Les parapluies du diable de Denis Monette

Les parapluies du diable de Denis Monette

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances , Littérature => Francophone

Critiqué par Aaro-Benjamin G., le 31 janvier 2008 (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans)
La note : 6 étoiles
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Règlement de compte

Monette a su conservé l’auditoire fidèle qu’il s’est bâti durant sa carrière de journaliste / écrivain de billets pour un magazine populaire québécois et transformer cette cote d’amour en ventes de romans sentimentaux.

Dans ce récit, il évoque son enfance tumultueuse au sein d’une famille de 5 garçons, menée par une main de fer par une mère faussement hypocondriaque et un père presque toujours absent. Nous sommes pendant la 2e guerre alors que la pauvreté et l’ignorance sont encore monnaie courante à Montréal. Michel, le plus chétif et mal aimé de la troupe tente de comprendre le monde qui l’entoure. Son épanouissement s’avère ardu car sa mère le nourrit de superstitions et le maintient dans la peur. Plus tard, elle le fera placer dans un orphelinat avec son frère pour ne plus les avoir dans les pattes et se soustraire à ses responsabilités maternelles.

Les souvenirs de l’environnement familial et l’horreur du quotidien de l’orphelinat dirigé par des sœurs indifférentes donne lieu a des anecdotes allant du comique au révoltant. C’est du roman généalogique, axé sur la nostalgie, écrit pour les lecteurs d’une génération précise – celle d’avant le baby-boom – de part un souci pour le détail des décors et des produits commercialisés. Une toile de fond pour un règlement de compte avec une institution et des parents de peu de moyens qui ont été négligeant envers leur progéniture.

Pourtant, malgré les attaques répétées contre sa mère – carrément monstrueuse – le petit Michel rachète toujours ses injures en mentionnant son amour indéfectible pour cette dernière. Cette manière de chercher la pitié et de vouloir constamment tirer les larmes est agaçante, apporte la confusion. L’auteur semble nous demander d’excuser la violence la plus abjecte et la bêtise humaine! (Comportement typique des québécois catholiques, mais heureusement dépassé)

Ajouté à ce choix déplorable d’angle pour raconter son histoire, l’écriture est formulée. Un paragraphe. Trois petits points… touche d’humour! Et on recommence. Les dialogues et la majorité du texte est en Québécois, simple, vulgaire donc forcément mal écrit. Il faut donc être familier à comment qu’on parle icitte pour déchiffrer, car un « flanc mou » ne fait pas référence à un dessert raté.

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