Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 11:09:39
Il y a d'ailleurs des tonnes de choses intéressantes dans les évangiles, dont le sens est parfois caché. Interroge-toi, SJB sur le sens symbolique du triple reniement de Pierre, par exemple.

Débézed

avatar 28/11/2011 @ 11:40:06
Il y a d'ailleurs des tonnes de choses intéressantes dans les évangiles, dont le sens est parfois caché. Interroge-toi, SJB sur le sens symbolique du triple reniement de Pierre, par exemple.


Le Rat tu veux dure que Saint Pierre était déjà maçon ?

Pieronnelle

avatar 28/11/2011 @ 11:42:54
Il y a d'ailleurs des tonnes de choses intéressantes dans les évangiles, dont le sens est parfois caché. Interroge-toi, SJB sur le sens symbolique du triple reniement de Pierre, par exemple.

Le Rat tu veux dure que Saint Pierre était déjà maçon ?


Ben oui puisque c'est lui qui a mis la première pierre!!:-))))

Guigomas
avatar 28/11/2011 @ 11:52:46
Le Rat et Radetsky il faut bien reconnaître que vous n'avez pas tout à fait tort.

L'Eglise doit prendre le parti des pauvres et pas des bourgeois, mais à sa façon (qui n'est pas les armes à la main).

Ca n'a pas toujours été le cas, notamment au XIXème avec une Eglise très bourgeoise et craignant le peuple, mais il y avait quand même des exceptions au premier rang desquelles on connaît tous Frédéric Ozanam. De nos jours, il me semble que ce reproche n'est plus vraiment d'actualité.

L'Eglise mérite parfois des coups de pied au c.., en voici un beau signé Leon Bloy (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/24024) qu'on ne peut pourtant pas suspecter d'anticléricalisme:

"J 'ai la loi pour moi."

"C'était une famille chrétienne à la manière d'autrefois. Le père, excellent ouvrier et très brave homme, apportait exactement son salaire à la maison. La mère, pleine de vaillance, faisait des ménages.
L'aîné des enfants, un beau garçon de quatorze ans, venait de commencer son apprentissage et les deux petites filles, dont la moins jeune se préparait à la première communion, allaient à l'école des soeurs. C'étaient d'humbles gens d'une candeur extrême qui voulaient devenir des saints. Une tête d'épingle jetée sur leurs bonnes intentions ne serait pas tombée par terre.
On priait en commun, chaque matin et chaque soir. On allait ensemble aux offices, les dimanches et jours de fêtes et, le plus souvent possible, à une première messe dans la semaine. Bien des fois, on lisait l'histoire des Martyrs ou tel autre de ces rares livres qui donnent la vie. Quelques images pieuses, détestables et attendrissantes, pendaient aux murs : une Vierge à la Chaise écrasée sous quinze cents pierres lithographiques, un Ecce Homo du Guide mis en couleur par des vitriers barbares, un Golgotha raisonnable et une Sainte Famille privée de calme acquis dans des foires.
Mais l'honorée, la vénérée, c'était une représentation chevaline et tutélaire de Léon XIII. Cette caricature atroce était, pour ces pauvres, la présence même, non pas tout à fait du Fils de Dieu, mais de son Vicaire. Ils avaient suspendu à côté une veilleuse rose toujours allumée et il y avait cette règle de ne pas passer devant sans dire une prière.
Jamais on ne vit des chrétiens plus pieux. Leur dévotion au Pape — à leurs yeux le Père des pères — était une chose unique, tout à fait simple, presque auguste. Ils auraient donné leur vie en ce monde et plusieurs siècles de leur repos éternel, tout ce qui peut être donné, pour épargner au Souverain Pontife le moindre souci, le plus innocent outrage.
Le malheur sauta sur eux et ils furent abandonnés comme des maudits. Le père fut laminé par une machine sous l'oeil d'un patron qui ne réclama rien pour lui-même.
Le gérant du propriétaire inconnu fit procéder à l'expulsion, non sans retenir le mobilier et jusqu'à la fameuse image du Successeur de saint Pierre. La mère, à son tour, mourut de chagrin et de labeur. Enfin, le jeune garçon fut rencontré, quatre ans plus tard, devenu juge de son siècle et maquereau de ses deux soeurs.
Il savait, alors, que le propriétaire qui avait consommé leur naufrage en les expulsant légalement, était un étranger du nom de Pecci et qu'il occupait la Chaire de Rome, pour ne rien dire de celle d'Antioche qui est aux mains des infidèles et où les disciples de Jésus furent nommés, pour la première fois, chrétiens.
Oui, Très Saint Père, vous avez la LOI pour vous.

Postscriptum.
— Aucune loi, même théophobe, ne m'obligeant, jusqu'à ce jour, à scandaliser les faibles, j'avertis, une fois pour toutes, que c'est une de mes pentes de m'exprimer en paraboles et que tel est ici le cas, manifestement. Il est bien certain que je ne pourrais donner l'adresse d'aucune maison de rapport appartenant à Léon XIII, mais je pourrais nommer toutes les églises paroissiales de France qu'un Innocent III ou un Grégoire IX aurait, depuis longtemps, frappées du grand Interdit, pour ce seul fait monstrueux et qui compromet horriblement le Vicaire du Dieu des pauvres, que les Vanupieds en sont expulsés invariablement et avec ignominie."

Saint Jean-Baptiste 28/11/2011 @ 12:38:49


Le Rat tu veux dure que Saint Pierre était déjà maçon ?


Ben oui puisque c'est lui qui a mis la première pierre!!:-))))


Tu as retrouvé le moral, toi ! ;-))

Saint Jean-Baptiste 28/11/2011 @ 12:41:55


C'est l'argent, L'ARGENT qui déchristianise. Tu triches SJB,


Il ne saurait à terme avoir de bon usage de l'argent, pas plus qu'il ne saurait y avoir de "bon" usage de la torture, ni de "bon" usage de l'obscure "loi du marché"

L'homme bon de naissance, à l'origine, c'est un MENSONGE. .


Eh ! dis donc, ça barde avec toi, Radetsky ! Mais c’est très bien, j’entends d’ici les flatteurs applaudir… et moi je prends mon bouclier !

Je sais parfaitement que « le prince de ce monde », notre nouveau Dieu c’est l’Argent. (Je lui mets la majuscule due à son rang).
Je sais que jamais un Dieu ne fut plus universel, et que nous y mettons toute notre foi, toute notre espérance et toute notre adoration.
Mais où je ne suis plus d’accord avec toi, c’est quand tu dis que c’est « l’argent qui déchristianise ».

Il m’est arrivé de lire quelque part : « bienheureux les pauvres ». « On ne peut servir deux Maîtres, Dieu et l’argent », et il m’arrive de relire, à défaut de relire Bernanos, l’histoire du jeune homme riche (Luc 18 – 22,25) qui se conclut par : « il est plus facile à un chameau d’entrer par le chas d’une aiguille qu’aux riches d’entrer dans le Royaume de Dieu »

Alors, pour moi, c’est la Laïcité qui a bannit le christianisme de la société et qui l’a précipitée au pied du Dieu Argent.


« Il ne saurait à terme avoir de bon usage de l'argent », dis-tu.
Je ne suis pas d’accord : l’usage de l’argent est mauvais si celui qui le possède est mauvais.
Il n’y a pas de comparaison possible avec la torture – qui est toujours une infamie, ni avec la loi du marché – qui est une soumission au maître Argent.


« L'homme bon de naissance, à l'origine, c'est un MENSONGE », dis-tu
Ben, là je suis bien d’accord ! Je ne suis pas rousseau-iste, je ne crois pas au bon sauvage ni à l’homme bon à l’origine ; c’est encore plus simple, je ne crois pas en l’homme.
Je crois qu’il faut des siècles et des siècles de civilisation et de culture pour élever l’homme au-dessus de l’animal et qu’il suffit d’un rien, d’un Hitler par exemple, pour qu’il retombe à l’état sauvage, au-dessous de l’animal.
Et c’est bien pour ça que, à mon humble avis, l’humanité y gagnerait à rester fidèle à une religion, plutôt que d’adhérer à une laïcité ou à un vague humanisme qui ne veut rien dire.


« Eh non, il n'y a pas de compromis possible avec ce monde » dis-tu encore.
Là, tu as peut-être raison, on a les moyens de faire péter le monde, pour voir s’il sera meilleur.
Mais, à mon avis, il doit y avoir des moyens plus constructifs.

Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 13:23:52
Alors, pour moi, c’est la Laïcité qui a bannit le christianisme de la société et qui l’a précipitée au pied du Dieu Argent.


Cher Brave et Gentil SJB,
Où vas-tu chercher ça? A te lire je me suis demandé si on parlait de la même chose, et comme toujours dans ce cas, j'ai été voir ce qu'en dit le Robert. Ouf je suis rassuré, c'est bien ce que je pensais, il définit la laïcité comme le "principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l'État n'exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique."

Tous les curés en sont pas mauvais, tu sais. L'abbé Cadoret disait ceci : "Que la république ne se mêle pas de la façon dont l'abbé Cadoret dit la messe, et l'abbé Cadoret ne se mêlera pas des affaires de la république."

Mais enfin, j’aimerais beaucoup que tu m'apprennes comment la laïcité a précipité la société dans l'idolâtrie de l'argent. Ça promet d'être passionnant.

Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 13:24:58
Le Rat tu veux dure que Saint Pierre était déjà maçon ?

Même Jésus et Adam, Débézed, du moins si on en croit les constitutions de James Anderson ;-)

Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 13:27:41
Oups: "Tous les curés ne sont pas mauvais"
Cette rectification d'une faute de frappe me permet de souligner une grande vérité.

Guigomas
avatar 28/11/2011 @ 14:46:52
Mais enfin, j’aimerais beaucoup que tu m'apprennes comment la laïcité a précipité la société dans l'idolâtrie de l'argent. Ça promet d'être passionnant.


Paul Lafargue est peu suspect de sympathies vaticanes, mais dans son Eloge de la Paresse on lit ceci:

« Sous l’Ancien Régime, les lois de l’Eglise garantissaient au travailleur 90 jours de repos (52 dimanches et 38 jours fériés) pendant lesquels il était strictement défendu de travailler. C’était le grand crime du Catholicisme, la cause principale de l’irréligion de la bourgeoisie industrielle et commerçante. Sous la Révolution, dès qu’elle fut maîtresse, elle abolit les jours fériés, et remplaça la semaine de sept jours par celle de dix ; afin que le peuple n’eût plus qu’un jour de repos sur dix. Elle affranchit les ouvriers du joug de l’Eglise pour mieux les soumettre au joug du Travail. »

Le XIXème a été le siècle de la Bourgeoisie, c'est elle la grande gagnante de la révolution française, pas le peuple (et d'ailleurs c'est la bourgeoisie l'instigatrice de la révolution).

Elle a remplacé le Droit Divin de l'Ancien Régime par le capitalisme libéral qui n'a d'autre horizon que l'accroissement de la richesse.

Albert de Mun écrivait aussi ceci fin XIXème:
"Depuis un siècle, des doctrines nouvelles se sont levées sur le monde, des théories économiques l'ont envahi, qui ont proposé l'accroissement indéfini de la richesse comme le but suprême de l'ambition des hommes".

On y est toujours, la croissance reste "le but suprême de l'ambition des hommes" (du moins des hommes politiques, y compris de gauche qui n'ont plus d'autre programme que l'embourgeoisement du prolétaire)

Virgile

avatar 28/11/2011 @ 15:08:25
Un lien vers un blog intéressant (les articles comme les commentaires) qui développe l'idée du revenu de base et du dividende universel:

http://tetedequenelle.fr/2011/04/…

http://tetedequenelle.fr/2011/04/…

Désolé si c'est un peu hors sujet mais ce sont des pistes éventuelles à creuser pour améliorer le système il me semble. :o)


Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 15:14:51
C'est intéressant Guigomas, mais je ne vois toujours pas en quoi la laïcité est responsable. Ce sont des lois civiles et non laïques.

Dans la société laïque, les religieux n'ont pas de pouvoir temporel, c'est tout. Le pouvoir étant exercé par des politiciens, les acquis sociaux dépendent donc de ceux-ci, mais aussi de contraintes économiques. En principe dans une démocratie représentative, ce sont les élus de la nation qui décident des réformes sociétales.

Quant à ta citation de Paul Lafargue, il faut tout de même rappeler que pendant des siècles, la Très Sainte Eglise Catholique a prôné l'esclavage sans vergogne:

Par exemple dans les bulles papales suivantes :
-1442 Illius qui (Eugène IV)
-1452 Dum diversas (Nicolas V)
-1455 Romanus Pontifex (Nicolas V)
-1456 Inter caetera (Calixte III)
-1481 Aeterni regis (Sixte IV)

Il a fallu attendre le XIXe siècle et Léon XIII pour voir les catholiques refuser l'esclavage.

Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 15:31:02
On y est toujours, la croissance reste "le but suprême de l'ambition des hommes" (du moins des hommes politiques, y compris de gauche qui n'ont plus d'autre programme que l'embourgeoisement du prolétaire)

La croissance est un mythe, Guigomas, elle ne peut pas être infinie. Quant à "l'embourgeoisement du prolétaire", fi, quelle vilaine expression !
Le terme prolétaire désigne toutes les personnes qui doivent vendre leur travail pour vivre, et je suppose que c'est le cas de l'immense majorité des membres de CL.
La lutte des classes dure toujours, mon ami. Il y a encore aujourd'hui des gens qui se cassent le cul pour un salaire de misère, alors que, par exemple, l'administrateur délégué de Belgacom a gagné 2,4 millions d'euros en 2010. Ou que Arcelor Mittal appartenant à un milliardaire indien ne paie que 300 € d'impôts à la Belgique grâce à d'astucieux mécanismes ingénierie fiscale hors de portée des manants que nous sommes.

Pieronnelle

avatar 28/11/2011 @ 15:44:21
SJB la phrase de Radetsky" :
"L'homme bon de naissance, à l'origine, qui se serait volontairement vautré dans la violence et le stupre, tu sais bien que c'est un MENSONGE. Il n'y a jamais eu qu'une loi de fer : la nécessité de survivre."
Je ne la comprends pas comme toi; Je ne crois pas qu'il dit que l'homme n'est pas bon par nature (enfin j'espère!:-) mais que s'il n'a pu rester bon c'est parce qu'il lui fallait "survivre" et que donc, si l'homme pouvait vivre dans un univers où il n'est pas obligé de mordre il serait bon. Enfin c'est ce que j'aimerais croire, car je ne pense pas que les hommes ne soient faits que pour s'affronter. Sinon pourquoi l'amour existerait-il?

Guigomas
avatar 28/11/2011 @ 16:07:53
C'est intéressant Guigomas, mais je ne vois toujours pas en quoi la laïcité est responsable. Ce sont des lois civiles et non laïques.

Dans la société laïque, les religieux n'ont pas de pouvoir temporel, c'est tout. Le pouvoir étant exercé par des politiciens, les acquis sociaux dépendent donc de ceux-ci, mais aussi de contraintes économiques. En principe dans une démocratie représentative, ce sont les élus de la nation qui décident des réformes sociétales.

Quant à ta citation de Paul Lafargue, il faut tout de même rappeler que pendant des siècles, la Très Sainte Eglise Catholique a prôné l'esclavage sans vergogne:.


Lafargue était un communiste athée, tu noteras que j'ai mis la citation jusqu'au bout quand il parle du joug de l'Eglise. Ce qu'il constate, c'est que le culte du travail, donc du profit et de l'argent, a été mis en place par la bourgeoisie à la faveur de la révolution.

Et la croissance est un mythe, je suis bien d'accord. « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth Boulding

Par exemple dans les bulles papales suivantes :
-1442 Illius qui (Eugène IV)
-1452 Dum diversas (Nicolas V)
-1455 Romanus Pontifex (Nicolas V)
-1456 Inter caetera (Calixte III)
-1481 Aeterni regis (Sixte IV)

Il a fallu attendre le XIXe siècle et Léon XIII pour voir les catholiques refuser l'esclavage.


Ils en faisaient des bulles, en ce temps-là, on venait d'inventer le savon ?

Saint Jean-Baptiste 28/11/2011 @ 17:57:38
SJB la phrase de Radetsky" :

Je ne crois pas qu'il dit que l'homme n'est pas bon par nature (enfin j'espère!:-) mais que s'il n'a pu rester bon c'est parce qu'il lui fallait "survivre" et que donc, si l'homme pouvait vivre dans un univers où il n'est pas obligé de mordre il serait bon. Enfin c'est ce que j'aimerais croire, car je ne pense pas que les hommes ne soient faits que pour s'affronter. Sinon pourquoi l'amour existerait-il?

« L’homme bon par nature, contraint de survivre, obligé de mordre… » Je crois, Pieronnelle, que tu nous donnes une bonne version d’Adam et Ève chassés du paradis terrestre.

Les hommes ont le choix de s’affronter ou de s’aimer les uns les autres. Et là, c’est moi qui voudrait t’expliquer le problème du bien et du mal… auquel je ne comprends pas grand-chose.
Mais, si je ne crois pas en l’Homme, c’est parce que je pense qu’il fait le plus souvent le mauvais choix.

Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 18:09:46
« L’homme bon par nature, contraint de survivre, obligé de mordre… »

Ah ouaiiiiis !!! Le bon sauvage de Jean-Jacques Rousseau.J'aurais bien voulu voir ce bon apôtre en missionnaire dans une tribu cannibale. Le matin, il n'eût pas été cru, le soir il eût été cuit.

Saint Jean-Baptiste 28/11/2011 @ 18:32:02


Mais enfin, j’aimerais beaucoup que tu m'apprennes comment la laïcité a précipité la société dans l'idolâtrie de l'argent. Ça promet d'être passionnant.

D’accord, Le Rat, c’est un raccourci audacieux que de dire que la laïcité a chassé le christianisme. Disons qu’il a pris la place laissée vide.
Je sais que la laïcité signifie la séparation des pouvoirs, qui, au départ, était dans le projet chrétien : « laissez à César… ». Et c’est un très grand bien.

Mais la laïcité, outre qu’elle se montre agressive envers toute spiritualité au point de devenir un intégrisme, a remplacé les valeurs traditionnelles véhiculées par le christianisme, par un vide dont se sont emparés le matérialisme capitaliste et le culte de l’argent.
Je trouve que les textes donnés par Guigomas éclairent très bien la question.


Avant de condamner l’Église, comme le fait Radetsky, pour sa prise de pouvoir depuis Constantin, il faudrait faire la part des choses.
À partir du Vème siècle, le choix qui s’offrait était : le règne des barbares avec sa loi du plus fort, ou la sauvegarde de la civilisation gréco-romaine avec son Droit, et son administration basée sur la Justice.
Les seuls qui étaient capable de transmettre la civilisation étaient l’Église et son clergé instruit et bien organisé.
À cette époque la prise du pouvoir de l’Église était un mal pour un bien. L’Église a sauvé la civilisation, on apprend ça dans les écoles, même laïques, j’espère.


Après, ce n’est pas la peine de me répéter, une fois de plus, tous les méfaits que ce pouvoir a entraînés. Mais si on devait condamner tous les organismes qui ont fauté au cours de leur existence, que resterait-il ?
Et d’ailleurs, à mon avis, l’anticléricalisme est un combat d’arrière garde. L’Église n’a plus qu’un pouvoir sur les âmes de ceux qui veulent bien l’écouter.

Et pour finir, je dirai qu'il est préférable de prôner la neutralité, que l'État laïque. La neutralité supporte la pratique des religions.

Le rat des champs
avatar 28/11/2011 @ 18:49:26
Mais la laïcité, outre qu’elle se montre agressive envers toute spiritualité au point de devenir un intégrisme, a remplacé les valeurs traditionnelles véhiculées par le christianisme, par un vide dont se sont emparés le matérialisme capitaliste et le culte de l’argent.

Là tu comprendras que je ne peux pas être d'accord. Je te signale tout de même que la laïcité est le seul système qui permette à chacun la liberté de culte et qui laisse à chacun le libre choix de ses options spirituelles. Essaie d'être catholique en Iran ou en Afghanistan, tu m'en diras des nouvelles ! De même être musulman dans certains coins un peu bouseux des Etats-Unis ne doit pas être rigolo tous les jours.
À cette époque la prise du pouvoir de l’Église était un mal pour un bien. L’Église a sauvé la civilisation, on apprend ça dans les écoles, même laïques, j’espère.

Ce n'est sûrement pas l'avis des victimes de l'inquisition ni des pogroms. Là c'est toi qui me tends le bâton...
Et pour finir, je dirai qu'il est préférable de prôner la neutralité, que l'État laïque. La neutralité supporte la pratique des religions.

La laïcité est neutre et tolérante. Les religions y ont droit de cité. Je ne comprends d'ailleurs pas très bien la nuance byzantine que tu fais entre laïcité et neutralité.

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