Saule

avatar 02/05/2009 @ 14:30:04
J'ai mis ces trois livres dans ma LAL, mais est-ce qu'on peut commencer par le dernier de la série, l'Ere des empires, ou est-ce dommage ?

Ou peut-être vaut-il mieux lire celui qui fait tout le 20ème siècle d'un coup (mais bon c'est 800 pages celui-là !). Mais vu qu'il est moins étoilé que les trois de la série, c'est peut-être mieux de faire la série ?

Sinon je te conseille, mais c'est une brique aussi, le voyage d'un Européen à travers le XXème siècle de Geert Mak: très intéressant et amusant à lire (c'est comme un roman).

Bolcho
avatar 02/05/2009 @ 20:38:21
Tu te doutes de la réponse j'imagine : on peut lire le troisème tome tout seul mais c'est quand même mieux d'avoir lu les autres avant...

Quant à celui sur le XXe siècle, ne le choisis pas en fonction du nombre de pages. Si je me souviens bien, je l'avais lu dans une édition où il y avait effectivement 800 pages mais avec un caractère de 12 et des pages aérées, tandis que chacun des tomes sur le XIXe est imprimé dans de petits caractères assez méchants.
Mais ça vaut la peine.

Je signale (un peu comme d'habitude) que je suis assez ramolli du cerveau pour faire un résumé de tous les bouquins d'histoire que je lis. Je les tiens à la disposition de tous (150 pages environ). Mais ça ne vaut pas l'original, hein !

Bolcho
avatar 02/05/2009 @ 20:45:06
Le site "Mediapart" a diffusé une interview récente d'Eric Hobsbawm (5 extraits vidéo).
Personnage assez surprenant (92 ans...) qui disserte autour de la crise actuelle dans un français châtié et savant (il parle couramment l'anglais, l'allemand, le français, l'italien, l'espagnol, et en plus il lit en néerlandais, en portugais et en catalan).
J'ai pris note des grandes lignes de son interview. Les voici.


A propos de la crise actuelle.
Le capitalisme était entré dans une voie pathologique avec le néolibéralisme à outrance qui a été sans précédent. Même le capitalisme américain du milieu du XIXe siècle ne s’était pas privé de l’action publique. Ce capitalisme a provoqué sa crise, sa « chute du mur de Berlin » quelques années plus tard. Le XXe siècle a divisé le monde de façon binaire entre deux branches d’alternative : l’économie planifiée ou le capitalisme. Ce n’était pas réaliste : il y a eu faillite des deux côtés. Il va falloir en venir aux économies mixtes : le public et le privé, en y ajoutant le secteur coopératif qui a été très négligé.
La crise actuelle est la plus grande depuis les années trente. C’est une crise de rupture : on ne reviendra pas en arrière. Dans un certain sens, cette crise est encore plus grande parce que la globalisation a beaucoup avancé depuis ces années (en plus, l’URSS était alors hors du jeu).
Cette fois-ci, la crise est née du krach des banques qui a débouché sur la crise de l’économie réelle. Ce n’était pas le cas dans la dernière crise : après le krach boursier de 29, il y a eu un déclin de la production, et ce n’est qu’en 31 que la faillite des banques autrichiennes et allemandes surtout, ainsi que des milliers de petites banques américaines, a aiguisé la crise de 32, 33, etc. Ce n’est donc pas une simple répétition.
On sait que c’est grave. On se méfie des consultants d’Obama qui s’identifient avec le néolibéralisme et le démantèlement de l’Etat. On est comme des aveugles dans un labyrinthe qui brandissent leurs cannes en toutes directions pour trouver la sortie.

Qu’il y ait plus de « banditisme » parmi les pauvres en période de crise, ce n’est ni étonnant ni nouveau. Mais aujourd’hui, les gauches sont faibles et la seule « idéologie » de défense, c’est la xénophobie (« NOUS voulons du travail ; que ceux qui ne sont pas NOUS en soient écartés »). C’est simpliste, primaire. Et c’est politiquement dangereux. Car la pression migratoire vers les pays riches (en baisse légère, car on sait partout que les pays riches ont moins de boulot à offrir en période de crise) continue a être forte. Le risque, c’est que les mouvements de droite récupèrent cette xénophobie à leur profit.

La gauche va mal partout.
Même la social-démocratie qui, du fait de la globalisation, a été privée de sa meilleure arme, la pression sur les Etats nationaux. (qui ne sont plus en mesure de contrôler ce qui se passe dans leur économie). L’expérience Mitterrand de 1981 l’a montré, par exemple. Devant cet empêchement, les partis socio-démocrates ont fait un pari dangereux : accélérons la croissance économique capitaliste pour en offrir une partie aux travailleurs. Les socio-démocrates se sont ainsi désarmés. Un exemple frappant est le New Labour.
Depuis 30 ans, plus aucun dirigeant de partis socialistes (ou communistes survivants) n’a dénoncé le capitalisme comme intolérable. Seul le pape l’a fait : il s’est déclaré contre le communisme en précisant que le capitalisme néolibéral n’était pas acceptable non plus, moralement ».
Les partis de gauche sont aussi des officiers sans troupe : la classe ouvrière s’est effritée.
Exception en Amérique du sud où des idées comme « liberté », « égalité », « fraternité » sont encore vivantes. On pourrait presque ajouter les Etats-Unis où il y a eu un virage à gauche, modeste bien sûr, mais réel (avec Obama). Analogie avec les années 30 où presque toute l’Europe en crise a basculé à droite, alors que les Etats-Unis et la Scandinavie penchaient plutôt à gauche.
Mais aujourd’hui, c’est vraiment l’Amérique latine qui représente un espoir à gauche.

Sur le « terrorisme ».
Le retour de la « propagande par l’acte » (échec des anarchistes). L’objectif n’est pas de déstabiliser les grands Etats mais de faire une publicité permise par la société médiatique. La montée du terrorisme accompagne la montée de la télévision. Ces groupements de petits terroristes ne comptent pas en tant que force militaire tactique ou stratégique.
C’est tout de même intolérable, même si les accidents de la route tuent infiniment plus de gens. Au fond, plutôt qu’un problème militaire de grande envergure, c’est un problème policier.

Suite au 11 septembre 2001, on a grossi le danger en parlant de guerre à outrance, de mort ou de victoire, etc, ce qui est un danger extraordinaire. Les Etats-Unis ont voulu prouver qu’ils étaient capables de dominer le monde. C’était destiné à échouer, mais l’héritage est lourd..
Certaines personnes de bonne volonté se sont dit qu’il fallait intervenir en Irak et que seuls les Etats-Unis pouvaient le faire. Cette croyance a dû naître au moment de la guerre dans les Balkans lorsque l’Europe et l’ONU ont échoué à arrêter ce conflit et que les Etats-Unis ont pu le faire au nom de ce que Hobsbawm appelle un « impérialisme des droits de l’homme ».
Mais il y a eu une autre cause : cette espèce de sentiment de supériorité des pays du Nord se disant qu’il était naturel d’intervenir au nom de leurs qualités supérieures, de leur civilisation plus avancée que celle des « barbares ». Une sorte de recolonisation culturelle. Cela a été l’erreur terrible de ceux qui ont voulu soutenir l’intervention américaine en Irak, qui n’était nullement une guerre simplement contre un régime infect (il y en a tellement) mais qui voulait établir un empire unilatéral américain sur tout le monde

Saule

avatar 02/05/2009 @ 21:06:00
C'est assez magistral, et très intéressant comme analyse.

Aria
avatar 03/05/2009 @ 18:07:40
C'est assez magistral, et très intéressant comme analyse.

Surtout pour quelqu'un qui se prétend ramolli du cerveau !

Saint Jean-Baptiste 03/05/2009 @ 21:14:52
C'est magistral et c'est très bien comme compte rendu. Merci Bolcho.
Mais ça ne contredit en rien ce que nous avons dit sur CL à propos de la crise, de la gauche actuelle.
(Ceci pour ceux qui nous reprochent de faire des considérations à deux balles...)
;-))
Reconnaissons seulement que c'est mieux dit.

À propos de la crise actuelle il constate – comme nous l'avons fait - la faillite de l'économie planifiée et de l'économie capitaliste.
Lui, il propose d'en revenir aux économies mixtes : publique et privée en y ajoutant le secteur coopératif qui a été très négligé...

Que veut-il dire par secteur coopératif ?
Je me rappelle qu'il existait des Coopératives après la guerre mais je ne sais plus ce que c'était... et depuis lors, je n'en ai plus jamais entendu parlé.

Bolcho
avatar 04/05/2009 @ 15:30:12
Bon, le système coopératif a été un peu mon berceau de travailleur puisque j'ai travaillé dix ans dans le service d'études des coopératives socialistes en Belgique.
Pour faire court, disons qu'une coopérative de consommation, c'est une association de personnes qui mettent leur force en commun pour acheter des produits en gros et les redistribuer à leurs membres au prix le plus juste. Le client est coopérateur (s'il le désire) et bénéficie de ce fait d'une ristourne en fin d'année, part du bénéfice total de l'entreprise. Ce qui est surtout important, c'est que le principe fondateur des coopératives, c'est « un homme, une voix » ; pas question, donc, de donner des pouvoirs proportionnels à la participation au capital de l'entreprise. Oui, c'est un peu dur à avaler pour les riches, je sais, mais l'idée ne vient pas d'eux. Elle est née, sous sa forme plus moderne de coopérative de consommation, d'une initiative de tisserands de la ville de Rochdale (près de Manchester) en 1844. Les « Equitables pionniers de Rochdale » ont créé une coopérative destinée à acheter en commun des denrées alimentaires.
A noter que la coopérative de consommation n'est pas forcément de nature révolutionnaire, loin de là même. Il y en a eu de libérales et de chrétiennes aussi.
Déjà plus radicale sur le plan politique, il y a la coopérative de production. Comme son nom l'indique, il s'agit de travailleurs qui s'unissent pour gérer ensemble leur outil de production (atelier, usine...). Pour le coup, les ploutocrates s'étouffent de rage : comment ? des gens du commun qui font leur boulot ? qui « prennent des risques » (j'ai toujours aimé le côté baroudeur des détenteurs de capitaux qui, au contraire des travailleurs, « prennent des risques », alors que ce sont ces travailleurs pantouflards qui meurent des accidents du travail...). Oups, je suis sorti de mon sujet.

Autre grande distinction à faire dans l'univers des coopératives, celle entre les coopératives du premier degré (les « clients » sont coopérateurs) et les coopératives de second degré (coopérative créée par plusieurs autres coopératives, et qui sont donc gérées non pas par leurs « clients » mais par les instances de ces coopératives fondatrices). Il va sans dire que, dans ce cas, la démocratie coopérative s'en trouve légèrement diluée, pour le dire avec pudeur.

Lorsqu'on remonte dans l'histoire des coopératives, on trouve des noms comme ceux de Robert Owen et Charles Fourier pour ne citer que ces deux-là.

Le rêve d'une société fonctionnant entièrement sous forme coopérative reste vivant dans certains milieux. Cela poserait des problèmes nouveaux et intéressants : liens entre les coopératives, lutte contre l'éventuel « égoïsme collectif » des coopérateurs par rapport aux autres, etc. Dans tous les cas, des sujets de réflexion plus intéressants que de savoir quel ignoble patron ou actionnaire s'en met le plus plein les fouilles.

Il y a bien sûr des centaines de pages supplémentaires à remplir pour parler des coopératives.

Et si on faisait de CL une coopérative plutôt que de théoriser dans le vide ?

Saule

avatar 04/05/2009 @ 19:02:09
J'image que dans les pays du Sud ont encore un rôle important, pour les groupements de producteurs et d'agriculteur. C'est une manière de partager les risques aussi et de partager les investissements (matériel,..), d'être plus fort par rapport au marché,.. je suppose que il y a plein d'avantage.

CL est une ASBL. Je ne sais pas si il existe des ASBL sous la forme de coopérative.

Débézed

avatar 04/05/2009 @ 21:56:42
Au pays des Fourrier, Considérant et Proud'hon, il y a quelques coopératives de consommation et de production par chez nous dont une imprimerie qui existe déjà depuis un bon bout de temps.

Saint Jean-Baptiste 05/05/2009 @ 10:19:56
Merci, Bolcho pour cet intéressant éclairage sur les Coopératives.
Si elles pouvaient mettre fin aux ignobles patrons et actionnaires qui s'en mettent plein les poches, je serais partant...
De toutes façons c'est une idée à explorer dans nos projets d'un monde meilleur.

Je me souviens qu'après la guerre, si vous me permettez de virer dans l'anecdote, je me souviens donc que notre mère nous envoyait faire les commissions à la CAV.
Je crois que c'était une Coopérative : Coopérative d'Achat et Vente (?)
C'était un immense local plein de provisions où il fallait faire la queue pendant des heures avec des tiquets d'approvisionnement et toutes les grandes personnes passaient avant nous.

...Et on s'étonnera que nous soyons devenus des vieux ronchons !

TELEMAQUE 05/05/2009 @ 18:48:02
Bon, le système coopératif a été un peu mon berceau de travailleur puisque j'ai travaillé dix ans dans le service d'études des coopératives socialistes en Belgique.
Pour faire court, disons qu'une coopérative de consommation, c'est une association de personnes qui mettent leur force en commun pour acheter des produits en gros et les redistribuer à leurs membres au prix le plus juste. Le client est coopérateur (s'il le désire) et bénéficie de ce fait d'une ristourne en fin d'année, part du bénéfice total de l'entreprise. Ce qui est surtout important, c'est que le principe fondateur des coopératives, c'est « un homme, une voix » ; pas question, donc, de donner des pouvoirs proportionnels à la participation au capital de l'entreprise. Oui, c'est un peu dur à avaler pour les riches, je sais, mais l'idée ne vient pas d'eux. Elle est née, sous sa forme plus moderne de coopérative de consommation, d'une initiative de tisserands de la ville de Rochdale (près de Manchester) en 1844. Les « Equitables pionniers de Rochdale » ont créé une coopérative destinée à acheter en commun des denrées alimentaires.
A noter que la coopérative de consommation n'est pas forcément de nature révolutionnaire, loin de là même. Il y en a eu de libérales et de chrétiennes aussi.
Déjà plus radicale sur le plan politique, il y a la coopérative de production. Comme son nom l'indique, il s'agit de travailleurs qui s'unissent pour gérer ensemble leur outil de production (atelier, usine...). Pour le coup, les ploutocrates s'étouffent de rage : comment ? des gens du commun qui font leur boulot ? qui « prennent des risques » (j'ai toujours aimé le côté baroudeur des détenteurs de capitaux qui, au contraire des travailleurs, « prennent des risques », alors que ce sont ces travailleurs pantouflards qui meurent des accidents du travail...). Oups, je suis sorti de mon sujet.

Autre grande distinction à faire dans l'univers des coopératives, celle entre les coopératives du premier degré (les « clients » sont coopérateurs) et les coopératives de second degré (coopérative créée par plusieurs autres coopératives, et qui sont donc gérées non pas par leurs « clients » mais par les instances de ces coopératives fondatrices). Il va sans dire que, dans ce cas, la démocratie coopérative s'en trouve légèrement diluée, pour le dire avec pudeur.

Lorsqu'on remonte dans l'histoire des coopératives, on trouve des noms comme ceux de Robert Owen et Charles Fourier pour ne citer que ces deux-là.

Le rêve d'une société fonctionnant entièrement sous forme coopérative reste vivant dans certains milieux. Cela poserait des problèmes nouveaux et intéressants : liens entre les coopératives, lutte contre l'éventuel « égoïsme collectif » des coopérateurs par rapport aux autres, etc. Dans tous les cas, des sujets de réflexion plus intéressants que de savoir quel ignoble patron ou actionnaire s'en met le plus plein les fouilles.

Il y a bien sûr des centaines de pages supplémentaires à remplir pour parler des coopératives.

Et si on faisait de CL une coopérative plutôt que de théoriser dans le vide ?


La mise en application des beaux rêves de Fourier, d'Owen et de Cabet a achoppé sur une réalité malheureusement dure comme l'airain de ce qui fait la force du libéralisme: l'égoïsme.

Lire à ce sujet (par exemple): la Fable des Abeilles de Mandeville, et plus récent: Christian Laval " L'Homme économique, essai sur les racines du néolibéralisme", lequel dissèque entre autres la précédente fable... Edifiant...

...et déprimant....

TELEMAQUE 05/05/2009 @ 18:56:02
J'ai mis ces trois livres dans ma LAL, mais est-ce qu'on peut commencer par le dernier de la série, l'Ere des empires, ou est-ce dommage ?

Ou peut-être vaut-il mieux lire celui qui fait tout le 20ème siècle d'un coup (mais bon c'est 800 pages celui-là !). Mais vu qu'il est moins étoilé que les trois de la série, c'est peut-être mieux de faire la série ?

Sinon je te conseille, mais c'est une brique aussi, le voyage d'un Européen à travers le XXème siècle de Geert Mak: très intéressant et amusant à lire (c'est comme un roman).


Il faut sans doute lire tout Habsbawm et aussi E. Zin "Une Histoire Populaire des Etats Unis", et pour opérer un décapage complet de la couche de culture libérale qui nous englauque: " L'Empire Américain" Claude Jullien notamment, la mémoire des titres de saines lectures -à mon sens- me faisant défaut, présentement.

Une lecture assidue du Monde Diplomatique est particulièrement indiquée pour se décrasser de la doxa néolibérale, même si on peut trouver parfois les prises de positions de ce mensuel un peu... acides

Saule

avatar 05/05/2009 @ 20:28:47

Lire à ce sujet (par exemple): la Fable des Abeilles de Mandeville, et plus récent: Christian Laval " L'Homme économique, essai sur les racines du néolibéralisme", lequel dissèque entre autres la précédente fable... Edifiant...
...et déprimant....

Quel est son point de vue? Est-ce trop loin dans ta mémoire que pour en faire une critique? Je sais, je demande beaucoup, mais j'ai pas de temps pour lire pour l'instant. Alors quand je vais commencer l'historien, et puis après les résumés de Bolcho, ... je n'aurai plus du tout du temps pour lire :-)

Sur la fable du néo-libéralisme, j'ai un très bon livre écrit par des théologiens de la libération, qui analyse l'économie de marché sous l'optique de l'idolâtrie, c'est très édifiant aussi.

Sinon je lis Newsweek, et c'est assez frappant comme l'optique est clairement néo-libéraliste ou en tous cas économies de marché. Comme disais Bolcho, même la gauche est pour le libéralisme maintenant.

Saint Jean-Baptiste 05/05/2009 @ 20:56:52

....

. Comme disais Bolcho, même la gauche est pour le libéralisme maintenant.

Comme disait Bolcho... et moi !

La gauche n'a pas de politique de remplacement. On pourrait dire en parodiant Marx, que la gauche est l'opium du peuple : elle voudrait tout au mieux ajouter un peu plus de charité – oups ! – de solidarité au Libéralisme.

Il fut un temps où je lisais Le Monde Diplomatique. Mais il était d'une telle mauvaise foi gauchiste et d'un tel anti-américanisme primaire, que j'en attrapais des crises de nerfs...

Bolcho
avatar 05/05/2009 @ 21:45:35
Juste pour encourager moi aussi à lire Zinn. Deux de ses livres sont critiqués sur C.L. : « Une histoire populaire des Etats-Unis » : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3228
et « Karl Marx, le retour » : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5896

Pour ce qui est de Cabet, j’ai déjà beaucoup lu sur lui mais suis enfin sur le point de déguster son « Voyage en Icarie » que j’ai là sous le coude. Na, na, na ! Et pas vous…
Et Télémaque qui dit que nous sommes égoïstes…

Pour ce qui est du commentaire de SJB, j’ai un problème : qu’appelles-tu « la gauche » qui n’a pas de politique de remplacement ? La social-démocratie genre PS (que ce soit en France ou en Belgique) ? Effectivement, pourquoi remplaceraient-ils quoi que ce soit, puisque ça leur convient dans les grandes lignes.

Saule

avatar 06/05/2009 @ 20:12:10
Il y a aussi John Galbraith, un éminent économiste, qui va à contre-courant de la pensée formatée néo-libérale. Je vous le conseille

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7840

Saule

avatar 11/02/2011 @ 18:27:45
Il y a un livre qui me semble tout neuf de Eric Hobsbawm : "Marx et l'histoire". Mon collègue l'a acheté en anglais, plus modestement je viens de le commander en français. Ainsi que l'age des empires qui était dans ma LAL depuis un moment.

Bolcho
avatar 13/02/2011 @ 17:47:03
Il y a un livre qui me semble tout neuf de Eric Hobsbawm : "Marx et l'histoire". Mon collègue l'a acheté en anglais, plus modestement je viens de le commander en français. Ainsi que l'age des empires qui était dans ma LAL depuis un moment.


Oui, je viens de lire un commentaire (sur http://chrhc.revues.org/index2015.html). Je vais me le procurer aussi, évidemment.
J'aime bien cette réflexion comme quoi même les historiens les plus "marxophobiques" ont été influencés par l'approche marxiste de l'histoire. Tout compte fait, oui, c'est même une évidence.

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