses sous pour pouvoir se nourrir dans le premier chapitre, jusqu'à devenir Monsieur le baron Georges Du Roy de Cantel, riche rédacteur en chef à la fin du roman, se voyant même futur député ou ministre.
Réelle satire sociale du monde de la presse de l'époque - Maupassant ayant été lui-même journaliste - où toutes les combines, les relations d'un soir avec des épouses d'un rang élevé, peuvent mener plus haut.
La lecture de cette œuvre se fait facilement, même si certains passages de la seconde partie m'ont semblé un peu trop longs (les monologues de Mme de Walter, les combats au fleuret dans le sous-sol).
La fin nous laisse imaginer ce dont Du Roy serait capable pour monter encore plus haut si le roman avait continué, que ce soit avec sa dernière épouse ou au sein du journal.

Roman phallocrate ?

10 étoiles

Critique de J-françois (, Inscrit le 26 mai 2005, 54 ans) - 26 avril 2014

« Bel-Ami c'est moi ! », disait Maupassant. Pourtant contrairement à son héros Duroy, Maupassant n'a pas réussi en « valorisant » ses conquêtes féminines mais grâce à son immense talent d'écrivain et à sa roublardise de terrien normand. Alors pourquoi cette affirmation ? Parce que Bel-Ami c'est l'humain dans toute sa splendeur, sublime et sordide à la fois, capable de tous les prodiges comme de toutes les bassesses pour assouvir ses pulsions d'animal social. Le fait que Duroy soit un homme est anecdotique. Une femme aurait très bien pu écrire le roman «  Belle-Amie », racontant l'habileté d'une jeune et belle arriviste à user sans scrupules de ses charmes pour gravir les échelons, et conclure son livre par ces mots : « Belle-Amie c'est moi ! ». Bel-Ami n'est donc pas une ode à la phallocratie. D'ailleurs Duroy est lui-même utilisé par ses maîtresses comme source de gratification ( il est si beau et si bon amant ). Simplement dans le rapport de force qui se joue entre lui et les femmes, c'est lui le plus rusé, le plus tenace, le plus implacable. Ce livre est donc une peinture précise et sans complaisance des forces vitales qui motivent les êtres humains et de la façon dont ces forces s'accommodent des codes, des interdits, des valeurs d'une société. Vu sous cet angle il m'a passionné. Pas du tout politiquement correct.

Ce détestable et attractif ami

8 étoiles

Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 33 ans) - 16 décembre 2013

Étant en train de parfaire ma connaissances des oeuvres de Maupassant, je ne pouvais passer à côté de ce roman.
Comme d'habitude l'auteur parvient à nous emporter grâce à une bonne intrigue et un bon style.
Le personnage principal y est superbement détestable. Arriviste et sans grand talent, il n'hésite pas à écraser sur son passage les personnes qu'il rencontre afin de monter l'échelle sociale. Amis, inconnus ou amantes, peu importe! Son comportement envers les femmes est tout simplement abject, les utilisant à sa guise et comme par caprice. Pourtant on s'attache à Duroy et il parvient à nous émouvoir: son duel montre une fragilité et un certain courage, sa relation avec ses parents montre une réelle affection et une âme d'enfant, sa relation avec Clotilde se révèle être sincère malgré les aléas... Même sa haine de Forestier a réussi à me toucher: on le sent déchiré et il a conscience de son mauvais comportement sans parvenir à le refréner comme un petit enfant.
Les autres personnages ne sont pas en reste notamment les personnages féminins comme l’intelligente Madeleine et la tendre Clotilde. L'amour entre Duroy et Clotilde paraît plus que sincère et même éternel à en juger la fin...
C'est donc un bon roman qu'offre Maupassant même si je trouve que son talent s'illustre mieux dans le genre de la nouvelle où il est le maître!

Un classique de plus à mon actif...

6 étoiles

Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 27 novembre 2012

J'ai apprécié la lecture de "Bel-Ami", même si ce n'est clairement pas la lecture classique que j'ai le plus apprécié.

J'ai aimé la description de ce personnage terriblement antipathique, arriviste et faux dans quasiment tous ses rapports humains.

J'ai également été très intéressée par la description des femmes de l'époque, qui visiblement tirent les ficelles en coulisse malgré leur apparente impuissance.

Pas transportée

7 étoiles

Critique de Matou (, Inscrite le 30 octobre 2012, 32 ans) - 30 octobre 2012

Début très difficile; Livre pas accessible à tous par le vocabulaire; Cependant on se laisse un peu aller vers le milieu du roman et à la fin.
J'ai du tout de même me battre pour le finir car lecture obligatoire pour le bac de français.
Ce livre m'aura tout de même apporté une nouvelle connaissance littéraire.
Pour les passionnés de lecture, pour ceux qui n'ont pas peur d'être démotivés dès le début ainsi que ceux qui veulent un peu connaître Guy de Maupassant car "Bel Ami " reflète ce qu'était l'auteur.

Lecture superflue et inutile.

3 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 10 octobre 2012

Cela m'étonne assez de dépareiller dans ce concert de louanges concernant " Bel ami ".
J'envisage fortement de lire l'intégrale de GDM et j'ai été agréablement surpris par " Une vie ".
En revanche " Bel ami " est loin du compte, l'histoire de cette arriviste parisien ayant rejeté ses racines de cul-terreux m'a laissé de marbre.
La lecture a été pénible et il m'a fallu me faire violence pour terminer l'ouvrage dans lequel on apprend que l'ambition à tous prix, l'égocentrisme, la vanité et la perfidie sont des aspects de l'être humain qui n'ont aucune limite dans le temps et l'espace, dispensable.

Un bon moment

9 étoiles

Critique de Encyclopédie sur pattes (, Inscrite le 22 juin 2012, 27 ans) - 22 juin 2012

J'ai beaucoup apprécié ce roman qui met en scène un homme que la soif de reconnaissance sociale, de pouvoir et de richesses rend inhumain en particulier envers les femmes dont il se sert (sans aucun scrupule) pour gravir les échelons de l'échelle sociale. Maupassant signe ici une analyse psychologique intéressante et une bonne présentation de la société de l'époque... en bref: un roman passionnant que je conseille vivement! Bonne lecture!!

Bel-Ami ou comment arriver au sommet en se frisant la moustache.

10 étoiles

Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 23 avril 2012

Du Maupassant pur et dur que ce roman ! Le style est tout à fait révélateur de l'auteur. On y retrouve cette entreprise de décrire sa société à son siècle, de dénoncer le genre humain ainsi que la bourgeoisie française de l'époque. Et Bel-Ami en est la parfaite marque de fabrication.

Georges Duroy ? Un arriviste professionnel qui fait chavirer les coeurs à cause de sa jolie moustache qui émoustille. Que fera-t-il d'ailleurs de tout le roman ? Rien que la peaufiner et observer les jeunes femmes à ses pieds, marchant sur leur dos pour s'élever au-dessus de tous.
L'évolution de ce jeune journaliste à la déroute qui parvient ensuite à devenir chef des échos est tout simplement remarquable et parfaitement menée par l'auteur. Duroy évolue en tout : les femmes qu'il côtoie (au début il se contente d'une prostituée pour au final épouser la femme de son patron etc etc), sa place dans la société, son argent, les personnes qu'il fréquente...
Même sa mentalité change. Car ce n'est pas tout à fait lui qui a choisi de ce style de vie, si on souhaite l'excuser. C'est un de ces amis qui lui en fait le conseil au début du roman... avant de se faire piétiner par un Bel-Ami accompli. D'ailleurs le geste final de Georges Duroy à la fin du roman est tout à fait impressionnant; tout a un éternel recommencement et rien n'a de sommet si on sait regarder autour de soi.

C'est donc avec brio que Maupassant nous emporte dans cette affaire parfaitement immorale mais si plaisante et audacieuse. On en viendrait presque à se laisser charmer par ce cher Bel-Ami...

Description de la société de l'époque de Maupassant

8 étoiles

Critique de Marion3268 (, Inscrite le 20 août 2011, 29 ans) - 24 août 2011

Etudié en classe pour le BAC et ayant eu mon oral sur le premier chapitre de ce roman, je trouve que Maupassant décrit de façon réaliste le parcours d'un arriviste Georges Duroy qui utilise surtout les femmes pour arriver à son but. Il arrive ainsi à nous montrer la société de son époque dans un autre aspect. Très bon livre, facile à lire (même si j'ai eu un peu de mal à un moment). Ayant lu antérieurement que des nouvelles de cet auteur.

L'ascension d'un jeune journaliste

10 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans) - 21 août 2011

Georges Duroy est un jeune homme dont les parents, paysans et aubergistes normands, se sont saignés à blanc afin de lui faire faire des études. Ayant effectué son service militaire, Georges se retrouve à Paris vivotant d’un emploi subalterne et nourrissant de grandes espérances pour l’avenir. Il désire faire fortune et épouser une femme de haut rang. Lors d’une de ses nombreuses promenades en solitaire destinée à tromper la faim et la soif qui le tenaillent chaque fin de mois, il fait la rencontre d’un ancien camarade d’armée en la personne de Forestier. Celui-ci lui offre de l’aide afin de décrocher une place au journal parisien « La Vie Française » où il dirige la section politique. Il le présente à M. Walter, le propriétaire du journal qui donne son consentement à la seule condition que Georges accepte d’écrire une série d’articles sur son expérience en Algérie. Forestier jouit d’une belle situation et a épousé une charmante jeune femme prénommée Madeleine qu’il présente au jeune homme. Dès lors, Georges Duroy se sachant beau garçon, emploiera toutes ses énergies et sa ruse afin de plaire aux femmes et de se propulser au sommet de la vie sociale parisienne.

Il est toujours agréable de lire ou relire les auteurs classiques français dont Maupassant n’est pas le moindre. Ici, il met en scène un personnage d’arriviste assez immoral en la personne de Duroy. Le jeune homme n’est pas un intriguant mais il n’hésite pas à profiter de tout ce que la vie lui offre comme opportunités afin de mousser sa carrière et s’élever dans l’échelle sociale. Bien qu’il soit souvent sujet à des réticences d’ordre morales, celles-ci disparaissent bien vite pour laisser place à la soif de pouvoir et d’argent qui dévore l’âme et le cœur de Georges. Les femmes qui succombent à son charme lui seront des aides précieuses pour la réussite de ses ambitions. La mort de son ami Forestier lui ouvre toutes grandes les portes du pouvoir et de la richesse tant convoités.

J’aime bien le style de Maupassant, il est direct et ne s’embarrasse pas de descriptions interminables comme Balzac dont c’est la spécialité. Cependant, on peut nettement déceler l’influence du grand écrivain français dans les écrits de Maupassant notamment au niveau des personnages manquant de morale et avides de richesses et de gloire. Pour Maupassant, ce ne sont pas les lieux qui importent mais bien les personnages. Ceux-ci prennent toute la place dans le roman qui déroule une histoire assez convenue et à la mode de l’époque soit le jeune homme pauvre, issu d’un milieu modeste et s’élevant dans la société grâce à son charme et à son intelligence.

J’ai préféré ce roman à « Une vie » car les femmes y sont plus dégourdies et moins niaises. Le cadre urbain est plus excitant que la morne campagne décrite dans « Une vie ». J’aime bien les intrigues financières sur fond de guerre, les richesses immenses créées en quelques semaines, les grandes réceptions, le faste et le luxe tapageurs dont font étalage les parvenus même si ma conscience se révolte devant l’exploitation honteuse dont font l’objet les pays conquis par la France dont le Maroc. Quelques financiers habiles profitant grassement de fortunes démesurées faites au détriment de pays envahis et colonisés, c’est à soulever le cœur de dégoût.

Quelques personnages féminins sont intéressants. Je pense à Madeleine Forestier, une femme intelligente qui va même jusqu’à rédiger les articles de son mari et ensuite ceux de Georges. J’ai aussi aimé madame Walter, l’épouse du grand patron du journal « La Vie Française », qui, bien que dans la quarantaine, tombe amoureuse de Georges et redevient la petite fille éperdue de bonheur en vivant son premier grand amour.

Du côté masculin, un personnage secondaire a retenu mon attention : le poète Norbert de Varenne. Georges aura une fort belle conversation avec le vieux poète sur la mort et la futilité des plaisirs terrestres.

Enfin, c’est un grand roman écrit dans le style de l’époque et qui a joui d’un énorme succès lors de sa publication, propulsant Maupassant au sommet de la gloire et de la fortune à l’instar de Georges, le personnage principal de cette fabuleuse histoire qui mérite une note parfaite à mon avis.

enfin!

8 étoiles

Critique de Krapouto (Angouleme Charente, Inscrit le 4 mars 2008, 78 ans) - 11 mai 2011

Il y a des années que je devais le lire ! voilà c'est fait ! Bah, j'ai pu vivre quand même en m'en passant. Pour moi, il a toujours été difficile d'aimer un livre si je n'aime pas les personnages. Tout le monde est infect dans cette histoire. Quoique.. il a une réelle tendresse pour ses vieux parents, même s'il les ignore, et d'autre part, il n'est pas entouré de vertu, c'est le moins qu'on puisse dire.Bel-ami est moins détestable que la gent féminine gravitant autour de lui. Et puis, qu'aurais-je fait à sa place, si toutes les femmes décidaient de m'aimer ? Je ne sais pas , ça ne m'est pas encore arrivé.

Très beau récit d’un arriviste

9 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 21 février 2011

Maupassant nous trace le récit de Georges Duroy, peut-être un peu le sien. Ce récit est rythmé, il comporte de belles descriptions des lieux, pas ennuyeuses mais délicieuses. Il a le sens de l’observation et la maitrise des mots pour nous amener à apprécier celles-ci. Le vocabulaire utilisé est un peu passé de mode mais il a très bien vieilli. Son personnage principal est à la fois charmant et détestable. Son ascension, il la doit aux femmes mais aussi à son détachement ! Quelle solitude, jamais avouée dans ce récit.

Une description remarquable du genre humain

8 étoiles

Critique de Corentin (, Inscrit le 24 janvier 2011, 28 ans) - 24 janvier 2011

J'avais déjà lu quelques romans et nouvelles de Maupassant sans trop réfléchir au sens qu'on pouvait leur attribuer.
Après avoir étudié cette oeuvre en classe, je me suis aperçu de sa profondeur. Maupassant ne s'est borné à décrire l'ascension fulgurante et irrésistible d'un arriviste, mais il a aussi réussi à décrire son univers à-lui avec noirceur.
Ecrit dans un style simple et abordable, cet oeuvre intéresse selon moi le lecteur quel qu'il soit.
C'est à mon avis un livre que l'on peut lire pour aborder Maupassant et le naturalisme en général , moins complexe au niveau du style que certaines oevres de Zola ou des frères Goncourt.
Un livre à lire...

Délicieusement insupportable...

10 étoiles

Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 53 ans) - 21 décembre 2010

L'écriture de Maupassant est tellement délectable qu'il pourrait bien me raconter n'importe quoi, je le lirais quand même, sans que ça ait une quelconque incidence sur mon plaisir de lectrice....

Mais il se trouve, qu'en plus, les sujets traités (les femmes, le plus souvent, l'argent, et le monde rural dans les contes) le sont divinement.
Comment ne pas s'attacher/détester/mépriser/envier Ce Georges, arriviste fini, cet usurpateur qui embobine les femmes comme personne, qui se dépatouille de toutes les situations, qui gravit les échelons à force de magouilles, de mensonges et de mauvaise foi?

On l'aime, on le déteste, en tout cas il ne laisse pas indifférent.
Son histoire est drôle et tragique à la fois.
Mais elle fascine.
Et on se trouve embarqué avec lui dans sa spirale sans fin du quitte ou double.

Un des meilleurs Maupassant avec "Une vie" "Le Horla" et "Boule de suif".

Ennuyant et beau à la fois

7 étoiles

Critique de Morpion22 (, Inscrite le 19 décembre 2010, 27 ans) - 20 décembre 2010

Ce livre que j'ai étudié en cours de français m'a paru très long mais il est en même temps très beau. L'histoire est étrange, mais ce que je conteste ce sont les passages descriptifs, trop longs à mon goût.

Le miroir des actions non entreprises.

7 étoiles

Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 12 juillet 2010

Maupassant a écrit tellement mieux !
Bel-Ami est une eau-forte très Pyranésique d'une société corrompue, lubrique, cupide et intolérante, qui met en scène des personnages caricaturaux (la femme moderne, le mari bonhomme, l'amante passionnée, la vieille femme blessée, l'ingénue séduite, le patron omnipotente) qui gravitent avec plus ou moins d'intérêt autour d'un antihéros très travaillé, dénué de scrupules, arriviste, misérable, qui se hisse au sommet de cette pile d'immoralité.
Bel-Ami est un roman industriel, un roman qui a l'odeur des rouages de la Presse Parisienne, de ces hommes-machines qui broient les femmes dans leurs bras exsangues. C'est aussi un patchwork de nouvelles, et de morceaux d'autres romans : la cohésion de l'ensemble est précaire. Mais on s'aperçoit surtout que Maupassant a écrit un roman pour plaire, une fresque sociale qui flatte l'ambition, avec un antihéros attachant qui est le reflet de nos sombres aspects, bref, le miroir des choses que nous n'osons pas entreprendre. Mais c'est un miroir concave, embué, grossier que Maupassant nous présente ici ; l'oeuvre au style trop échevelé, peine à convaincre parfaitement : l'ampleur romanesque d'un scénario-feuilleton heurte avec fracas le réalisme du contexte ; l'irrésistible ascension de Du Roy s'oppose avec éclat à la misère des autres employés plus scrupuleux ; et certains passages, d'une rigueur surprenante, couvrent d'ombres d'autres qui sont d'une platitude rare chez un auteur aussi attaché à sa profondeur ; quand les leçons de morale à la Schopenhauer sont vite éclipsées par une gloire factice qui ne convainc pas : le miroir, défiguré par une fissure "too much" et "au plaisir du lecteur" ne réfléchit plus rien du tout.
Maupassant a prouvé qu'il était un grand auteur, et, à l'instar de moult autres écrivains, son plus célèbre roman n'est pas le meilleur.

Lu entre "Une double famille" de Balzac et "Le Joueur" Dostoïevski.

Bel-Ami, l'arriviste arrivé...

9 étoiles

Critique de Le Cerveau-Lent (, Inscrit le 4 avril 2010, 31 ans) - 19 juin 2010

Beau livre, en effet. On se laisse charmer par le style raffiné de Maupassant et ses descriptions si sombres, mais si réelles à la fois...
Le personnage de Duroy nous séduit paradoxalement par son immoralité, tout comme il séduit Mme Walter, Clotilde et bien d'autres encore...

Rien que du Maupassant ...

4 étoiles

Critique de Tochinette (, Inscrite le 8 mai 2010, 30 ans) - 9 mai 2010

Cette lecture m'a été imposée, et comme toute œuvre de Maupassant, me laisse un arrière goût amer.

Je n'apprécie pas les personnages, ni l'histoire, ni le thème. Maupassant est loin d'être assez direct et emploie beaucoup trop d'images; son histoire est plate, aux rebondissements incertains, sans réelle trame à laquelle s'accrocher. La vie de Duroy est loin d'être palpitante. Je crois que le seul personnage que j'apprécie un minimum, c'est Rachel; elle, au moins, a un vrai caractère.

Duroy est un arriviste, et alors ? Un livre entier pour se l'entendre dire à chaque chapitre ? Non merci.

Portrait d'un arriviste.

9 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 58 ans) - 19 avril 2010

Avec ce Bel-Ami, Maupassant fait un portrait au vitriol d'un arriviste. Cet homme, Georges Duroy, nous est presque sympathique au début du roman lorsqu'il est pauvre, mais il devient de plus en plus détestable au fur et à mesure de son ascension. C'est un homme envieux, un aventurier sans conscience qui charme les femmes pour assurer son ascension sociale, un homme jamais satisfait et qui se conduit comme un parfait égoïste.

En fait c'est un roman pessimiste, car aucun des personnages n'est recommandable : les politiciens sont véreux, les journalistes aussi, les paysans de Rouen (les parents de Georges) sont dépeints comme des abrutis, et les dévots sont ridiculisés (voir la scène formidable dans l'église de la Madeleine, avec la confession, et les crises "mystiques" de l'épouse Walter devant son Christ de Malkovitch).

Maupassant décrit un monde corrompu et vain, c'est "magouille et compagnie", et à ce titre il est évident que ce roman est toujours d'actualité. Mais malgré le pessimisme du propos, le roman est très amusant à lire. Maupassant décrit tellement finement ses personnages que ça en est un régal, et il y a des scènes d'anthologie qu'on est pas près d'oublier. Un vrai grand bonheur de lecture.

Grinçant

8 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 2 avril 2010

Nous sommes dans le Paris de la fin du 19e siècle. Georges Duroy est beau et il le sait. Pour monter dans l’échelle sociale, ambitieux, il se fera amant de plusieurs femmes.

« Alors Forestier se mit à rire : - Dis donc, mon vieux, sais-tu que tu as vraiment du succès auprès des femmes ? Il faut soigner ça. Ça peut te mener loin. - Il se tut une seconde, puis reprit, avec ce ton rêveur des gens qui pensent tout haut : - C’est encore par elles qu’on arrive le plus vite. »

Ça a été un bon moment de lecture avec une histoire et des personnages bien développés. On nous immerge bien dans une époque, bien que l’histoire pourrait être bien transposée de nos jours. Certains passages m’ont fait penser aux Liaisons dangereuses (Choderlos de Laclos), Une vieille maîtresse (Barbey D’Aurevilly) et La Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf (La Fontaine). Le roman qui sera bientôt porté à l’écran avec en vedette Robert Pattinson, Uma Thurman, Christina Ricci et Kristin Scott Thomas.

Signé Maupassant.

10 étoiles

Critique de Realsight (, Inscrit le 9 janvier 2010, 30 ans) - 9 janvier 2010

D'innombrables épithètes peuvent convenir à ce livre : distrayant, réaliste, ironique, poignant, (bien) écrit, j'en passe et des meilleures.
D'emblée, on s'attache à Georges Duroy, un arriviste utilisant les femmes pour parvenir à un unique but : réussir dans la vie! Mais là ne s'arrête pas l'histoire : Duroy en vient à 'aimer' les femmes qu'il utilise... D'ailleurs, "Bel-Ami" devient l'Homme de ces dames.
D'un charme peu commun, une belle écriture, facile, accessible. Un classique de la littérature française, qui nous fait passer un moment formidable, dans un monde sans pitié (le journalisme).

L' irrésistible ascension de Georges Duroy

8 étoiles

Critique de TELEMAQUE (, Inscrit le 9 février 2006, 76 ans) - 2 novembre 2006

Ancien sous officier dans l’armée coloniale, beau gosse, belle allure, de la prestance, Georges Duroy, nouveau Rastignac qui espérait de sa venue à Paris la rencontre du succès, végète comme obscur employé dans une Compagnie de chemins de fer. Il traîne sa dèche sur les boulevards et nous le découvrons comptant les derniers francs qui doivent lui permettre de finir le mois, balançant entre deux déjeuners sans dîners et deux dîners sans déjeuners.

Il rencontre Forestier, un ancien camarade de régiment qui le fait entrer à la Vie Française comme pigiste, sorte de garçon de course qui va, pour le compte des journalistes, à la recherche des échos qui sont la manne de cette presse dont la raison d’être est plus la manipulation de l’opinion publique que la manifestation de la vérité.

Il découvre alors ce monde de la presse, où se croisent publicistes, politiciens et affairistes, les uns profitant des informations et de la position des autres, les autres soutenus dans leur ascension vers le pouvoir par les premiers. Il découvre la nature de ce pouvoir, sa vraie nature qui est faite d’arrangements avec la morale, de malversations en tous genres, de tripatouillages et d’agiotages. Ruine des petits épargnants par la propagation de rumeurs, délits d’initiés, son introduction dans cet univers va permettre à Georges Duroy, surnommé Bel Ami, de gravir rapidement les degrés du vrai pouvoir, celui des vrais décideurs qui agissent en coulisse.

De pigiste, il devient échotier, d’échotier chef des échos et l’avenir se dessine bientôt devant lui, radieux. Dans son ascension il se sert des femmes, elles qu’il charme et qui lui rendent au centuple ce qu’elles croient avoir obtenu de lui, qui ne les traite pourtant que comme des auxiliaires, ses sherpas.
C’est une enfant qui trouvera son surnom de Bel Ami que chacun s’obligera à lui donner par jeu d’abord, puis par flatterie lorsque sa réussite devient évidente.

C’est le roman d’un corrupteur, d’un homme sans scrupules, qui n’a pas besoin de courage pour avancer, l’opportunisme et sa mauvaise foi lui servant de moteur, la chance venant lui prêter, sans qu’il la sollicite, main forte. La peur, l’angoisse ne l’effleureront que deux fois, devant la possibilité entrevue de sa mort dans un duel que les conventions de l’époque l’obligent à accepter, et devant le spectacle de la mort de son ami Forestier, qui provoque chez lui plus de dégoût que d’affliction, uniques occasions qui lui sont données de toucher du doigt, d’effleurer seulement à vrai dire, la condition commune. Le succès et la reconnaissance sociale comme moyen d’oublier la mort, de la fuir,et une vision pessimiste de la société de son époque traitées par Maupassant avec toute l’efficacité du réalisme dont il est l’un des représentants les plus marquants, sont les thèmes de ce classique qui reste actuel.

J'adoore!

8 étoiles

Critique de Bibou379 (, Inscrite le 26 mai 2005, 39 ans) - 2 octobre 2006

Comment par la beauté et l'art de se faire bien voir des dames un jeune homme se donne les moyens de gravir les échelons tout en trompant un petit monde de dames puissantes qui sous le coup de l'amour deviennent ingénues et manquent cruellement de discernement. Les plus beaux mots au service du mensonge, on s'amuse, on s'étonne et c'est bien écrit; l'on trouve des dialogues très poétiques et romanesques, nous faisant adorer ce beau parleur!
Un exemple pour la beauté de l'écriture: "je n'attends rien... Je n'espère rien. Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le rappellerai si souvent avec tant de force et d'ardeur, que vous finirez bien par le comprendre. Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l'âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu'enfin qu'elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu'elle vous adoucisse, vous amollisse et vous force plus tard, à me répondre: "moi aussi, je vous aime"." ... Excellent!

effectivement!

10 étoiles

Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 39 ans) - 20 mai 2006

En effet, étant passablement étonnée, j'ai voulu vérifier, et il y a bien une erreur de la part de Maupassant... Mais cela n'enlève rien à la beauté de ce texte. Je l'ai lu pour le bac (et généralement j'ai des a priori concernant les oeuvres obligatoires au lycée!) et j'ai adoré jusqu'à le lire plusieurs fois!
On voit la détermination sans faille d'un jeune homme à qui tout réussit... et quand on est jeune on se dit que nous aussi on peut faire notre place dans cette société!

J'ai refusé de regarder le film passé il y a plus d'un an à la télé, par peur d'être déçue...

Détail

10 étoiles

Critique de Satigny (, Inscrit le 3 octobre 2005, 82 ans) - 3 octobre 2005

Je viens de relire ce spendide roman et, j'ai découvert au chapitre 8 ( au moment du décès de Forestier ) :

Duroy sortit de la chambre pour aller manger un peu. Il revint une heure plus tard. "Mme Forestier refusa de rien prendre."

Comment Maupassant a-t-il pu faire une si grave erreur de syntaxe ?

Ceci me rappelle ce que le Facteur Cheval avait inscrit sur son Palais Idéal : "Défense de pas toucher" !

Génial!

8 étoiles

Critique de K-mi (, Inscrite le 19 juin 2005, 33 ans) - 20 juin 2005

Maupassant réussit à nous faire apprécier un personnage pourtant presque détestable par sa manière de traiter les femmes, un style d'écriture inimitable, une histoire passionnante.

Un livre contraire à la morale mais tout de même intéressant...

9 étoiles

Critique de Adrian (, Inscrit le 28 mai 2005, 33 ans) - 28 mai 2005

Ce livre est tout à fait contraire à la morale.
En effet Georges Duroy va se servir des femmes et de son pouvoir de séduction pour évoluer dans la société.
Mais il est tout de même intéressant car Georges Duroy est un personnage qui veut être ce qu'il n'est pas. Il est très attaché à son image, il veut paraitre noble et riche alors qu'il est pauvre...
C'est un personnage calculateur, il est toujours entrain de compter son argent, il est lâche, il commence par avoir des sentiments nobles puis il retombe toujours dans sa lâcheté, il est faux, il se ment à lui-même, il est pauvre dans ses idées, il cherche à être quelqu'un d'autre...
Malgré tout il va s'en sortir et devenir quelqu'un d'important ce qui est contraire à la morale d'un roman mais on peut bien le pardonner à Maupassant devant un si bel(-ami) ouvrage...

A lire absolument !

LE BIGRE !!! quel arriviste...

8 étoiles

Critique de Frychar (NICE, Inscrit le 2 mars 2005, 76 ans) - 4 mars 2005

Si le mot arriviste a un sens, Geoges Duroy en est la parfaite illustration. Il réussit grâce aux femmes... et finit par s'identifier totalement à Forestier. Au point de reprendre son interjection favorite: Bigre !!!

Maupassant, le roi du récit!!!

9 étoiles

Critique de Cléliadeldongo (, Inscrite le 21 juillet 2004, 35 ans) - 23 août 2004

« Bel-Ami » est avant tout une critique de la société et plus particulièrement du monde du journalisme. En effet, Maupassant décrédibilise totalement cette profession. Il décrit les journalistes comme des hommes n’ayant rien à faire et passant leur temps à jouer au bilboquet entre collègues. Ou encore, il insinue qu’ils ne doivent leur succès qu’aux personnes bien placées qu’ils rencontrent et surtout aux femmes. Quant au personnage principal, Georges Duroy, il n’est pas des plus attachant, mais malgré ses manœuvres quelques peu perfides avec les femmes, il parvient tout de même à nous faire sourire à maintes reprises et on le trouve rapidement très sympathique. En outre, le style Maupassant, toujours teinté de cette ironie exquise, est très charmant et très facile d’accès. On passe d’agréables moment en compagnie de Duroy, ou devrais-je dire le baron du Roy de Cantel! Seul regret, je pensais que Georges finirait bien par trouver l’Amour mais sans doute Maupassant était-il trop pessimiste pour croire en celui-ci. Et puis finalement, c’est peut-être Mme de Marelle qu’il aime véritablement! Qui sait?

Quelle réussite, en effet !

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 11 décembre 2002

Mais Maupassant n'a que du mépris pour Du Roy ! Il est ce qu'il exècre le plus et il faut comprendre ce livre au travers du cri de colère et de désespoir que lance Maupassant ! " Faut-il être fou de fierté stupide pour se croire autre chose qu'une bête à peine supérieure aux autres ?"... Où est la solution ? Maupassant ne la voit pas et en est d'autant plus désespéré. A ses yeux, elle n'est ni dans le suffrage universel, ni dans le pouvoir d'une seul, ni dans le censitaire ! Alors ?... La question reste toujours ouverte aujourd'hui ! S'il est évident que c'est en démocratie que les gens vivent le moins mal, il est tout aussi évident que nous sommes loin de "La solution"... La perfection n'existe pas, c'est entendu, mais nous devrions pouvoir faire mieux ! A mes yeux, la seule solution possible passe par une plus grande instruction, mais la question reste de savoir qui en veut et qui a intérêt à ce qu'elle ne soit pas donnée !... Ne nous faisons pas d'illusions, nous sommes ici sur un site de gens qui lisent... Connaissez-vous la moyenne des livres achetés et lus en Belgique, par habitant et par an ? Elle est de trois livres par an !... Y compris les livres de voyages, de cuisine etc... En France, elle n'est que de cinq ! Comptons-nous sur la télévision pour combler les trous ?... On nous donne toujours du "Colombo" du "Star Academy" et il n'y a pas si longtemps que "Starky and Hudge' ne sévissent plus ! Quant au "Loft" heureusement il a été abandonné, mais que nous donnera-t-on à la place ? Le jeux du "Millionnaire", "Le juste prix", un "Loft" revu et corrigé et allant encore plus loin, comme ils l'envisagent en Angleterre (un homme et deux femmes enchaînés ?) ? Désolé pour ce moment de pessimisme alors que je reconnais qu'il y a aussi des lueurs d'espoir... C'est pour elles qu'il convient de se battre !

Le destin d'un arriviste....

8 étoiles

Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 42 ans) - 10 décembre 2002

Georges DUROY est le personnage de Maupassant arriviste par excellence, il vient d'une province normande et débarque à Paris comme simple pigiste dans un journal. Mais progressivement, il va monter socialement sans crainte de marcher sur les autres pour arriver à ses fins, sans scrupules. Ce roman de Guy de Maupassant est extraordinaire par son naturel et son réalisme, on vivrait presque avec les personnages, on les aime, on les déteste et on reste époustouflé devant la réussite de Georges Du Roy!!!

Une merveille !

10 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 2 septembre 2002

Oui, ce livre est une vraie merveille ! L'opportunisme et l'arrivisme y sont des mieux décrits mais je crois qu'il ne faudrait surtout pas oublier la dimension politique que Maupassant a voulu donner à cette oeuvre qui n'est pas que la description d'un caractère particulier mais bien celui de beaucoup d'hommes et de la société. Maupassant y parle aussi du colonialisme, de l'exploitation de l'homme par l'homme, de la rage spéculative de toute une société etc. Bel Ami ne dit-il pas: "Quand on voit de près le suffrage universel et les gens qu'il nous donne, on a envie de mitrailler le peuple et de guillotiner ses représentants, mais quand on voit de près les princes qui pourraient nous gouverner, on devient tout simplement anarchiste...." Mais où est la solution ?... S'il y en a une !... Apparemment pas selon Maupassant, ou il ne la voit pas, d'où son profond désespoir dans ce livre: "...le gouvernement d'un seul est une monstruosité, le suffrage restreint est une injustice, le suffrage universel est une stupidité."

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