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Veneziano
avatar 30/05/2019 @ 19:24:13
Je viens d'aller voir Douleur et gloire, de Pedro Almodovar, avec Antonio Banderas qui a obtenu le prix d'interprétation masculine à Cannes.

Le cinéaste y retrace ses difficultés de créer, liées à ses brisures et aléas existentiels. La dépression liée à la perte de sa mère, ses séparations sentimentales, ses soucis de santés et addictions l'ont mené, malgré lui, à s'éloigner de l'écriture de scénarios et des tournages. Il compte redresser la pente et reprend divers contacts à cette fin, mais une vie tourmentée et quelques excès compliquent ce retour au processus créatif. Il est aidé de son entourage et décide ensuite fermement de se prendre en main.
Ce film s'avère aussi rude que beau. Il ne détient pas d'élément de brutalité ou de sexualité exacerbée, mais l'âpreté de cette oeuvre tient aux difficultés psychologiques, médicales et relationnelles du protagonistes et narrateur, qui fait évidemment pensé au réalisateur lui-même. Cet aveu, sans être voyeuriste, reste assez pudique et relève d'une démarche honnête, autant que sensible. Cela mérite d'être salué. Cette oeuvre (me) paraît intéressante.

Veneziano
avatar 26/07/2019 @ 08:03:34
Il y a deux jours, sur Arte, j'ai regardé Rendez-vous, d'André Téchiné.

Une jeune comédienne, mignonne et ambitieuse (Juliette Binoche), monte à Paris pour assurer le rôle d'une bonne dans une comédie de boulevard. Elle souhaite changer d'appartement et s'éprend de l'agent immobilier, timide et impressionné par l'allant de la demoiselle qui se fait ouvertement draguer par son colocataire, Vincent (Lambert Wilson), mais les hauts et bas se succèdent rapidement, comme dans des montages russes. Madame change de compagnon et de lieu de résidence de fortune comme de chemise, s'adonne à la bagatelle à répétition, de préférence dans des endroits sinistres. Elle assiste à la mort de Vincent dans un accident de voiture et rencontre un ami à lui qui s'avère être metteur en scène (Jean-Louis Trintignant). Ce dernier, bluffé par la coïncidence de leur rencontre, se démène pour booster sa carrière.

Aussi invraisemblable que glauque, dénué de tout charme et de tout dialogue un tantinet haut de gamme, on frôle le nanard. M. Téchiné nous avait habitué à bien mieux (Ma saison préférée, Les Roseaux sauvages, L'Homme qu'on aimait trop).

Fanou03
avatar 14/08/2019 @ 15:06:50
Vu "Conte d'été' de Rohmer, j'ai beaucoup aimé !

Veneziano
avatar 15/08/2019 @ 19:34:15
Vu "Conte d'été' de Rohmer, j'ai beaucoup aimé !


Ah, oui, c'est l'un des préférés de Rohmer, avec Le Genou de Claire, Les Nuits de la pleine lune, L'Ami de mon ami et Conte d'automne.

Veneziano
avatar 15/08/2019 @ 19:42:08
Cette après-midi, je suis allé voir Once Upon A Time... In Hollywood, de Quentin Tarantino.

Ce film retrace un pan de l'histoire du cinéma américain des années 1950 à 1970, à travers l'évolution de carrière de Rick Dalton (Leonardo Di Caprio) et son alter ego qui lui sert de cascadeur (Brad Pitt). L'ancienne star de série télévisée consacrée au western vie assez mal sa relégation à des seconds rôles de méchants constamment mis à mal par les jeunes premiers qui se succèdent, son cascadeur pâtissant indirectement de sa situation et d'un casier judiciaire assez chargé. Ils évoluent dans le Hollywood psychédélique des années 1970, alors que Sharon Tate et Roman Polanski emménagent dans la villa à côté de celle de Dalton. Les bandes de jeunes hippies désoeuvrés rôdent, pour le meilleur, assez souvent pour le pire.
Humour et glauque quasi-"trash" constituent les ingrédients habituels des films de Tarantino, pour constituer une oeuvre assez plaisante et drôle, moins violente que d'habitude, bien que l'adrénaline y reste bien présente. Si je ne suis pas un immense fan du cinéaste, cet opus m'a bien botté, en ce qu'il restitue un tranche de vie, entre nostalgie et dérision, bien qu'il soit un peu longuet, les acteurs s'avérant à la hauteur de leur réputation. Il est à noter que Luke Perry y fait sa dernière apparition, avant sa disparition prématurée.

Veneziano
avatar 15/08/2019 @ 19:44:00
"unE tranche de vie", pardon pour la faute de frappe.

Fanou03
avatar 15/08/2019 @ 21:07:09
Vu "Conte d'été' de Rohmer, j'ai beaucoup aimé !

Ah, oui, c'est l'un des préférés de Rohmer, avec Le Genou de Claire, Les Nuits de la pleine lune, L'Ami de mon ami et Conte d'automne.


Amanda Langlet en Margot y est merveilleusement charmante ; Et Melvil Poupaud a des airs de Vincent Lacoste avant l"heure, en jeune homme hésitant et lunaire.

Eric Eliès
avatar 15/08/2019 @ 22:16:53
Revu "Eyes wide shut" de Stanley Kubrick

Revoir ce film, dans le contexte actuel de l'affaire Epstein, est assez édifiant. Outre le thème et le lieu (le film décrit une société secrète organisant des orgies sexuelles dans la haute société new-yorkaise), le film démonte, avec une lucidité effarante, les mécanismes de l'obsession sexuelle quand l'argent et l'impunité du pouvoir permettent à des individus, qui se sentent tout-puissants mais se laissent peu à peu dépasser par leurs pulsions, d'assouvir leurs fantasmes quitte à instrumentaliser des individus et à les considérer comme des objets consommables...

Ce n'est pas le film le plus célèbre de Kubrick mais il laisse une impression très forte. Et, par ailleurs, quoi qu'on puisse dire et penser de Tom Cruise, c'est quand même un bon acteur, au moins sur ce film là ! :D Je ne parle pas de Nicole Kidman qui est pour moi (surtout depuis que j'ai vu Dogville) une actrice incroyable...

Veneziano
avatar 22/08/2019 @ 13:31:44
Revu "Eyes wide shut" de Stanley Kubrick

Revoir ce film, dans le contexte actuel de l'affaire Epstein, est assez édifiant. Outre le thème et le lieu (le film décrit une société secrète organisant des orgies sexuelles dans la haute société new-yorkaise), le film démonte, avec une lucidité effarante, les mécanismes de l'obsession sexuelle quand l'argent et l'impunité du pouvoir permettent à des individus, qui se sentent tout-puissants mais se laissent peu à peu dépasser par leurs pulsions, d'assouvir leurs fantasmes quitte à instrumentaliser des individus et à les considérer comme des objets consommables...

Ce n'est pas le film le plus célèbre de Kubrick mais il laisse une impression très forte. Et, par ailleurs, quoi qu'on puisse dire et penser de Tom Cruise, c'est quand même un bon acteur, au moins sur ce film là ! :D Je ne parle pas de Nicole Kidman qui est pour moi (surtout depuis que j'ai vu Dogville) une actrice incroyable...


L'actualité donne en effet un intérêt supplémentaire à ce film, que j'avais apprécié, malgré son aspect dérangeant.

Veneziano
avatar 22/08/2019 @ 13:39:58
Il y a deux jours, je suis allé voir C'est quoi cette mamie ?, de Gabriel Julien-Laferrière.

Une famille très recomposée, avec des remariages croisés, a donné naissance à sept enfants, presque tous demi-frères et demi-soeurs. Ils vivent depuis deux ans en colocation, les parents respectifs, tous séparés, se relayant pour les garder. Mais l'appartement doit être rendu.
Et les vacances approchent. Après une série de ratés, l'un d'entre échoue par défaut chez sa grand-mère, Aurore (Chantal Ladesou), hébergée par de richissimes amis, dans une villa sur la côte. Or, Aurore s'assume en fêtarde et lève-tard, sans qu'aucune nounou n'apparaisse, comme il était prévu. Commençant à paniquer, le petit Gulliver, à qui la grand-mère a fait couper une crête de quasi-punk, contacte ses demi-frères et demi-soeurs qui finissent tous par accourir, sans prévenir leurs parents respectifs. Et c'est là que commencent les quiproquos et gags à vitesse effrénée, la grand-mère souhaitant garder son train de vie de jeune attardée et les jeunes faisant état de leurs émois, de manière aussi drolatique que désordonnée. Les parents accourent les uns après les autres, de façon aussi chaotique qu'effarée.

Cette comédie est loin d'être un chef d'oeuvre mais détend avec un humour facile et des blagues somme toute prévisibles, Chantal Ladesou portant le film sur ses épaules. Cela correspond déjà plus ou moins à ce qu'on lui demande, et ce n'est déjà pas si mal.

Veneziano
avatar 22/08/2019 @ 13:46:19
Le 18 août, je suis allé voir Weinstein l'intouchable, d'Ursula MC Farlane.

Ce documentaire regroupe des témoignages de victimes du producteur qui s'est avéré être un prédateur sexuel, les menaçant de briser leur carrière si elles ne répondaient pas à ses avances et désirs. Le mécanisme psychologique est reconstitué par bribes, à la façon d'un puzzle, l'effort mené par ces femmes relevant d'une nouvelle épreuve, ce qui finit par atteindre. Mais ces récits répondent à un besoin relevant de l'intérêt général, qui correspond à celui d'identifier la réalité, ses risques et à la nécessité du courage de porter plainte et de s'entourer.
Il est aussi utile qu'intéressant.

Veneziano
avatar 22/08/2019 @ 13:59:20
Hier, je suis allé voir Late Night, ou "Fin de soirée", de Nisha Ganatra.

Katherine Newbury, présentatrice britannique d'une émission américaine de divertissement à heure de grande écoute, mêlant actualité et vie courante, s'est fait connaître pour ses spectacles humoristiques, son charisme et sa dureté au travail (Emma Thompson). Mais ses audiences chutant, elle est sèchement menacée de ne pas être reconduite par la directrice de sa chaîne de télévision. Elle embauche vite fait une femme comme auteure, la première candidate venant fort opportunément de la diversité, soit Molly, d'origine indienne, alors qu'elle n'a jamais travaillé dans le monde de l'audiovisuel et du spectacle. Elle est évidemment mal accueillie par cette équipe très masculine, le caractère de la patronne, ses nerfs étant de surcroît mis à vif, démultipliant les risques.
Les quiproquos commencent, les malentendus s'enchainent, les éclats de rires également. En effet, cette comédie dissèque les obstacles au bien-être dans un monde professionnel aussi subjectif et superficiel, où les femmes ont du mal à s'imposer. Une intrusion brutale dans la vie privée de la protagoniste la fragilise encore plus, mais cela lui donne encore plus l'envie de se battre.
Comme, aux Etats unis, tout est bien qui finit bien, la formule magique pour redresser l'audience est trouvée in extremis, l'émission est finalement reportée. Voilà qui fait du bien et invite à réfléchir.

Veneziano
avatar 20/10/2019 @ 14:23:09
Je suis allé voir hier, aux Sept parnassiens, Chambre 212, de Christophe Honoré.

Après plus de vingt ans de mariage, Maria, universitaire naturelle et posée (Chiara Mastroianni), connaît des aventures extra-conjugales, notamment, pour l'heure, avec un de ses étudiants en histoire du droit. En lisant ses textos, Richard, son mari nonchalant, voire un tantinet taciturne (Benjamin Biolay), en prend connaissance, d'où il découle une scène conjugale aussi docte que burlesque. Il en ressort que Maria décide de passer la nuit dans la chambre d'hôtel d'en face, donnant sur leur appartement. C'est là que tout s'enclenche sur un mode irréel. Désireuse de faire un point sur son existence, Maria cohabite avec la représentation de Richard jeune qui lui fait la leçon sur ses nombreux adultères (Vincent Lacoste), avant que déboulent sa mère, ses amants en bande, ainsi qu'Irène, l'ancienne professeur de piano de Richard, avec qui il a eu une relation lors de son adolescence, jusqu'à son mariage avec ladite Maria. Cette apparition se fait sous la forme qu'elle avait à leur rupture, Irène formulant doucement son envie de renouer avec son amour d'antan (Camille Cottin). Aussi se rend-elle chez le Richard d'aujourd'hui, avec l'apparence d'avant. Et elles se rendent chez l'Irène d'aujourd'hui, en baie de Somme, qui relativise la gravité de la situation (Carole Bouquet). Le reste et la chute, si le terme n'est pas trop fort, s'avèrent tout aussi déjantés.
Ce n'est pas un mal, car, si ce film m'est apparu passablement barré, il s'inscrit dans une sorte de vaudeville irréel fort drôle et divertissant. J'y ai passé un bon moment.
Il se passe rue Delambre, à Paris, au niveau de la sortie du cinéma où je suis allé le voir.


Veneziano
avatar 20/10/2019 @ 14:32:50
J'ai découvert hier soir L'Amour en douce, d'Edouard Molinaro.

Marc, avocat en vue (Daniel Auteuil) dans un cabinet d'Aix-en-Provence tenu par un ténor du barreau (Daniel Ceccaldi), masque mal une liaison adultère et Jeanne le plaque aussitôt (Sophie Barjac). Elle le remplace illico par Antoine, artisan d'âge mûr et néanmoins adepte de musculation (Jean-Pierre Marielle). Peu après, il doit accueillir une relation de son patron, une jeune femme dénommée Samantha, fort jolie et qui s'avère bien être une prostituée (Emmanuelle Béart). Une liaison est vite emballée entre eux, à l'effarement bienveillant de Jeanne et Antoine qui ne connaissent pas l'activité de la nouvelle conquête de Marc. Le ténor du barreau les surprend s'embrasser, les deux amoureux se disputent, et Marc perd tout. Son patron le déplace en Afrique, jusqu'à ce que tout soit remis d'aplomb in extremis.
Cette histoire sans queue ni tête ou presque relève du vaudeville distrayant et assez épais qui permet de passer un bon moment aimablement.

Fanou03
avatar 25/10/2019 @ 17:11:12
- Vu dans le cadre du festival "Jean-Carmet" à Moulins "L’état Sauvage", de David Perrault, qui devrait sortir début 2020. Une sorte de western à la française. De très beaux plans, mais des invraisemblances et ça manque parfois un peu de rythme ! A noter de belles prestations d'actrices, en particulier celle d'Armelle Abibou

- Vu aussi "les émotifs anonymes", avec une magnifique Isabelle Carré.

Veneziano
avatar 26/10/2019 @ 18:59:10
Cette après-midi, je suis allé voir Alice et le maire, de Nicolas Pariser.

Le maire socialiste de Lyon, sexagénaire s'embourbant doucement dans la sclérose quasi-nobiliaire de sa fonction (Fabrice Luchini), fait appel au sein de son cabinet à une jeune normalienne connaisseuse des lettres et de la philosophie, assez timide mais dotée de bon sens (Anaïs Demoustier), afin de prendre en main la production de ses idées et concepts, ce qui agace très vite son service de communication qui se sent dessaisi. Cela commence à bien fonctionner quand le notable local rate une entrée fracassante dans la vie politique nationale.
Ce film montre assez justement, à mon sens, la vacuité de la communication politique, qui tourne souvent à vide pour ne pas dire grand-chose et surtout temporiser en flattant son auditoire, ce qui constitue le sujet récurrente, et même central, de cette oeuvre. Cette dernière s'avère bien moins factice que le numéro huilé d'acteurs qui apparaît au premier regard. Elle fait utilement réfléchir.

Veneziano
avatar 11/11/2019 @ 15:34:03
Ce matin, je suis allé voir la Belle époque, de Nicolas Bedos.

Victor, dessinateur sexagénaire, est devenu dépassé par les différentes technologies et éprouve désormais des difficultés à trouver une situation professionnelle stable (Daniel Auteuil). Lors d'un dîner de famille chez son fils, un quadragénaire dans le coup qui conçoit des séries (Michaël Cohen) et un programme consistant à faire vivre à des clients une époque du passé reconstituée avec des comédiens. Marianne, leur mère et épouse, psychiatre dynamique et un tantinet snob (Fanny Ardant), ne cache plus sa lassitude de son mari et prend en sous-main comme amant le patron qui a viré Victor (Denis Podadylès).
Après que la séparation ait lieu, Victor décide d'accepter le cadeau d'une séance dans le nouveau projet de son fils. Il décide assez naturellement de revivre sa rencontre avec Marianne, alors qu'Antoine, le jeune metteur en scène que Victor a beaucoup aidé à l'adolescence (Guillaume Canet), dirige sa propre compagne avec qui il a de l'eau dans le gaz (Dora Thillier).
Aussi originale que peu vraisemblable et offrant une fin optimiste, l'idée générale est traitée de manière tout aussi irréelle, où alternent drôleries et vacheries, par un jeu de répliques assez savoureux. On peut s'y laisser guider. Cette espèce de vaudeville désabusé mais tout de même rempli d'espoir paraît assez jubilatoire.

Martin1

avatar 21/11/2019 @ 10:37:08
Vu "J'accuse" de Polanski
Je pensais détester, je n'étais pas motivé mais un pote m'a forcé.
Eh bien vous savez quoi ? Ce film est très bien.

Fanou03
avatar 21/11/2019 @ 10:41:18
Vu "J'accuse" de Polanski
Je pensais détester, je n'étais pas motivé mais un pote m'a forcé.
Eh bien vous savez quoi ? Ce film est très bien.


Je ne l'ai pas vu mais j'ai écouté l'autre jour le début de l'émission "J'accuse !" de Roman Polanski, qu’en pensent les historiennes et les historiens ?" sur France Culture, c'était très intéressant. Les historiens présents avaient l'air de dire que le film était historiquement assez juste et que le point de vue utilisé par Polanski (celle du colonel Picquart) était une bonne idée.

Le lien vers l'émission est là:

https://franceculture.fr/emissions/…

Martin1

avatar 21/11/2019 @ 12:21:24

https://franceculture.fr/emissions/…


je suis en train de l'écouter, c'est très intéressant.
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur Dreyfus, mais Polanski a fait ce très bon choix de se concentrer sur son aspect judiciaire et d'évacuer l'affaire politique (celle dont les acteurs sont Mathieu Dreyfus, Clemenceau, Reinach, Maurras, Barrès, Drumont, De Mun, Jaurès, Mirbeau, Péguy, etc.), beaucoup trop complexe, et dont on se demande parfois si elle a un quelconque rapport avec l'affaire judiciaire!

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