Une vie de boy de Ferdinand Oyono

Une vie de boy de Ferdinand Oyono

Catégorie(s) : Littérature => Africaine , Littérature => Francophone

Critiqué par Septularisen, le 5 février 2011 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 5 étoiles
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LE CHIEN DU ROI EST LE ROI DES CHIENS

Au Cameroun peu après la Deuxième Guerre Mondiale, le jeune Toundi Ondua qui a perdu ses parents, est recueilli par le révérend père Gilles, un Père Blanc, qui le rebaptise Joseph et en fait son boy.

Celui-ci lui enseigne la langue des colonisateurs et le jeune boy tient alors un journal où il relate sa vie auprès des blancs.
Lorsque le père Gilles meurt dans un accident de moto, le jeune boy se retrouve une nouvelle fois à la rue. Mais sa connaissance des langues lui valent de devenir le boy du nouveau commandant, (en fait l’administrateur des colonies), et de s’occuper de sa résidence, il devient alors selon sa propre expression : «le chien du roi est le roi des chiens».

Définitivement accepté au service des blancs il travaille tous les jours de six heures du matin à minuit et vit maintenant dans le quartier indigène, tout va bien pour lui, jusqu’au jour ou la femme du commandant vient le rejoindre et s'installe à son tour dans la résidence…

Complètement différent de l’autre grand roman de Ferdinand OYONO, le cinglant «Le vieux nègre et la médaille», ce récit est beaucoup moins humoristique et beaucoup plus noir que le précédent. Il s’agit cependant toujours d’une critique acerbe de la stupidité du colonialisme et de ses représentants. Ici, cette critique prend la forme du témoignage d’une seule et même personne, Joseph le jeune boy.

Il dispose en effet d’une place privilégiée, il comprend et parle la langue des colonisateurs. Rien ne lui échappe des actes et des conversations de ses employeurs, et il en observe tous leurs défauts, l’envie, la jalousie, l’adultère, le mépris, l’avidité, la méchanceté, la paresse, les tromperies, leurs préjugés divers… Seul leur racisme latent envers les colons et leur envie de les dominer à tout prix est le ciment qui les rassemble…

Ce court livre, trop court sans doute, c’est d’ailleurs le seul grand reproche que je pourrais lui faire, la fin étant vraiment trop bâclée, se lit en quelques heures, et est écit dans une langue simple et accessible à tous…
J’ai trouvé ce livre d’un niveau nettement inférieur par rapport au «Le vieux nègre et la médaille», toutefois il peut constituer une très bonne introduction à l’œuvre du grand écrivain Camerounais.

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