Un jeune américain de Edmund White, Gilles Barbedette (Traduction)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Nance, le 3 février 2010 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 001ème position).
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Me parle moyennement

C’est le premier livre d’une trilogie autobiographique. Dans ce tome-ci, Edmund White aborde son enfance, sa famille, la découverte de son homosexualité (du déni à son acceptation), ses premières expériences sexuelles, ses années d’école... C’est bien raconté, ça sent l’authenticité, mais ça m’a peu touchée. C’est comme si je me sentais loin de tout ça.

« J'avais entendu dire que les garçons connaissaient une période d'homosexualité, que cette période était normale, quasi universelle, et que donc c'était ça qui était en train de m'arriver. C'était une phase de transition. Une phase qui se prolongeait et serait bientôt révolue, lorsque la chambre de Tom aurait disparu, et que viendrait le temps de l'organdi blanc, des rubans bleus de filles souriantes et accueillantes... Mais tout ça viendrait plus tard. Pour l'instant je pouvais continuer, aussi longtemps que je le désirais, de regarder dans les yeux de Tom cette couleur de lapis-lazuli délavés cachés sous des sourcils si blonds qu'on ne devinait que leurs racines, juste de chaque côté du nez, une légère tache qui dorait au fur et à mesure qu'elle se dispersait et qu'elle remontait vers les tempes. »

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Mémoire sensible

6 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 11 décembre 2012

Contrairement à la majorité des écrivains pour qui l’autobiographie et l’autofiction sont l’opportunité d’entretenir un propos nombriliste, White se concentre surtout sur le cadre de son enfance et son adolescence. Pourtant, puisqu’il est question de son homosexualité, la forme aurait pu très bien être utilisée de manière plus serrée afin de raconter cet éveil.

Mais, il nous sert plutôt des portraits. Son père, sa mère, ses professeurs et autres fréquentations passagères Fin observateur, les descriptions de personnage sont d’une précision et d’une qualité exceptionnelle. La prose est d’une richesse à la limite de l’excès.

Un régal pour les amants de la littérature moins pour ceux qui veulent user de leur imaginaire comme moi. De chapitre en chapitre on saute d’une époque à l’autre. Le résultat ressemble à un recueil de nouvelles disloqué et sans trame pour la supporter. Après un moment, je m’ennuyais, agacé par cette manière de parler de lui-même à travers les autres.

(lu en version originale)

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